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Title:
ANTI-CONDENSATION COATED TEXTILE FABRIC
Document Type and Number:
WIPO Patent Application WO/2016/156732
Kind Code:
A1
Abstract:
The invention relates to a coated textile fabric (1) comprising at least: a fibre core (2) having two opposing faces; a first coating layer (3) covering a first face of the fibre core (2), said first coating layer (3) comprising at least one low-emissivity material; and a second coating layer (4) covering a second face of the fibre core (2); characterised in that the second coating layer (4) comprises at least one additional material that can undergo an exothermic reaction with water contained in an ambient medium.

Inventors:
SAIZ CARLOS (FR)
Application Number:
PCT/FR2016/050705
Publication Date:
October 06, 2016
Filing Date:
March 29, 2016
Export Citation:
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Assignee:
FERRARI SERGE SAS (FR)
International Classes:
D06N3/00; D06N3/04; D06N3/06; D06N3/18
Domestic Patent References:
WO2001096695A12001-12-20
WO2008153378A22008-12-18
Foreign References:
EP2684692A12014-01-15
US5252387A1993-10-12
Attorney, Agent or Firm:
PALIX, Stéphane et al. (FR)
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Claims:
REVENDICATIONS

1. Textile enduit (1) comprenant au moins :

• une âme (2) textile comprenant deux faces en regard l'une par rapport à l'autre ;

• une première couche d'enduction (3) recouvrant une première face de ladite âme (2) textile ; ladite première couche (3) d'enduction comprenant au moins un matériau à basse émissivité ;

• une seconde couche (4) d'enduction recouvrant une deuxième face de ladite âme (2) textile ;

et caractérisé en ce que la seconde couche (4) d'enduction comprend au moins un matériau additionnel apte à réagir de manière exothermique avec l'eau contenu dans un milieu ambiant. 2. Textile selon la revendication 1, caractérisé en ce que ledit matériau additionnel est un matériau inorganique et non inflammable.

3. Textile selon l'une des revendications 1 ou 2, caractérisé en ce que ledit matériau additionnel est choisi parmi le groupe comprenant SrBr2, A1K(S04)2, LiOH, ZnS04, CaS04, Ba(OH)2, CoCl2 et une combinaison de ceux-ci.

4. Textile selon l'une des revendications précédentes, caractérisé en ce que ladite seconde couche (4) d'enduction comprend deux couches (41,42) superposées ; la première couche (41) étant au contact de la deuxième face de l'âme textile et la seconde couche (42) comprenant ledit matériau additionnel.

5. Textile selon l'une des revendications précédentes, caractérisée en ce que ledit matériau à basse émissivité est choisi parmi le groupe de métaux de transitions et de métaux de pré-transitions comprenant l'aluminium, l'argent, l'or et le bismuth et une combinaison de ceux-ci.

6. Textile selon l'une des revendications précédentes, caractérisé en ce que ladite première couche d'enduction comprend deux couches superposées ; la première couche (31) étant au contact de la première face de l'âme textile et la seconde couche (32) comprenant ledit matériau à basse émissivité.

7. Textile selon l'une des revendications précédentes, caractérisé en ce que la première couche d'enduction comprend, en plus, un matériau à changement de phase et non inflammable.

8. Textile selon l'une des revendications précédentes, caractérisé en ce que ledit matériau à changement de phase inorganique choisi dans le groupe comprenant NaCl, Na2SO4.10H2O/NaCl, CaCl2.6H20, Na2SO4.10H2O, CaBr2.6H20 et une combinaison de ceux-ci.

9. Textile selon l'une des revendications précédentes, caractérisé en ce que la première (3) et la seconde couche (4) d'enduction sont formées à partir d'un polymère base choisi parmi le groupe comprenant le polychlorure de vinyle (PVC), le polyuréthane (PU), le polyester (PE), le silicone et leurs mélanges.

10. Textile selon l'une des revendications précédentes, caractérisé en ce que ledit polymère base est le PVC.

11. Procédé de fabrication du textile selon l'une des revendications 1 à 10 comprenant les étapes suivantes :

• Préparation de l'âme (2) textile ;

• Enduction de ladite âme textile par enduction ;

· Dépôt/Intégration couche (32) comprenant ledit matériau basse émissivité ; et

• Dépôt/intégration couche (42) comprenant ledit matériau additionnel.

12. Utilisation du textile objet selon l'une des revendications 1 à 10, en tant que structure de protection en extérieur.

Description:
TEXTILE ENDUIT ANTI CONDENSATION

DOMAINE TECHNIQUE L'invention se rapporte au domaine de l'industrie textile, et plus particulièrement des textiles imprégnés ou enduits. Elle concerne plus particulièrement une nouvelle composition de tissu enduit, qui en permet l'utilisation dans diverses applications, et notamment celle de la protection solaire, du transport, des tentes et plus généralement des structures d'extérieur avec des propriétés avantageuses par rapport aux phénomènes de condensation.

TECHNIQUES ANTERIEURES

De façon générale, un tissu enduit comporte une âme textile présentant une couche d'imprégnation sur l'une ou l'autre de ses faces, voire sur les deux. Cette couche d'imprégnation est généralement réalisée à partir d'un matériau polymère, typiquement du polychlorure de vinyle (PVC), auquel sont ajoutés notamment des agents plastifiants. L'association de cette âme textile avec des couches d'imprégnation confère au tissu enduit des propriétés avantageuses, dont une bonne étanchéité à l'eau de pluie, une certaine résistance mécanique, mais également une bonne tenue aux rayonnements ultraviolets, ce qui permet son emploi en extérieur, par exemple en tant que store, bardage, ou autres applications architectoniques, ou encore en tant que bâche de camion.

Bien que ces textiles soient adaptés pour des utilisations en extérieur, ils font l'objet de phénomènes de moisissure résultant en particulier de la condensation de la vapeur d'eau de l'air environnant.

De manière générale, la rosée correspond à la condensation de la vapeur d'eau présente dans l'air. Quand la température de l'air augmente, la pression partielle de vapeur d'eau augmente également. La température en dessous de laquelle, la pression partielle de vapeur d'eau dans l'air est égale à sa pression de vapeur saturante correspond au point de rosée. Ainsi, à la fin de la journée, lorsque la température diminue, la vapeur se condense ce qui forme des gouttelettes d'eau sur la surface des textiles enduits. Outre des aspects esthétiques négatifs, et des éventuelles coulures le long du textile, des phénomènes de moisissure sont également observés, ce qui entraine la dégradation à court ou moyen terme des textiles enduits. Un autre inconvénient important lié au phénomène de rosée correspond à la formation de gouttelettes d'eau prématurée en fin de journée sur la face intérieure des couvertures. En effet, pour des conditions météorologiques particulières, il peut arriver que le phénomène de rosée se produise relativement tôt dans la journée, généralement en fin d'après-midi. Ainsi, lorsque des textiles enduits sont utilisés en extérieur en tant que dispositif de protection ou autre, l'apparition prématurée de gouttelettes d'eau devient contraignante. En effet, le dispositif à base de textile peut ne plus remplir correctement sa fonction première de dispositif de protection. Au contraire, lorsque le phénomène de condensation a lieu, la quantité de gouttelettes présentes sur la structure textile peut devenir trop importante. On observe ainsi en pratique que ces gouttes d'eau peuvent tomber sur les personnes présentes ou sur les biens sous la structure soit par ruissellement soit lorsque ces gouttes deviennent trop lourdes, soit lorsque le vent provoque des mouvements brusques de la surface de la membrane. Il n'existe donc actuellement pas des textiles enduits anti-condensation. EXPOSE DE L'INVENTION

L'invention a pour but de proposer un textile enduit permettant de limiter le phénomène de condensation de la vapeur d'eau. A cet effet, l'invention a pour objet un textile enduit comprenant au moins :

• une âme textile comprenant deux faces en regard l'une par rapport à l'autre ;

• une première couche d'enduction recouvrant une première face de ladite âme textile ; ladite première couche d'enduction comprenant au moins un matériau à basse émissivité ;

· une seconde couche d'enduction recouvrant une deuxième face de ladite âme textile. Par la suite, on entend par émissivité, la capacité d'un matériau à réémettre par rayonnement l'énergie calorifique qu'il a absorbée au cours d'une période d'exposition à une source de chaleur comme le rayonnement solaire par exemple. Pour rappel, l'émissivité d'un corps est une grandeur adimensionnelle étant égale, pour une température donnée, au rapport entre l'énergie émise par rayonnement d'un corps en question par rapport à celle émise par rayonnement d'un corps noir. Le flux d'énergie émise par rayonnement pour un corps noir étant défini par la relation de Stefan- Boltzmann suivante : Φ=αΤ 4 avec a la constante de Boltzmann.

On entend par matériaux basse émissivité, les matériaux qui ont une émissivité inférieure à 0,5.

Conformément à l'invention, le textile enduit se caractérise en ce que la seconde couche d'enduction comprend au moins un matériau additionnel apte à réagir de manière exothermique avec l'eau prise dans son état liquide.

Autrement dit, l'invention propose un textile enduit permettant d'interagir avec le phénomène de condensation.

Tout d'abord, le matériau basse émissivité permet au textile enduit de conserver une partie de l'énergie calorifique emmagasinée au cours de la journée en limitant les phénomènes de déperdition. En effet, la température du milieu extérieur augmente au cours de la journée jusqu'à atteindre une température maximale. Dans le même temps, le textile accumule cette chaleur et voit par conséquent sa température augmenter. Lorsque la température extérieure commence à diminuer, la couche basse émissivité présente sur le textile permet de conserver cette chaleur emmagasinée sur des durées plus longues. En effet, le matériau basse émissivité possède des propriétés permettant de retarder la dissipation de la chaleur vers le milieu extérieur. En d'autres termes, en présence du matériau basse émissivité, on observe l'accumulation rapide de la chaleur au cours de la journée, laquelle est ensuite lentement restituée vers le milieu extérieur.

Grâce à cette quantité de chaleur emmagasinée, la température du textile est globalement plus élevée que celle du milieu extérieur lorsque celui-ci se refroidit en fin de journée, ce qui a pour effet de retarder le phénomène de rosée, donc de retarder la formation de gouttelettes d'eau au niveau de la surface interne de la structure formée par le textile.

Lorsque la totalité de la chaleur emmagasinée par le matériau basse émissivité a été diffusée vers le milieu extérieur, le phénomène de rosée peut alors avoir lieu.

Le textile selon l'invention présente, en plus, sur la face interne une couche d'un matériau additionnel qui au contact de la vapeur d'eau, à l'état condensé, réagit en libérant de la chaleur.

Le matériau additionnel possède la capacité de réagir avec l'eau selon une réaction d'hydratation. Ainsi, les premières gouttelettes d'eau sont absorbées par la couche comprenant le matériau additionnel ce qui dégage de la chaleur. La chaleur engendrée par cette réaction crée une lame mince entre le textile enduit et l'air extérieur. La température dans cette lame mince est telle que le phénomène de condensation est temporairement inhibé. En effet, la température de cette lame mince est supérieure à la température à laquelle le phénomène de rosée se produit. Au cours du temps, on observe de nouveau un phénomène d'équilibre thermique entre cette lame mince et l'air extérieur. Une fois que l'équilibre thermique est établi, le phénomène de réaction exothermique du matériau additionnel avec les gouttelettes d'eau formées se produit de nouveau et répétitivement jusqu'à ce que la température du milieu extérieur remonte suffisamment au-dessus de la température de rosée.

Quand bien même la quantité de matériau additionnel n'est pas suffisante pour consommer complètement l'eau produite par le phénomène de rosée, la quantité de gouttelettes formées au cours d'une journée est toutefois, considérablement amoindrie. Ainsi les phénomènes de coulage et/ou de ruissellement, qui ont lieu pour des quantités en gouttelettes élevées, ne sont donc pas observés ou au moins grandement limités.

En pratique, la première et la seconde couche d'enduction sont formées à partir d'un polymère base choisi parmi le groupe comprenant le polychlorure de vinyle (PVC), le polyuréthane (PU), le polyester (PE), le silicone et leurs mélanges. Avantageusement en pratique, le polymère de base des couches d'enduction est le PVC. qui confère des propriétés anti-feu ainsi qu'une meilleure rigidité.

En pratique, le matériau additionnel réagissant avec l'eau est un matériau inorganique et ininflammable.

Avantageusement en pratique, ce matériau additionnel est choisi parmi le groupe comprenant SrBr 2 , A1K(S0 4 ) 2 , LiOH, ZnS0 4 , CaS0 4 , Ba(OH) 2 , CoCl 2 et leurs mélanges. Le matériau additionnel peut être incorporé au sein du textile enduit de différentes manières.

Une première variante consiste à le disperser uniformément au sein de la seconde couche d'enduction. En effet, la seconde couche d'enduction est au contact de la face de l'âme textile qui est orientée à l'intérieur de la structure équipée du textile. Il s'agit donc de la face du textile où le phénomène de condensation doit être contrôlé. Le matériau additionnel étant dispersé de manière uniforme sur cette seconde couche d'enduction, la condensation est ainsi limitée de manière plus uniforme sur la totalité de la surface interne du textile enduit.

Selon un mode de réalisation préférentiel, la seconde couche d'enduction comprend deux couches superposées; la première couche étant au contact de la deuxième face de l'âme textile et la seconde couche comprenant le matériau additionnel. Dans ce cas, la seconde couche comprenant le matériau additionnel est la couche inférieure du textile. On entend ici par « couche inférieure », la couche de la structure formée par le textile enduit qui est orientée vers l'intérieur de la structure c'est-à-dire par exemple l'intérieur d'une tente. Cette couche est donc directement au contact de l'air interne présent dans le volume défini par l'enveloppe textile. Dès que la première goutte d'eau se forme, au point de rosée, la réaction avec le matériau additionnel est alors très rapide. Comme le matériau additionnel est déposé sur la seconde couche d'enduction, on augmente sa réactivité avec l'eau, ainsi l'efficacité globale du textile. Selon un autre mode de réalisation, le matériau additionnel peut être micro-encapsulé dans une matrice polymérique. Ces microcapsules sont noyées dans ladite seconde couche d'enduction. Dans ce cas, l'enveloppe polymérique doit être perméable à la vapeur d'eau condensée pour permettre l'interaction entre le matériau additionnel et l'eau. La micro- encapsulation permet d'assurer la compatibilité et/ou stabilité chimique du matériau d'enduction avec le matériau additionnel. En outre la micro encapsulation évite des éventuels phénomènes de dissolution du matériau actif par l'eau de condensation et une éventuelle extraction de la matrice. Selon une autre variante, le matériau additionnel est déposé sur un support. Avantageusement, ce support peut être des billes à base de verre (Si0 2 ) sur lesquelles le matériau additionnel est déposé par des méthodes connues de l'état de l'art. Ces billes enrobées du matériau additionnel sont par la suite introduites dans la seconde couche d'enduction du textile enduit. Dans ce cas, le matériau additionnel est stable en présence de la couche d'enduction et l'absence d'enveloppe permet d'augmenter la réactivité du matériau additionnel sur l'eau car il est directement en contact à la surface et donc au contact de l'eau.

Une autre variante consiste à intégrer le matériau additionnel dans des mousses à cellules ouvertes à base de PVC par exemple d'une épaisseur de l'ordre du millimètre.

Le matériau additionnel peut également être intégré dans des fibres qui sont intégrées dans la couche d'enduction et de sorte que le matériau soit positionné à la surface du textile afin de maximiser son interaction avec l'air environnant. Les fibres peuvent être à base de polyester ou analogue.

Par ailleurs, l'hydratation du matériau additif est une réaction réversible, ainsi l'eau emmagasinée par le matériau additif peut ensuite être de nouveau restituée au milieu extérieur notamment par apport de chaleur dû à l'augmentation de la température au cours de la journée.

Selon un autre mode de réalisation, on peut envisager tout type de source de chaleur intégrée à l'intérieur du textile, comme par exemple des fils électriques, et permettant d'enclencher la réaction de déshydratation du matériau additif. Toutes autres méthodes connues de l'homme du métier visant à intégrer un matériau additionnel au sein de la seconde couche d'enduction sont également envisageables. En pratique, le matériau à basse émissivité est choisi parmi le groupe de métaux de transitions et de métaux de pré-transitions comprenant l'aluminium, l'argent, l'or et le bismuth et une combinaison de ceux-ci.

Avantageusement, le matériau à basse émissivité à une émissivité inférieure à 0.3.

Comme pour le matériau additionnel, le matériau basse émissivité peut être intégré au sein du textile enduit de différentes manières également.

Avantageusement en pratique, la première couche d'enduction comprend deux couches superposées ; une première couche formant l'épaisseur principale de la couche d'enduit et qui est au contact de la première face de l'âme textile ; et la seconde couche comprenant ledit matériau à basse émissivité. Dans ce cas, la surface supérieure du textile, à savoir la surface qui est directement exposée aux rayons lumineux, intègre ledit matériau basse émissivité. Cette configuration particulière permet au textile d'emmagasiner un maximum d'énergie issue des rayons lumineux du soleil. Le textile se maintient à une température qui décroit plus lentement grâce à cette énergie accumulée faiblement rayonnée. L'équilibre thermique entre la surface du textile et le milieu extérieur est plus difficilement atteint. Le phénomène de condensation est donc retardé. Selon une autre variante, le textile peut comprendre, en plus, au sein de la première couche d'enduction, des pigments chromatiques qui permettent de modifier l'aspect métallique et la teinte argentée inhérente au revêtement basse émissivité obtenu classiquement avec l'emploi de composés métalliques. La première couche d'enduction peut comprendre, en plus, un matériau à changement de phase et non inflammable qui accumule une certaine quantité de chaleur supplémentaire durant la journée, lorsque le rayonnement solaire a atteint la surface de la membrane. En pratique, la première couche d'enduction peut se présenter sous la forme de deux couches bien distinctes :

une première couche principale comprenant majoritairement l'enduit et présentant également un matériau à changement de phase, sur laquelle est déposée :

- une seconde couche superficielle comprenant principalement le matériau basse émissivité tel que décrit précédemment.

Préférentiellement le matériau à changement de phase inorganique est choisi dans le groupe comprenant NaCl, Na 2 SO 4 .10H 2 O/NaCl, CaCl 2 .6H 2 0, Na 2 SO 4 .10H 2 O, CaBr 2 .6H 2 0 et une combinaison de ceux-ci.

Lorsque la température du milieu extérieur diminue, un échange de chaleur a lieu entre le textile et le milieu extérieur au cours d'un processus d'équilibre thermique classique. Le matériau à changement de phase permet de retarder l'établissement de l'équilibre thermique entre le textile et le milieu extérieur.

En effet, le matériau à changement de phase est comparable à un réservoir d'énergie, qui suite à un changement de phase, re libère l'énergie stockée au cours de la journée, sous forme de chaleur ce qui tend à réchauffer la couche mince formée entre la surface du textile et le fluide air. Une fois que toute la chaleur est transférée par diffusion thermique au milieu extérieur, la température du textile varie de nouveau avec celle du milieu extérieur.

Au même titre que pour le matériau basse émissivité et le matériau additionnel, l'intégration du matériau à changement de phase au sein du textile peut se faire de différentes manières.

Avantageusement en pratique, le matériau à changement de phase est d'autant plus efficace quand il est intégré dans cette seconde couche d'enduction. Ainsi, il intervient directement au niveau de la surface du textile où le phénomène de condensation apparaît.

Selon une autre variante, le matériau à changement de phase est présent au sein de chacune des couches du textile enduit. Sa concentration est au sein du textile étant ainsi plus grande, l'énergie accumulée au cours de la journée par changement de phase l'est également. Dans ce cas, l'établissement de l'équilibre thermique au voisinage du point de rosée se fait de manière plus lente. Le phénomène de rosée est donc retardé, voire évité pour certaines conditions météorologiques. Selon un mode de réalisation particulier, le textile enduit comprend une couche supplémentaire de protection, déposée sur la première couche d'enduction. En effet, lorsque le textile est utilisé pour des applications en extérieur, un film de protection ayant des propriétés de résistance aux conditions météorologiques variables, permet au textile d'augmenter sa durée de vie.

DESCRIPTION SOMMAIRE DES FIGURES

L'invention sera mieux comprise à la lecture de la description qui va suivre, donnée uniquement à titre d'exemple, nullement limitative, et réalisée en relation avec la figure en annexe qui est une vue schématique en coupe transversale du textile enduit selon l'invention.

MANIERE DE REALISER L'INVENTION

L'invention concerne un textile enduit, anti-condensation, comprenant une couche d'un matériau additionnel qui réagit de manière exothermique au contact de la vapeur d'eau condensée.

Tel que représenté sur l'unique figure, le textile 1 enduit, selon l'invention, est composé de trois couches principales 2,3,4, à savoir une couche formant à l'âme textile 2 dont chacune des faces est recouverte d'une couche d'enduction 3,4.

L'âme textile 2 est avantageusement réalisée par tissage de fils en polyester, haute ténacité, d'un titre compris entre 550 et 11 10 décitex. En outre, les couches d'enduction 3 et 4 sont principalement à base de chlorure de polyvinyle (PVC) ce qui confère notamment au textile 1 des propriétés anti-flammes. Par ailleurs, ces couches d'enduction 3,4 confèrent au textile 1 des propriétés mécaniques intéressantes pour des applications en extérieur. Comme représenté sur la figure, la couche 3 d'enduction est formée par la superposition de deux couches. Une première couche 31 qui est au contact de l'âme textile 1 comprend principalement le matériau d'enduction, à savoir le PVC et un matériau à changement de phase choisi dans le groupe comprenant NaCl, Na 2 SO 4 .10H 2 O/NaCl, CaCl 2 .6H 2 0, Na 2 SO 4 .10H 2 O, CaBr 2 .6H 2 0 et une combinaison de ceux-ci. . Une seconde couche 32, composée principalement d'un matériau basse émissivité, est déposée sur la couche 31. En pratique, le revêtement basse émissivité est composé d'un matériau choisi dans le groupe comprenant les métaux de transitions, les métaux de pré-transition et une combinaison de ceux-ci. Avantageusement, le revêtement 32 est composé uniquement de d'aluminium. L'épaisseur de la couche 32 est comprise entre 5 et 20 μιη.

La couche 32 peut être déposée par des méthodes connues de l'homme du métier tel que le dépôt de film PVD, CVD ou autres. Selon un mode de réalisation particulier, le matériau basse émissivité n'est pas déposé sous la forme d'un revêtement mais plutôt dispersé dans la première couche d'enduction de manière uniforme.

Selon une autre variante et pour une meilleure stabilité chimique du textile, le matériau faible émissivité peut être encapsulé par des méthodes connues et dispersé de manière uniforme au sein de la première couche d'enduction.

Tel que représenté sur la figure, la seconde couche d'enduction 4, comprend également deux couches distinctes 41 et 42. Une première couche 41, composée majoritairement d'un enduit à base de PVC, est au contact de l'âme textile 2.

Cette couche peut également être réalisée à partir d'un matériau polymère thermoplastique possédant des caractéristiques similaires au PVC, plus particulièrement en termes de propriétés anti-feu et anti- flamme.

La couche 42 est un film à base d'un matériau additionnel qui est apte à réagir avec la vapeur d'eau condensée de manière exothermique. En pratique, la couche 42 est composée d'un matériau non-inflammable et inorganique, avantageusement un sel hydraté.

Avantageusement en pratique, la couche 42 comprend essentiellement le SrBr2. avec une degré d'hydratation entre 1 et 6 H 2 0 et un AT=35°C.

Ainsi, la couche 42 confère au textile 1 les propriétés d' anti-condensation recherchées. En effet, lorsque les premières gouttes de vapeur d'eau condensée apparaissent à la surface de la couche 42, le matériau additionnel réagit immédiatement avec ces gouttes d'eau de manière exothermique, c'est-à-dire en libérant de la chaleur. Dès lors et tel que représenté sur la figure 1, une lame mince d'épaisseur δ se forme entre la surface 42 du textile et le milieu extérieur 5.

Au-delà du mode de réalisation particulier de l'invention, de nombreuses variantes peuvent y être apportées, comme celles décrites ci-dessous, prises seules ou en combinaison.

Il a été décrit un textile enduit comprenant principalement trois couches, à savoir la couche âme textile et deux couches d'enduction.

Une variante consiste à disperser de manière uniforme le matériau additionnel au sein de la seconde couche d'enduction par des méthodes connues, comme par exemple la micro- encapsulation tel que décrit dans le document WO 2008/153378. Le matériau additionnel peut également être déposé sur des bulles de verres Si0 2 qui sont dispersées de manière uniforme au sein de la seconde couche d'enduit du textile.

Selon un autre mode de réalisation, le matériau basse émissivité est dispersé uniformément dans la première couche d'enduction du textile par des méthodes connues de l'état de la technique.

Une autre variante non représentée sur les figures, consiste à placer une couche de protection sur la première couche d'enduction du textile. Au cours de l'utilisation du textile pour des applications en extérieur, un film de protection apporte ainsi une durée d'utilisation plus longue. De manière générale, la présence du film de protection permet de limiter la dégradation du textile, tels que les polycarbonates ou autres polyfluorates.

Une seconde variante non représentée sur la figure, consiste à intégrer un matériau à changement de phase au sein du textile. Préférentiellement, il s'agit d'un matériau non- inflammable et inorganique. Préférentiellement le matériau à changement de phase inorganique est choisi dans le groupe comprenant NaCl, Na 2 SO 4 .10H 2 O/NaCl, CaCl 2 .6H 2 0, Na 2 SO 4 .10H 2 O, CaBr 2 .6H 2 0 et une combinaison de ceux-ci. Ce matériau peut être dispersé uniformément, soit au sein de la première couche d'enduction, soit sur l'ensemble du textile.

Selon une autre variante, le textile comprend, en plus, au sein de la première couche d'enduction des pigments chromatiques qui permettent de modifier l'aspect métallique et la teinte argentée inhérente au revêtement basse émissivité obtenu classiquement avec l'emploi de composés métalliques. Ces pigments sont types organique et/ou inorganique ininflammable.

Préférentiellement, les pigments inorganiques peuvent se présentent sous la forme de poudre, de paillettes ou de flocons notamment.

La présente invention concerne également un procédé de fabrication du textile enduit. Il comprend notamment les étapes suivantes :

• préparation de l'âme textile 1;

· enduction de ladite âme textile 1 sur chacune de ces faces;

• dépôt/Intégration couche 32 comprenant ledit matériau basse émissivité ; et

• dépôt/intégration couche 42 comprenant ledit matériau additionnel.

Selon le mode de réalisation préférentiel, le dépôt des couches d'enduction, basse émissivité et à base de matériau additionnel sont réalisés séparément par des méthodes connues de l'homme du métier, en l'espèce, le dépôt chimique ou physique en phase vapeur, ou autre. Au regard à ses propriétés, le textile enduit selon l'invention est plus particulièrement attractif pour des applications en tant que dispositif de protection en extérieur, tels que des tentes, bâches, barnum, ou encore housse pour voiture/camions/bateaux. Ainsi, l'invention s'applique à tous les domaines techniques qui trouveraient un avantage à utiliser un textile enduit avec des propriétés d' anti-condensation.

Il ressort de ce qui précède que l'invention présente de nombreux avantages et notamment :

· le contrôle au moins partiel du phénomène de condensation ;

• la réduction des phénomènes de moisissure ;

• l'élimination de coulure de gouttelettes d'eau sur des personnes abritées par le textile quand il est utilisé en tant que structure de protection en extérieur ;

• une durée de vie et/ou d'utilisation plus longue.

· une plus faible sensibilité à la salissure.

• un abaissement des échanges convectifs.