On connaît par le brevet US 5 236 275 un dispositif pouvant équiper un camion benne et comportant une trémie et un rouleau compresseur, la distribution du produit de regarnissage étant commandée par vis sans fin verticale, ce dispositif fonctionne par à coups, nécessitant deux opérations successives de dépose puis compactage et ne permet pas une manoeuvre en continu. Le brevet GB 561 075 prévoit une trémie de dépose du produit, mais à défaut d'organe d'obturation, le contrôle ponctuel de l'opération est aléatoire. Le brevet US 4 830 533 comporte une trémie de déversement à l'extrémité d'un tapis de convoyage orientable, mais à défaut de moyens de nivellement à réglage fin et épousant la configuration du sol, le dispositif nécessite des déposes ponctuelles et n'est pas adapté à un regarhissage par un mouvement d'avance continue.

Les brevets respectivement français 2 576 336 et US 2 906 438 sont prévus pour un regarnissage en grande largeur d'une surface entière de chaussée. ils ne sont pas adaptés à des opérations de réfection ou maintenance localisée aux seules zones défectueuses.

Un objet de l'invention est de prévoir un appareil permettant la réfection et le regarnissage ponctuel des défauts sur une chaussée en mauvais état et permettant des conditions de travail éminemment rentables par l'économie de main d'oeuvre et un rendement élevé grâce une action continue, I'appareil étant en mesure de se déplacer continûment le long de la chaussée en opérant localement les fonctions simultanées de garnissage et de nivellement. Un autre objet de l'invention est de permettre une dépose parfaitement adaptée aux

conditions locale en assurant à la fois une économie de produit de regarnissage et la restitution d'une configuration rénovée, retrouvant le profil initial procurant une bonne régularité de surface Un autre objet de l'invention est de permettre dans des conditions optimales l'utilisation de produit de regarnissage routier constitué d'un agglomérat à t'état sensiblement pâteux et constitué de sable, graves et d'une émulsion bitumineuse hydrophile ; cette dernière permettant par incorporation d'eau d'ajuster la rhéologie et les conditions d'écoulement et de mise en place du produit ; I'incorporation d'eau additionnelle permet par l'effet de lubrification des particules entre elles d'assurer un tassement gravimétrique automatique du produit mis en place et son homogénéité structurelle avec des conditions de nivellement excellentes ; le produit se prenant en masse rapidement adhère fortement au substrat. Ce type de produit présente des qualités physiques intrinsèques (souplesse d'adaptation, prise rapide, solidité) précieuses ; mais son emploi est resté limité (faute d'appareillage compatible permettant une dépose mécanisée) à une manipulation manuelle fastidieuse et forte consommatrice de main d'oeuvre, donc onéreuse.

A cet effet l'invention concerne un appareil pour la maintenance, la réfection et l'entretien de chaussées par dépose et regarnissage à partir d'un produit à t'état sensiblement pâteux et à prise rapide, I'appareil étant du type comportant, outre un moyen de déplacement le long de la chaussée, un réservoir de produit de regarnissage, une trémie pour le déversement vertical du produit, un convoyeur acheminant le dit produit entre la réserve et la trémie elle-mme dépiaçabte angulairement selon un plan horizontal, des moyens de commande du déplacement de la trémie et de sa manoeuvre, des moyens de nivellement du produit déposé, et I'appareil est caractérisé en ce que la trémie est pourvue à sa base d'un obturateur apte à refermer la section droite de la trémie constituant son embouchure de déversement et la trémie est montée solidaire d'un cylindre talonneur arrière porteur de la trémie et débordant de chaque coté de la trémie, le cylindre étant apte à prendre appui au moins par un coté sur une partie saine de

la chaussée en définissant le niveau de référence supérieur du regarnissage, la trémie et le cylindre etant solidaire de la trémie par l'intermédiaire d'un moyen tel que vérin à vis ou crémaillere, permettant d'ajuster le positionnement en hauteur de la trémie et ainsi le positionnement de 1'embouchure de déversement par rapport au sol en réglant ainsi le débit et l'épaisseur du produit de regarnissage.

De préférence la trémie est constituée par un tube disposé verticalement et dont l'embouchure de déversement est constituée par la section droite ouverte à la base du tube, la face arrière de cette embouchure, dans le sens de l'avancement, formant becquet arrière et constituant un premier moyen de nivellement du produit déversé.

L'embouchure de déversement inférieur de la trémie est pourvue d'au moins une pièce d'obturation du type obturateur pelle, I'obturateur étant depla, cable entre ses positions respectivement d'ouverture et de fermeture par des moyens mécaniques.

Avantageusement 1'embouchure de la trémie comporte deux pièces d'obturation symétriques et occupant chacune sensiblement la moitié de 1'embouchure, chaque obturateur étant contrôlé par un organe de commande propre et étant ainsi susceptible d'tre actionné séparément de I'autre, permettant de réduire et cibler le débit du déversement de produit.

Selon une autre caractéristique de l'invention le long coté arrière définissant 1'embouchure de la trémie et formant becquet arrière comporte un dispositif de nivelage auxiliaire et effaçabte, ajustabte en hauteur et en position angulaire, permettant d'épouser la configuration éventuellement gauche du sol à couvrir Selon une forme de réalisation, ce dispositif de nivellement auxiliaire est constitué par au moins une lame racleuse montée articulée par une extrémité sur la paroi arrière de 1'embouchure et portée par son extrémité opposée par un patin d'appui au sol, ce patin étant déptaçabie verticalement par un vérin approprié entre une position haute d'effacement de la lame racleuse et une position basse reposant

sur le sol et abaissant angulairement la dite lame vers sa position basse active de nivelage.

Plus spécialement encore, le dispositif de nivellement auxiliaire comporte deux lames racleuses symétriques, articulées par leurs extrémités voisines chacune sur un axe horizontal (éventuellement commun aux deux lames) disposé au centre de la paroi arrière de la trémie et à proximité de 1'embouchure et les extrémités opposées, constituant les extrémités périphériques des lames, sont portées chacune par un patin latéral manoeuvrable verticalement pour déplacer angulairement la lame correspondante entre sa position basse active et sa position haute inactive.

Selon un autre développement de l'invention I'appareil comporte encore une lame de répartition et de nivellement additionnel, la lame de forme générale courbe comporte une première extrémité ou extrémité proximale disposée sensiblement selon I'axe médian de 1'embouchure de la trémie, l'extrémité opposée ou extrémité distale de la lame est portée par un axe de tourillonnement sensiblement parallèle à la direction d'avancement, la lame se prolongeant au delà de cet axe par un bras de levier subissant l'action d'un vérin de manoeuvre, la poussée du vérin appliquant la lame sur le sol dans sa position active, la traction du vérin remontant la lame vers sa position inactive.

Avantageusement le dit axe de tourillonnement est disposé de façon à ce que t'extrémité distale de la lame portée par le tourillon reste séparée du niveau du sol d'une distance comprise entre 1 et 10 cm, et de préférence entre 3 et 5 cm, et le fil inférieur de cette lame est prévu avec une configuration telle qu'il suit une ligne sensiblement droite dans un plan horizontal au moins dans le cours de la moitié proximale de la lame, permettant à celle ci sur cette distance de racler la surface du produit déversé, le fil inférieur de la lame se relevant progressivement dans sa partie distale en se rapprochant de I'axe de tourillonnement.

La courbure de la lame de répartition dans un plan horizontal est prévue telle que dans sa partie proximale la lame est apte à recueillir t'excèdent éventuel de

produit et à le repousser vers la droite, cet excèdent etant étalé progressivement dans cette partie droite au fur et à mesure du relèvement progressif du fil inférieur de la lame échappant au contact du sol en se rapprochant de la partie proximale Selon encore un développement de l'invention, la commande de la mise en position active/inactive de la lame de répartition est asservie à la commande de l'ouverture isolée de l'obturateur droit de la trémie, la synchronisation des deux actions permettant un regarnissage optimal d'épaisseur approprié des éraflures ou défauts, notamment linéaires disposés en bordure de route.

On a prévu avantageusement dans le cadre de l'invention que la trémie de section rectangulaire soit conformée selon un volume légèrement pyramidal à quatre faces, la section droite de la trémie allant s'élargissant vers le bas en évitant les risques de formation d'un pontage ou voûtage intérieurs du produit s'opposant à son écoulement régulier.

L'ensemble comportant la trémie de déversement et le cylindre de talonnage sont avantageusement encore disposés à t'extrémité d'un bras porteur du convoyeur et deplarable angulairement selon deux plans respectivement vertical, pour le relevage de I'appareil, et horizontal pour le balayage en surface, et à cet effet t'extrémité fibre du dit bras porte par une articulation d'axe horizontal une poutre maîtresse, repliable selon un plan vertical contre le bras dans la position inactive relevée de ce bras, la poutre portant 1'ensemble trémie et cylindre par l'intermédiaire de moyens articules permettant à la fois une débattement pendulaire de cet ensemble et son pivotement selon un axe vertical.

Plus spécialement ces moyens articulés sont constitués par un cadre intermédiaire, relié par ses traverses hautes et basses à la poutre maîtresse par deux pivots de mme axe vertical permettant la rotation du cadre selon cet axe et ce cadre porte à son tour la structure de la trémie par l'intermédiaire d'un équipage monté à coulissement entre deux traverses formant rails de guidage prévus dans la partie supérieure du dit cadre, cet équipage étant porteur d'un palier récepteur d'un axe horizontal venu de la structure de la trémie, cette

construction permettant ainsi à la fois le débattement pendulaire autour de cet axe de 1'ensemble trémie supporté par le cadre et la translation latérale de cet ensemble par coulissement de l'équipage entre ses deux traverses de guidage.

Ces moyens d'articulation permettront à 1'ensemble trémie et ses accessoires de se présenter selon toutes positions appropriées par rapport au sol à desservir comme par rapport au moyen de dépiacement tel que camion benne, et exigées par les conditions de travail.

Des vérins positionnés respectivement sur le cadre intermédiaire et sur l'ensemble trémie permettent de commander et régler le déplacement puis de bloquer en position voulue 1'ensemble trémie par rapport au cadre intermédiaire lui-mme porté par la poutre maîtresse Selon encore une caractéristique de l'invention, le cylindre de talonnage, débordant par rapport aux cotés de la trémie, est attelé à cette dernière par deux bras latéraux reliant I'axe de rotation du cylindre à un arbre transversal avant, parallèle à l'axe du cylindre, cet arbre disposé sur la face avant de la trémie est relié à un organe de manoeuvre et de déplacement de I'arbre selon son axe, ce déplacement entraînant un déplacement du cylindre ainsi apte à tre translaté selon son axe de rotation d'un coté vers l'autre par rapport à la trémie, en dégageant occasionnellement un coté de la trémie pour permettre à cette dernière de travailler au plus prés d'une paroi verticale.

Et selon un perfectionnement de l'invention le cadre intermédiaire est relié au moyen de déplacement, tel que camion benne, par le jeu de deux bras d'attelage rigides, prenant appui par chaque extrémité et par l'intermédiaire de cardans, d'un coté sur la structure du moyen de déplacement tel que le dit camion et de l'autre sur chacun des montants du dit cadre, le jeu des cardans permettant aux bras de suivre le cadre dans ses variations de positions selon les plans vertical et horizontal, tout en assurant le maintien en place du cadre, en évitant notamment tout effet de recul du fait des forces de friction sur le sol lors de l'avancement de l'ensemble.

D'autres caractéristiques et avantages de l'invention ressortiront encore de la description qui suit donnée en rapport avec une forme de réalisation particuliere de l'invention présentée à titre d'exemple non limitatif et en se référant aux dessins annexés, dans lesquels : La Figure 1 représente, selon une vue en plan, le dispositif complet comportant un camion benne et un appareil selon l'invention.

La Figure 2 montre une vue similaire de la disposition de l'appareil dans une utilisation déportée latéralement.

La Figure 3 montre en vue latérale le dispositif complet avec appareil en position relevée pour déplacement ou parcage La Figure 4 est un schéma de principe montrant en élévation latérale les éléments constructifs composant I'appareil et sa suspension articulée La Figure 5 représente une vue en perspective de la face arrière de I'appareil La Figure 6 est une vue en perspective de la face avant de I'appareil La Figure 7 est une vue en perspective, de dessous et de coté, de la trémie, l'obturateur etant ouvert La Figure 8 représente sensiblement la mme vue que précédemment, mais l'obturateur étant en position fermée.

Les figures 9A et 9B montrent des vues schématiques de conditions d'utilisation de I'appareil illustrant le fonctionnement des lames auxiliaires effaçables assurant un nivelage arrière La figure 10 montre en vue schématique d'une autre condition d'utilisation de I'appareil pour garnissage d'une bordure de route revtue.

La figure 11 montre le principe de fonctionnement, la trémie vue de face.

Comme on le voit sur 1'ensemble des figures, I'appareil se compose d'une trémie 1 et d'au moins un obturateur de type pelle 2 deplacable entre ses positions de fermeture (fig 8) et d'ouverture (fig 7) de 1'embouchure inférieure 3 de

déversement de la trémie. La figure 7 montre la section ouverte inférieure de la trémie definissant l'embouchure de deversement et constituée, outre les bords latéraux 3c et 3d, des bords inférieurs de la paroi avant 3a et de la paroi arriére 3b formant becquet arriére assurant le premier nivellement du produit.

Dans t'exempte de réalisation préférentiel présenté, l'obturation est obtenue par deux obturateurs jumeaux et indépendants 2a et 2b, chacun desservant sensiblement une moitié de l'embouchure de déversement 3 et permettant ainsi de cibler de façon pointue un point précis et limité de remplissage et de regarnissage.

La trémie est constitué d'une structure tubulaire en tôle d'acier disposée verticalement et de section sensiblement rectangulaire ; la section droite de la trémie va croissant légèrement de haut vers le bas, cet effet d'évasement légèrement pyramidal facilite l'écoulement du produit et évite la formation de voûtes bloquant l'avancement ou la descente des produits La trémie se termine à son sommet ouvert par une partie formant entonnoir et recevant les produits déversés par un convoyeur à bande 4 porté par le bras support 5 ; les produits proviennent de la réserve 6 disposée dans le camion benne 7 servant de support et de moyen de transport ; et à cet effet I'appareil est disposé en partie arrière du camion support étant suspendu en porte à faux à l'extrémité du bras porteur 5, repliable pour les besoins du parcage ou pour un déplacement hors travail (figure 3). Le camion sera avantageusement pourvu d'une réserve d'eau reliée à des organes de dispersion, telles que rampes, lance ou buses, permettant l'incorporation dans le produit en fonction des besoins d'une eau d'apport en vue de la stabilité physique du produit.

Le raccordement de la trémie et sa solidarisation sur le bras porteur 5 se fait par l'intermédiaire de pièces articulées qui vont permettre le jeu et l'adaptation dans l'espace de la trémie selon de nombreuses configurations ; à cet effet le bras porteur 5 supporte une poutre maîtresse verticale 8, dont le sommet est articulé selon un axe horizontal transversal à I'axe d'avancement du camion ; cet axe 9

permet le repliement de la poutre et de i'appareil contre le bras 5 dans la position de relevage de ce dernier, comme représenté à la figure 3..

Sur la poutre 8 est monté à son tour un cadre intermediaire 10, relié à la poutre par deux pivots verticaux respectivement supérieur 11 a et inférieur 11b ; cette liaison à pivotement permet donc la rotation du cadre dans un plan horizontal ; le cadre 10 comporte outre ses deux montants 12a et 12b ; quatre traverses horizontales, qui rapprochées deux à deux définissent des rails de guidage jumelés respectivement 13a, 13b et 14a, 14b.

Entre les rails de guidage supérieurs formés par les traverses supérieures 13a et 13b coulisse un équipage 15, mobile en translation le long de ses rails sous l'action d'un vérin de manoeuvre 16. Cet équipage mobile est traversé en son centre par un alésage formant palier et recevant un axe 17 monté solidaire de la structure de la trémie, notamment par la face arrière de cette dernière.

Cette construction permet donc une grande souplesse d'adaptation dans le positionnement de la trémie en fonction des positions souhaitables pour son travail de garnissage ; la trémie est en effet mobile pendulairement dans un plan vertical transversal selon I'axe 17 ; on peut prévoir sans doute, comme dans l'exemple représenté (figure 5) une seconde fixation basse de la trémie par rapport au cadre intermédiaire 10 sous forme d'une broche venue de la face arrière de la trémie et solidaire d'une plaque de retenue 18 débordant de chaque coté des rails ou traverses inférieures 14a et 14b, prévenant ainsi un écartement trop important de la trémie par rapport à son cadre support ; cette seconde fixation laisse suffisamment de jeu pour ne pas s'opposer à une inclinaison pendulaire d'amplitude limitée.

Le déplacement pendulaire de la trémie par rapport au cadre, lequel reste vertical étant pris par ses deux pivots supérieur et inférieur permettra de commander une inclinaison de la trémie en vue d'épouser un sol latéralement en pente et notamment comme représenté à la figure 10 lorsque l'on voudra garnir une bordure de route revtue pour éviter un effet de marche linéaire (dangereux par

exemple pour les cyclistes) et permettre au bord de la route de mourir latéralement en rejoignant selon un accotement incliné le sol naturel.

Cette inclinaison pendulaire de la trémie est obtenu par le jeu d'un vérin 20 prenant appui latéralement sur la face arrière de la trémie ou sa structure de renforcement et dont l'extrémité du piston vient repousser ou attirer un des montants du cadre 10, mouvement qui provoque le déplacement pendulaire de la trémie selon son axe de basculement 17.

Le coulissement horizontal de l'équipage mobile 15, sous faction du vérin 16 provoque le déplacement latéral de 1'ensemble trémie et ses accessoires par rapport au cadre ; ce mouvement permet de reporter l'effet d'épandage de produit latéralement ; lorsque l'on voudra par exemple regarnir une zone au plus près d'une face ou construction verticale. La présence d'une barrière de protection réglementaire autour de 1'ensemble trémie (accessoire non représenté) ferait obstacle au rapprochement du déversement au plus prés d'un obstacle vertical, : le déplacement transversal le long du cadre permettra à l'embouchure de ta trémie de venir se positionner sensiblement a l'aplomb de la barrière et autorisera ainsi une dépose très proche de l'obstacle.

Le pivotement selon un axe médian vertical de la trémie est une manoeuvre nécessaire lorsque l'appareil dessert une zone excentrée, le bras support 5 étant alors disposé angulairement par rapport à l'axe d'avancement, comme représenté à la figure 2. Le cadre 10 monté à pivotement vertical selon ses axes supérieur et inférieur 11a et 11b permet à la trémie de faire constamment face à la direction d'avancement du camion, ce qui est souhaitable pour permettre un traitement de regarnissage en continu des bordures ou saignées longitudinales suivant le cours de la chaussée. Le maintien constamment parallèle à elle mme de la trémie est régulé par les bras d'attelage 21,22, disposés de chaque coté du bras porteur et parallélement à lui en venant rejoindre les montants 12a 12b, par t'intermédiaire des cardans 23. Selon la figure 5 cet appui ne se fait pas directement sur les montants mais sur des branches laterales venues de chacun des montants..

Le déplacement angulaire du bras porteur 5 dans un mouvement de balayage horizontal, maintenant la trémie parallèle à elle mme et donc face à l'avancement de 1'ensemble permet ainsi de traiter des saignées, défauts ou éraflures disposées en diagonale par rapport à l'axe de la route ; en effet la trémie peut poursuivre son travail de garnissage/nivellement tout en avançant et en se déportant latéralement, suivant ainsi le cours de la saignée oblique à traiter.

L'ensemble formé par le cadre intermédiaire 10 et la face arrière du camion d'une part et les deux bras d'attelage para) tètes 21 et 22 d'autre part conforment un parallélogramme articulé, assurant le positionnement frontal de la trémie constamment face à I'avant (dans le sens du déplacement en, cours de travail, le camion progressant en marche arrière) tandis que les liaisons entre poutre 8 et cadre intermédiaire et entre cadre et trémie autorisent les nombreuses possibilités de positionnement dans t'espace, précédemment évoquées.

La trémie est en outre associée à un rouleau ou cylindre arrière 23 raccordé à la trémie par les bras latéraux 24a, 24b ; le cylindre est en outre bloqué en hauteur par rapport à la trémie par les béquilles d'appui latéral formées notamment dans le présent exemple de vérins notamment à vis 27 ; le jeu des vérins permettant d'ajuster en hauteur le cylindre par rapport à la trémie.

Comme le cylindre repose sur le sol et que la hauteur de la trémie par rapport a la base du cylindre en contact avec le sol est prédéterminée, de façon ajustable, le cylindre joue le rôle de talonneur définissant par son positionnement le niveau de référence. Le débit de produit provenant de la trémie et partant l'épaisseur du regarnissage est ainsi déterminé par l'ajustement selon le vérin à vis 27 du positionnement en hauteur de la trémie par rapport au cylindre.

Les deux bras latéraux 24a et 24b supportent I'axe de rotation du cylindre et sont solidaires à leur extrémité opposée d'un arbre 25 (fig 6) maintenu dans des oreilles support venues de la trémie et manoeuvrable selon son axe sous l'action du vérin 26 ; cette translation permet de déplacer le cylindre latéralement vers un coté ou vers l'autre par rapport à la trémie.

Le cylindre, de dimension débordant par rapport aux cotés de la trémie, peut ainsi tre déplacé latéralement en libérant éventuellement et pour un besoin particulier un coté de la trémie ; par ailleurs le déplacement latéral du cylindre permet d'ajuster, en fonction du profil de la route, notamment dans le cas de travail sur les bordures ou frontières entre revtement et accotement le niveau de référence ; comme vu à la figure 10 le déport latéral du cylindre permet une meilleure définition de la pente vers t'extérieur du regarnissage latéral.

Le nivellement du produit déversé depuis la trémie s'opère dans un premier temps et au fur et à mesure du déplacement de 1'ensemble par l'effet de raclage procuré par le bord inférieur de la paroi arrière de la trémie (figure 7) ; ce bord 3b formant becquet arrière procure un premier moyen de nivellement.

Le nivellement est complété par un organe auxiliaire et effaçabte, situé en face arrière de la paroi arrière de la trémie et formé dans le présent exemple de deux lames racleuses montées mobiles angulairement à proximité du dit becquet. Ces deux lames 29,30 (fig 9b) sont supportées chacune par un pivot 31,32 disposé à proximité du centre de la paroi arrière de la trémie et leur extrémité externe et périphérique est portée chacune par un patin d'appui au sol 33,34 ; chaque patin est relié à un vérin de manoeuvre 35,36 (fig 6) apte à relever le patin, ce qui relève alors la lame correspondante et la met en position inactive ; I'abaissement inverse du patin abaissant parallèlement dans un mouvement angulaire la lame racleuse correspondante et l'amenant an contact du sol.

Comme illustré aux figures 9a et 9b, la mise en action des patins et lames racleuses permet d'épouser au mieux la configuration gauche du sol en évitant notamment un dépôt excessif de produit sur les cotés de la trémie ; la saisie du niveau de référence par le cylindre est en effet faussée dans le cas d'une chaussée de profil transversal bombé, le cylindre prenant appui sur le sommet convexe, conduisant à un nivellement insatisfaisant par le becquet arrière ; le nivellement optimal est alors procuré par les lames racleuses qui s'inclinant depuis le centre vers les cotés suivent au mieux la convexité transversale de la

chaussée et nivellent de façon à rénover le surfaçage en respectant et restituant la configuration d'origine.

La figure 10 montre un schéma de principe du fonctionnement de I'appareil, amené par l'opérateur depuis le poste de pilotage 30 (fig 3) à I'aplomb d'une zone à rénover, comme présentant une cavité du type"nid de poule".

Le poste de pilotage comporte rassemblés les commandes des dispositifs hydrauliques, électriques ou pneumatiques assurant les mises en action des divers vérins de manoeuvre précédemment évoques ou décrits au niveau du fonctionnement propre de la trémie, comme au niveau de l'opération de balayage horizontal du bras porteur ; ainsi le conducteur du camion peut avancer en marche arrière lente, suivant un axe parallèle à I'axe médian la route, j'opérateur depuis le poste de commande peut ainsi amener la trémie au droit des zones à traiter et régler les opérations de déversemenUnivellement. Dans t'exempte de la figure 11 la trémie a été amenée au dessus du nid de poule 31, le cylindre reposant de préférence sur les parties saines de la route et définissant ainsi le plan supérieur du regarnissage, correspondant (sensiblement et en fonction des réglages de hauteur réciproque cylindre/trémie par les béquilles réglables 27-fig 4) au travail de nivellement du béquet arrière 3b. De sorte qu'après déversement du produit et nivellement le nid de poule se trouve regarni, la route retrouvant son profit sain.

Dans le cas où t'évidement ou nid de poule déborde en largeur par rapport aux dimensions transversales de la trémie, ne permettant pas un regarnissage en une seule fois, l'opérateur prévoira une seconde passe lors de laquelle le cylindre viendra prendre appui d'un coté sur le regarnissage effectué lors de la première passe et de l'autre sur le bord sain de la route, coté non traité lors du premier passage.

Une lame de repartition et de nivellement final 40 est disposée en arriére du cylindre ; mais elle pourrait tre intercalée entre le becquet arriére 3b et le cylindre si l'encombrement le permettait ; cette lame de forme général courbe

comporte une première extrémité dite proximale et positionnée sensiblement a proximité du cylindre et selon I'axe longitudinal médian de la trémie et son extrémité opposée ou extrémité distale est portée par un axe à tourillon 41 reposant sur la structure d'une barette racleuse 42 equipant le cylindre, I'axe de I'articulation étant paralléle à I'avancement ; la lame 40 se prolonge au delà de l'axe d'articulation par un bras supérieur 43, manoeuvré par le vérin 44, la lame étant mise en position haute inactive lorsque le verin exerce sa poussée, tandis que 1'effet de traction du verin abaisse la lame l'amenant au contact du sol ; le simple relachement du vérin permettant aussi par le poids de la lame suspendue à son pivot 41 de reprendre sa position active de contact au sol. La lame est prévue pour repouser l'excès eventuel de produit vers la partie droite.

A cet effet le fil inférieur de la lame se reléve progressivement vers la partie distale permettant ainsi un étalement du produit vers la droite ; et la manoeuvre du verin 44 pour mise en action de la lame est asservie à l'ouverture isolée de l'obturateur droit 2a, leur action conjuguée permettant un regarnissage optimal des bords dégradés en partie droite de la chaussée, Selon un detail important de mise en oeuvre de l'invention, non représenté aux dessins, le bras porteur 5 est articulé à t'arriére du camion 7 selon deux axes vertical et horizontal en permettant le relevage du bras et le balayage de la surface horizontalement ; à cette fin le bras et le camion sont reliés par deux verins hydrauliques commandant chacun une des deux manoeuvres, definis respectivement : verin horizontal et verin vertical. Pour permettre le deplacement horizontal du bras en position de travail de la trémie, par exemple pour desservir une saignée ou eraflure oblique par rapport à I'axe de la route, devant tre traitée en diagonale (comme precedemment évoqué), il devient necessaire de surmonter la résistance offerte par le cylindre reposant sur le sol et dont les forces de friction s'opposent à la translation latérale.

A cet effet il est prévu selon l'invention que le verin de manoeuvre horizontale est calibré à une pression maximale au dela de laquelle un clapet s'ouvre mettant ce verin horizontal en communication avec le verin vertical qui, recevant une

pression additionnelle, agit en soulevant te bras et en soulageant ainsi le poids de I'appareil et reduisant par la la resistance offerte au mouvement horizontal, de sorte que le verin horizontal peut reprendre son action ne rencontrant plus qu'une resistance limitée.

L'invention permet ainsi la mise à la disposition des professionnels, sociétés d'entretien, de travaux publics, comme des services voierie et équipement des collectivités d'un outil propre à permettre t'entretien, voire la rénovation de chaussées ponctuellement dégradées ; la mise en oeuvre de I'appareil représentant une sérieuse économie de produit de regarnissage, dont la depose et le nivellement est exactement adapté aux quantités necessaires sans gaspillage de produit en excès dispendieux voire dangereux pour la circulation ; l'opération représentée par le passage de l'engin economise la main d'oeuvre en ne necessitant que deux opérateurs ou au plus trois, au lieu d'une équipe dont le travail manuel necessairement lent représente un rendement très faible par rapport à l'opération mécanisée permise par l'invention.