L'invention a pour objet une coiffe destinée à être placée aux extrémités des tuyaux et des corps tubulaires analogues, particulièrement mais non exclus vement des tuyaux en fonte, afin de protéger ces extrémités pendant les manu¬ tentions et pendant le transport de ces corps.

On connaît déjà des coiffes, ou embouts de protection pour tuyaux ou pour articles analogues, réalisées en carton ou en matière composite à couches superposées de carton et de matière plastique.

Par exemple le document GB-A-537 287 décrit un emballage de protection pour des couronnes de fils électrique qui comprend une bande centrale dest née à être fermée sur la face cylindrique extér eure d'une couronne de fils électri¬ ques. A partir des deux bords longitudinaux de cette bande centrale s'étendent des languettes à profil trapézoïdal qui se rétrécit en s'éloignant de la bande centrale. Ces languet tes sont dest nées à être rabattues sur une face latérale plane et sur la face cylindrique intérieure de la couronne. Les languettes des bords opposés se recouvrent les unes les autres sur la face cylindrique intérieure et, pour qu'elles restent à cette position, elles sont pourvues d'une couche d'adhésif sur leurs parties extrêmes. Le documemit FR-A-856 245 décrit un emballage analogue ayant le mê-me usage mais les languettes sont à profil rectangulaire et la bande centrale a des lignes de pliage transversales dans le prolongement des découpes entre les languettes. Pendant l'utilisa ion la bande centrale fermée présente des faces planes successives; les languettes sont rabattues seulement sur les fares latérales planes de la couronne de fils et elles se recoiavrent partiellement les unes les autres. Il est prévu de c-otler une feuille de papier ou de carton sur les lang_uettes rabattues pour les faire tenir à leur position.

Les coiffes réalisées , selon ces documents ne conviennent pas pour la protection des parties extrêmes des tuyaux .

On connaît aussi par le document FR-A-2 208 378 une coiffe de protection pour extrémité de tuyaux ayant une jupe cylindrique pour protéger la face latérale extérieure du tuyau, une collerette tournée à l'intérieur pour protéger la tranche de ce tuyau et des lèvres inclinées vers l'inté¬ rieur pour protéger la face intérieure du tuyau. Hais ces lèvres inclinées sont séparées dans leurs parties extrêmes libres par des fentes découpées.

Les coiffes réalisées selon cette conception n'ont pas de partie protectrice couvrant bien la face intérieure du tuyau; elles ne conviennent chacune qu'à une dimension ou à une gamme étroite de dimensions des tuyaux et elles ont un encombrement important en volume.

L'invention a pour but principal d'apporter une coiffe ou embout de protection pour les extrémités de corps tubulaires, notamment de tuyaux avec laquelle la face inté- rieure de ces derniers est effectivement couverte, à tout moment, d'une paroi protectrice. L'invention a aussi pour but secondaire de parvenir à une coiffe pouvant être conservée à plat et convenant à des corps tubulaires très différents en grosseur, tout en procurant en toutes circonstances une bonne protection de la surface extérieure de la tranche et de la surface intérieure des parties extrêmes des corps tubulaires.

L'invent on a encore pour but de parvenir à une coiffe du type défini ci-dessus avec laquelle les languettes rabattues restent en place sans emploi d'adhésif. L'invention concerne aussi tout flan découpé à plat pour l'obtention d'une telle coiffe.

Dans une coiffe de protection comprenant une jupe terminée sur un bord latéral par une rainure de pliage, une bande rabattue de 90° vers l'intérieur de ladite jupe et réunie à ce bord latéral, des languettes rabattues à une

position parallèle à ladite jupe à l'intérieur de celle-ci, réunies par une extrémité à ladite bande et séparées Les unes des autres par des fentes découpées, selon l'invention Les fentes découpées s'étendent en travers de ladite bande en divisant celle-ci en tronçons de bande jusqu'à atteindre la rainure de pliage qui longe la jupe et ces mêmes fentes découpées ont, au moins dans leur partie extrême proche du bord libre des Languettes, une direction générale qui est en oblique par rapport à ce bord libre, faisant ainsi apparaître une pointe sur l'un des côtés de chaque languette.

De cette façon, en position d'utilisation chaque pointe s'engage avec le bord voisin de La Languette vois ne.

De préférence, Les fentes découpées suivent une Ligne incurvée faisant apparaître un bord convexe sur une Languette et un bord concave sur la languette vois ne, ce bord concave étant celui qu donne naissance à une pointe.

De préférence encore, chaque fente découpée suit une Ligne incurvée au moins à partir de Ladite bande en direction du bord libre de la Languette et, sur une courte distance avant d'atteindre ce bord libre, elle suit une Ligne droite substantiellement perpendiculaire à ce dernier en donnant naissance à un talon sur Le bord convexe et à une pointe tronquée sur Le bord concave.

On donnera maintenant une description d'un mode préféré de réalisation de L'invention. On se reportera au dessin annexé dans Lequel :

- La f gure 1 est une vue de dessus d'un flan découpé permettant La réalisation d'une coiffe conforme à L'invention,

- La figure 2 est une vue en perspective et de dessus d'une coiffe obtenue à partir du flan de La figure 1,

La figure 3 est une vue de détail montrant des languettes pliées à l'intérieur et s'accrochant mutuellement,

- la figure 4 est une vue partielle en coupe Longitu¬ dinale montrant comment un tuyau est protégé par la coiffe des figures 1 à 3.

Le flan découpé représenté par la figure 1 comprend un corps rectangulaire 1 qui deviendra la jupe l' (figure 2) de la coiffe après fermeture sur lui-même de ce corps. Dans une partie extrême dans le sens de la longueur du corps 1 est découpée une fente 2 tandis que la partie extrême opposée est pourvue d'une patte 3 à extrémité plus longue que la fente 2 et pouvant y être engagée en biais, pour y rester accrochée. D'autres moyens complémentaires d'accrochage pourraient être uti lises. Le corps 1 du flan, qui deviendra la jupe l', a un bord latéral 4, désigné par la référence 4' sur la coiffe, auquel est réunie une bande 5 après laquelle se trouvent des languettes 6.

Une première rainure de pliage 7 est prévue entre le corps 1 et la bande 5 ; une seconde rainure de pliage 8 est prévue entre la bande 5 et Les languettes 6. En outre, les languettes 6 sont séparées les unes des autres par une fente découpée 9 qui se prolonge à travers la bande 5 jusqu'à la première rainure de pliage 7 qui s'étend entre cette bande et le corps 1. De ce fait, la bande 5 n'est pas continue, mais fragmentée en tronçons successifs qui sont chacun munis d'une Languette 6.

Chacune des fentes découpées 9 comprend, à partir de la rainure de pliage 7 une première partie 9A qui coupe La bande 4 transversalement à la direction Longitudinale de cette dernière, une deuxième partie incurvée 9B sur presque la totalité de la longueur de chaque languette 6, une troisième 9C qui est perpendiculaire ou sensiblement perpen¬ diculaire au bord libre 10 des languettes 6. Cette configura- tion des fentes découpées 9 fait apparaître sur chaque languette 6 un bord concave 11 et sur la languette 6 immédia¬ tement voisine un bord convexe 12. Ce bord convexe 12 n'atteint pas Le bord Libre 10 de La languette; il est terminé par un court bord rectiligne analogue à un talon 12A perpen- diculaire à ce bord libre 10. De même, chaque bord concave 11,

qui donnerait naissance avec le bord libre 10 à une pointe s'il atteignait ce bord libre, est interrompu avant ce dernier par un court bord rectiligne perpendiculaire à ce même bord libre 10. On obtient ainsi une pointe tronquée 11A. A partir de chaque fente découpée 9 une rainure de pliage 13 s'étend transversalement au corps 1 jusqu'au bord libre opposé 14 de ce dernier. Chacune de ces rainures de pliage 13 s'accompagne d'une nervure de renforcement, de façon connue en soi. De préférence, deux nervures de renfor- cernent Longitudinales 15 sont prévues aussi dans le sens de La Longueur du corps 1.

Le flan découpé de la figure 1 se referme facile¬ ment sur lui-même et il reste refermé grâce aux moyens d'accrochage 2, 3. Il est possible d'accrocher un flan à un autre flan en engageant La patte 3 de L'un dans La fente 2 de l'autre et de refermer ensuite cet ensemble sur lui-même en engageant les moyens d'accrochage complémentaires de ses extrémités opposées. On peut donc adapter La coiffe de L'in¬ vention à des tuyaux de diamètres plus importants, au besoin en accrochant plusieurs flans les uns à la suite des autres. Quand on referme un flan ou plusieurs flans successifs, il pourrait prendre La configuration d'un cylin¬ dre en l'absence des rainures de pliage transversales 13. Quand celles-ci sont présentes on obtient un corps prismatique dont La paroi latérale est composée de facettes successives 16 ayant chacune à une extré ité un tronçon de bande 5 et une Languette 6. De cette façon, quand la jupe 1 * ainsi obtenue entoure la face extérieure d'un tuyau, il devient plus facile, comme Le montrent les figures 2 et 4, de rabattre chaque tronçon de bande 5 avec sa languette 6 de 90° vers l'inté¬ rieur du tuyau et de rabattre à nouveau de 90° chaque Languette 6 à l'intérieur du tuyau pour obtenir une paroi 5' qui protège la tranche du tuyau et une paroi intérieure 6' qui est très proche de la face intérieure du tuyau et qui la protège. Les languettes 6' sont alors substantiellement

parallèles à la jupe l'. Ces languettes rabatture 6' restent à leur position de protection parce que les pointes tronquées 11A qui se trouvent à l'extrémité des bords concaves 11 de chaque languette rabattue 6' s'engagent en dessous du talon 12A qui termine Le bord convexe 12 de la languette rabattue 6' immédiatement voisine. Cet engagement des Languettes 6' rabattues successivement est rendu possible par suite de la fermeture sur elle-même de la jupe l' et du rabattement qui se fait vers l'intérieur le long d'un périmètre plus court. En dehors des parties 11A, 12A engagées ensemble, les bords concaves 11, convexes 12 entre les languettes et entre Les tronçons de bande rabattue 15 deviennent pratiquement jointifs. La tranche ainsi que la face intérieure du tuyau, qui est souvent couverte d'une couche mince et fragile au point de vue mécanique, sont bien protégées par une paroi de protection qui en est très proche et qui reste en permanence à sa position de protection tant que la coiffe n'est pas ôtée du tuyau.

La coiffe de l'invention est réalisable en carton et en toute matière ayant les qualités de protection désira¬ bles, en matière plastique ou en matière composite. A cet égard, les rainures de pliage 12, non nécessaires avec une matière souple, permettent L'emploi d'une matière plutôt rigide que l'on peut refermer en facettes 16. Bien entendu, la coiffe de l'invention peut être réalisée en matière plastique injectée avec d'autres moyens connus pour la faire tenir refermée sur elle-même en remplacement de la patte 3. Dans l'exemple décrit plus haut, cette patte 3 pourrait être introduite dans la fente 2 de L'extérieur vers l'intérieur et être repliée ensuite contre La face intérieure de la jupe pour un meilleur blocage.