On connaît déjà des bouchons en matière plastique du type comprenant une jupe annulaire à filetage intérieur, une paroi transversale d'extrémité, des moyens d'étanchéité internes destinés à coopérer avec le col du récipient auquel est destiné le bouchon et, enfin, un système d'inviolabilité du type comportant des ponts frangible reliant la partie extrme libre de la jupe et une bague destinée à comporter vers l'intérieur des moyens d'accrochage en saillie.

Dans la réalisation qui vient d'tre considérée, le bord libre de la jupe est écarté du bord libre en regard de la bague, un espace existant entre eux, et la dite partie extrme libre de la bague va en s'amincissant en pointe vers le bord libre de la jupe.

Un tel bouchon-et le système d'inviolabilité qu'il comporte-donne généralement satisfaction.

Toutefois, il y a un risque que lors du montage du bouchon sur le col du récipient auquel il est destiné, la partie extrme libre de la bague tournée vers la jupe soit déformée vers I'axe du bouchon en étant en quelque sorte « avalée » par la jupe à partir de son bord libre.

Cette situation est préjudiciable à plus d'un titre : la bague risque d'tre déformée. Elle risque d'tre coincée dans la jupe. Les ponts risquent de subir des contraintes excessives et de se rompre.

Ces risques sont d'autant plus importants que la bague est mince et effilée en pointe vers sa partie extrme libre, tournée vers la jupe.

Le document WO 96/31404 décrit un bouchon du type précité, comprenant une bande d'inviolabilité reliée à la partie extrme libre de la jupe par des ponts frangibles, ceux-ci étant situés vers l'intérieur du bouchon.

La bande d'inviolabilité présente une forme de V dont une première branche est reliée à la partie extrme libre de la jupe par les ponts, une deuxième branche étant destinée à tre placée en blocage sous la collerette d'un col de récipient.

Les deux branches de la bande d'inviolabilité ont sensiblement la mme longueur, et la deuxième branche est pourvue, vers son extrémité supérieure, d'un bourrelet dirigé vers l'axe du bouchon.

Lors du montage du bouchon sur un col, la deuxième branche vient en appui contre la collerette.

La bande d'inviolabilité est alors soumise à un effort radial vers l'extérieur du bouchon, appliqué vers le bourrelet, c'est-à-dire vers la partie supérieure de la bande d'inviolabilité, liée à la jupe. En conséquence, la bande d'inviolabilité a tendance a pivoter dans le sens indiqué par les flèches représentées sur la figure 7 de ce document, la partie supérieure de la bande d'inviolabilité s'éloignant de l'axe du bouchon.

Afin de limiter ce déplacement, la jupe comporte une paroi de blocage, s'étendant axialement vers la bande d'inviolabilité, et située vers la face extérieure de la jupe.

Le système d'inviolabilité décrit dans ce document présente un certain nombre d'inconvénients.

Les ponts frangible étant situés vers l'intérieur du bouchon et la paroi de blocage vers la face extérieure de la jupe, il est difficile, pour un consommateur, de vérifier au moment de l'achat que les ponts sont toujours intacts, et ainsi que le récipient n'a pas été ouvert.

Par ailleurs, la paroi de blocage décrite dans ce document est inopérante dans le cas d'une bande d'inviolabilité comprenant une paroi sensiblement cylindrique munie de

saillies d'accrochage à son extrémité libre-non reliée à la jupe. En effet, dans ce cas, au cours du montage du bouchon sur un col, lorsque les saillies d'accrochage passent au niveau de la collerette, I'effort radial est exercé sur la bande d'inviolabilité vers sa partie inférieure, non liée à la jupe.

Ainsi, la bande a tendance à pivoter dans le sens opposé au cas du document WO 96/31404, la partie inférieure de la bande d'inviolabilité s'éloignant de l'axe du bouchon, tandis que la partie supérieure est « avalée » par la jupe, vers I'axe du bouchon.

Le document EP-A-0 371 920 décrit un bouchon du mme type, la bande d'inviolabilité étant reliée à la partie extrme libre de la jupe par des ponts frangible situés vers l'intérieur du bouchon.

La jupe présente, vers sa partie extrme libre, un talon d'appui s'étendant obliquement depuis la face intérieur de la jupe vers l'intérieur du bouchon.

L'objectif du talon d'appui est d'empcher que, lors du montage du bouchon sur un col de récipient, la bande d'inviolabilité entre dans le bouchon en étant déplacée axialement vers le haut.

En revanche, le système prévu par le document EP-A-0 371 920 ne permet pas de limiter le pivotement de la partie supérieure de la bande vers I'axe du bouchon.

En effet, d'une part le talon d'appui est incliné par rapport à l'axe du bouchon, et, d'autre part, sa longueur est insuffisante, celui-ci ne s'étendant pas au droit de la partie extrme libre de la bague tournée vers la jupe, L'invention a pour but de remédier à ces inconvénients.

A cet effet, elle propose un système d'inviolabilité destiné à un bouchon du type comportant des ponts frangibles reliant la partie extrme libre d'une jupe du bouchon et une bague destinée à comporter des moyens d'accrochage en saillie vers sa partie extrme opposée à la jupe, et vers l'intérieur, le bord libre de la jupe étant écarté du bord libre en regard de la bague, un espace existant entre eux.

Selon l'invention, le système d'inviolabilité comporte en outre une saillie annulaire sur la jupe s'étendant en direction axiale vers et à l'intérieur de la bague à partir du bord libre de la jupe au droit du dit espace et au moins au droit de la partie extrme libre de la bague tournée vers la jupe.

Cette saillie fait fonction de paroi de blocage pour la bague vers l'intérieur, de manière que lors du montage du bouchon sur le col du récipient auquel il est destiné, la bague soit empchée de rentrer de façon intempestive dans la jupe, les ponts étant par ailleurs préservés.

Par exemple, les ponts frangible sont situés vers l'extérieur du bouchon.

Ainsi, t'invention permet d'une part de munir un bouchon de ponts parfaitement visibles pour un consommateur, de sorte qu'il puisse contrôler que le récipient n'a pas été ouvert, et d'autre part de garantir l'intégrité des ponts après montage du bouchon sur le col de récipient.

Selon d'autres caractéristiques, la saillie annulaire de blocage est proche, notamment à proximité immédiate, radialement, de la partie extrme libre de la bague tournée vers la jupe.

La saillie annulaire de blocage est d'une épaisseur radiale telle qu'elle est peu ou pas déformable lorsque sollicitée par la bague lors du montage du bouchon sur le col du récipient auquel il est destiné.

Selon un premier mode de réalisation, la saillie annulaire est discontinue, notamment de place en place.

Selon un autre mode de réalisation, la saillie annulaire est continue.

Selon une réalisation possible, les moyens d'accrochage en saillie de la bague sont constitués par ta partie extrme libre de la bague opposée à la jupe repliée vers l'intérieur de la bague.

Selon un autre aspect, l'invention concerne un bouchon en matière plastique du type comprenant une jupe annulaire à filetage intérieur, une paroi transversale d'extrémité, des moyens d'étanchéité et un système d'inviolabilité tel qu'il vient d'tre décrit.

Enfin, selon un troisième aspect, I'invention concerne un récipient pourvu d'un bouchon tel qu'il vient d'tre décrit, ce récipient étant vide ou au moins partiellement rempli.

Les autres caractéristiques de l'invention résultent de la description qui suit en référence aux figures annexées dans lesquelles : -la figure 1 est une vue en perspective avec quart enlevé d'un bouchon comportant un système d'inviolabilité selon l'invention ; -la figure 2 est une vue agrandie du détail I de la figure 1 ; -la figure 3 est une vue en coupe axiale du bouchon de la figure 1 ; -la figure 4 est une vue agrandie du détail II de la figure 3 ; -la figure 5 est une demi-vue de dessous du bouchon de la figure 1, muni du système d'inviolabilité.

L'on se réfère aux figures 1,3 et 5 qui représentent un bouchon 1 d'axe 2, le bouchon 1 étant par exemple réalisé en matière plastique.

Le bouchon 1 comprend tout d'abord une jupe annulaire 3, sur la face intérieure 4 de laquelle se trouve un filetage 5, pour le montage par vissage du bouchon 1 sur le col d'un récipient (non représenté), le dit col comportant un filetage extérieur complémentaire du filetage 5 du bouchon 1.

La jupe 3 comporte en outre un moletage 6 sur sa face extérieure 7, ce moletage 6 étant destiné à faciliter le vissage et le dévissage du bouchon 1 par un utilisateur, en offrant une meilleure prise en main et en limitant le glissement des doigts de l'utilisateur sur la face extérieure 7 de la jupe 3.

Le bouchon 1 comprend ensuite une paroi transversale d'extrémité 8, et, enfin, une collerette annulaire 9, qui fait saillie sur la paroi transversale 8 vers l'intérieur du bouchon 1, la collerette 9 et la jupe 3 étant sensiblement concentriques.

La collerette 9 est destinée à coopérer, lors du vissage du bouchon 1 sur le col du récipient, avec la surface intérieure du dit col, notamment à fin d'étanchéité.

Le bouchon 1 est muni d'un système d'inviolabilité 10, qui comporte une bague 11 reliée à la partie extrme libre 12 de la jupe 3 par des ponts frangible 13.

La description du système d'inviolabilité est effectuée en référence à l'ensemble des figures annexées.

La partie extrme 14 de la bague 11 liée à la jupe 3, lorsque les ponts 13 n'ont pas été rompus, va en s'amincissant en pointe vers la partie extrme libre 12 de la jupe 3. Par exemple, I'amincissement est réalisé du côté de la face extérieure 15 de la bague 11, comme illustré sur la figure 2.

Les ponts frangible 13 sont fiés à la face extérieure 15 de la bague 11, vers la zone amincie de la partie extrme 14. Ainsi, les ponts 13 sont situés à l'extérieur du bouchon 1.

Le bord 16 de la bague 11 situé en regard de la jupe 3 est écarté axialement du bord libre 17 de la jupe 3, un espace e existant entre eux. Par « bord libre 17 », on entend la surface annulaire imaginaire sensiblement parallèle à la paroi transversale 8 et s'appuyant en partie sur la surface d'extrémité de la partie extrme libre 12 de la jupe 3 (voir figure 4).

La bague 11 comporte, vers sa partie extrme 18 située à l'opposé du bord 16, des saillies d'accrochage 19 dirigées vers l'intérieur de la dite bague 11. Les saillies d'accrochage 19 se présentent par exemple sous la forme d'une portion de disque, comprenant un bord circulaire s'appuyant sensiblement sur la face intérieure 20 de la bague 11 et un bord rectiligne 21 formant sensiblement une corde de la bague 11 (voir figure 5).

Bien entendu, les saillies d'accrochage 19 peuvent présenter une forme différente. En particulier, les saillies d'accrochage 19 peuvent tre constituées par la partie extrme 18 de la bague 11, repliée vers l'intérieur de la dite bague 11.

Les saillies d'accrochage 19 sont destinées à coopérer avec l'assise du col du récipient recevant le bouchon 1, de sorte que la bague 11, une fois mise en place sur le col du récipient, reste accrochée au dit col. A cet effet, les saillies d'accrochage 19 sont inclinées vers la paroi transversale d'extrémité 8 du bouchon 1 de façon à assurer un meilleur accrochage de la bague 11 à l'assise du col du récipient.

La mise en place du bouchon 1, muni du système d'inviolabilité 10, sur le col du récipient, est effectuée à force, les saillies d'accrochage 19 d'une part, et les filetages du col et du bouchon 1 d'autre part, constituant un obstacle au mouvement du bouchon 1 vers l'assise du col.

Une fois le bouchon mis en place, le filetage du col du récipient et le filetage 5 du bouchon 1 sont alors en prise, tandis que les saillies d'accrochage 19 sont accrochées à l'assise du col du récipient. Du fait que la bague 11 est accrochée au col du récipient par les saillies d'accrochage 19, on ne peut dévisser le bouchon 1 sans rompre les ponts 13.

Le fait que les ponts 13 reliant la bague 11 à la jupe 3 du bouchon ne sont pas rompus garantit que le récipient n'a pas été ouvert après la mise en place du bouchon 1, lors de la fabrication.

Lors de la première ouverture du récipient, un utilisateur exerce un effort sur la jupe 3 du bouchon 1, de façon à dévisser le bouchon 1. Cet effort tend à déplacer le bouchon 1 suivant un mouvement hélicoïdal d'axe 2, donc, notamment, à écarter le bouchon de l'assise du col du récipient.

La bague 11 étant accrochée, par les saillies d'accrochage 19, à l'assise du col du récipient, elle ne peut s'écarter de la dite assise en suivant le mouvement imprimé au bouchon 1 par l'utilisateur.

L'effort de dévissage exercé par l'utilisateur, s'il est suffisant, conduit à la rupture des ponts frangible 13. Le bouchon 1 est alors séparé de la bague 11, le dit bouchon pouvant tre totalement dévissé de sorte à libérer l'ouverture du col du récipient.

Par ailleurs, la partie extrme 12 de la jupe 3 du bouchon 1 comporte une saillie annulaire de blocage 22. La saillie de blocage 22 s'étend sensiblement axialement vers et à l'intérieur de la bague 11, sur une longueur telle que l'extrémité libre 23 de la dite saillie de blocage 22 se situe, radialement, en regard de la partie extrme 14 de la bague 11. Comme l'illustre la figure 4, la saillie de blocage 22 est située vers l'intérieur du bouchon 1 par rapport à la partie extrme 14 de la bague 11.

La saillie de blocage 22 est proche-radialement-de la partie extrme 14 de la bague 11. En particulier, la saillie de blocage 22 peut tre à proximité immédiate de la dite partie extrme 14.

Lors du montage du bouchon 1, muni du système d'inviolabilité 10, sur le col du récipient, du fait de l'effort exercé sur la bague 11, cette dernière a tendance à se déformer, la partie extrme 14 de la dite bague 11 étant soumise à une force tendant à déplacer la dite partie extrme 14 vers I'axe 2 du bouchon 1, selon une ligne D (voir figure 4). En l'absence de la saillie de blocage 22, la ligne D serait la ligne théorique « d'avalement » de la partie extrme 14 de la dite bague 11 par la jupe 3. La saillie de blocage 22 est placée sur cette ligne D « d'avalement », de sorte qu'elle s'oppose à ce mouvement.

La partie extrme 14 de la dite bague 11 vient alors en contact avec la saillie de blocage 22, et exerce sur celle-ci un effort radial dirigé vers l'axe 2 du bouchon 1.

L'épaisseur radiale de la saillie de blocage 22 est suffisante pour que la dite saillie de blocage 22 s'oppose à ce mouvement radial, la saillie de blocage 22 étant peu ou pas déformée suite à cette sollicitation.

De cette manière, la bague 11 est empchée de rentrer de façon intempestive dans la jupe 3 du bouchon 1 au cours du montage du dit bouchon 1 sur le col du récipient. En conséquence, le déplacement radial de la bague 11 par rapport à la jupe 3 étant limité, I'effort exercé sur les ponts frangible 13 liant la bague 11 à la jupe 3 du bouchon 1 est limité. Si cet effort est suffisamment faible, il n'y aura pas rupture des ponts 13 lors de l'opération de montage du bouchon 1 sur le col du récipient.

L'on comprend que l'effort exercé sur les ponts frangible 13 au cours de l'opération de montage du bouchon 1 sur le col du récipient dépend notamment de la distance radiale entre la saillie de blocage 22 et la partie extrme 14 de la bague 11. En effet, plus cette distance radiale est faible, plus le déplacement de la partie extrme 14 sera limité, et donc moins le risque de rupture des ponts 13 sera élevé.

Dans la réalisation représentée sur les figures annexées, la saillie de blocage 22 est discontinue, et comporte douze éléments répartis sensiblement régulièrement à l'intérieur du bouchon 1.

Bien entendu, cette configuration n'est pas limitative, la saillie de blocage 22 pouvant notamment tre continue.

L'invention concerne égaiement un ensemble comportant un bouchon 1 muni du système d'inviolabilité 10 tel qu'il vient d'tre décrit et un récipient, le récipient en question étant vide ou au moins partiellement rempli et comportant un col à filetage extérieur destiné à coopérer avec le filetage 5 du bouchon 1.