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Title:
DECORATIVE PAPER FOR LAYERED PRODUCTS
Document Type and Number:
WIPO Patent Application WO/2014/068502
Kind Code:
A1
Abstract:
The present invention relates to a decorative paper for a high-pressure, low-pressure or continuously layered decorative layered product, comprising, distributed through the thickness of said paper, particles of a filler that have an oil absorption of 80% or higher.

Inventors:
PERRIN CLAUDE (FR)
VILLAUME HÉLÈNE (FR)
Application Number:
PCT/IB2013/059796
Publication Date:
May 08, 2014
Filing Date:
October 30, 2013
Export Citation:
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Assignee:
MUNKSJÖ ARCHES (FR)
International Classes:
D21H27/26; B44C5/04; D21H17/68; D21H21/00; D21H27/28
Domestic Patent References:
WO2002081228A12002-10-17
WO2002081228A12002-10-17
Foreign References:
US4626290A1986-12-02
US5591256A1997-01-07
US1989709A1935-02-05
EP1749134A12007-02-07
EP1044822A12000-10-18
Attorney, Agent or Firm:
TANTY, François (FR)
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Claims:
REVENDICATIONS

1. Papier décoratif pour stratifié décoratif haute-pression, basse-pression ou stratifié en continu, comprenant, réparties dans l'épaisseur dudit papier, des particules d'une charge présentant une absorption d'huile supérieure ou égale à 80%, et présentant un diamètre médian D50 variant de 0,5 à 10 μηι.

2. Papier décoratif selon la revendication précédente, les particules de charge présentant une absorption d'huile supérieure ou égale à 100 %, de préférence supérieure ou égale à 150 %, de préférence supérieure ou égale à 200 %, et plus préférentiellement supérieure ou égale à 300 %.

3. Papier décoratif selon les revendications 1 ou 2, les particules de charge présentant une surface spécifique supérieure ou égale à 20 m2/g, de préférence supérieure ou égale à 50 m2/g, de préférence supérieure ou égale à 80 m2/g, de préférence supérieure ou égale à 100 m2/g, de préférence supérieure ou égale à 200 m2/g, et plus préférentiellement encore supérieure ou égale à 300 m2/g.

4. Papier décoratif selon l'une quelconque des revendications précédentes, les particules de charge présentant un diamètre médian D50 variant de de 2 à 8 μηι, et de préférence encore variant de 3 à 5 μηι.

5. Papier décoratif selon l'une quelconque des revendications précédentes, les particules de charge possédant une forme choisie parmi une forme lamellaire, une forme globulaire, une forme sphérique, et de préférence possèdent une forme sphérique.

6. Papier décoratif selon l'une quelconque des revendications précédentes, les particules de charge possédant un indice de réfraction n inférieur à 1,9, et de préférence variant de 1,2 à 1,8, et de préférence encore variant de 1,4 à 1,7, et plus préférentiellement encore variant de 1,5 à 1,6.

7. Papier décoratif selon l'une quelconque des revendications précédentes, les particules de charge étant choisies parmi des particules minérales, des particules organiques, et des mélanges de celles-ci.

8. Papier décoratif selon la revendication précédente, les particules de charge étant minérales et présentant une surface spécifique supérieure ou égale à 50 m2/g et une absorption d'huile supérieure ou égale 80%, de préférence une surface spécifique supérieure ou égale à 100 m2/g et une absorption d'huile supérieure ou égale à 80 %, de préférence une surface spécifique supérieure ou égale à 200 m2/g et une absorption d'huile supérieure ou égale à 80 %, de préférence une surface spécifique supérieure ou égale à 200 m2/g et une absorption d'huile supérieure ou égale à 150 %, et plus préférentiellement encore une surface spécifique supérieure ou égale à 300 m2/g et une absorption d'huile supérieure ou égale à 200 %.

9. Papier décoratif selon les revendications 7 ou 8, les particules étant minérales et choisies parmi des particules de silice amorphes, des particules de silice précipitées, des particules de terres de diatomées, des particules de silico-aluminates, et des mélanges de celles- ci, et de préférence sont choisies parmi des particules de silice amorphes, des particules de silice précipitées, et des mélanges de celles-ci, et plus préférentiellement encore sont choisies parmi des particules de silice amorphes, et des mélanges de celles-ci.

10. Papier décoratif selon l'une quelconque des revendications précédentes, les particules de charge étant présentes en une quantité variant de 3 à 40% en poids par rapport au poids sec total du papier, de préférence variant de 5 à 35%, de préférence encore variant de 8 à

30%), de préférence variant de 10 à 30%), de préférence encore variant de 10 à 25%o, plus préférentiellement encore variant de 15 à 25 %o, et plus préférentiellement variant de 15 à 20%o en poids par rapport au poids sec total du papier.

1 1. Papier décoratif selon l'une quelconque des revendications précédentes, ledit papier présentant une vitesse d'imprégnation par une résine thermodurcissable inférieure ou égale à 20 secondes, de préférence inférieure ou égale à 10 secondes.

12. Papier décoratif selon l'une quelconque des revendications précédentes, ledit papier présentant, sur au moins l'une de ses faces, un lissé Bekk de 20 à 140 secondes.

13. Papier selon l'une quelconque des revendications précédentes, ledit papier étant dénué de particules autres que celles définies selon l'une des revendications 1 à 10.

14. Papier décoratif selon l'une quelconque des revendications précédentes, ledit papier étant dénué de couche de surface fixatrice d'encre.

15. Papier décoratif selon l'une quelconque des revendications précédentes, ledit papier étant transparent après imprégnation par une résine thermodurcissable.

16. Papier décoratif selon l'une quelconque des revendications précédentes, comportant en outre au moins un motif imprimé sur au moins l'une de ses faces.

17. Procédé de préparation d'un papier décoratif tel que défini selon l'une quelconque des revendications précédentes, comprenant les étapes consistant à :

- préparer une composition fibreuse de cellulose humide, et

- introduire dans ladite composition fibreuse, en partie humide d'une machine à papier, des particules d'une charge telles que définies selon l'une des revendications 1 à 10.

18. Procédé selon la revendication 17, lesdites particules étant introduites dans ladite composition fibreuse par mélange avec celle-ci avant la caisse de tête.

19. Procédé selon la revendication 17, lesdites particules étant introduites dans ladite composition fibreuse par mélange dans un cuvier de pâte à papier.

20. Procédé selon la revendication 17, lesdites particules étant introduites dans ladite composition fibreuse après dépôt de ladite composition sur une surface de formation.

21. Procédé selon la revendication 20, lesdites particules étant introduites dans ladite composition fibreuse au moyen d'une seconde caisse de tête, au moyen d'un dispositif à fente, ou au moyen d'un dispositif pour pulvérisation.

22. Procédé selon l'une des revendications 17 à 21, lesdites particules étant introduites dans ladite composition fibreuse sous forme d'une dispersion, de préférence aqueuse, ou sous forme d'une poudre.

23. Procédé selon la revendication précédente, la dispersion aqueuse de particules consistant, substantiellement, en un mélange d'eau et desdites particules.

24. Procédé selon l'une des revendications 17 à 23, comprenant une étape consistant à ajouter à ladite composition fibreuse un agent de résistance humide et/ou un agent de rétention.

25. Procédé selon l'une des revendications 17 à 24, comprenant une étape de traitement de surface, notamment par enduction pénétrante, avantageusement avec du polydiallyldiméthylammonium, ou une cellulose microcristalline.

26. Stratifié haute, basse-pression ou stratifié en continu, comprenant au moins un papier décoratif tel que défini selon l'une des revendications 1 à 16, ou susceptible d'être obtenu selon un procédé tel que défini selon l'une des revendications 17 à 25.

27. Stratifié (31) selon la revendication précédente, comprenant une superposition d'au moins deux, de préférence d'au moins trois, et plus préférentiellement d'au moins quatre, papiers décoratifs (22) tels que définis selon l'une des revendications 1 à 16, ou susceptibles d'être obtenus selon le procédé tel que défini selon l'une des revendications 17 à 25.

28. Utilisation de particules d'une charge telles que définies selon l'une des revendications 1 à 10, dans un papier décoratif pour stratifié décoratif haute-pression, basse- pression ou stratifié en continu, pour améliorer l'imprimabilité par impression jet d'encre dudit papier décoratif.

Description:
Papier décoratif pour stratifiés.

La présente invention concerne le domaine des papiers décoratifs.

En particulier, l'invention concerne un papier décoratif, encore appelé papier décor ou feuille décorative, convenant à l'impression jet d'encre, un procédé de fabrication d'un tel papier, et un stratifié comprenant un tel papier.

Depuis de nombreuses années, on emploie des panneaux ou profilés décoratifs stratifiés (encore appelés « stratifiés ») comme matériaux dans les habitations et les locaux commerciaux et industriels. Des applications typiques de tels stratifiés sont les revêtements de sols, en particulier ceux imitant le parquet, les revêtements de meubles, les dessus de tables ou les chaises, entre autres.

Il existe deux grandes sortes de « stratifiés » décoratifs : ceux dits haute-pression (HPL ; High-Pressure Laminâtes) et ceux dits basse-pression (LPL ; Low-Pressure Laminâtes).

On produit les stratifiés décoratifs haute pression à partir d'un corps constitué de feuilles imprégnées de résine. Ces feuilles sont généralement en papier kraft et ont été imprégnées d'une résine thermodurcissable, le plus souvent d'une résine phénolique.

Après avoir imprégné les feuilles de résine, on les sèche, on les découpe, puis on les empile les unes sur les autres. Le nombre de feuilles dans la pile dépend des applications et varie typiquement entre 3 et 9, mais peut être supérieur. Sur la pile de feuilles constituant le corps, on place ensuite un papier décoratif celui-ci est en général une feuille de papier portant un motif imprimé ou de couleur ou comportant des particules décoratives, imprégnée d'une résine thermodurcissable, choisie parmi les résines de mélamine-formaldéhyde, d'urée- formaldéhyde, de benzoguanamine-formaldéhyde ou du papier de polyester insaturé.

En général, on place au-dessus du papier décoratif, une feuille protectrice, dite « overlay », dépourvue de motifs et d'aspect transparent dans le stratifié final, pour améliorer la résistance à l'abrasion du stratifié. La pile de feuilles imprégnées est ensuite placée dans une presse à stratifier dont les plateaux sont munis d'une tôle conférant l'état de surface recherché au stratifié. Puis, on densifie la pile par chauffage, à une température de l'ordre de 110°C à 170°C, et par pressage, à une pression de l'ordre de 5,5 MPa à 11 MPa, pendant environ 25 à 60 minutes, pour obtenir une structure unitaire.

On fixe ensuite cette dernière sur un support de base ; par exemple on la colle sur un panneau de particules agglomérées, notamment de particules de bois agglomérées.

Il est possible d'obtenir des stratifiés haute pression selon un procédé dit sans imprégnation ou « dry process », qui consiste à utiliser un papier décor non imprégné de résine thermodurcissable, généralement placé en sandwich entre un papier barrière imprégné de résine positionné en dessous, et une feuille protectrice overlay également imprégnée de résine et positionnée au-dessus. Il existe des variantes où la feuille overlay n'est pas placée au-dessus mais au-dessous. L'imprégnation du papier décoratif avec la résine se produit lorsqu'une pression est exercée sur l'empilement des différentes feuilles, par diffusion de la résine hors des feuilles des papiers barrière et overlay avec lesquelles le papier décoratif est en contact ou à proximité.

Outre les procédés haute-pression et basse-pression, il existe un procédé de stratification en continu appelé CPL {continuons pressed laminâtes), qui est similaire au procédé haute-pression mais où des papiers imprégnés déroulés depuis des bobines sont utilisés en lieu et place de feuilles prédécoupées.

On produit les stratifiés décoratifs dits basse-pression en utilisant uniquement une feuille décorative imprégnée de résine thermodurcissable, et éventuellement une feuille overlay, que l'on stratifié directement sur le support de base pendant un cycle court, la température étant de l'ordre de 160 à 175°C et la pression de 1,25 MPa à 3 MPa.

Le papier décoratif utilisé pour la fabrication de stratifiés est en général une feuille de papier réalisée sur une machine à papier. Un papier décoratif est généralement utilisé pour conférer un aspect esthétique particulier au support stratifié sur lequel il est apposé, cet aspect pouvant résulter de l'impression sur le papier d'un motif décoratif.

Or, ce motif décoratif, qui consistait traditionnellement à imiter l'aspect d'un matériau naturel, comme le bois ou le marbre, a pris des formes plus diversifiées compte tenu de la demande, de manière à s'adapter aux besoins et aux souhaits des clients. Cet accroissement dans la variété des motifs s'est accompagné a contrario d'une réduction des quantités à produire.

Ce phénomène de personnalisation des décors et de production en petite série n'a pas été sans conséquences sur les difficultés rencontrées par les fabricants de papiers décoratifs. En effet, pour des productions de motifs simples en grande série, les techniques d'impression telles que l'héliogravure présentaient l'avantage d'imprimer sur grande laize à des cadences élevées. Or, ces techniques d'impression ne s'avèrent pas rentables pour de petites séries ; de plus, le rendu d'impression obtenu n'est pas suffisant pour des motifs complexes qui exigent une haute résolution.

Parmi les techniques d'impression suffisamment souples pour fabriquer de petites quantités à la demande, l'impression par jet d'encre s'est avérée être la technique la plus adaptée aux besoins des papiers décors. Outre la simplicité de sa mise en œuvre et le coût associé relativement faible, l'impression par jet d'encre permet également d'obtenir des impressions de meilleure qualité, et notamment une très bonne définition d'image et une forte densité de couleur avec une faible consommation d'encre.

Toutefois, l'utilisation de la technique d'impression par jet d'encre dans la fabrication de papiers décors reste confrontée à une difficulté majeure liée au procédé d'obtention des stratifiés eux-mêmes.

Dans le processus classique de fabrication des stratifiés, le papier décoratif est d'abord imprimé, puis imprégné de résine et finalement pressé à chaud avec son support à haute ou basse-pression. L'étape d'imprégnation nécessite de disposer d'un papier décoratif possédant une résistance élevée à l'état humide, de manière à conserver une tenue suffisante après son immersion totale dans la résine, celle-ci étant de préférence aqueuse, ainsi qu'une capacité d'absorption de résine la plus importante possible dans le temps le plus court possible. Ces caractéristiques sont généralement obtenues en utilisant des papiers décoratifs possédant une porosité très importante.

La technique d'impression par jet d'encre repose aujourd'hui sur le principe d'une fixation d'encre à la surface du substrat à imprimer ; ce dernier doit donc, pour obtenir une impression nette et de haute qualité, avoir une absorption d'encre contrôlée. Ainsi les papiers habituellement utilisés pour l'impression jet d'encre hors du domaine de la fabrication des stratifiés pour produire des impressions couleur, des graphiques ou des imprimés de qualité photographique présentent une surface fermée, produite par un revêtement de résine synthétique ou un revêtement couché. De tels papiers ne peuvent donc convenir pour la préparation de stratifiés étant donné qu'ils ne peuvent être imprégnés de manière satisfaisante par une résine thermodurcissable. Egalement, ces papiers ne relevant pas de la catégorie des papiers décors ne peuvent convenir au procédé de stratification sans imprégnation (« dry process »), en raison de la délamination des différentes couches qui se produit lors des tests de résistance à la vapeur d'eau et d'immersion dans l'eau.

Il apparaît aussi que les papiers décoratifs utilisés par le passé ne peuvent convenir en l'état pour une impression jet d'encre en raison de leur grande porosité, nécessaire à une imprégnation rapide et uniforme par la résine.

Des papiers décoratifs améliorés par une enduction avec une couche comprenant des particules fixatrices d'encre ont déjà été décrits, notamment dans les brevets EP 1 749 134 et EP 1 044 822. Le brevet EP 1 044 822 décrit l'utilisation de techniques conventionnelles d'enduction qui peuvent conduire à réduire substantiellement les propriétés d'imprégnation du papier par une résine du fait de la pénétration de la couche dans le papier.

Le brevet EP 1 749 134 revendique un procédé d'enduction permettant d'obtenir un papier décor imprimable en jet d'encre sans réduction importante de ses propriétés d'imprégnation. Cependant, un tel papier ne convient pas de manière entièrement satisfaisante à la réalisation d'un stratifié haute-pression par le procédé de stratification sans imprégnation en raison de la délamination qui se produit lors des tests de résistance à la vapeur d'eau et d'immersion dans l'eau effectués sur les stratifiés haute-pression.

La demande internationale WO 02/081228 décrit une feuille de papier décoratif pour stratifié haute ou basse pression, comprenant dans son épaisseur des particules de silice dans le but d'améliorer la résistance à l'abrasion du papier. Dans cette optique, les particules de silice utilisées ont un diamètre relativement important, qui est trop grossier pour améliorer les propriétés d'imprimabilité du papier.

Comme l'état de la technique le révèle, la fabrication d'un papier décoratif permettant une impression jet d'encre de bonne qualité tout en présentant une capacité d'absorption de résine élevée pour fabriquer des stratifiés haute ou basse-pression suppose de parvenir à répondre à des exigences contradictoires.

Egalement, la fabrication d'un papier décoratif permettant une impression jet d'encre de bonne qualité tout en convenant à la préparation de stratifiés par procédé de stratification sans imprégnation (« dry process ») soulève d'importantes difficultés.

L'invention vise à remédier aux problèmes rencontrés dans l'art antérieur par les papiers décoratifs pour stratifiés en proposant un papier décoratif possédant à la fois une bonne imprimabilité en impression jet d'encre et convenant à la réalisation par voie industrielle de tous types de stratifiés, avec ou sans imprégnation préalable du papier décoratif, notamment par la mise en œuvre des procédés haute-pression, basse-pression ou sans imprégnation.

Ainsi, l'invention a pour objet un papier décoratif pour stratifié décoratif haute- pression (HPL), basse-pression (LPL), ou stratifié en continu (CPL), comprenant, réparties dans l'épaisseur dudit papier, des particules d'une charge présentant une absorption d'huile relativement élevée, de préférence supérieure ou égale à 80%. Ces particules de charge peuvent encore être appelées par abus de langage particules de « pigment », même si elles n'apportent pas nécessairement de couleur au papier.

De manière inattendue, la demanderesse a observé qu'il était possible d'obtenir des papiers décoratifs possédant une bonne imprimabilité par impression jet d'encre, et pouvant être imprégnés par une résine thermodurcissable pour la réalisation de stratifiés haute ou basse-pression traditionnels, ou stratifié en continu, ou pouvant être mis en œuvre dans un procédé sans imprégnation, en incorporant dans le papier décoratif une charge particulaire choisie pour ses propriétés d'absorption d'huile.

Comme le mettent en évidence les résultats de tests effectués avec les exemples de papiers décors détaillés ci-après, les papiers décoratifs selon l'invention présentent une bonne imprimabilité par impression jet d'encre quelle que soit la nature de l'encre, aqueuse, réticulable sous UV, ou en solution dans un solvant organique ou un éco solvant. Qui plus est, cette bonne imprimabilité est obtenue sans nécessité de déposer au préalable sur le papier une couche fixatrice d'encre, ce qui permet de simplifier la fabrication du papier décoratif. De plus, le papier décoratif selon l'invention devient compatible avec une impression sur l'une et/ou l'autre de ses faces, ce qui n'est pas le cas d'un papier décoratif selon l'art antérieur, couché sur une face. Enfin, un tel papier peut tout à fait convenir à la préparation de stratifié sans imprégnation.

L'invention a encore pour objet un papier décoratif comportant, avant son imprégnation par une résine thermodurcissable, au moins un motif imprimé sur au moins l'une de ses faces. Un tel motif peut être imprimé par impression jet d'encre, de préférence avec une encre aqueuse, une encre réticulable sous UV, une encre à solvant ou à éco solvant.

Selon encore un autre de ses objets, l'invention concerne un procédé de préparation d'un papier décoratif, comprenant les étapes consistant à :

- préparer une composition fibreuse de cellulose humide, et

- introduire dans la composition fibreuse, en partie humide d'une machine à papier, des particules d'une charge selon l'invention.

Selon encore un autre de ses objets, l'invention concerne un stratifié haute, basse pression ou stratifié en continu, comprenant au moins un papier décoratif selon l'invention.

Selon encore un autre de ses objets, l'invention concerne une utilisation de particules d'une charge selon l'invention dans un papier décoratif pour stratifié décoratif haute- pression, basse-pression ou stratifié en continu, pour améliorer Γ imprimabilité par impression jet d'encre dudit papier décoratif.

Charge

Au sens de l'invention, on entend désigner par « particules de charge » ou « charge », des particules d'un unique type de matériau particulaire ou un mélange de particules de différents types de matériaux particulaires. De préférence, la charge est constituée d'un unique matériau particulaire.

Les particules d'une charge convenant à l'invention présentent une absorption d'huile supérieure ou égale à 80%, mieux supérieure ou égale à 100 %, de préférence supérieure ou égale à 150 %, de préférence supérieure ou égale à 200 %, et plus préférentiellement supérieure ou égale à 300 %.

Les particules de la charge de l'invention peuvent présenter une absorption d'huile au plus égale à 400%, voire au plus égale à 360%.

La propriété d'absorption d'huile de la charge selon l'invention est mesurée selon la norme DIN ISO 787 partie 5.

Les particules de la charge convenant à l'invention présentent de préférence une surface spécifique supérieure ou égale à 10 m 2 /g, de préférence supérieure ou égale 20 m 2 /g, de préférence supérieure ou égale à 50 m 2 /g, de préférence supérieure ou égale à 80 m 2 /g, de préférence supérieure ou égale à 100 m 2 /g, de préférence encore supérieure ou égale à 200 m 2 /g, et plus préférentiellement encore supérieure ou égale à 300 m 2 /g.

Les particules de la charge selon l'invention peuvent présenter une surface spécifique au plus égale à 1000 m 2 /g, de préférence au plus égale à 800 m 2 /g.

La surface spécifique des particules d'une charge convenant à l'invention est mesurée par la méthode BET selon la norme DIN 66132.

Les particules d'une charge convenant à l'invention peuvent posséder un diamètre variant de 0,5 à 10 μηι, de préférence variant de 2 à 8 μηι, et plus préférentiellement variant de 3 à 5 μηι. Par « diamètre », on désigne le diamètre du cercle circonscrit.

Les particules d'une charge convenant à l'invention présentent de préférence un diamètre médian D50 variant de 0,5 à 10 μηι, de préférence de 2 à 8 μηι, et de préférence encore variant de 3 à 5 μηι.

Egalement, des particules de charges convenant à l'invention peuvent présenter un diamètre médian D50 variant de 1 à 3 μηι.

Les particules d'une charge convenant à l'invention peuvent présenter une forme choisie parmi une forme lamellaire, une forme globulaire, une forme sphérique, ou toute forme intermédiaire entre les formes précédemment définies. De préférence, la forme des particules est sensiblement sphérique.

De préférence, les particules d'une charge convenant à l'invention présentent un indice de réfraction n inférieur à 1 ,9, et de préférence variant de 1 ,2 à 1 ,8, et de préférence encore variant de 1 ,4 à 1 ,7, et plus préférentiellement encore variant de 1 ,5 à 1 ,6. De préférence encore, les particules d'une charge convenant à l'invention possèdent un indice de réfraction n d'environ 1,55.

La mesure de l'indice de réfraction s'effectue à l'aide d'un réfractomètre, dont le plus connu est celui d'Abbe.

Avantageusement, les particules d'une charge de l'invention seront choisies de sorte à avoir un indice de réfraction égal à, ou sensiblement proche, de l'indice de réfraction de la résine thermodurcissable destinée à imprégner le papier décoratif de l'invention.

Ainsi, entre une charge de l'invention et une résine thermodurcissable, l'écart Δ η entre les indices de réfraction pourra avantageusement être, inférieur ou égal à 0.5, mieux encore inférieur ou égal à 0.3, de préférence encore inférieure ou égal à 0,2, voire inférieur ou égal à 0,1.

L'identité, ou la proximité, des valeurs de l'indice de réfraction de la charge et de l'indice de réfraction de la résine thermodurcissable peut permettre de conférer une transparence accrue au papier décoratif après son imprégnation par la résine.

Les particules d'une charge selon l'invention peuvent être choisies parmi des particules minérales, des particules organiques, et des mélanges de celles-ci. De préférence, les particules de la charge sont choisies parmi des particules minérales, ou des mélanges de celles- ci.

De manière tout particulièrement préférée, les particules minérales d'une charge selon l'invention présentent une surface spécifique supérieure ou égale à 50 m 2 /g et une absorption d'huile supérieure ou égale à 80%, de préférence une surface spécifique supérieure ou égale à 100 m 2 /g et une absorption d'huile supérieure ou égale à 80 %, de préférence encore une surface spécifique supérieure ou égale à 200 m 2 /g et une absorption d'huile supérieure ou égale à 80 %, de préférence une surface spécifique supérieure ou égale à 200 m 2 /g et une absorption d'huile supérieure ou égale à 150 %, et plus préférentiellement encore une surface spécifique supérieure ou égale à 300 m 2 /g et une absorption d'huile supérieure ou égale à 200 %.

Les particules minérales d'une charge selon pigment de l'invention peuvent être choisies parmi des particules de silices amorphes, des particules de silices précipitées, des particules de terres de diatomées, des particules de silico-aluminates, et des mélanges de celles- ci. De préférence, de telles particules sont choisies parmi des particules de silices amorphes, des particules de silices précipitées, des particules de silico-aluminates, et des mélanges de celles-ci. De préférence encore, de telles particules sont choisies parmi des particules de silices amorphes, des particules de silices précipitées, et des mélanges de celles-ci, et plus préférentiellement encore, elles sont choisies parmi des particules de silices amorphes, et des mélanges de celles-ci.

Des particules de charge minérale convenant à l'invention peuvent être choisies parmi des particules de silices amorphes ou précipitées de type Syloid ® commercialisées par la société GRACE, des particules de terre diatomées de type Celite ® commercialisées par la société World Minerais, ou des particules de silico-aluminates de type Zeolex ® commercialisée par la société Huber Engineered Materials.

Avantageusement, les particules d'une charge selon l'invention sont présentes en une quantité variant de 3 à 40% en poids par rapport au poids sec total du papier, de préférence variant de 5 à 35%>, de préférence encore de 8 à 30%, de préférence variant de 10 à 30%, de préférence encore variant de 10 à 25%, plus préférentiellement encore variant de 15 à 25 %, et plus préférentiellement variant de 15 à 20%) en poids par rapport au poids sec total du papier.

Le poids de charge, pour une charge minérale, d'un papier de l'invention est déterminé en mesurant le taux de cendres du papier selon la norme ISO 2144 : 1997, corrigé par la perte au feu de la charge utilisée qui doit être connue.

Un papier décoratif selon l'invention peut comprendre un unique type de particules d'une charge convenant à l'invention, ou un mélange de différents types de particules de charges, par exemple au moins deux, voire au moins trois, ou encore au moins quatre types de particules de charges. On entend par « différents types de particules de charges », des particules de charges qui diffèrent entre elles par leur caractéristique d'absorption d'huile et/ou de surface spécifique.

Il est entendu que lorsqu'un papier décoratif selon l'invention comprend plus d'un type de particules d'une charge selon de l'invention, notamment au moins deux, voire au moins trois, ou encore au moins quatre types distincts de particules selon l'invention, c'est-à- dire conformes en termes d'absorption d'huile, les quantités indiquées ci-dessus doivent se comprendre comme s 'adressant au mélange de ces particules, et non à chaque type de particules pris individuellement.

Selon un mode de réalisation préféré, en vue d'une impression par jet d'encre avec une encre aqueuse, un papier décoratif de l'invention comprend avantageusement des particules minérales de charge choisies parmi des particules de silices amorphes, des particules de silices précipitées, des particules de silico-aluminates, et des mélanges de celles-ci. De préférence, encore on met en œuvre, dans un tel mode de réalisation, des particules de silices amorphes, des particules de silices précipitées, ou des mélanges de celles-ci. Avantageusement, ces particules sont mises en œuvre en une teneur variant de 15 à 25%, et de préférence encore en une teneur d'environ 20% en poids par rapport au poids sec total du papier.

Selon un autre mode de réalisation préféré, en vue d'une impression par jet d'encre avec une encre UV réticulable, un papier décoratif de l'invention comprend avantageusement des particules minérales de charge choisies parmi des particules de silices amorphes, des particules de silices précipitées, et des mélanges de celles-ci.

Avantageusement, ces particules sont mises en œuvre en une teneur variant de 15 à 25%) en poids par rapport au poids sec total du papier

Les teneurs en particules de charge ci-dessus sont données pour un papier sec, avant impression et avant imprégnation de celui-ci par une résine thermodurcissable.

Les charges, notamment les charges minérales, mises en œuvre dans l'invention présentent de préférence une neutralité en termes d'acidité ou d'alcalinité vis-à-vis des résines thermodurcissables. Par « neutralité en termes d'acidité ou d'alcalinité » des charges selon de l'invention vis-à-vis des résines thermodurcissables on entend désigner le fait que les charges ne se comportent ni comme des acides ni comme des bases vis-à-vis des résines thermodurcissables.

Papier décoratif

Un papier décoratif selon l'invention peut présenter un grammage allant de 20 à

100 g/m 2 et de préférence de 40 à 80 g/m 2 .

Le grammage des feuilles est déterminé selon la norme ISO 536 après conditionnement selon la norme ISO 187. Il s'agit du grammage de la feuille avant imprégnation par une résine thermodurcissable.

Un papier décoratif selon l'invention comprend, réparties dans l'épaisseur du papier, des particules d'une charge, telles que définies précédemment.

A la différence d'un papier décoratif couché selon l'art antérieur, un papier selon l'invention comporte des particules de charge selon l'invention en son cœur. En revanche, un papier décoratif couché selon l'art antérieur ne comporte des particules de charges que dans la couche déposée en surface.

Le profil de la répartition des particules dans l'épaisseur du papier peut dépendre de la façon dont les particules sont introduites dans le papier.

Le profil de répartition des particules de charge dans un papier de l'invention montre que celles-ci sont présentes dans le substrat papetier. Le profil de répartition de la charge dans les papiers décoratifs de l'invention peut passer par un maximum sensiblement entre 1/4 et 3/4 de l'épaisseur totale e du papier.

La répartition des particules de charge dans l'épaisseur du papier peut présenter un profil de répartition croissant entre une face du papier vers la moitié de l'épaisseur dudit papier.

Le profil de répartition des particules de charge peut présenter un maximum entre une face et la moitié de l'épaisseur du papier.

La répartition des particules de charge peut être anisotrope au sein du papier.

Le profil de répartition est non symétrique par rapport à un plan médian coupant le papier à mi-épaisseur.

Le profil de répartition des particules de charge dans l'épaisseur d'un papier de l'invention présente un minimum du côté de la face du papier en contact avec la toile ou surface de formation, et un maximum du côté de la face opposée.

La détermination d'un profil moyen de répartition des particules de charges dans un papier peut être effectuée par analyse d'images de microscopie électronique prises en mode de détection des électrons rétrodiffusés ou de cartographies élémentaires acquises en microanalyse X dans un MEB (microscope à balayage électronique). Des coupes de papier sont préparées de telle manière que plusieurs centimètres d'échantillon puissent être observés. Plusieurs dizaines d'images sont acquises le long de ces coupes, une trentaine suffisent en général, et sont ensuite traitées par analyse d'image. Les bords du papier sont tout d'abord identifiés de manière à extraire la zone papier. Cette dernière est ensuite automatiquement divisée en une vingtaine de couches d'épaisseur égale en toute abscisse le long de la zone papier extraite : on obtient ainsi des tranches correspondant chacune à une profondeur donnée au sein du papier. Les charges minérales présentes dans la zone papier sont ensuite extraites à leur tour et affectées à la tranche de profondeur dans laquelle elles se situent. Il suffit alors de compter la proportion de charges dans chaque tranche pour obtenir une répartition relative des charges minérales d'une face à l'autre du papier. Les répartitions relatives obtenues pour chaque image sont moyennées et produisent enfin la courbe de répartition relative moyenne des charges minérales pour le papier analysé.

A titre d'exemple, on a représenté à la figure 1 le profil de la répartition relative moyenne des particules de silice de l'exemple 4 du brevet EP 1749 134 dans l'épaisseur du papier. On voit que les particules de silice restent confinées à la surface, dans le revêtement de couchage R, et sont absentes du substrat papetier P. Les figures 2A et 2B représentent, respectivement, deux exemples de profils de répartition relative moyenne des particules de charge dans l'épaisseur de papiers décoratifs selon l'invention obtenus par introduction en masse (figure 2A), c'est-à-dire mélange des particules de charge avec la composition fibreuse de cellulose avant dépôt sur la surface de formation, ou par pulvérisation d'une solution contenant la charge sur la composition fibreuse de cellulose sur une table de formation en phase humide d'une machine à papier (figure 2B).

Dans un papier de l'invention obtenu par mélange de la charge avec une composition fibreuse de cellulose avant dépôt sur une surface de formation (figure 2A), le maximum du profil de répartition des charges se situe à sensiblement à mi-épaisseur du papier.

Dans un papier de l'invention obtenu par pulvérisation de la charge sur une composition fibreuse de cellulose avant dépôt sur une surface de formation (figure 2B), le maximum du profil de répartition de la charge se situe sensiblement dans le quart de l'épaisseur depuis la face ayant reçu les particules de charge. Un papier décoratif selon l'invention présente, notamment, la caractéristique d'être imprimable, notamment par impression jet d'encre, tout en conservant des propriétés d'absorption de résine thermodurcissable identiques ou similaires à celles des papiers décoratifs connus.

Du fait de la répartition de la charge dans son épaisseur, un papier de l'invention présente l'avantage de pouvoir être imprimé indifféremment sur l'une ou l'autre de ses faces, voire sur ses deux faces, ce qui peut permettre de créer des effets optiques de profondeur du fait de la transparence du papier sur le stratifié.

L'imprégnation d'un papier décoratif selon l'invention avec une résine thermodurcissable se fait avantageusement après une étape d'impression jet d'encre de ce papier.

Un papier décoratif selon l'invention peut présenter une vitesse d'imprégnation par une résine thermodurcissable, telle que définie ci-après, inférieure ou égale à 20 secondes, de préférence inférieure ou égale à 10 secondes, de préférence variant de 2 à 20 secondes, de préférence encore variant de 3 à 10 secondes, et de préférence encore variant de 3 à 6 secondes, notamment sur chacune de ses faces.

La vitesse d'imprégnation est caractérisée par la détermination du temps de pénétration de la résine thermodurcissable à travers la feuille ; ce temps est déterminé de la façon suivante : on prépare une solution de résine à 56 % en poids en dissolvant de la résine mélamine-formaldéhyde KAURAMIN 773 en poudre dans de l'eau distillée chauffée vers 45°C. On ajuste sa viscosité telle qu'elle soit de l 'ordre de 100 mPas (cps) vers 20°C sur viscosimètre Brookfield mesurée à 100 tours/min - Arbre N° 2, on détermine comme suit le temps d'imprégnation d'une feuille de papier: on découpe deux échantillons en carré (10 x 10 cm) par essai ; pour tester chaque face, on repère la face,

on remplit un verre de montre de résine,

on dépose le carré de papier sur la surface de la résine, la face à tester en contact avec celle-ci, et on déclenche le chronomètre en même temps, on note le temps du transpercement total qui donne le temps de pénétration de la résine.

Un papier décoratif selon l'invention peut présenter une porosité Gurley de 5 à 50 secondes, idéalement 10 à 20 secondes. La perméabilité à l'air, ou méthode porosité Gurley, est déterminée selon la norme ISO 5636-5R (1990).

Un papier décoratif de l'invention peut être lissé ou non- lissé. Un papier décoratif selon l'invention peut être lissé par tout procédé connu de l'homme de l'art.

Selon un mode de réalisation, un papier décoratif de l'invention présente, sur au moins l'une de ses faces, un lissé Bekk de 20 à 140 secondes.

Un papier décoratif selon l'invention peut être dénué de particules de charge autres que celles définies précédemment. Autrement dit, le papier décoratif de l'invention peut comprendre uniquement en tant que charge particulaire des particules de charge conformes à l'invention, c'est-à-dire qu'un papier décoratif selon l'invention peut être dénué de charges minérales ou organiques autres que celles présentant une absorption d'huile supérieure ou égale à 80 %. En particulier, un papier selon l'invention peut être dénué de particules de Ti02.

Alternativement, un papier décoratif de l'invention peut comprendre dans sa matrice une charge autre que selon l'invention, telles que des particules de kaolin. Un tel mode de réalisation permet de réduire la quantité de cellulose dans le papier et peut se traduire par une réduction des coûts de production du papier. La quantité d'une telle charge de substitution peut aller de 0 à 35% en poids par rapport sec au poids du papier.

Le papier décoratif selon l'invention ne nécessite pas la dépose d'une couche fixatrice d'encre par couchage, comme dans l'art antérieur, couche fixatrice qui comporte un liant. Ainsi, un papier décoratif de l'invention est avantageusement dépourvu de couche de surface fixatrice d'encre, et des composés associés, typiquement un liant acrylique, de l'alcool polyvinylique, du poly(acétate) de vinyle, et du dioxyde de titane.

L'opacité d'un papier décoratif selon l'invention est de préférence relativement faible.

Un papier décoratif de l'invention peut avantageusement être, avant ou après imprégnation par une résine thermodurcissable, et de préférence après imprégnation, transparent.

L'opacité des papiers est mesurée selon la norme ISO 2471. La luminance de l'échantillon papier (L 0 ) est mesurée sous un fond noir, la luminance à l'infini (L ) est mesurée sur une pile du même papier. L'opacité est calculée selon la formule : L 0 /L *100.

Plus la valeur obtenue est basse, moins le papier est opaque, et par conséquent plus il est transparent.

Un papier décoratif selon l'invention peut présenter, avant imprégnation avec la résine thermodurcissable et avant impression jet d'encre, une opacité L 0 /L *100 supérieure à 60 %, notamment variant de 60 à 90%, voire de 70 à 90%.

Un stratifié haute-pression ou basse pression obtenu avec un papier décoratif selon l'invention peut comporter une ou plusieurs couches présentant une certaine transparence.

La mesure de l'opacité sur les stratifiés haute-pression (HP) ou basse-pression (BP) est effectuée de manière similaire à celle effectuée sur le papier décor. La mesure de la luminance Lo du stratifié est faite coté kraft, la mesure de la luminance du stratifié à l'infini (L ) est faite sur fond blanc. L'opacité est calculée selon la formule : L 0 /L *100. Plus la valeur obtenue est basse, moins le papier est opaque, ou plus il est transparent.

Un stratifié haute-pression ou basse pression obtenu avec un papier décoratif selon l'invention peut présenter une opacité Lo/L *100 inférieur à 20%, notamment variant de 7 à 15%.

Un papier selon l'invention peut présenter l'avantage de n'apporter pas ou peu d'opacité, et peut être utilisé avec une feuille de fond blanche ou de couleur à laquelle il est superposé. Cela offre des possibilités décoratives supplémentaires, à savoir permettre d'utiliser un même papier décoratif imprimé et stratifié sur différents fonds de couleur.

Selon une variante de réalisation, un papier décoratif de l'invention est utilisé en combinaison avec un papier décoratif de couleur. Un tel papier décoratif de couleur est par exemple disposé entre le papier décoratif de l'invention (placé au-dessus) et le corps du stratifié considéré (placé au-dessous). Par « papier de couleur » on désigne tout papier décoratif présentant une teinte non blanche autre qu'une teinte blanche. Par exemple, un papier décoratif de couleur est un papier de teinte rouge, bleue, verte ou même noire. Un papier décoratif selon l'invention peut comporter un motif imprimé sur au moins une de ses faces. L'impression de ce motif est avantageusement effectuée au moyen d'une impression jet d'encre. L'impression du motif est effectuée après l'étape de séchage et antérieurement à son imprégnation par la résine thermodurcissable. Un papier décoratif de l'invention peut comprendre par ailleurs les composants habituels entrant dans la formulation des papiers décoratifs.

Autres composants

Un papier décoratif de l'invention comprend naturellement des fibres de celluloses.

Les fibres de celluloses peuvent être un mélange de fibres de celluloses courtes et de fibres de celluloses longues

Avantageusement, un papier décoratif de l'invention comprend un mélange de fibres de celluloses comprenant de 40 à 100 %, de préférence 70 à 90%, voire environ 80% de fibres de cellulose courtes, et de 0 à 60%, de préférence de 10 à 30%, voire environ 20% de fibres de celluloses longues en poids sec

Selon un mode de réalisation, les fibres de celluloses courtes sont des fibres d'eucalyptus.

Selon un mode de réalisation, un papier décoratif de l'invention est dénué de fibres synthétiques.

Un papier décoratif de l'invention peut comprendre au moins un agent additionnel choisi dans le groupe consistant un agent de résistance humide, un agent de rétention, des particules décoratives, des charges, un polymère cationique, un polymère organique absorbant.

Un papier décoratif de l'invention peut comprendre au moins un agent de résistance humide.

Par « agent de résistance humide », on entend tout agent apte à conférer au papier à l'état humide une résistance à la traction. De tels agents sont connus de l'homme de l'art. De préférence, un tel agent peut être une résine polyamine épichlorhydrine, une résine polyamide/polyamine-épichlorohydrine, un polyacrylate cationique, une résine mélamine- formaldehyde modifiée ou un amidon cationique.

Un agent de résistance humide peut être présent à raison de 0,2 à 2,5 % en poids par rapport au poids sec de la feuille, et plus préférentiellement de 0,4 à 0,8%.

Un papier décoratif de l'invention peut comprendre dans sa composition au moins un agent de rétention.

Par « agent de rétention », on entend tout agent apte à permettre la fixation des charges minérales sur les fibres. De tels agents sont connus de l'homme de l'art. De préférence, un tel agent peut être choisi dans le groupe consistant en un système de microparticules inorganiques, par exemple des silices anioniques, et un polyacrylamide de faible ionicité.

Par « faible ionicité » au regard d'un polyacrylamide convenant à l'invention, on entend un polyacrylamide contenant peu de co-monomères cationiques de type ammonium quaternaire et/ou peu de groupements acrylate de caractère anionique.

En outre un papier décoratif peut comprendre les éventuels agents utilisés pour mettre en dispersion aqueuse les charges de l'invention, comme décrit ci-après.

Un papier décoratif de l'invention, après séchage et avant impression, notamment par jet d'encre, peut être soumis à un traitement de surface, par exemple pour améliorer son lissé ou déposer un agent pour améliorer la fixation des encres. Par « traitement de surface » on entend soumettre un papier de l'invention à un processus qui affecte celui dans la partie superficielle de son épaisseur. Ainsi, un traitement de surface d'un papier selon l'invention avec un agent chimique conduit à la pénétration de ce dernier dans l'épaisseur du papier. On peut parler d'enduction pénétrante. Un tel procédé est distinct de l'enduction de surface qui conduit à déposer une couche à la surface du papier, sans que celle-ci ne soit destinée à pénétrer dans l'épaisseur de ce dernier.

Selon un mode de réalisation, un papier de l'invention peut être traité en surface avec au moins un agent destiné à améliorer ou favoriser la fixation des encres. Toutefois, comme précisé précédemment, un papier décoratif de l'invention peut être dénué de couche fixatrice d'encre. Les agents susceptibles d'être mis en œuvre dans un traitement de surface d'un papier de l'invention ne sont pas destinés à fixer les encres, mais sont uniquement destinés à favoriser leur fixation. L'effet de fixation primaire des encres est obtenu au moyen de la charge selon l'invention répartie dans la matrice de celui-ci. Un agent destiné à être mis en œuvre dans un traitement de surface d'un papier de l'invention peut être dénué de particules conformes à l'invention, et/ou d'autres charges particulaires minérales ou organiques

Un papier décoratif de l'invention peut être traité en surface (enduction pénétrante) avec au moins un polymère cationique.

De tels polymères sont connus de l'homme de l'art, et peuvent être avantageusement mis en œuvre pour éviter le dégorgement dans l'eau des encres, et notamment des encres aqueuses. De préférence, un tel polymère peut être choisi dans le groupe consistant en une polyamine, un copolymère d'épichlohydrine et diméthylamine, et un clhorure de polydiallyldiméthylammonium. De préférence encore, un tel polymère peut être un chlorure de polydiallyldiméthylammonium.

Un papier décoratif de l'invention peut être traité en surface (enduction pénétrante) avec au moins un polymère organique absorbant.

De tels polymères sont connus de l'homme de l'art, et peuvent être avantageusement mis en œuvre pour fixer les encres en surface. De préférence, un tel polymère peut être choisi dans le groupe consistant en une polyvinylpyrrolidone, un polyvinyalcool, une carboxyméthylcellulose, et une cellulose microcristalline. De préférence encore, un tel polymère peut être une cellulose microcristalline.

Comme décrit précédemment, lors de la fabrication des stratifiés haute-pression, basse-pression ou stratifié en continu, le papier décoratif est en général d'abord imprimé, puis imprégné d'une résine thermodurcissable stable thermiquement, et finalement pressé à chaud avec son support a haute ou basse pression. Alternativement, comme décrit précédemment, dans le cas du procédé sans imprégnation (dry process), le papier décoratif imprimé est empilé, non-imprégné, entre deux papiers imprégnés de résine thermodurcissable, et l'imprégnation du papier décoratif est effectuée lors de la pression exercée sur l'ensemble de la pile.

En conséquence, un papier décoratif de l'invention peut être utilisé avec ou sans résine thermodurcissable.

En particulier, cette résine thermodurcissable peut être choisie parmi des résines mélamine-formaldéhyde, des résines urée-formaldéhyde, des résines benzoguanamine- formaldéhyde, des résines de polyester insaturé, des résines dicyandiamide-formaldéhyde, des résines époxy, des résines polyuréthannes, des résines acryliques, et leurs mélanges.

Une fois imprégné de résine, le papier décoratif est chauffé, la résine est partiellement réticulée (thermodurcie) afin qu'elle ne soit plus dans un état collant et que la feuille soit manipulable. Un papier décoratif imprégné de résine partiellement réticulée est appelé, en termes de métier, "film décor" ou "film décoratif ou encore "film mélamine". Ce film mélamine contient un taux de résine de préférence variant de 50 à 55% mais pouvant aller de 45 à 65%.

Cette étape est généralement réalisée en portant le papier décoratif à des températures d'environ 110 à 140 °C et est contrôlée, de façon à ce que la résine, lors de la stratification finale du film décor, flue correctement dans la feuille, par la mesure du taux de volatils restants dans le film décor. En effet ce film décor comporte alors un certain pourcentage, de l'ordre de 5 à 8 %, de produits volatils (eau solvant de la résine, eau résultant de la condensation chimique de la résine, le formaldéhyde résiduel, les autres produits résiduels, ...). Ces volatils représentent les composés qui seront éliminés lors de la réticulation totale de la résine, pendant la stratification du film décor.

La résine, une fois totalement réticulée, après stratification, apportera de la résistance de surface au stratifié final (résistance à l'abrasion, résistance à la salissure, à la vapeur d'eau et aux agents chimiques comme les solvants, les acides et les bases, ...).

Selon un cas particulier, on imprègne un papier décoratif de l'invention avec une résine thermodurcissable, puis on réticule partiellement la résine en milieu acide, le taux de composés volatils étant compris entre 5 et 8 % en poids de la feuille.

L'invention concerne également un panneau ou profilé décoratif stratifié comportant au moins un papier décoratif de l'invention.

Un stratifié selon l'invention peut comprendre une superposition, par contact, d'au moins deux, de préférence d'au moins trois, et plus préférentiellement d'au moins quatre, papiers décoratifs selon l'invention.

La présence d'un papier décoratif comportant au moins un motif imprimé sur deux faces, ou la superposition d'une pluralité de papiers décoratifs de l'invention comportant, chacun, au moins un motif imprimé sur au moins une face peut avantageusement permettre de créer un effet optique de relief.

Dans un tel mode de réalisation, les feuilles de papier décoratif de l'invention sont imprimés, avec au moins motif, sur une ou deux faces, imprégnées de résine thermodurcissable, puis empilées les unes sur les autres, et placées sur un support, selon le cas des feuilles de papier kraft imprégnées de résine thermodurcissable ou un panneau de particules agglomérées, et éventuellement recouvertes d'un overlay également imprégné de résine, avant d'être pressées. Entre le support et la pile de feuilles de papier décoratif, on peut avantageusement disposer une feuille de papier décoratif colorée en masse, également imprégnée par la résine.

Procédé de fabrication

La base fibreuse d'un papier décoratif de l'invention, comprenant des fibres de cellulose, peut être préparée par tout procédé connu de l'homme de l'art.

Ainsi, en premier lieu est préparée une composition fibreuse de cellulose, ou pâte à papier, humide.

Les particules de charge de l'invention peuvent être introduites dans la composition fibreuse de cellulose humide, le cas échéant complétée des agents indiqués ci- dessus, au cours de la fabrication en continu de la pâte à papier, dans la partie humide de la machine à papier.

Au sens de l'invention, on entend par « partie humide » au regard d'une machine à papier, toute partie de la machine à papier dans le procédé de fabrication du papier positionnée avant le séchoir, et notamment avant la section de presses.

Les particules de charge peuvent être introduites sous forme d'une poudre ou sous forme d'une dispersion, de préférence aqueuse.

De préférence les particules sont introduites sous forme d'une dispersion, notamment aqueuse, pouvant comprendre tout agent apte à favoriser la stabilité de cette dispersion. Par exemple, la dispersion aqueuse comprend, outre les particules de charge de l'invention, un agent pour éviter décantation ou la floculation des particules ou un agent tensioactif, ou un agent viscosant. On peut par exemple prévoir la mise en œuvre de carboxyméthylcellulose, de cellulose microcrystalline, d'alginate de sodium, d'hydroxypropyl cellulose, d'alcool polyvinylique, d'amidon, ou des mélanges de ceux-ci. On peut également citer les polycarboxylates; les épaississants cellulosique, telles que les méthyl-, éthyl-, hydroxyéthyl-et hydroxypropyl-cellulose, les gommes naturelles, notamment la gomme guar, la gomme arabique, la gomme agar, les pectines; les protéines, notamment la caséine, les protéines de soja, la gélatine.

Selon une variante préférée de réalisation, la dispersion aqueuse de particules de charge consiste, substantiellement, en un mélange d'eau et desdites particules de charge. Par « substantiellement » on vise à indiquer que la dispersion est obtenue par mélange uniquement d'eau et des particules de charge, mais qu'il n'est pas possible d'exclure la présence de contaminants ou impuretés naturellement présents dans l'eau et/ou les particules de charge, mais qui n'affectent pas les propriétés de la dispersion aqueuse ou du papier décoratif de l'invention.

Lorsque les charges sont introduites sous forme d'une dispersion dans la composition fibreuse, la dispersion peut contenir de 5 à 40% de particules de charge, en masse.

Selon un mode de réalisation, les particules de charge sont mélangées à la composition fibreuse de cellulose avant que celle-ci ne soit déposée sur la surface de formation.

Ce mélange peut être réalisé, par exemple, au niveau du cuvier de pâte à papier, de la caisse de tête, d'un cuvier de stockage, au niveau des raffineurs, ou de la pompe de mélange.

L'introduction des particules de charge dans la composition fibreuse de cellulose peut être effectuée par mélange, notamment en continu, avec la composition fibreuse, avant la caisse de tête.

Selon un mode de réalisation, un tel mélange peut être effectué dans un cuvier de pâte à papier.

Selon un autre mode de réalisation, les particules de charge selon l'invention sont introduites dans la composition fibreuse après dépôt de ladite composition sur une surface de formation. Une surface de formation convenant à l'invention peut être une table Fourdrinier.

Les particules de pigment peuvent être introduites dans la composition fibreuse de cellulose au moyen de dispositifs d'application tels qu'une seconde caisse de tête, un dispositif à fente, ou un dispositif de pulvérisation.

Ces dispositifs d'application sont placés à n'importe quelle position avant la section de presses humides, c'est-à-dire dans la partie humide de la machine à papier.

Selon un mode de réalisation, les particules de charge peuvent être introduites dans une composition fibreuse de cellulose, agencée en forme de matelas sur la surface de formation, au moyen d'une caisse de tête secondaire ou au moyen d'une coucheuse à fente, et plus particulièrement au moyen d'une tête de couchage à rideau.

Au sens de l'invention, on entend désigner par « coucheuse à fente ou orifice à fente » des têtes d'enduction dans lesquelles la dispersion à déposer passe au travers d'un orifice et forme un rideau qui tombe sur la composition fibreuse de cellulose, ou pâte à papier, avant la section de presses humides. Selon un autre mode de réalisation, les particules de charge peuvent être pulvérisées dans une composition fibreuse de cellulose humide, à n'importe quel endroit avant la section de presses humides.

Les particules de charge sont, de préférence, pulvérisées à une pression et/ou une vitesse suffisante pour permettre leur pénétration dans la pâte à papier.

Selon une variante de réalisation, les particules de charge de l'invention sont introduites dans la pâte à papier au moyen d'une combinaison des différents dispositifs d'application ci-dessus, avant la section de presses humides.

Un procédé de préparation d'un papier décoratif de l'invention peut comprendre une étape consistant en un ajout d'un agent de résistance humide et/ou un agent de rétention, tels que définis ci-dessus.

De préférence, l'agent de résistance humide est une résine polyamine épichlorhydrine, et l'agent de rétention peut être un système de microparticules inorganiques, par exemple des silices anioniques, ou un polyacrylamide de faible ionicité.

La composition fibreuse de cellulose, ou pâte à papier, incorporant des particules de charge de l'invention, et les éventuels agents additionnels, peut ensuite être soumise à toute étape de séchage habituellement mise en œuvre dans le domaine papetier pour obtenir une feuille de papier décoratif.

Un procédé de préparation d'un papier selon l'invention comprend une étape de séchage qui peut être effectuée par toute méthode connue de l'homme de l'art, et habituellement mise en œuvre dans le domaine. De telles méthodes ne nécessitent donc pas d'être décrites plus avant ici.

Un procédé de préparation d'un papier décoratif de l'invention peut en outre comprendre une étape supplémentaire de traitement de surface du papier.

Un tel traitement peut être un traitement physique, par exemple pour améliorer le lissé du papier, ou être un traitement chimique, par exemple une enduction pénétrante. Une enduction pénétrante peut par exemple consister à traiter la surface d'un papier avec un agent destiné à favoriser la rétention de l'encre comme décrit précédemment. Cette étape peut notamment être effectuée par « size-press » ou « film press ». Selon un mode de réalisation particulier, un procédé selon l'invention peut comprendre une étape de traitement de surface, notamment par enduction pénétrante.

Un traitement de surface peut consister à réaliser une enduction pénétrante de tout agent habituellement mis en œuvre dans le domaine. En particulier, la couche déposée peut comprendre au moins un agent choisi dans le groupe consistant en un polymère cationique et un polymère organique absorbant. Les polymères cationiques et organiques peuvent, notamment, être tels que définis précédemment.

Selon un mode de réalisation, une étape de traitement de surface, notamment par enduction pénétrante, peut avantageusement être effectuée avec au moins un polymère cationique ou au moins un polymère organique absorbant, comme décrit précédemment, et de préférence avec du polydiallyldiméthylammonium, ou une cellulose microcristalline.

Un papier de l'invention peut avantageusement être mis en œuvre pour préparer un stratifié haute ou basse-pression, ou un stratifié en continu.

Dans le cas d'un stratifié haute-pression, les composants de base du stratifié sont les feuilles kraft imprégnées de résine thermodurcissable et le papier décoratif de l'invention imprégné ou non d'une résine thermodurcissable.

Dans le cas d'un stratifié basse pression, les composants de base du stratifié sont le panneau support, comme un panneau de particules agglomérées, et un papier décoratif de l'invention imprégné ou non d'une résine thermodurcissable.

La figure 3A représente en coupe les constituants d'un stratifié basse-pression, placés entre les plaques W d'une presse, comprenant un papier décoratif 22 selon l'invention, imprégné d'une résine thermodurcissable, et éventuellement imprimé d'un motif par jet d'encre sur au moins l'une de ses faces, et un panneau de particules 23.

La figure 3B représente en coupe les constituants d'un stratifié haute pression. Le stratifié comprend un overlay 26, un empilement de papiers décoratifs 22 selon l'invention, éventuellement comportant au moins un motif imprimé jet d'encre sur au moins une de leurs faces. Un empilement de plusieurs papiers décoratifs 22 portant chacun au moins un motif imprimé sur au moins une de leurs faces est avantageux en ce qu'il peut permettre de créer un effet optique 3D. La pile de papiers décoratifs 22 est déposée sur une pile 28 de feuilles de papier kraft, déposée elle-même sur une feuille dite de « contrebalancement. Les différentes feuilles sont chacune imprégnées par une résine thermodurcissable. Selon un mode de réalisation non illustré Γ overlay 26 et/ou la feuille 29 sont absents. La figure 3C illustre l'encollage d'un stratifié 31 de l'invention, par exemple tel que décrit à la figure 3B, sur un support 23 par l'intermédiaire d'une colle 32.

Les exemples présentés ci-après sont donnés à titre d'illustration de l'invention et ne doivent pas être interprétés de manière limitative.

EXEMPLES

Exemple 1

a- Préparation de papiers décoratifs

Un mélange de fibres de cellulose comprenant 20% en poids de fibres de longues issues de pâte kraft blanchies de résineux type Epicéa, et 80%> en poids de fibres courtes issues de pâte kraft blanchie d'Eucalyptus est mis en suspension dans une phase aqueuse.

La suspension est soumise à une étape de raffinage pour obtenir une porosité Gurley de 15 sec.

A cette suspension sont ajoutées séparément les différentes charges selon la nature et les teneurs indiquées (exprimées en %> de cendres à 800°C) ci-dessous. Les charges sont introduites sous forme d'une dispersion aqueuse à 15% en poids. Ensuite est ajouté un agent de résistance humide de type polyamide épichlohydrine au taux de 0,6% sec. Pour finir en tête de machine est introduit un agent de rétention de type microparticules de silice au taux de 0,5% sec.

Le papier (C) est obtenu selon le procédé décrit dans le brevet EP 1 749 134, et correspond à l'exemple 4 de ce brevet.

Par un procédé papetier usuel, on fabrique un papier décoratif uni blanc, bien lissé, ayant un grammage de 80 g/m, une porosité Gurley de 20 s, un satinage Bekk de 20s , et contenant 38 % de cendres, sur une machine à papier de type Fourdrinier. Ce support ainsi constitué est un papier standard (A).

Ce papier est ensuite couché par le procédé de couchage à rideau sur l'une de ses faces de 10 g/m 2 en poids sec d'une couche pour impression jet d'encre composée de 28,6 parts du liant fait d'un mélange d'une solution aqueuse d'alcool polyvinylique (PVA) hydrophile et d'un poly(acétate de vinyle) en dispersion aqueuse stabilisée (dit latex), respectivement en proportions 85/15 en poids sec et de 100 parts d'une silice de couchage (amorphe) ayant une taille moyenne de particules de 5,3-6,3 μηι et une surface spécifique (BET) de 160m 2 /g. Ce papier couché est le papier (C). Tableau 1

b- Impression

Les papiers préparés ci-dessus ont été imprimés par une technique d'impression jet-d'encre avec des encres aqueuses sur une imprimante Hewlett Packard (HP) Deskjet 6540 et avec des encres réticulables sous UV à l'aide d'un traceur Jupiter Digital printing de la société HYMMEN. c- Mesure de la densité de couleur et analyse visuelle

La densité de couleur des papiers imprimés a été mesurée à l'aide d'un densitomètre X rite 500 dans le jaune, le noir, le magenta et le cyan.

L'analyse visuelle des papiers imprimés a été effectuée à l'aide d'un panel d'observateur qui a effectué un classement de bon en mauvais en fonction de la finesse des points d'encre.

Les résultats obtenus sont détaillés dans les tableaux 2 et 3 ci-après.

Tableau 2 : impression avec une encre aqueuse

Les résultats obtenus montrent que les charges spécifiquement retenues pour l'invention permettent la préparation d'un papier décoratif, convenant pour une impression jet d'encre avec une encre aqueuse sans nécessité de mettre en œuvre une couche fixatrice d'impression comme dans l'art antérieur.

Tableau 3 : impression avec une encre réticulable sous UV

Les résultats obtenus montrent que les charges spécifiquement retenues pour l'invention permettent la préparation d'un papier décoratif, convenant pour une impression jet d'encre avec une encre réticulable par UV, sans nécessité de mettre en œuvre une couche fixatrice d'encre. Les charges n'ayant pas ces propriétés donnent une bonne intensité d'impression mais une piètre définition.

Exemple 2

Dans cet exemple sont mesurés, sur les papiers préparés à l'Exemple 1, l'opacité avant imprégnation par une résine thermodurcissable, ainsi que le temps d'imprégnation de ces papiers par une résine thermodurcissable.

Au moyen de ces papiers sont préparés des stratifiés haute-pression selon un procédé habituelle. Les stratifiés haute-pression préparés comprennent 10 feuilles de papier kraft et 10 feuilles de papiers décoratifs.

Les résultats des différentes mesures effectuées sont résumés dans le tableau 4 ci- après.

Tableau 4