Domaine technique :

La présente invention concerne un dispositif dentaire pour combler temporairement l'édentement consécutif à l'extraction d'une dent, ce dispositif étant agencé pour être mis en place dans un espace localisé entre deux dents adjacentes bordant ledit édentement et comportant un bloc central et deux bras opposés, extensibles entre une position rétractée et une position étendue, ces bras portant chacun à leur extrémité libre au moins un appui adapté pour s'appliquer respectivement sur une surface desdites dents adjacentes lorsque les bras sont en position étendue, et ledit bloc central contenant un mécanisme de réglage agencé pour amener lesdits bras opposés dans ladite position étendue.

L'invention concerne également un procédé pour la mise en œuvre de ce dispositif dentaire.

Technique antérieure :

Lors de l'extraction d'une dent, notamment suite à une extraction non programmée ou suite à un traumatisme, les interstices entre les dents voisines sont généralement comblés provisoirement au moyen d'une prothèse unitaire fixée par des crochets encombrants, gênants pour le patient et visibles ou d'un pontage, couramment appelé bridge qui présente l'inconvénient de nécessiter la réduction des dents piliers pour assurer la réalisation d'une pièce comportant trois dents. Le but de ces éléments provisoires est d'assurer une réhabilitation fonctionnelle, d'améliorer la présentation esthétique en comblant l'édentement créé par l'extraction et de favoriser le bon déroulement de la cicatrisation osseuse. L'inconvénient majeur des bridges et des prothèses unitaires provisoires provient de ce que ces éléments ne peuvent pas être réalisés au cours d'une seule et même séance de travail qui se situe immédiatement à la suite de l'extraction. En effet, ils doivent être réalisés par des techniciens prothésistes dentaires travaillant sur base d'une empreinte prise par le dentiste. Ces différentes opérations nécessitent au minimum deux séances de travail pour le dentiste, entre le moment où il extrait la dent et prend l'empreinte et celui où il peut placer l'élément provisoire, élaboré entretemps par l'atelier du prothésiste, dans la bouche du patient. En admettant que l'élément a été correctement réalisé et qu'il ne nécessite pas ou peu d'ajustage, au moins deux séances d'intervention du dentiste sur le patient sont requises.

En outre, la prothèse partielle adjointe ou prothèse unitaire amovible présente d'autres inconvénients. Elle occupe un volume important en bouche, engendre une perte d'adaptation au fur et à mesure que la cicatrisation se réalise, présente une mobilité relativement importante et crée un préjudice esthétique du fait que les crochets sont visibles, ce qui est souvent perçu comme un handicap par le patient ou son entourage.

Les bridges provisoires unitaires requièrent la taille des dents adjacentes, voisines de l'édentement, ce qui est inacceptable lorsque ces dents sont saines. En effet, une telle taille a pour conséquence la mutilation volontaire de dents saines pour assurer la mise en place d'un accessoire provisoire. En outre cette solution est particulièrement coûteuse pour le patient.

La publication US 4,163,318 décrit un dispositif pour combler l'espace entre deux dents comportant deux bras extensibles déplacés par un pignon central engrenant deux crémaillères opposées, le pignon central étant mobile en rotation dans un support au moyen d'une vis de commande. Ce dispositif a l'inconvénient d'être invasif puisque les extrémités des bras extensibles s'insèrent dans des logements taillés dans les dents saines. Il est relativement onéreux étant donné qu'il nécessite une précision de l'ordre du micron. De plus, il ne comporte pas de moyens de blocage mécanique des bras en position étendue permettant d'éviter tout risque de desserrage ou de déréglage du dispositif. Ce dispositif n'est donc pas satisfaisant.

Exposé de l'invention :

La présente invention apporte une solution aux problèmes évoqués ci-dessus en proposant un dispositif non invasif, permettant d'assurer une mise en place provisoire immédiate d'un bridge, après l'extraction d'une dent, de respecter les contraintes imposées pour que la cicatrisation de la plaie puisse se faire dans les meilleures conditions, d'offrir au patient une esthétique sans défaut et de réduire les coûts en limitant le nombre des intervenants et le nombre des interventions.

Dans ce but, le dispositif dentaire selon l'invention est caractérisé en ce que ledit mécanisme de réglage comporte deux brides réglables en forme de boucles agencées pour entourer respectivement les dents adjacentes et pour amener lesdits bras dans ladite position étendue, et en ce que ledit dispositif comporte des moyens de verrouillage desdites brides lorsque lesdits bras sont dans la position étendue.

Lesdites brides sont de préférence souples et peuvent être réalisées en fibre de verre.

Ainsi, ce dispositif dentaire est non invasif et peut être adapté in situ à tout type de dents grâce à ses deux brides réglables qui entourent les dents adjacentes à l'édentement et permettent de fixer rigidement le dispositif entre ces dents en resserrant ces brides par les moyens de réglage et de blocage pour provoquer l'écartement des bras et plaquer les appuis contre ces dents. Ce dispositif permet une mise en place immédiate d'un bridge sur le patient sans travail préparatoire en laboratoire nécessitant une prise d'empreinte. Dans une forme de réalisation préférée, le mécanisme de réglage comporte un dispositif anti-retour pouvant être pourvu d'au moins une roue dentée coopérant avec des cliquets.

Dans la forme de réalisation préférée, chacune desdites brides comporte avantageusement une extrémité solidaire d'un des bras extensibles et l'autre extrémité solidaire d'un axe rotatif dudit mécanisme de réglage, cet axe rotatif portant des moyens d'actionnement et ladite roue dentée dudit dispositif anti-retour.

De préférence, le bloc central comporte un boîtier portant les cliquets et agencé pour recevoir ledit axe rotatif. Il est de préférence au moins partiellement évidé et agencé pour recevoir une résine composite photo ou chemo polymérisable afin de verrouiller le mécanisme de réglage en position lorsque les bras sont en position étendue.

Dans une variante de réalisation, le mécanisme de réglage peut comporter au moins un organe de rappel logé dans ledit bloc central et agencé pour solliciter lesdits bras en position étendue.

Dans ce cas, chacune desdites brides peut comporter une extrémité solidaire d'un des bras extensibles et l'autre extrémité coopérant avec un mécanisme de verrouillage.

Ce mécanisme de verrouillage peut comporter au moins un élément de blocage coopérant avec chaque bras pour bloquer la bride correspondante par pincement entre ledit bras et ledit élément de blocage. Cet élément de blocage comporte avantageusement au moins une languette de verrouillage agencée pour se verrouiller sur ledit bras correspondant.

Dans ce but également, le procédé de mise en œuvre du dispositif dentaire selon l'invention est caractérisé en ce que l'on positionne le dispositif dentaire entre deux dents adjacentes qui bordent un édentement, on positionne lesdites brides autour des deux dents adjacentes, on actionne le mécanisme de réglage pour étendre les bras opposés jusqu'à ce que les appuis viennent en contact avec les surfaces adjacentes des dents adjacentes, et on serre les brides autour desdites dents. Lorsque le serrage est considéré comme suffisant, on peut bloquer ledit dispositif dentaire en position avec une résine composite photo ou chemo polymérisable agencée pour verrouiller le mécanisme de réglage.

Description sommaire des dessins :

La présente invention et ses avantages apparaîtront mieux dans la description suivante d'un mode de réalisation donné à titre d'exemple non limitatif, en référence aux dessins annexés, dans lesquels :

- la figure 1 représente une vue en perspective d'une forme de réalisation du dispositif dentaire selon 1 ' invention,

- la figure 2 représente une vue en perspective éclatée du dispositif dentaire de la figure 1,

- la figure 3 A est une vue partielle de dessus du dispositif dentaire des figures 1 et 2, dans sa position étendue, - la figure 3 B est une vue en coupe selon le plan de coupe BB du dispositif dentaire de la figure 3A,

- la figure 4A est une vue de dessus du dispositif dentaire des figures 1 et 2, dans sa position rétractée,

- la figure 4B est une vue de côté du dispositif dentaire de la figure 4 A, - la figure 5 représente le dispositif dentaire des figures 1 et 2 au début de sa mise en place dans un édentement localisé entre deux dents d'un patient,

- la figure 6 représente le dispositif dentaire des figures 1 et 2 à la fin de sa mise en place dans un édentement localisé entre deux dents d'un patient.

- la figure 7 représente une vue éclatée d'une variante de réalisation du dispositif dentaire selon l'invention, - la figure 8 est une vue de dessus du dispositif dentaire assemblé de la figure 7,

- la figure 9 est une vue de côté du dispositif de la figure 7 en position déverrouillée, et - la figure 10 est une vue en coupe longitudinale du dispositif de la figure 9 en position verrouillée.

Illustrations de l'invention:

En référence aux figures 1 à 6, le dispositif dentaire 10 comporte un bloc central 11 portant deux bras 12 et 13 opposés et extensibles ayant respectivement, à leur extrémité libre, des appuis 14 et 15 dont la forme est approximativement celle de segments cylindriques. On notera que chaque appui 14 et 15 peut être réalisé en un seul élément ou en deux ou plusieurs éléments liés aux bras respectifs 13 et 12. Deux brides 16 et 17 en forme de boucles sont respectivement associées aux deux appuis 14 et 15, ces brides étant destinées à entourer les dents adjacentes d'un édentement. Le bloc central 11 comporte un élément tubulaire 18 agencé pour porter les deux bras 12 et 13 et pour permettre leur coulissement axial en vue de leur extension à partir d'une position initiale rétractée. En l'occurrence, le bras 13 a une section extérieure sensiblement égale à la section intérieure de l'élément tubulaire 18 et coulisse à l'intérieur de ce dernier et le bras 12 a une section intérieure sensiblement égale à la section extérieure de l'élément tubulaire 18 et coulisse à l'extérieur de ce dernier. Le déplacement du bras 12 est guidé par deux ergots protubérants l ia opposés, solidaires du bloc central 11 et engagés dans deux entailles latérales 12a du bras 12. Les ergots l ia sont protubérants par rapport à la surface extérieure du bloc central 11. Le déplacement du bras 13 est guidé par deux ergots protubérants (non représentés) solidaires du bloc central 11 et qui sont engagés dans deux entailles latérales 13a du bras 13. Ces ergots sont protubérants par rapport à la surface intérieure du bloc central 11. Par ailleurs, le bloc central 11 porte un mécanisme de réglage 19 qui se compose d'une pièce annulaire 20 évidée à l'intérieur de laquelle sont fixées un certain nombre de lames élastiques 21 en arcs de cercles qui ont une fonction de cliquets coopérant avec une roue dentée centrale 22 solidaire d'un axe 23 qui se prolonge à l'intérieur de l'élément tubulaire 18 et qui peut tourner dans un seul sens de rotation grâce à des moyens d'actionnement, qui sont dans l'exemple représenté constitués par une ouverture centrale 24 apte à recevoir une clé à six pans ou une molette amovible (non représentées). La combinaison des pattes élastiques 21, sous forme de lames attachées à la paroi intérieure de la pièce annulaire 20 et de la roue dentée centrale 22 constitue un dispositif anti-retour du type à cliquets, dont le but sera décrit ci-dessous.

Les brides 16, 17 sont souples et par exemple réalisées en fibre de verre, ou similaire, pour pouvoir s'adapter aisément à tout profil de dents. La bride 16 a une extrémité fixe 16a solidaire du bras correspondant 13 et une extrémité fixe 16b qui est agencée pour être enroulée autour de l'axe 23. De façon similaire, la bride 17 comporte une extrémité fixe 17a solidaire du bras correspondant 12 et une extrémité fixe 17b qui est agencée pour être enroulée autour de l'axe 23 (cf. fig. 2). De cette manière, lorsque l'utilisateur tourne la roue dentée centrale 22, par exemple au moyen d'une clé à six pans (non représentée) engagée dans l'ouverture centrale 24 de cette roue dentée centrale 22, il exerce une traction sur les extrémités 16b et 17b des brides 16 et 17. Comme les extrémités 16a et 17a de ces brides sont attachées respectivement aux bras 13 et 12 et que les brides 16 et 17 sont des boucles disposées autour des dents adjacentes, cette traction a pour effet de déplacer les bras extensibles 12 et 13 en direction desdites dents adjacentes jusqu'à ce que les appuis 14 et 15 soient plaqués contre les surfaces respectives de ces dents. Le dispositif anti-retour est constitué des pattes élastiques 21 qui coopèrent avec les dents 22a de la roue dentée centrale 22 et assurent le blocage en position de l'axe 23 et par conséquent des brides 16 et 17. De cette manière, le praticien est en mesure de fixer fermement le dispositif dentaire 10 dans l'espace correspondant à l'édentement, cette opération pouvant être réalisée immédiatement après l'extraction par le praticien lui-même sans l'intervention d'une tierce personne, comme le technicien prothésiste dentaire. Dans la pratique, le dentiste tourne la roue dentée 22 au moyen de la clé (non représentée) ou au moyen d'une molette d'actionnement, de préférence amovible, agissant comme une clé introduite dans l'ouverture centrale 24, jusqu'à ce que le blocage du dispositif soit suffisant.

Pour sécuriser le dispositif en position, il le bloque au moyen d'une résine composite photo ou chemo polymérisable par exemple par rayonnement UV, qui est coulée à l'état liquide dans le bloc central 11 et plus particulièrement dans la pièce annulaire 20 formant un boîtier, et qui a pour effet de solidariser les pattes élastiques 21 et la roue dentée 22.

Le dispositif dentaire 10 ainsi mis en place sert de support à une prothèse, du type bridge que le dentiste pourra réaliser en plaçant une dent évidée en résine ou en tout autre matériau adéquat sur ce dispositif et en la cimentant pour la solidariser. Le dispositif dentaire 10 est lié aux dents adjacentes saines qui ne nécessitent aucune mutilation préalable. La mise en place du bridge provisoire peut être effectuée immédiatement par le dentiste suite à une extraction. L'intervention du prothésiste est supprimée. L'aspect esthétique du patient est préservé. En résumé, ce dispositif et le procédé de mise en place permettent de gagner du temps, d'effectuer des économies, d'améliorer le traitement et de préserver l'aspect esthétique du patient.

Cette mise en place est représentée par les figures 5 et 6. Sur la figure 5, deux dents adjacentes 30 et 40 qui bordent l'édentement 50 dû à une extraction sont entourées des brides 16 et 17. Ces brides 16 et 17 sont largement plus grandes que la circonférence des deux dents 30 et 40. Après ce positionnement provisoire, l'opérateur, en général le dentiste, utilise une clé pour tourner la roue dentée centrale

22 du dispositif 10. Cette rotation a pour effet de tendre les brides 16 et 17 et de tirer les deux bras 12 et 13 jusqu'à ce que les appuis 14 et 15 viennent en contact avec les surfaces adjacentes des dents adjacentes 30 et 40, comme le montre la figure 6. Lorsque le serrage est considéré comme suffisant par le praticien, il retire la clé et bloque le dispositif dentaire 10 en position avec de la résine coulée dans la pièce annulaire 20 en forme de boîtier, cette résine étant polymérisée par un rayonnement UV par exemple. Le dispositif dentaire 10 est prêt à recevoir une dent provisoire.

Il est bien entendu que diverses variantes de réalisation peuvent être imaginées. L'une des opérations majeures consiste à déplacer les bras 12 et 13 latéralement pour les amener de la position rétractée vers la position étendue et à ajuster les brides 16 et 17 autour des dents adjacentes 30 et 40 permettant une adaptation in situ à toutes les formes de dents, sans entailler les dents saines.

Autre manière de réaliser l'invention :

Les figures 7 à 10 illustrent une variante de réalisation d'un dispositif dentaire 60 selon l'invention basée sur le même principe technique mais de conception plus simple et plus économique. Pour simplifier, les pièces identiques à celles de la forme de réalisation décrite précédemment portent les mêmes références.

Ce dispositif dentaire 60 comporte un bloc central 61 portant deux bras 62 et 63 opposés et extensibles ayant respectivement, à leur extrémité libre, des appuis 14 et

15 dont la forme est approximativement celle de segments cylindriques. Deux brides

16 et 17 en forme de boucles sont respectivement associées aux deux appuis 14 et 15, ces brides étant destinées à entourer les dents adjacentes d'un édentement. Le bloc central 61 est constitué d'un élément tubulaire agencé pour porter les deux bras 62 et 63 et permettre leur coulissement axial en vue de leur extension à partir d'une position initiale rétractée. En l'occurrence, les bras 62 et 63 ont une section intérieure sensiblement égale à la section extérieure du bloc central 61 et coulissent à l'extérieur de ce dernier. Il est également possible de prévoir l'inverse à savoir que les bras coulissent à l'intérieur du bloc central. Dans l'exemple illustré, les bras 62 et 63 sont creux et constitués de trois lamelles 64 et 65 parallèles et équidistantes. Bien entendu, le nombre, la forme et la disposition de ces lamelles peuvent varier. Les lamelles 64 et 65 portent à leur extrémité libre des épaulements 66 formant des butées axiales coopérant avec des épaulements 67 prévus à chaque extrémité du bloc central 61. Le bloc central 61 comporte en correspondance des lamelles 64 et 65, des rainures 68 pour le guidage des bras 62 et 63, qui sont décalés angulairement d'une lamelle.

Par ailleurs, le bloc central 61 porte un mécanisme de réglage 69 qui se compose d'au moins un organe de rappel tel qu'un ressort hélicoïdal ou similaire. Cet organe de rappel 69 est logé à l'intérieur du bloc central 61 creux et s'étend à l'intérieur des bras 62 et 63 entre les appuis 14 et 15. Au repos, cet organe de rappel 69 sollicite automatiquement les bras 62 et 63 en position étendue (cf. fig. 10), qui ne peuvent pas s'échapper du bloc central 61 grâce aux butées axiales formées par les épaulements 66 et 67. Cet organe de rappel peut être remplacé par deux organes de rappel opposés ou tout moyen équivalent.

Comme dans l'exemple précédent, les brides 16, 17 sont souples et par exemple réalisées en fibre de verre, ou similaire, pour pouvoir s'adapter aisément à tout profil de dents. Chaque bride 16, 17 a une extrémité fixe 16a, 17a solidaire du bras 62, 63, correspondant, et une extrémité libre 16b, 17b qui traverse le bras 62, 63 correspondant à travers des orifices radiaux 75 pour pouvoir coulisser librement et s'ajuster au périmètre de la dent en tirant manuellement sur l'extrémité libre 16b, 17b de chaque bride 16, 17. Un mécanisme de verrouillage permet de verrouiller la bride

16, 17 correspondante en position ajustée et serrée autour d'une dent, bloquant simultanément les bras 62, 63 en position étendue. Il comporte au moins un élément de blocage 70 coopérant avec chacun des bras 62, 63. Dans l'exemple illustré, chaque élément de blocage 70 a une forme d'étrier en U inversé et comporte dans la zone d'extrémité de ses branches un orifice 71 agencé pour être traversé par l'extrémité libre 16b, 17b de la bride 16, 17 correspondante. Cet élément de blocage 70 comporte entre ses branches une languette de verrouillage 72 pourvue à son extrémité libre d'un clip 73 formant un verrou. Chaque bras 62, 63 comporte entre ses lamelles 64 et 65 et son appui 14, 15 respectif, un logement 74 traversant agencé pour recevoir la languette de verrouillage 72 d'un élément de blocage 70, et des orifices radiaux 75 agencés pour recevoir l'extrémité libre 16b, 17b de la bride 16, 17 correspondante. Bien entendu, tout autre organe de blocage ou de verrouillage équivalent peut convenir.

Pour enfiler l'extrémité libre 16b, 17b de chaque bride 16, 17, chaque élément de blocage 70 est emboîté sur le bras 62, 63 correspondant en insérant la languette de verrouillage 72 dans le logement 74 pour aligner les orifices 71 avec les orifices 75. Le dispositif dentaire 60 est prêt. Pour le mettre en place dans un édentement entre deux dents adjacentes, on rapproche les bras 62, 63 en comprimant l'organe de rappel 69, on place les brides 16, 17 autour des dents adjacentes de l' édentement et on relâche les bras 62, 63 pour que les appuis 14 et 15 se positionnent sur les dents adjacentes. Ensuite, on tire sur l'extrémité libre 16b, 17b de chaque bride 16, 17 pour ajuster chaque bride à la dent correspondante. Puis on verrouille chaque bride 16, 17 en enfonçant chaque élément de blocage 60 dans le logement 74 jusqu'à ce que le clip 73 à l'extrémité de la languette de verrouillage 72 sorte dudit logement 74 et se verrouille à l'extérieur du bras 62, 63 en bloquant la bride 16, 17 par pincement entre la languette de verrouillage 72 et les orifices 71, 75.

Comme dans l'exemple précédent, le praticien est en mesure de fixer fermement le dispositif dentaire 60 dans l'espace correspondant à l'édentement, cette opération pouvant être réalisée immédiatement après l'extraction par le praticien lui-même sans l'intervention d'une tierce personne, de manière simple et rapide. Pour sécuriser le dispositif en position, il le bloque au moyen d'une résine composite photo ou chemo polymérisable par exemple par rayonnement UV, qui est coulée à l'état liquide sur le bloc central 61 et les bras 62, 63.