Domaine technique

La présente invention concerne un meuble permettant à toute personne d’accéder de manière ergonomique à l’ensemble du contenu de ce meuble sans utiliser d’accessoires rehaussant.

Plus précisément, l’invention concerne un meuble dont chacun des contenants peut être extrait dudit meuble et amené mécaniquement à une hauteur permettant un accès aisé à l’ensemble de son contenu par un utilisateur.

Art antérieur

La demande de brevet WO2017/005991 Al de la Demanderesse présente un dispositif de rangement ergonomique destiné à être implanté sur toute la hauteur d’une pièce ou d’un meuble, afin d’exploiter totalement l’espace disponible.

Ce dispositif contient plusieurs tiroirs, pouvant être extraits de la structure dudit dispositif par un mécanisme comprenant au moins une échelle mobile dans la profondeur dudit dispositif, ladite une échelle mobile étant située latéralement par rapport aux tiroirs.

Ce dispositif permet d’extraire chacun des tiroirs par leur côté, et de les amener à une hauteur différente de leur hauteur de stockage. Ce faisant, ledit dispositif permet d’améliorer l’accès à des contenants qui sont normalement difficilement ou non atteignable par un utilisateur non équipé d’un moyen de se rehausser (chaise, escabeau, échelle...).

Le mécanisme étant situé sur le côté du tiroir, l’utilisateur peut accéder plus facilement aux tiroirs par leur largeur. Cette caractéristique limite de fait la profondeur utile des tiroirs, et impose la réalisation d’un dispositif ayant une grande largeur de contenant.

Aussi, une seule échelle mobile ne permet pas de supporter d’importantes charges. Lorsque ledit dispositif ne comporte qu’une seule échelle mobile sur un côté des tiroirs, elle se retrouve chargée en porte-à-faux. Dans ce cas, la charge admissible dans chacun des tiroirs est moindre, pour ne pas détériorer le mécanisme. Le problème technique que se propose de résoudre l’invention est de fournir un meuble de rangement ergonomique, permettant un accès aisé à l’ensemble de son contenu par un utilisateur.

Exposé de l’invention

La présente invention se propose de résoudre ce problème technique par un meuble de rangement ergonomique comprenant un mécanisme conçu pour amener au moins un contenant escamotable dans une position permettant un accès aisé à l’ensemble de son contenu par un utilisateur, sans limite de profondeur ni de charge admissible, en répartissant le volume dudit contenant escamotable de part et d’autre dudit mécanisme.

A cet effet, l’invention concerne un meuble de rangement ergonomique comportant :

au moins un contenant escamotable ; et

un mécanisme configuré pour déplacer ledit au moins un contenant escamotable entre deux positions :

^■ une position rangée dans laquelle ledit contenant escamotable est rangé dans ledit meuble de rangement ; et

^■ une position ergonomique dans laquelle ledit contenant escamotable est positionné en avant dudit meuble de rangement et à une hauteur différente de la position rangée, de sorte que le contenant escamotable se retrouve à une position plus accessible en hauteur par rapport à la position rangée.

L’invention se caractérise en ce que ledit mécanisme est configuré pour soutenir le poids dudit contenant escamotable en le répartissant de part et d’autre dudit mécanisme dans la largeur dudit contenant escamotable, ménageant ainsi, en position ergonomique, un accès latéral audit contenant escamotable.

L’invention propose donc un nouveau type de meuble ergonomique, selon lequel ledit au moins un contenant escamotable est réparti de part et d’autre dudit mécanisme. Un premier avantage de l’invention par rapport à l’art antérieur est d’équilibrer la charge de part et d’autre d’un unique mécanisme. Un second avantage de l’invention est de permettre à l’utilisateur d’accéder au contenant escamotable par leurs côtés et leur largeur, donc de supprimer la limite de profondeur.

Selon un mode de réalisation de l’invention, ledit contenant escamotable est un caisson de rangement, pouvant lui-même être subdivisé en plusieurs espaces de rangement distincts en son sein. Par exemple, ce contenant escamotable peut être un casier ou un support spécifiquement conçu pour accueillir des produits tels que des bouteilles, des éprouvettes, des outils...

De cette manière, il est possible d’amener en position ergonomique une grande quantité de contenu, ce qui n’était pas réalisable dans l’art antérieur.

Pour ce mode de réalisation de l’invention, ledit mécanisme correspond à un bras fixé d’une part sur un plan fixe dudit meuble de rangement et d’autre part sur ledit caisson, et comportant :

• un premier élément composé de deux profilés : un premier profilé fixe par rapport audit meuble de rangement, et un second profilé monté coulissant sur ledit premier profilé selon la profondeur dudit meuble de rangement; et

• un second élément composé de deux autres profilés : un premier profilé fixe par rapport audit caisson, et un second profilé monté coulissant sur ledit premier profilé selon la hauteur dudit meuble de rangement ;

• une extrémité dudit premier profilé dudit second élément étant solidaire d’une extrémité dudit second profilé dudit premier élément.

Par exemple, ledit mécanisme est situé à l’arrière du caisson, laissant ainsi à l’utilisateur toute liberté pour accéder à ce caisson par sa largeur et par ses côtés. Cela constitue un avantage par rapport à l’art antérieur, selon lequel les contenants escamotables ne sont accessibles uniquement par leur largeur et éventuellement par l’un de leurs côtés.

Selon un autre mode de réalisation de l’invention, ledit mécanisme comprend :

• une échelle mobile selon la profondeur dudit meuble; et

• une navette montée sur ladite échelle et mobile selon la hauteur de ladite échelle, ladite navette comportant des moyens de solidarisation audit au moins un contenant escamotable.

Ce mécanisme permet de saisir et de déplacer dans lesdites positions rangée et ergonomique ledit au moins un contenant escamotable. Ce mécanisme se distingue de l’art antérieur par le fait que le poids dudit contenant escamotable lorsqu’il est solidaire de la navette, est réparti de part et d’autre de l’échelle, supprimant de fait tout effet de porte-à-faux sur ledit mécanisme. Avantageusement, ledit au moins un contenant escamotable comporte au moins une encoche apte à coopérer avec lesdits moyens de solidarisation de sorte à solidariser ledit contenant escamotable à ladite navette.

Avantageusement, les déplacements de ladite échelle, les déplacements de ladite navette et les déplacements desdits moyens de solidarisation sont motorisés.

Les moyens de solidarisation permettent avantageusement à la navette de se solidariser avec ledit au moins un contenant mobile sélectionné par G utilisateur dans le but de l’amener de la position rangée à la position ergonomique.

Avantageusement, ledit au moins un contenant escamotable est composé de deux tiroirs situés de part et d’autre de ladite échelle et solidaires par leurs fonds.

Avantageusement, ledit mécanisme comprend un contrepoids, ledit contrepoids comprenant :

• un rail sur lequel coulisse un poids ; et

• une poulie de renvoi disposée au-dessus de la hauteur maximale dudit au moins un contenant escamotable ; et

• une courroie reliée à la navette et au poids,

de sorte à contrebalancer la masse dudit contenant escamotable au cours de son déplacement vertical.

En variante, ledit au moins un contenant escamotable est composé de deux tiroirs situés de part et d’autre de ladite échelle (31), lesdits deux tiroirs étant indépendants l’un de l’autre, et lesdits moyens de solidarisation (34) de ladite navette (32) étant configurés pour extraire soit lesdits deux tiroirs simultanément, soit l’un des deux tiroirs.

Conformément à l’invention, ce dernier mode de réalisation permet de sortir deux tiroirs, mais propose une adaptabilité qui trouve une application avantageuse lorsque ledit au moins un contenant mobile présente une grande profondeur, et est destiné à ne contenir qu’un faible poids, comme cela peut être le cas pour les meubles de rangement de pharmacies. sommaire des

La manière de réaliser l’invention ainsi que les avantages qui en découlent ressortiront bien du mode de réalisation qui suit, donné à titre indicatif mais non limitatif, à l’appui des figures annexées dans lesquelles les figures 1 à 10 représentent :

• Figure 1 : une vue en perspective d’un meuble de rangement ergonomique selon un premier mode de réalisation de l’invention dont ledit au moins un contenant escamotable correspond à un caisson de rangement, ledit caisson de rangement étant représenté en position rangée ;

• Figure 2 : une vue en perspective du meuble de rangement ergonomique de la figure 1 , ledit caisson de rangement étant représenté dans une position intermédiaire, entre la position rangée et la position ergonomique ;

• Figure 3 : une vue en perspective du meuble de rangement ergonomique de la figure 1 , ledit caisson de rangement étant représenté en position ergonomique ;

• Figure 4 : une vue en coupe sagittale du meuble de rangement ergonomique de la figure 1 , ledit caisson de rangement étant représenté en position ergonomique ;

• Figure 5 : une vue en perspective d’un meuble de rangement ergonomique selon un second mode de réalisation de l’invention, ledit au moins un contenant escamotable étant représenté en position rangée ;

• Figure 6 : une vue en perspective du meuble de rangement ergonomique de la figure 5, ledit au moins un contenant escamotable étant représenté dans une position intermédiaire, entre la position rangée et la position ergonomique ;

• Figure 7 : une vue en perspective du meuble de rangement ergonomique de la figure 5, ledit au moins un contenant escamotable étant représenté en position ergonomique ;

• Figure 8 : une vue en perspective du contenant escamotable de la figure 5 ;

• Figure 9 : une vue en perspective des éléments de maintien du contenant escamotable de la figure 5 ; et

• Figure 10 : une vue en perspective du mécanisme de déplacement du contenant escamotable de la figure 5 dans la position ergonomique.

Description détaillée de l’invention

L’invention concerne un meuble de rangement ergonomique la, lb, contenant au moins un contenant escamotable 100, 101, déplacé entre deux positions par un mécanisme 11, 30 : une position rangée et une position ergonomique. Dans la suite de la description, le meuble de rangement ergonomique la, lb sera décrit en référence à sa hauteur H, sa profondeur P et sa largeur L.

Lorsque le contenant escamotable 100, 101 est en position rangée, tel qu’illustré sur les figures 1 et 5, il est totalement intégré à la profondeur P dudit meuble de rangement la, lb. Lorsque ce contenant escamotable 100, 101 est en position ergonomique, tel qu’illustré sur les figures 3 et 7, il est positionné devant le meuble de rangement la, lb à une hauteur préférentiellement comprise entre 800 et 900 mm. A cette hauteur spécifique, un utilisateur peut accéder facilement au contenu du contenant escamotable 100, 101, même si l’utilisateur est dans une situation de handicap ou de déficience motrice, par exemple lorsque l’utilisateur se déplace en fauteuil roulant.

Ainsi, entre la position rangée et la position ergonomique, le contenant escamotable 100, 101 est premièrement déplacé selon la profondeur P du meuble de rangement la, lb de sorte à ce que l’intégralité du volume du contenant escamotable 100, 101 dépasse la face avant Fa du meuble de rangement la, lb. Ensuite, le contenant escamotable 100, 101 est déplacé dans la hauteur H du meuble de rangement la, lb de sorte à atteindre la hauteur ergonomique recherchée, par exemple entre 800 et 900 mm.

Lors de ce second déplacement, le contenant escamotable 100, 101 peut être déplacé vers le haut lorsque le contenant escamotable 100, 101 est précédemment disposé au-dessous de la hauteur ergonomique. Au contraire, le contenant escamotable 100, 101 peut être déplacé vers le bas lorsque le contenant escamotable 100, 101 est précédemment disposé au-dessus de la hauteur ergonomique.

Le mécanisme 11, 30 peut être configuré pour ne pas pouvoir extraire les contenants disposés au niveau de la hauteur ergonomique. Ces contenants peuvent alors être utilisés classiquement par l’utilisateur ; par exemple les contenants peuvent correspondre à des tiroirs montés sur des glissières fixées sur les parois latérales du meuble de rangement la, lb.

La figure 1 illustre un mode de réalisation de l’invention dans lequel le meuble de rangement ergonomique la comporte quatre tiroirs 102 superposés au niveau d’une hauteur ergonomique et montés sur des glissières fixées sur les parois latérales du meuble de rangement la.

La hauteur ergonomique s’étend entre les hauteurs H1 et H2 du meuble de rangement la entre lesquelles l’utilisateur peut facilement accéder aux tiroirs. Au-dessus de la hauteur H2, le meuble de rangement la comporte un contenant escamotable correspondant à un caisson de rangement 100 s’étendant sur toute la profondeur P et la largeur L disponible entre les parois du meuble de rangement ergonomique la.

Le caisson de rangement 100 est mobile entre deux positions, une position rangée représentée sur figure 1, selon laquelle ledit caisson de rangement 100 est rangé au sein dudit meuble de rangement la, et une position ergonomique représentée sur la figure 3 selon laquelle ledit caisson de rangement 100 est situé à l’avant dudit meuble de rangement la et à la hauteur ergonomique. La figure 2 illustre, quant à elle, une position intermédiaire entre les positions rangée (figure 1) et ergonomique (figure 3).

Pour réaliser les déplacements du caisson de rangement 100 entre les positions rangée et ergonomique, ce mode de réalisation propose d’utiliser un mécanisme formant un bras 11 supportant le poids dudit caisson de rangement 100.

Tel qu’illustré sur la figure 4, le bras 11 est constitué de deux éléments :

• un premier élément 12a constitué de deux profilés rectilignes 13 et 14 ; et

• un second élément 12b également constitué de deux profilés rectilignes 16 et 17.

Le premier profilé 13 du premier élément 12a se présente sous le forme d’un rail dont le fond de la gorge est fixée sur un plan fixe 15 du meuble de rangement la. Plus précisément, tel qu’illustré sur la figure 4, le rail est fixé par des boulons ou des rivets sur la paroi supérieure 15 du meuble de rangement la. En variante, le meuble de rangement la peut déboucher dans son extrémité supérieure sur le plafond d’une pièce et le rail peut être directement fixé sur ce plafond.

Le second profilé 14 du premier élément 12a comporte une partie supérieure 14a conformée pour assurer les déplacements du second profilé 14 dans le rail du premier profilé 13. Pour ce faire, le second profilé 14 comporte, par exemple, des roues ou une glissière à billes. Sous cete partie supérieure 14a, le second profilé 14 comporte une partie inférieure 14b fixée sur la partie supérieure 14a et destinée à assurer le support du caisson de rangement 100.

Cette partie inférieure 14b se présente, par exemple, sous la forme d’une platine s’étendant en direction du bas du meuble de rangement la.

Une extrémité avant 19 de cette platine 14b est fixée avec une extrémité supérieure 18 du premier profilé 16 du second élément 12b. Ce premier profilé 16 se présente sous la forme d’un rail dont l’extrémité supérieure 18 est fixée sur la platine 14b par des boulons ou des rivets. Ce premier profilé 16 s’étend perpendiculairement à la longueur de la platine 14b, c’est-à-dire dans la hauteur H du meuble de rangement la.

Un second profilé 17 du second élément 12b, correspondant sensiblement à la forme du second profilé 14 du premier élément 12a, est monté dans le rail du premier profilé 16 de sorte à déplacer le caisson de rangement 100 dans la hauteur H du meuble de rangement la. Pour ce faire, une platine 17b du second profilé 17 est fixée sur une partie arrière du caisson de rangement 100.

En effet, le caisson de rangement 100 est divisé en deux parties : une partie avant Pav utilisée pour le stockage et une partie arrière Par destinée à assurer le support du caisson de rangement 100 et disposant elle aussi de quelques rangements situés de chaque côté dudit caisson. La partie avant Pav présente quatre niveaux subdivisés par des étagères jusqu’à une cloison centrale 18. A l’arrière de la cloison centrale 18, le caisson de rangement 100 comporte une gorge 19 s’étendant dans la hauteur du caisson de rangement 100 depuis une face arrière jusqu’à la cloison centrale 18. La platine 17b du second profilé 17 est fixée sur des cloisons 19a et 19b montées de part et d’autre de la gorge 19. Ainsi, la platine 17b peut être solidarisée avec plusieurs boulons ou plusieurs rivets disposés dans toute la hauteur du caisson de rangement 100 de sorte à assurer une liaison solide entre le bras 11 et le caisson de rangement 100.

La disposition de la liaison entre le bras 11 et le caisson de rangement 100 permet également de placer ledit bras 11 à proximité immédiate du centre de gravité dudit caisson de rangement 100. Cette disposition particulière présente l’avantage de limiter les efforts de couple créés par l’éloignement entre le centre de gravité dudit caisson de rangement 100 et ledit bras 11.

Ainsi, les efforts appliqués sur le second élément 12b sont essentiellement des efforts de traction, ce qui limite le risque d’usure prématurée ou de déformation des pièces composant le bras 11.

Pour assurer une liaison solide entre les différentes pièces du bras 11, les deux éléments 12a et 12b sont préférentiellement réalisés avec des matériaux métalliques dont la section est adaptée au poids du caisson de rangement 100 et de son chargement maximum.

Les déplacements des deux éléments 12a, 12b permettent les déplacements du caisson de rangement 100. Ces déplacements peuvent être assurés simplement mécaniquement avec une tringlerie actionnée par G utilisateur. De préférence, ces déplacements sont motorisés avec des motoréducteurs couplés à chaque élément 12a et 12b et commandés par un boîtier disposé à la portée de P utilisateur au niveau de la hauteur ergonomique ou télécommandé. Par exemple, les moteurs peuvent commander le déplacement de roues dentées montées sur les seconds profilés 14 et 17 et coopérant avec des crémaillères ménagées dans les rails des premiers profilés 13 et 16. En variante, le déplacement des éléments 12a et 12b peut être réalisé par des vérins. En outre, l’élément 12a peut être fixé sur une paroi de fond du meuble de rangement la en utilisant un vérin pour déplacer le premier élément 12a dans la profondeur P.

Dans l’exemple des figures 1 à 4, le caisson de rangement 100 est disposé au-dessus de la hauteur ergonomique dans la position rangée. En variante, un caisson de rangement escamotable peut également être prévu au-dessous de la hauteur ergonomique H1 en utilisant un second élément 12b configuré pour surélever le caisson de rangement 100 entre la position rangée et la position ergonomique.

Dans un autre exemple, les contenants disposés en-dessous de la hauteur ergonomique H1 peuvent correspondre à une rehausse destinée à ajuster la hauteur du meuble, et donc la hauteur ergonomique, en fonction de la taille de l’utilisateur. Les contenants disposés en- dessous de la hauteur ergonomique H1 peuvent également être retirés pour permettre un accès dans la profondeur du meuble sous la hauteur ergonomique Hl, par exemple pour faciliter l’accès des jambes d’un utilisateur en fauteuil roulant ou pour le capot d’une voiture lorsque le meuble est intégré dans un garage.

La figure 5 illustre un autre mode de réalisation de l’invention, selon lequel ledit meuble de rangement lb comporte plusieurs contenants escamotables 101 formés par la superposition de tiroirs 37, 38 reliés deux à deux. De la même manière que le mode de réalisation précédent, ledit au moins un contenant escamotable 101 est configuré pour être déplacé entre la position rangée et la position ergonomique par un mécanisme 30.

Le contenant escamotable 101, tel qu’illustré sur la figure 8, est constitué d’un fond 21 destiné à accueillir le contenu dudit contenant escamotable 101. Une gorge 20 s’étend dans le contenant escamotable 101 à partir de la face avant Fa dans la direction de la profondeur P dudit meuble de rangement lb. Cette gorge 20 sépare ledit contenant escamotable 101 en deux tiroirs distincts 37 et 38, et répartis de part et d’autre de ladite gorge 20. Le contenant escamotable 101 est délimité à l’arrière par la cloison 22, délimitant concomitamment les volumes des tiroirs 37 et 38. Le contenant escamotable 101 présente donc sur la face avant Fa du meuble de rangement lb deux cloisons avant 23a et 23b. Préférentiellement, les tiroirs 37 et 38 ont des volumes identiques ; de fait, dans ce cas d’espèce, les cloisons avant 23a et 23b auront les mêmes dimensions.

En outre, les compartiments 37 et 38 sont clos par deux cloisons 20a et 20b parallèles et situées en regard l’un de l’autre, de part et d’autre de ladite gorge 20. Les tiroirs 37 et 38 sont solidarisés par une planchette 20c, de forme parallélépipédique et s’étendant dans la longueur de ladite gorge 20, dont deux côtés parallèles sont fixés sur lesdites deux cloisons 20a et 20b.

Une platine 33 est fixée au moyen de vis ou de rivets sur lesdites deux cloisons 20a et 20b, de sorte que lesdites platines soient situées en regard l’une de l’autre à l’intérieur de ladite gorge 20.

Chaque platine 33 comporte au moins une encoche 330. Préférentiellement, la platine 33 est fabriquée en matériau métallique.

Ledit au moins un contenant escamotable 101 est mobile entre deux positions, la position rangée représentée en figure 5 et la position ergonomique représentée en figure 7. La figure 6 illustre quant à elle le contenant escamotable 101 dans la position intermédiaire.

Les déplacements selon la hauteur H et la profondeur P dudit contenant escamotable 101 sont effectués par l’intermédiaire du mécanisme 30. Tel qu’illustré sur les figures 9 et 10, ledit mécanisme 30 est composé de plusieurs sous-ensembles :

une échelle 31 ; et

un support d’échelle supérieur 301; et

un support d’échelle inférieur 302 ; et

une navette 32.

Préférentiellement, l’échelle 31 est composée de deux montants verticaux, un montant avant 31a, et un montant arrière 31b. Ces deux montants 31a, 31b sont parallèles, et constitués d’un profilé de section identique, de préférence parallélépipédique. Lesdits montants 31a, 31b s’étendent selon la hauteur H dudit meuble de rangement, entre une paroi inférieure Pi et une paroi supérieure Ps, lesdites parois inférieure Pi et supérieure Ps étant illustrées sur la figure 5. En variante, afin de limiter le poids et les contraintes de parallélisme entre lesdits montants 31a, 31b, l’échelle 31 peut être constituée d’un unique montant vertical s’étendant selon la hauteur H dudit meuble de rangement entre une paroi inférieure Pi et une paroi supérieure Ps, lesdites parois inférieure Pi et supérieure Ps étant illustrées sur la figure 5.

Comme illustré sur les figures 9 et 10, les montants 31a, 31b sont montés l’un en face de l’autre, dans le même plan, selon la profondeur P dudit meuble de rangement lb. Ils sont séparés d’un écartement E.

Ladite échelle 31 est solidaire dudit meuble de rangement lb par un système de deux supports d’échelle 301 et 302.

Le support d’échelle supérieur 301 est monté dans le sens de la profondeur P dudit meuble de rangement, et est constituée de deux éléments :

• un élément fixe 301a ; et

• un élément mobile 301b.

L’élément fixe 301a dudit support d’échelle supérieur 301 se présente sous le forme d’un rail dont la gorge est fixée sur un plan fixe 15 du meuble de rangement lb. Plus précisément, le rail est fixé par des boulons ou des rivets sur la paroi supérieure 15 du meuble de rangement lb. En variante, le meuble de rangement lb peut déboucher dans son extrémité supérieure sur le plafond d’une pièce et le rail peut être directement fixé sur ce plafond.

Ledit élément mobile 301b dudit support d’échelle supérieur 301 comporte une partie supérieure 301s conformée pour assurer les déplacements dudit élément mobile 301b dans le rail dudit élément fixe 301a. Pour ce faire, ledit élément mobile 301b comporte par exemple des roues ou une glissière à billes. Sous cette partie supérieure 301s, ledit élément mobile 301b comporte une partie inférieure 301i fixée sur la partie supérieure 301s et destinée à assurer le support de ladite échelle 31.

Cette partie inférieure 301i se présente par exemple sous la forme d’une platine s’étendant en direction du bas du meuble de rangement lb. Une extrémité avant 310 de cette platine est fixée avec une extrémité supérieure du montant avant 31a de ladite échelle 31. Une extrémité arrière 311 de cette platine est fixée avec une extrémité supérieure du montant arrière 31b de ladite échelle 31. Préférentiellement, la partie inférieure 301i et lesdits montants 31a et 31b sont solidarisés par clinchage, soudure, ou utilisation d’éléments rapportés tels que des boulons ou des rivets.

De la même manière, le support d’échelle inférieur 302 est monté dans le sens de la profondeur P dudit meuble de rangement, et est constituée de deux éléments :

• un élément fixe 302a ; et

• un élément mobile 302b.

L’élément fixe 302a dudit support d’échelle inférieur 302 se présente sous la forme d’un rail dont la gorge est fixée sur paroi inférieure Pi du meuble de rangement lb. Plus précisément, le rail est fixé par des boulons ou des rivets sur la paroi inférieure Pi du meuble de rangement lb. En variante, le meuble de rangement lb peut déboucher dans son extrémité inférieure sur le sol d’une pièce et le rail peut être directement fixé sur ce sol.

Ledit élément mobile 302b dudit support d’échelle inférieur 302 comporte une partie inférieure 302i conformée pour assurer les déplacements dudit élément mobile 302b dans le rail du premier élément 302a. Pour ce faire, ledit élément mobile 302b comporte par exemple des roues ou une glissière à billes. Sur cette partie inférieure 302i, ledit élément mobile 302b comporte une partie supérieure 302s fixée sur la partie inférieure 302i et destinée à assurer le support de ladite échelle 31.

Cette partie supérieure 302s se présente par exemple sous la forme d’une platine s’étendant en direction du haut du meuble de rangement lb. Une extrémité avant 320 de cette platine est fixée avec une extrémité inférieure du premier montant vertical 31a de ladite échelle 31. Une extrémité arrière 321 de cette platine est fixée avec une extrémité inférieure du second montant vertical 31b de ladite échelle 31.

Préférentiellement, les éléments de fixation entre la partie supérieure 302s et lesdits montants 31a et 31b sont des boulons ou des rivets.

Dans cette configuration, le système constitué desdits supports d’échelle 301, 302 autorise donc l’échelle 31 à être déplacée selon la profondeur P dudit meuble de rangement lb.

Les déplacements de l’échelle 31 peuvent être actionnés manuellement par l’utilisateur par le biais d’un système de tringlerie. De préférence, ces déplacements sont motorisés avec des motoréducteurs couplés à chaque élément 301b et 302b et commandés par le boîtier disposé à la portée de l’utilisateur au niveau de la hauteur ergonomique ou télécommandé. Par exemple, les moteurs peuvent commander le déplacement de roues dentées montées sur les éléments mobiles 301b et 302b, et coopérant avec des crémaillères ménagées dans les rails des éléments fixes 301a et 302a. En variante, le déplacement des supports d’échelle 301 et 302 peut être réalisé par des vérins.

La navette 32, telle qu’illustrée sur la figure 9, est constituée de deux platines 325, 326, ces deux platines étant symétriques par rapport au plan de ladite échelle 31, et sont montées de part et d’autre de ladite échelle 31. La longueur de chaque platine 325, 326 s’étend de l’extrémité arrière dudit premier montant 31a, jusqu’à l’extrémité avant dudit second montant 31b. Préférentiellement, la hauteur de chaque platine 325, 326 est égale ou supérieure à la hauteur dudit contenant escamotable 101.

Dans l’espace compris entre les deux platines 325, 326 est occupé un moyen de solidarisation 34, fixé sur lesdites platines 325, 326 par des rivets ou des vis.

Ledit moyen de solidarisation 34 coopère avec lesdites encoches 330 pour fixer ladite navette 32 audit contenant escamotable 101. Préférentiellement, ledit moyen de solidarisation 34 comprend un ergot mobile en surface de chaque platine 325, 326. Cet ergot mobile est rétractable dans l’espace E, et sa forme est complémentaire à celle desdites encoches 330.

Ledit ergot mobile est manœuvré par l’utilisateur par un système de tringlerie, ou est préférentiellement mû par un motoréducteur commandé par le boîtier de commande dudit meuble de rangement lb.

Avantageusement, selon un autre mode de réalisation non représenté, la platine 33 peut comporter deux ergots fixes perpendiculaires à ladite platine 33 et aptes à se lier avec un système de crochets. Ce système de crochets comporte, en regard de chaque ergot fixe, un crochet situé entre la platine 33 et la navette mobile 32. Ledit crochet est monté rotatif sur un axe parallèle audit au moins un ergot fixe et est apte à se fixer audit au moins un ergot fixe sur commande de l’utilisateur. Ledit crochet peut être commandé soit manuellement par l’utilisateur au moyen d’un système de tringlerie mécanique, ou, préférentiellement, via un motoréducteur situé entre les deux platines 325, 326 et piloté par ledit boîtier de commande dudit meuble de rangement lb.

En variante, ledit système de crochets peut être remplacé par un système de verrous coulissants, comprenant en regard de chaque ergot fixe entre la platine 33 et la navette mobile 32, une fourchette munie d’une gorge centrale dirigée selon la profondeur P. Afin de solidariser ladite navette audit contenant escamotable 101, ladite fourchette se déplace selon la profondeur P dudit meuble lb de sorte à enserrer ledit ergot fixe. Chaque fourchette est actionnée par une came reliée à un pignon mis en rotation par un motoréducteur intégré à ladite navette 32 au sein de l’espace E. Avantageusement, ledit motoréducteur est piloté par ledit boîtier de commande dudit meuble de rangement lb.

D’autre part, la navette 32 contient, dans l’espace E, des moyens de déplacement tels qu’au moins une roulette ou un patin de coulisse non représentés, configurée pour rouler sur les faces internes 31ai et 32bi desdits montants verticaux 31a et 31b. Préférentiellement, les faces internes 3 lai et 32bi se présentent sous la forme de crémaillères coopérant avec ladite au moins une roulette.

Les déplacements verticaux de ladite navette 32 sur ladite échelle 31 sont pilotés par l’utilisateur via un système de tringlerie mécanique. De préférence, ces déplacements sont motorisés avec des motoréducteurs couplés aux roulettes R et commandés par le boîtier disposé à la portée de l’utilisateur au niveau de la hauteur ergonomique ou télécommandé. En variante, ces déplacements peuvent être réalisés par des vérins.

Sur ordre de l’utilisateur, la navette 32 se positionne en regard dudit contenant escamotable 101 et s’y lie par le biais du moyen de solidarisation 34. L’échelle 31 est ensuite translatée dans le sens de la profondeur P à l’avant dudit meuble de rangement lb, puis ladite navette 32 se déplace à la hauteur ergonomique Hl, de sorte à présenter ledit contenant escamotable 101 à une position confortable pour l’utilisateur.

La figure 10 représente une vue d’un contenant escamotable 101 lié à la navette 32, et positionné en position ergonomique.

Avantageusement, selon un autre mode de réalisation non représenté, ledit meuble de rangement ergonomique la,lb comporte également un contrepoids comprenant un rail sur lequel coulisse un contrepoids, une poulie de renvoi disposée au-dessus de la hauteur maximale dudit au moins un contenant escamotable, et une courroie reliée à la navette 32 et au contrepoids, de sorte à contrebalancer le poids dudit caisson de rangement 100 ou dudit contenant escamotable 101 au cours de son déplacement selon la hauteur H. Ce système de contrepoids permet avantageusement de limiter, d’une part, la consommation d’énergie nécessaire aux déplacements de ladite navette 32 et, d’autre part, d’augmenter les capacités de chargement utile dans chaque contenant escamotable 101. Dans l’exemple des figures 5 à 10, ledit contenant escamotable 101 est composé de deux tiroirs 37, 38 situés de part et d’autre de ladite échelle 31 et solidaires par leurs fonds 22.

En variante, lesdits deux tiroirs 37 et 38 dudit contenant escamotable 101 sont indépendants l’un de l’autre. Dans ce cas de figure, ladite navette comporte deux moyens de solidarisation 340 et 341 symétriques par rapport au plan de l’échelle, et fixés à la navette dans l’espace E.

Ces deux moyens de solidarisation 340 et 341 permettent à l’utilisateur de lier à la navette l’ensemble desdits deux tiroirs 37 et 38, ou alternativement l’un d’entre eux. Ainsi, l’utilisateur peut choisir de sortir en position ergonomique l’ensemble des deux tiroirs 37 et 38, ou seulement l’un d’entre eux. L’invention concerne donc un meuble de rangement ergonomique comprenant un mécanisme conçu pour amener au moins un contenant escamotable dans une position ergonomique, sans limite de profondeur ni de charge admissible, en répartissant le volume dudit contenant escamotable de part et d’autre dudit mécanisme.