La présente invention a trait d'une façon générale aux instruments de dessin ou de découpage géométriques, et concerne plus particulièrement une nouvelle équerre pourvue d'un marquage facilitant certaines opérations de dessin.

On connaît déjà dans la technique de nombreuses équerres, règles, ou autres plaques minces transparentes, pourvues de marquages destinés à faciliter l'exécution de certains tracés ou découpages.

On citera notamment les documents US-A-846 006, US- A-647 339, US-1 423 019, US-A-4 641 436, US-A-4 734 993, FR-A-364 508, FR-A-429 953, FR-A-2 203 715, FR-A-2 660 230, BE-A-348 189, CH-A-252 151, DE-A-24 31 466 et DE-U- 89 14 930.

Toutefois, aucun de ces instruments connus ne permet de réaliser des lignes parallèles ou perpendiculaires à des lignes préexistantes avec une flexibilité totale, ni de réaliser ces lignes parallèles ou perpendiculaires en pouvant à chaque fois donner une position et une longueur extrmement précise à ces lignes.

La présente invention vise donc à pallier les limitations de l'état de la technique et à proposer un nouvel instrument de dessin, ou de découpage au cutter, qui permette de tracer des parallèles, des perpendiculaires ou encore des lignes obliques, notamment à 30,45° ou 60°, très variées et avec une excellente précision, ainsi que de donner à ces lignes des positions et des longueurs d'une précision excellente.

Ainsi la présente invention propose un instrument plat pour le dessin ou le découpage de formes géométriques, du type comprenant une plaque mince transparente pourvue d'un marquage et comportant au moins un premier et un second bords adjacents perpendiculaires l'un à l'autre, caractérisé en ce qu'il comporte, sur sa face inférieure, un marquage composé : d'une première série de lignes fines parallèles audit premier bord, régulièrement espacées entre elles d'un pas égal à une fraction d'unité de mesure de longueur et compris entre environ 0,5 et 2,5 mm, la ligne adjacente au premier bord étant espacée de ce dernier de ce mme pas, les lignes de ladite première série s'étendant de façon essentiellement continue à partir du second bord jusqu'au proche voisinage bord opposé de ladite plaque, d'une seconde série de lignes fines essentiellement continues parallèles audit second bord, régulièrement espacées entre elles d'un pas égal à une fraction d'unité de mesure de longueur et compris entre environ 0,5 et 2,5 mm, la ligne adjacente au second bord étant espacée de ce dernier de ce mme pas, les lignes de ladite seconde série s'étendant de façon essentiellement continue à partir du premier bord jusqu'au proche voisinage d'un bord opposé de ladite plaque.

Des aspects préférés, mais non limitatifs, de l'instrument selon l'invention sont les suivants : -la forme de l'instrument est choisie dans le groupe comprenant les triangles rectangles et les rectangles.

-les lignes fines des première et seconde séries sont espacées d'un pas de 1 mm.

l'instrument comporte en outre, le long des premier et second bords adjacents, respectivement deux séries de repères placés sur des lignes régulièrement espacées d'un multiple entier dudit pas et indicatrices de la distance entre la ligne considérée et le bord de l'instrument auquel cette ligne est parallèle.

-le coin défini par les premier et second bords adjacents constitue une position"zéro".

-les lignes des première et seconde séries présentent, selon leur position, des largeurs différentes.

-la largeur des lignes est comprise entre environ 0,08 mm et environ 0,22 mm.

-certaines lignes des première et seconde série sont, à leur intersection, interrompues.

-lesdites lignes fines s'étendent jusqu'à un autre bord de l'instrument.

-l'instrument est en forme de triangle rectangle, et comprend, dans une bande étroite s'étendant le long de l'hypoténuse du triangle, une troisième et une quatrième séries de lignes fines semblables auxdites premières et secondes séries de lignes et s'étendant respectivement parallèlement à ladite hypoténuse et perpendiculairement à ladite hypoténuse.

-l'instrument comprend dans ladite bande étroite une troisième série de repères placés sur des lignes de la quatrième série de lignes qui sont régulièrement espacées d'un multiple entier du pas desdites lignes et indicatrices de la distance entre la ligne considérée et une ligne de position zéro.

-le triangle est un triangle rectangle isocèle.

-ladite position zéro est située au milieu de ladite hypoténuse.

D'autres aspects, buts et avantages de la présente invention apparaîtront mieux à la lecture de la description détaillée suivante de formes de réalisation préférées de celle-ci, donnée à titre d'exemple et faite en référence au dessin annexé, sur lequel : la figure 1 est une vue en plan d'une équerre selon la présente invention, la figure 2 est une vue partielle à échelle agrandie de la région d'un angle droit de 1'équerre de la figure 1, la figure 3 est une vue partielle en coupe transversale à la mme échelle que la figure 2, la figure 4 illustre un premier exemple d'utilisation d'un instrument selon l'invention, la figure 5 illustre un deuxième exemple d'utilisation d'un instrument selon l'invention, les figures 6a et 6b illustrent un troisième exemple d'utilisation d'un instrument selon l'invention, et la figure 7 est une vue en plan d'une équerre selon une variante de réalisation de l'invention.

En référence tout d'abord aux figures 1 à 3, on a représenté un instrument plat pour le traçage ou la découpe à l'aide d'un cutter, constituée dans le présent exemple d'une plaque plane de matière plastique transparente d'une épaisseur de deux à trois millimètres.

L'instrument présente en l'espèce la forme d'une équerre dont le contour est un triangle isocèle rectangle, avec deux bords à angle droits 11 et 12 d'égales longueurs et une hypoténuse 13.

Les bords 11 à 13 sont de préférence strictement perpendiculaires au plan de la plaque.

Cette équerre porte sur l'une de ses faces, qui sera de préférence sa face inférieure afin d'éviter les erreurs de parallaxe, en contact avec le papier lors de l'utilisation, un marquage tramé, globalement désigné par la référence T, tel qu'on va le décrire ci-dessous.

Ce tramage T comporte une première série de lignes droites Llx qui sont toutes parallèles au bord 11 de l'équerre et équidistantes les unes des autres. Le pas entre les lignes est de préférence égal à 1 mm précisément. En outre, la distance entre la ligne adjacente au bord 11 de l'équerre et ledit bord 11 est également dans ce cas de 1 mm précisément.

Le tramage comporte une autre série de lignes L2x, qui sont quant à elles parallèles au bord 12 de 1'équerre et possèdent le mme pas en l'occurrence de 1 mm, et la distance entre la ligne adjacente au bord 12 et ledit bord est également de 1 mm.

Par ailleurs, la largeur des lignes est choisie de préférence comprise entre 0,05 et 0,2 mm, et des séries de lignes d'épaisseurs différentes peuvent tre utilisées comme on le verra en détail plus loin.

L'équerre comporte également de préférence deux séries de repères R s'étendant pour l'une, le long du bord 11 et pour l'autre, le long du bord 12.

Ces repères sont dans le présent exemple des indications, données en centimètres, de la distance entre la ligne sur laquelle se trouve le repère et le bord 11 ou 12, selon le cas. Ainsi, le coin 14 de l'équerre défini par ses bords 11 et 12 constitue une position "zéro"à partir de laquelle des mesures peuvent tre

faites avec précision dans deux dimensions correspondant aux directions de chacun des bords 11,12.

Une équerre telle que définie ci-dessus permet, comme une équerre conventionnelle, de tracer des segments formant à une extrémité commune un angle droit.

Mais elle permet surtout, grâce au tramage décrit, de tracer avec une excellente précision des parallèles à une droite donnée, cette précision concernant tant 1'orientation de la parallèle en question que sa distance par rapport à la droite donnée. Plus précisément, en observant par transparence la droite donnée et en alignant celle-ci sur l'une des lignes de la trame, voire entre deux lignes pour des distances qui ne sont pas égales à un nombre entier de millimètres, le bord parallèle aux lignes utilisées pour cet alignement permet de tracer la parallèle. En outre, la série de lignes orthogonales aux lignes utilisées pour l'établissement du parallélisme permet aisément de tracer la parallèle en question avec une longueur donnée et entre deux limites données.

L'équerre permet également de tracer aisément des perpendiculaires à une droite donnée, et de donner à ces perpendiculaires une longueur précise entre des limites données. Elle permet aussi de tracer, dans la mesure où les deux séries de lignes sont espacées du mme pas, des lignes formant un angle de 45° par rapport à un bord de la feuille de papier ou à une ligne pré-existante.

Avantageusement, et comme on le voit mieux sur la figure 1, les deux jeux de lignes du tramage T comportent des lignes de largeurs différentes.

Ainsi on trouve, pour les lignes parallèles au bord 11 de 1'équerre :

-des lignes L14 placées tous les 50 mm à partir du bord 11 et possédant une première largeur donnée ; -des lignes L13 placées tous les 10 mm entre les lignes L14 et possédant une seconde largeur donnée, inférieure à la première largeur, -des lignes L12 placées tous les 5 mm entre les lignes L13 et possédant une troisième largeur donnée, inférieure à la seconde largeur, et enfin -des lignes LU placés tous les mm entre les lignes L12 et possédant une quatrième largeur donnée, inférieure à la troisième largeur.

De façon avantageuse, mais non limitative, ces largeurs sont : -de 0,15 à 0,22 mm pour les lignes L14 ; -de 0,12 à 0,18 mm pour les lignes L13 ; -de 0,09 à 0,14 mm pour les lignes L12 ; et -de 0,06 à 0,10 mm pour les lignes L11.

Les lignes parallèles au bord 12 de l'équerre 10 sont conçues de préférence de la mme manière, avec des largeurs qui diminuent graduellement à partir des lignes L24 espacées de 5 mm jusqu'aux lignes L21 espacées d'un millimètre.

Ces variations de largeur selon la position des lignes permettent de grandement faciliter les mesures de traits à tracer, notamment sur des distances importantes, car elles permettent d'identifier visuellement des intervalles de 50 mm, de 10 mm, de 5 mm et, pour les plus fines, de 1 mm.

Par ailleurs, il est avantageux de prévoir certaines interruptions bien déterminées de certaines lignes, afin notamment de faciliter le positionnement de croisements à angle droit entre des tracés pré-existants

sur le papier. Dans le présent exemple, ces interruptions sont indiquées sur la figure 2 par des zones vierges Z1 et Z2 en quinconce, les zones vierges Z1 étant prévues à l'intersection des lignes L12 et des lignes L23, tandis que les zones vierges Z2 sont prévues à l'intersection des lignes L22 et des lignes L13. Les longueurs des interruptions des lignes sont de préférence voisines de 1 mm.

Le tramage et le repérage décrits ci-dessus peuvent tre réalisés sur la face inférieure de l'équerre par toute technique connue utilisée dans la fabrication des instruments de dessin. Le tramage et les repères apparaissent par exemple noirs, bien que des couleurs telles que le sépia ou le bleu puissent tre utilisées avantageusement, notamment lors de l'exécution de dessins à l'encre noire, pour mieux différentier le tracé effectué d'une part, et le tramage d'autre part.

Maintenant en référence aux figures 4,5,6a et 6b, on a illustré trois exemple d'utilisation de l'équerre selon l'invention.

Le premier exemple, illustré sur la figure 4, est celui du repérage d'un point P1 sur une feuille de dessin F, ayant des cotes bien déterminées par rapport à deux bords B1 et B2 de la feuille. Ce repérage s'effectue en une opération unique, l'orientation correcte de l'équerre 10 par rapport aux bords précités s'effectuant à l'aide du tramage.

Le second exemple d'utilisation, illustré sur la figure 5, consiste à tracer sur la feuille F une ligne verticale Tl de position et de longueur bien déterminées, à une distance également bien déterminée d'un bord B3 de la feuille. Une telle opération est également effectuée à

l'aide de l'équerre en une opération unique, en positionnant l'équerre comme illustré.

Enfin le troisième exemple d'utilisation, illustré sur les figures 6a et 6b, est celui qui consiste à tracer un rectangle (en l'espèce un carré) au centre de la feuille F. Une première opération (figure 6a) permet de tracer deux lignes T1 et T2 de longueurs et de positions voulues, perpendiculaires l'une à l'autre, en positionnant l'équerre à l'aide de son tramage.

Ensuite on positionne l'équerre comme illustré sur la figure 6b pour tracer les lignes T3 et T4 qui terminent le tracé.

On comprend à la lumière des exemples ci-dessus que la présente invention permet de sensiblement simplifier la réalisation de nombreux tracés ou découpages géométriques, et en particulier les trapèzes, les parallélogrammes (y compris losanges et rectangles), les triangles, etc.

Maintenant en référence à la figure 7, on a représenté une variante de réalisation de l'équerre de la figure 1, sur laquelle une zone 15 de la plaque 10, en forme de bande étroite de largeur constante s'étendant le long de l'hypoténuse 13, possède un tramage analogue, et de préférence identique, à celui décrit plus haut et qui concerne maintenant le reste de la surface de la plaque, ce tramage étant orienté de façon à comporter une troisième série de lignes L3 parallèles au bord 13 et une quatrième série de lignes L4 perpendiculaires au bord 13.

Avantageusement, la répartition desdites lignes en termes de pas et d'épaisseurs est ici la mme que pour le tramage formé par les lignes Llx et L2x et, et ne sera pas décrite à nouveau.

Dans cette bande 15 sont prévus une série de repères R'placés sur des lignes distances mutuellement de 10 mm, pour donner une graduation en centimètres.

Comme illustré, dans le cas où la plaque de l'instrument présente la forme d'un triangle rectangle isocèle, cette série de repères possède un repère « 0 » au milieu du bord 13 de l'équerre.

Cette variante de réalisation est intéressante en ce que l'hypoténuse permet alors de former une règle d'une longueur égale à 42 fois la longueur de chacun des deux autres côtés, pour tracer avec la mme précision des traits plus longs.

Bien entendu, la présente invention n'est nullement limitée aux formes de réalisation décrites et représentées sur les dessins, mais l'homme du métier saura y apporter toute variante ou modification conforme à son esprit.

En particulier, l'instrument peut en variante prendre la forme d'un rectangle ayant par exemple des dimensions de l'ordre de 5 à 10 cm sur 20 à 40 cm de côté, ou encore la forme et les dimensions d'une règle classique de dessinateur.

Par ailleurs, et de façon connue en soi, on peut prévoir des dispositions pour que l'instrument, au moins au niveau de ses bords, soit légèrement rehaussé par rapport au papier, notamment afin de faciliter le travail à 1'encre de Chine. Ces dispositions consistent par exemple en des picots prévus de façon régulièrement espacées sur la face inférieure de l'instrument, ou encore en des décrochements ou porte-à-faux au voisinage de ses bords.

En outre, il est bien évident que le pas entre les lignes des deux séries de lignes peut varier, de préférence dans les limites mentionnées plus haut, notamment pour s'adapter à des systèmes de mesure non métriques.

Enfin on peut naturellement adapter l'invention à une équerre d'angles au sommet de 90°, 30° et 60° pour réaliser en utilisant l'hypoténuse des lignes obliques à 30° et 60°.