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Title:
METAL CONTAINER COMPRISING A CARBON-BASED AGENT
Document Type and Number:
WIPO Patent Application WO/2015/097360
Kind Code:
A1
Abstract:
Container comprising a metal envelope forming an internal volume containing a carbon-based agent, said metal envelope comprising at least one opening intended to introduce said carbon-based agent into the internal volume, characterized in that said opening is closed by a closure element capable of melting, of dissolving, or of detaching from the container when said container is brought into contact with a liquid metal bath.

Inventors:
MASQUELIER NICOLAS (FR)
ROYES PAUL (FR)
COMORET EMILIEN (FR)
Application Number:
PCT/FR2014/053332
Publication Date:
July 02, 2015
Filing Date:
December 15, 2014
Export Citation:
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Assignee:
NEXANS (FR)
International Classes:
C22C1/10; B22D11/00; C22C26/00; C22C32/00; C22C47/02; C22C47/04; C22C47/08; C22C49/02; C22C49/06; C22C49/12; C22C49/14; H01B1/04; H01B11/00; H01B13/016
Foreign References:
US20120121890A12012-05-17
US7323136B12008-01-29
US20060057387A12006-03-16
FR2950333A12011-03-25
Other References:
DE ZENG ET AL., MATER. SCI. ENGINEERING. A, vol. 527, 2010, pages 5335
Attorney, Agent or Firm:
FERAY, Valérie (FR)
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Claims:
REVENDICATIONS

Contenant comprenant une enveloppe métallique formant un volume interne contenant un agent carboné, ladite enveloppe métallique comprenant au moins une ouverture destinée à introduire ledit agent carboné dans le volume interne, caractérisé en ce que ladite ouverture est fermée par un élément de fermeture apte à fondre ou à se dissoudre ou à se détacher du contenant lors de la mise en contact dudit contenant avec un bain métallique liquide.

Contenant selon la revendication 1, caractérisé en ce que le métal de l'enveloppe métallique est choisi parmi le cuivre, l'aluminium, un alliage de cuivre et un alliage d'aluminium.

Contenant selon la revendication 1 ou la revendication 2, caractérisé en ce que le métal du bain métallique liquide est choisi parmi le cuivre, l'aluminium, un alliage de cuivre et un alliage d'aluminium.

Contenant selon l'une quelconque des revendications précédentes, caractérisé en ce que l'agent carboné est fonctionnalisé.

Contenant selon la revendication 4, caractérisé en ce que l'agent carboné fonctionnalisé est modifié par greffage d'un ou plusieurs métaux sur sa surface préalablement fonctionnalisée.

Contenant selon l'une quelconque des revendications précédentes, caractérisé en ce qu'il est de forme allongée.

Contenant selon la revendication 6, caractérisé en ce qu'il comprend deux extrémités longitudinales opposées, ladite ouverture étant aménagée au niveau d'une desdites deux extrémités.

Contenant selon l'une quelconque des revendications précédentes, caractérisé en ce qu'il est un tube de diamètre allant de 5 à 100 mm, et de longueur allant de 5 à 50 cm.

Contenant selon l'une quelconque des revendications précédentes, caractérisé en ce que l'élément de fermeture est non métallique.

10. Contenant selon l'une quelconque des revendications précédentes, caractérisé en ce que l'élément de fermeture est perméable aux gaz susceptibles d'être présents dans le volume interne formé par l'enveloppe métallique dudit contenant, et imperméable aux particules solides.

11. Contenant selon l'une quelconque des revendications précédentes, caractérisé en ce que l'élément de fermeture est un filtre.

12. Contenant selon l'une quelconque des revendications précédentes, caractérisé en ce que le volume interne comprend en outre au moins un gaz inerte.

13. Contenant selon l'une quelconque des revendications précédentes, caractérisé en ce que le volume interne du contenant ne comprend pas d'additifs.

14. Procédé d'introduction d'au moins un agent carboné dans un bain métallique liquide, caractérisé en ce qu'il comprend au moins l'étape suivante :

i) l'introduction d'au moins un contenant tel que défini à l'une quelconque des revendications 1 à 13 dans un bain métallique liquide, ledit bain étant à une température suffisante pour faire fondre ou se dissoudre ou se détacher l'élément de fermeture dudit contenant, et pour faire fondre l'enveloppe métallique dudit contenant.

15. Procédé selon la revendication 14, caractérisé en ce qu'il comprend en outre avant l'étape i), une étape de maintien du contenant à une température allant de 50°C à 100°C.

16. Procédé selon la revendication 14 ou la revendication 15, caractérisé en ce qu'il est effectué en présence d'au moins un gaz inerte.

17. Procédé de fabrication d'un élément électriquement conducteur allongé comprenant au moins un agent carboné et au moins un métal, caractérisé en ce qu'il comprend les étapes suivantes : A) l'introduction d'un agent carboné dans un bain métallique liquide selon le procédé tel que défini à l'une quelconque de revendications 14 à 16 ;

B) le mélange du bain métallique liquide et de l'agent carboné pour disperser de façon homogène l'agent carboné dans le bain métallique liquide et faire fondre complètement l'enveloppe métallique ; et

C) la coulée du mélange de l'étape précédente B) pour former ledit élément électriquement conducteur allongé.

18. Câble électrique caractérisé en ce qu'il comprend un élément électriquement conducteur allongé fabriqué selon le procédé tel que défini à la revendication 17.

Description:
CONTENANT METALLIQUE COMPRENANT UN AGENT CARBONE

La présente invention se rapporte à un contenant comprenant une enveloppe métallique formant un volume interne contenant un agent carboné, à un procédé d'introduction d'un agent carboné dans un bain métallique liquide, à un procédé de fabrication d'un élément électriquement conducteur allongé, et à un câble électrique comprenant un tel élément électriquement conducteur allongé.

La présente invention s'applique typiquement, mais non exclusivement aux domaines de l'automobile, de l'aéronautique, de l'informatique, de l'électronique (e.g . semi-conducteurs) et du bâtiment, dans lesquels des matériaux composites sont utilisés. De tels matériaux composites peuvent comprendre une matrice métallique (e.g . aluminium, magnésium, titane, etc..) et un agent carboné (e.g. fibres de carbone) comme renfort. Les matériaux composites sont élaborés pour tenter de concilier les qualités des métaux (ductilité, conductivité, bonne tenue face au vieillissement et aux températures élevées, etc..) avec la légèreté et les bonnes caractéristiques mécaniques propres aux agents carbonés.

La présente invention s'applique plus particulièrement aux câbles d'énergie à basse tension (notamment inférieure à 6kV) ou à moyenne tension (notamment de 6 à 45-60 kV) ou à haute tension (notamment supérieure à 60 kV, et pouvant aller jusqu'à 800 kV), qu'ils soient en courant continu ou alternatif, dans les domaines du transport d'électricité aérien, sous-marin, terrestre et de l'aéronautique.

Plus particulièrement, l'invention concerne un câble électrique présentant de bonnes propriétés mécaniques et de conductivité électrique.

De Zeng et al. [Mater. Sci. Engineering. A, 2010, 527, 5335] est connu un procédé de préparation d'un matériau composite comprenant des nanotubes de carbone et une matrice métallique de magnésium à partir d'une masse solide. Ce procédé comprend une étape de broyage de poudres de nanotubes de carbone, d'aluminium et de zinc dans un broyeur à billes, puis une étape de mélange des poudres broyées avec de l'acide stéarique, puis une étape de compression du mélange de l'étape précédente à une pression de 50 MPa dans un moule préchauffé à 80°C pour former une masse solide, et enfin une étape d'introduction de ladite masse solide dans un bain métallique liquide de magnésium. Toutefois, ce procédé ne permet pas d'éviter l'oxydation des nanotubes de carbone lors de leur manipulation pendant les différentes étapes décrites ci-dessus. En outre, la diffusion des nanotubes de carbone au cœur du bain métallique liquide de magnésium n'est pas facilitée, d'une part puisque lesdits nanotubes sont emprisonnés au sein d'une masse solide très compacte lors de leur introduction dans le bain métallique liquide, et d'autre part puisque les métaux utilisés dans ledit procédé ont des densités et des températures de fusion très différentes, induisant une distribution non homogène des nanotubes de carbone dans le matériau composite. Enfin, l'oxydation des nanotubes de carbone et la mauvaise dispersion de ceux-ci conduisent à un matériau composite ayant des propriétés mécaniques et électriques non optimisées.

Le but de la présente invention est de pallier les inconvénients des techniques de l'art antérieur en proposant un contenant comprenant une enveloppe métallique formant un volume interne contenant un agent carboné, qui puisse être introduit facilement dans un bain métallique liquide, sans oxyder ledit agent carboné, et tout en favorisant la mouillabilité et la dispersion dudit agent carboné dans le bain métallique liquide.

La présente invention a pour premier objet un contenant comprenant une enveloppe métallique formant un volume interne contenant un agent carboné, ladite enveloppe métallique comprenant au moins une ouverture destinée à introduire ledit agent carboné dans le volume interne, caractérisé en ce que ladite ouverture est fermée par un élément de fermeture apte à fondre, à se dissoudre, ou à se détacher du contenant lors de la mise en contact dudit contenant avec un bain métallique liquide.

Dans la présente invention, l'expression " agent carboné " signifie un agent comprenant du carbone, ledit agent étant choisi parmi les composés suivants : le graphène, les nanotubes de carbone, les fibres de carbone, les nanofibres de carbone, le mélange d'au moins deux desdits composés, et le mélange d'au moins trois desdits composés.

L'agent carboné est de préférence choisi parmi les nanotubes de carbone, les fibres de carbone, les nanofibres de carbone, le mélange d'au moins deux desdits composés, et le mélange d'au moins trois desdits composés.

Les nanotubes de carbone sont notamment une forme allotropique du carbone appartenant à la famille des fullerènes. Plus particulièrement, les nanotubes de carbone sont des feuillets de graphène enroulés sur eux-mêmes et fermés à leur extrémité par des demi-sphères semblables à des fullerènes.

Dans la présente invention, les nanotubes de carbone comprennent aussi bien les nanotubes monoparois ou monofeuillets (en anglais : Single Wall Carbon Nanotubes, SWNT) comprenant un seul feuillet de graphène et les nanotubes multiparois ou multifeuillets (en anglais : Multi Wall Carbon Nanotubes, MWNT) comprenant plusieurs feuillets de graphène emboîtés les uns dans les autres à la manière des poupées russes, ou bien un seul feuillet de graphène enroulé plusieurs fois sur lui-même.

Dans un mode de réalisation particulier, les nanotubes de carbone présentent un diamètre moyen allant de 1 à 50 nm environ.

Les fibres de carbone sont des matériaux comprenant des fibres très fines de 5 à 15 pm de diamètre dont le carbone est l'élément chimique principal . D'autres atomes sont généralement présents tels que l'oxygène, l'azote, l'hydrogène, et moins souvent le soufre. Les atomes de carbone sont liés entre eux et forment des cristaux de type graphitique plus ou moins parallèles à l'axe de la fibre.

Les nanofibres de carbone (ou fibrilles de carbone) se composent de zones graphitiques plus ou moins organisées (ou empilements turbostratiques) dont les plans sont inclinés à des angles variables par rapport à l'axe de la fibre. Ces empilements peuvent prendre la forme de plaquettes, d'arêtes de poisson ou de coupelles empilées pour former des structures ayant un diamètre allant généralement de 100 nm à 500 nm, voire plus.

L'agent carboné présente une densité très faible par rapport aux métaux de l'enveloppe métallique et du bain métallique liquide et est très volatile à des températures élevées, par exemple à des températures allant de 550 à 1200°C. De ce fait, grâce à la présence de l'élément de fermeture fermant l'ouverture de l'enveloppe métallique dudit contenant, l'agent carboné ne peut pas s'échapper facilement dudit contenant lors de son introduction dans le bain métallique liquide. Cela permet d'éviter la flottaison de l'agent carboné dans le bain métallique liquide, et ainsi d'améliorer sa mouillabilité dans le métal du bain métallique liquide.

Par ailleurs, cet élément de fermeture est apte à fondre ou à se dissoudre ou à se détacher du contenant lors de la mise en contact dudit contenant avec le bain métallique liquide. Ainsi, l'élément de fermeture peut fondre, se dissoudre, ou se détacher lorsque le contenant atteint le cœur dudit bain métallique liquide, permettant ainsi la libération de l'agent carboné et sa diffusion homogène au sein du bain métallique. De plus, cette aptitude à fondre, à se dissoudre ou à se détacher permet d'éviter une augmentation de pression dans le volume interne et ainsi, d'éviter la formation d'agrégats d'agent carboné par densification ou frittage.

Enfin, grâce à cet élément de fermeture, l'agent carboné est confiné dans ledit contenant. Cela permet d'éviter d'une part le contact de l'agent carboné avec le milieu extérieur, et de ce fait son oxydation, et d'autre part sa manipulation directe (ledit agent étant toxique), et ainsi l'utilisation de protections individuelles.

L'agent carboné est, de préférence, des nanotubes de carbone.

De préférence, l'élément de fermeture ferme l'ouverture de l'enveloppe métallique au moyen d'un fil métallique qui est apte à fondre, à se dissoudre, ou à se détacher lors de la mise en contact du contenant avec le bain métallique liquide. Dans un mode de réalisation particulier, le métal du fil métallique est choisi parmi le cuivre, l'aluminium, un alliage de cuivre et un alliage d'aluminium, et de préférence choisi parmi le cuivre et un alliage de cuivre.

Dans un mode de réalisation particulier, le métal de l'enveloppe métallique est choisi parmi le cuivre, l'aluminium, un alliage de cuivre et un alliage d'aluminium, et de préférence choisi parmi le cuivre et un alliage de cuivre.

Dans un mode de réalisation préféré, le métal du bain métallique liquide est choisi parmi le cuivre, l'aluminium, un alliage de cuivre et un alliage d'aluminium, et de préférence choisi parmi le cuivre et un alliage de cuivre.

Le métal de l'enveloppe métallique peut être identique ou différent du métal du bain métallique. De préférence, le métal de l'enveloppe métallique est identique au métal du bain métallique.

Le métal du fil métallique peut être identique ou différent du métal de l'enveloppe métallique. De préférence, le métal du fil métallique est identique au métal de l'enveloppe métallique.

Dans un mode de réalisation particulier, l'agent carboné est fonctionnalisé, c'est-à-dire qu'il comporte en surface des groupements chimiques pouvant se lier au métal du bain métallique, éventuellement au métal de l'enveloppe métallique et éventuellement à d'autres atomes de carbone dudit agent carboné. Lesdits groupements chimiques peuvent donc représenter des sites d'accroché entre l'agent carboné et le métal du bain métallique, éventuellement entre l'agent carboné et le métal de l'enveloppe métallique, et éventuellement entre les atomes de carbone de l'agent carboné.

En effet, l'agent carboné en tant que tel (i.e. agent carboné non fonctionnalisé), même s'il présente d'excellentes propriétés électriques, thermiques et mécaniques, se disperse difficilement dans un métal . Par exemple, l'enchevêtrement des nanotubes de carbone en pelotes, associé à une faible réactivité de surface, empêche leur dispersion. Il est donc avantageux d'avoir des agents carbonés dont la surface est modifiée de façon covalente. De tels groupements chimiques peuvent être choisis parmi un atome d'halogène, un groupe fluoroalkyle, un groupe fluoroaryle, un groupe fluorocycloalkyle, un groupe fluoroaralkyle, un groupe S0 3 H, un groupe COOH, un groupe P0 3 H 2 , un groupe OOH, un groupe OH, un groupe CHO, un groupe CN, un groupe COCI, un groupe COSH, un groupe SH, et les groupes suivants : R'CHOH, NHR', COOR', SR', CONHR', OR' et NHC0 2 R', dans lesquels R' est choisi parmi un atome d'hydrogène, un groupe alkyle, un groupe aryle, un groupe aryleSH, un groupe cycloalkyle, un groupe aralkyle, un groupe cycloaryle et un groupe poly(alkyléther). L'incorporation directe de tels groupements chimiques en surface de l'agent carboné permet d'améliorer l'interface agent carboné/métal du bain métallique, et éventuellement l'interface agent carboné/métal de l'enveloppe métallique lors de la mise en contact du contenant avec le bain métallique liquide.

La fonctionnalisation de l'agent carboné améliore avantageusement la dispersion de l'agent carboné dans le métal du bain métallique et de ce fait, favorise le transfert de charge mécanique et électrique au sein de l'agent carboné, et entre le métal et l'agent carboné.

Selon une première variante, l'agent carboné fonctionnalisé utilisé est de grade commercial. A titre d'exemple, on peut citer les nanotubes de carbone multifeuillets fonctionnalisés par des groupements carboxyle, tels que ceux commercialisés sous la dénomination commerciale MWNT-COOH ® par Alpha Nano Tech Inc. ou par Nanocyl, ou bien les nanotubes de carbone multifeuillets fonctionnalisés par des groupements hydroxyles, tels que ceux commercialisés sous la dénomination commerciale MWNT-OH ® par NanoAmor. Selon une deuxième variante, l'agent carboné fonctionnalisé utilisé est obtenu par fonctionnalisation d'un agent carboné nu.

Différentes méthodes bien connues de l'homme du métier existent pour modifier des surfaces carbonées. On peut les regrouper en deux grandes classes de méthodes :

- Certaines méthodes mettent en œuvre des oxydants forts et permettent la formation de groupements chimiques oxygénés : par oxydation électrochimique au potentiel de décomposition de l'eau, par traitement acide (sulfurique ou nitrique), par emploi de KMn0 4 , par oxydation en phase gazeuse ou par traitement plasma. On parle alors de méthodes de fonctionnalisation non spécifiques, de par la grande variété des groupements chimiques oxygénés formés sur la surface carbonée. De tels groupements chimiques oxygénés sont par exemple les groupements dicétones, éthers, acides carboxyliques, esters, hydroxyles, énols, etc..

D'autres méthodes, plus douces, permettent le greffage de groupements chimiques spécifiques : il s'agit de méthodes d'oxydation électrochimique d'amines primaires et secondaires, d'alcools, de carboxylates, d'hydrazides ou encore de réduction de sels de diazonium .

Dans un mode de réalisation particulier de l'invention, l'agent carboné fonctionnalisé peut être modifié par greffage d'un ou plusieurs métaux sur sa surface préalablement fonctionnalisée. Ainsi, un agent carboné fonctionnalisé comprenant un dépôt métallique à sa surface est obtenu.

Ce greffage peut par exemple se faire par voie chimique, par électrodéposition ou par pulvérisation cathodique.

Il est possible de greffer tout type de métal sur la surface des agents carbonés fonctionnalisés tels que Ag, Au, Pa, Pt, Ru, Rh, Al, Ti, Cu ou Ni.

Ce greffage permet ainsi d'améliorer la dispersion de l'agent carboné fonctionnalisé dans le bain métallique liquide.

Dans un mode de réalisation particulier, le contenant conforme à l'invention est de forme allongée. Cela permet d'améliorer la diffusion de l'agent carboné dans le bain métallique liquide.

Plus particulièrement, le contenant peut comprendre deux extrémités longitudinales opposées, ladite ouverture étant aménagée au niveau d'une desdites deux extrémités.

Le contenant peut être un tube de diamètre allant de 5 à 100 mm environ, et de préférence de 5 à 15 mm environ ; et de longueur allant de 5 à 50 cm environ, et de préférence de 5 à 40 cm environ. Le contenant peut avoir une masse totale allant de 0,5g à 6kg environ, et de préférence de 0,5g à 100g environ respectivement pour un volume de bain métallique allant de 300ml à 20001 environ, et de préférence de 300ml à 21 environ. La masse totale désigne la somme de la masse du contenant vide (i.e. sans agent carboné) et de la masse de l'agent carboné.

Le contenant peut comprendre de lg à 70g d'agent carboné.

L'élément de fermeture peut avoir une température de fusion ou de dissolution inférieure ou égale à la température du bain métallique liquide.

La température du bain métallique liquide peut aller de 550 à 1300°C environ, et de préférence de 700 à 1200°C environ.

Lorsque l'élément de fermeture est apte à se détacher du contenant, il remonte de préférence à la surface du bain métallique liquide.

Le poids (i.e. force de pesanteur) de l'élément de fermeture peut être alors inférieur au poids (i.e. poussée d'Archimède) du bain métallique liquide.

Dans un mode de réalisation particulier, le volume interne comprend au moins un gaz inerte.

L'expression « gaz inerte » signifie que le gaz ne réagit avec aucun autre corps.

Les gaz inertes ayant une densité par rapport à l'air supérieure ou égale à 0,9 environ, et de préférence supérieure ou égale à 0,95 environ sont préférés. La présence d'un tel gaz dans le volume interne formé par l'enveloppe métallique du contenant conforme à l'invention permet d'éviter l'oxydation de l'agent carboné, notamment à des températures élevées (e.g . telles que la température du bain métallique liquide).

Dans un mode de réalisation préféré, le gaz inerte est choisi parmi l'argon et l'azote.

Le volume interne du contenant contient de préférence uniquement l'agent carboné ou l'agent carboné fonctionnalisé ou l'agent carboné fonctionnalisé comprenant un dépôt métallique à sa surface tel que décrit dans l'invention, et éventuellement le gaz inerte. En d'autres termes, le volume interne du contenant ne comprend pas d'additifs.

De tels additifs peuvent être des agents mouillants, des sels (composés cristallins), des agents stabilisants ou des matériaux polymères.

De tels sels peuvent être des halogénures de métal alcalin ou alcalino-terreux tels que des halogénures de sodium, de potassium, de calcium, de magnésium ou de lithium (e.g . KCI, NaCI, MgCI, un de leurs mélanges, etc.).

L'élément de fermeture est de préférence non métallique. L'élément de fermeture non métallique est alors apte à fondre ou à se dissoudre ou à se détacher du contenant avant que le métal de l'enveloppe métallique ne fonde ou ne soit complètement fondu. De ce fait, la dispersion de l'agent carboné au sein du bain métallique liquide est facilitée.

Dans un mode de réalisation particulièrement préféré de l'invention, l'élément de fermeture est perméable aux gaz susceptibles d'être présents dans le volume interne formé par l'enveloppe métallique dudit contenant, et imperméable aux particules solides, de préférence aux particules solides de taille nanométrique.

Ces gaz susceptibles d'être présents dans le volume interne formé par l'enveloppe métallique dudit contenant peuvent être les gaz inertes tels que ceux définis ci-dessus ou l'air.

En effet, grâce à cette propriété, l'explosion du contenant dans le bain métallique liquide est évitée, et de ce fait l'éjection rapide de l'agent carboné également : le bain métallique étant à une température élevée, la mise en contact du contenant avec ledit bain métallique liquide pourrait conduire à une augmentation brusque de la pression dans le volume interne formé par l'enveloppe métallique dudit contenant. Grâce à l'élément de fermeture perméable, les gaz susceptibles d'être présents dans le volume interne formé par l'enveloppe métallique dudit contenant peuvent être libérés dans le bain métallique liquide lors de la mise en contact du contenant avec ledit bain, permettant ainsi d'éviter une augmentation de pression dans le volume interne, et ainsi l'éjection brusque du volume interne de l'agent carboné. Ledit agent carboné est alors libéré dans le bain métallique liquide une fois que l'élément de fermeture a fondu ou s'est dissous dans le bain métallique liquide ou s'est détaché du contenant, et éventuellement une fois que l'enveloppe métallique a fondu dans le bain métallique liquide.

L'élément de fermeture peut être en matière cellulosique (i.e. à base de cellulose).

Dans un mode de réalisation particulier, l'élément de fermeture est un filtre, et de préférence un filtre nanométrique, et de manière encore plus préférée un filtre nanométrique en papier.

De préférence, l'élément de fermeture n'est pas fixé de manière permanente au contenant et/ou ne fait partie intégrante du contenant. Ainsi, il peut se détacher, fondre ou se dissoudre plus facilement, indépendamment de la dissolution du contenant dans le bain métallique liquide.

La présente invention a pour second objet un procédé d'introduction d'au moins un agent carboné dans un bain métallique liquide, caractérisé en ce qu'il comprend au moins l'étape suivante :

i) l'introduction d'au moins un contenant conforme au premier objet de l'invention dans un bain métallique liquide, ledit bain étant à une température suffisante pour faire fondre ou se dissoudre ou se détacher l'élément de fermeture dudit contenant, et pour faire fondre l'enveloppe métallique dudit contenant.

L'étape i) peut être réalisée autant de fois que nécessaire.

Le métal du bain métallique liquide et l'agent carboné sont tels que ceux définis dans le premier objet de l'invention.

Dans un mode de réalisation préféré, l'agent carboné est des nanotubes de carbone.

Dans un mode de réalisation particulier, l'étape i) est effectuée en présence d'au moins un gaz inerte tel que ceux définis dans le premier objet de l'invention. Cela permet d'éviter l'oxydation de l'agent carboné et/ou du bain métallique liquide.

Le gaz inerte utilisé dans l'étape i) peut être identique ou différent du gaz inerte éventuellement présent dans le volume interne. De préférence, le gaz inerte utilisé dans l'étape i) est identique au gaz inerte du volume interne formé par l'enveloppe métallique du contenant de l'invention.

Dans un mode de réalisation particulier, la température suffisante de l'étape i) va de 550 à 1200°C, et de préférence de 700 à 1100°C.

L'étape i) peut être réalisée manuellement ou à l'aide d'un système d'injection qui permet ainsi d'amener plus rapidement ledit contenant au cœur du bain métallique liquide.

Ce système d'injection est bien connu de l'homme du métier, et est adapté pour recevoir le contenant et l'injecter dans le bain métallique liquide. Il peut comprendre au moins un injecteur dans lequel le contenant est inséré, un moyen tel qu'un ressort qui permet de bloquer le contenant dans l'injecteur, et un piston d'injection qui permet d'injecter le contenant dans le bain métallique liquide. L'injecteur a, de préférence, sensiblement la même forme que le contenant.

De préférence, le procédé de l'invention comprend en outre avant l'étape i), une étape de maintien du contenant conforme au premier objet de l'invention à une température allant de 50°C à 100°C environ, notamment dans une étuve.

Cette étape de maintien peut être effectuée pendant plusieurs heures, et de préférence en présence d'au moins un gaz inerte tel que ceux définis dans le premier objet de l'invention. Le gaz inerte peut être celui utilisé pour effectuer l'étape i).

Cette étape préalable permet d'éliminer l'humidité adsorbée par l'agent carboné, et d'éviter l'oxydation de l'agent carboné lors de l'étape i). Dans un mode de réalisation préféré, le procédé est réalisé en présence d'au moins un gaz inerte tel que ceux définis dans le premier objet de l'invention.

Ainsi, grâce à ce procédé d'introduction d'un agent carboné dans un bain métallique liquide, l'agent carboné est plongé directement au cœur du bain métallique liquide, et son oxydation et sa flottaison en surface du bain métallique liquide sont évitées.

Le procédé de l'invention ne comprend pas de préférence d'étape(s) d'introduction d'additif(s) ou d'autre(s) élément(s) que le(s) contenant(s) de l'invention, dans le bain métallique liquide.

Les additifs sont tels que définis dans le premier objet de l'invention.

En d'autres termes, le procédé de l'invention ne nécessite ni l'utilisation d'additif(s), ni celle d'élément(s) différent(s) du contenant de l'invention, pour favoriser la dispersion de l'agent carboné dans le bain métallique liquide.

Par exemple, les additifs sont difficiles à éliminer et s'ils sont présents dans le matériau final, ils peuvent détériorer ses propriétés électriques.

Ainsi, dans le procédé de l'invention, les contenants tels que définis dans le premier objet suffisent à eux seuls à permettre l'obtention d'une bonne dispersion de l'agent carboné au sein du bain métallique.

La présente invention a pour troisième objet, un procédé de fabrication d'un élément électriquement conducteur allongé comprenant au moins un agent carboné et au moins un métal, caractérisé en ce qu'il comprend au moins les étapes suivantes :

A) l'introduction d'au moins un agent carboné dans un bain métallique liquide selon le procédé conforme au second objet de l'invention ;

B) le mélange du bain métallique liquide et de l'agent carboné pour disperser de façon homogène l'agent carboné dans le bain métallique liquide et faire fondre complètement l'enveloppe métallique ; et C) la coulée du mélange de l'étape précédente B) pour former ledit élément électriquement conducteur allongé.

Ledit élément électriquement conducteur obtenu à l'issu du procédé présente des propriétés mécaniques et électriques améliorées.

Dans un mode de réalisation préféré, l'agent carboné de l'élément électriquement conducteur allongé est des nanotubes de carbone.

Le métal de l'élément électriquement conducteur allongé fabriqué selon le procédé de l'invention peut être choisi parmi le cuivre, l'aluminium, un alliage de cuivre, un alliage d'aluminium et un de leurs mélanges, et de préférence choisi parmi le cuivre et un alliage de cuivre.

Le procédé de l'invention ne comprend pas de préférence d'étape(s) de mélange d'additif(s) ou d'autre(s) élément(s) que le(s) contenant(s) de l'invention, avec le bain métallique liquide.

En d'autres termes, le procédé de l'invention ne nécessite ni l'utilisation d'additif(s), ni celle d'élément(s) différent(s) du contenant de l'invention, pour favoriser la dispersion de l'agent carboné dans le bain métallique liquide.

Le mélange de l'étape B) peut être effectué par des techniques bien connues de l'homme du métier telles que le brassage mécanique, le brassage magnétique ou l'utilisation d'un courant électromagnétique.

Dans un mode de réalisation particulier, l'étape C) de coulée est réalisée à une température de coulée allant de 550°C à 1200°C environ, et de préférence de 700°C à 1100°C environ. Cette étape de coulée peut comprendre une étape de refroidissement (i.e. solidification) à une vitesse contrôlée.

Ledit élément électriquement conducteur allongé ne comprend pas de préférence de polymère(s) organique(s). En effet, la présence de polymères organiques peut dégrader ses propriétés électriques, notamment sa conductivité électrique. Le procédé conforme à l'invention peut comprendre en outre après l'étape C), des étapes de mise en forme bien connues de l'homme du métier telles que des étapes de laminage, de travail à froid (e.g . étape de tréfilage), ou d'extrusion afin d'obtenir l'élément électriquement conducteur allongé avec la forme et les dimensions désirées.

La présente invention a pour quatrième objet un câble électrique comprenant un élément électriquement conducteur allongé obtenu par le procédé conforme au troisième objet de l'invention.

Ledit câble présente des propriétés mécaniques et électriques améliorées.

Dans le cadre de l'invention, le câble électrique peut comprendre une pluralité d'éléments électriquement conducteurs allongés obtenus par le procédé conforme au quatrième objet de l'invention.

Dans un mode de réalisation particulier, le câble électrique de l'invention comprend en outre au moins une couche électriquement isolante entourant ledit élément électriquement conducteur allongé, ladite couche électriquement isolante comprenant au moins un matériau polymère.

Le matériau polymère de la couche électriquement isolante du câble de l'invention peut être choisi parmi les polymères réticulés et non réticulés, les polymères du type inorganique et du type organique.

Le matériau polymère de la couche électriquement isolante peut être un homo- ou un co-polymère ayant des propriétés thermoplastiques et/ou élastomères.

Les polymères du type inorganique peuvent être des polyorganosiloxanes.

Les polymères du type organique peuvent être des polyoléfines, des polyuréthanes, des polyamides, des polyesters, des polyvinyliques ou des polymères halogénés tels que des polymères fluorés (e.g . polytétrafluoroéthylène PTFE) ou des polymères chlorés (e.g . polychlorure de vinyle PVC). Les polyoléfines peuvent être choisies parmi les polymères d'éthylène et de propylène. A titre d'exemple de polymères d'éthylène, on peut citer les polyéthylènes linéaires basse densité (LLDPE), les polyéthylènes basse densité (LDPE), les polyéthylènes moyenne densité (MDPE), les polyéthylènes haute densité (HDPE), les copolymères d'éthylène et d'acétate de vinyle (EVA), les copolymères d'éthylène et d'acrylate de butyle (EBA), d'acrylate de méthyle (EMA), de 2-hexyléthyl acrylate (2HEA), les copolymères d'éthylène et d'alpha-oléfines tels que par exemple les polyéthylène-octène (PEO), les copolymères d'éthylène et de propylène (EPR), les copolymères d'éthylène/éthyle acrylate (EEA), ou les terpolymères d'éthylène et de propylène (EPT) tels que par exemple les terpolymères d'éthylène propylène diène monomère (EPDM).

La figure 1 représente un contenant conforme au premier objet de l'invention.

Le contenant de la figure 1 est un tube en aluminium (Al 1350®) de

9,5 mm de diamètre, et de 10 cm de longueur. Il peut comprendre 2 à 10g d'agent carboné tel que des nanotubes de carbone. L'élément de fermeture est un filtre nanométrique en papier. L'élément de fermeture ferme l'ouverture dudit tube grâce à un fil métallique en aluminium (Al 1350 ® ).