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Title:
METHOD FOR THE CONTINUOUS PRODUCTION OF SPUN YOGHURTS AND FERMENTED MILK OR YOGHURTS AND FERMENTED MILK TO BE DRUNK, AND DEVICE FOR IMPLEMENTING SAID METHOD
Document Type and Number:
WIPO Patent Application WO/2006/084976
Kind Code:
A1
Abstract:
The invention relates to a method and a device for the continuous production of a fermented milk product selected from the group consisting of spun yoghurts, yoghurts to be drunk, spun fermented milk, and fermented milk to be drunk. According to the invention, at least two separate pre-fermentation cultures are used: Lactobacillus delbrueckii ssp. bulgaricus and Streptococcus salivarius ssp. Thermophilus. Each of the at least two pre-fermentation cultures are used continuously. The respective output flows thereof supply a coagulation device Fcj. Said coagulation device Fcj also receives another volume Vlj of a milk substrate.

Inventors:
SOUARD XAVIER (FR)
ALEONARD SEVERINE (FR)
BOULAT CELINE (FR)
FAURIE JEAN-MICHEL (FR)
MARCHAL LAURENT (FR)
Application Number:
PCT/FR2006/000241
Publication Date:
August 17, 2006
Filing Date:
February 02, 2006
Export Citation:
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Assignee:
GERVAIS DANONE SA (FR)
SOUARD XAVIER (FR)
ALEONARD SEVERINE (FR)
BOULAT CELINE (FR)
FAURIE JEAN-MICHEL (FR)
MARCHAL LAURENT (FR)
International Classes:
A23C9/123; A23C9/12
Foreign References:
US5962046A1999-10-05
DE2317452A11973-10-11
GB1310296A1973-03-14
Other References:
LELIEVELD H L M: "CONTINUOUS FERMENTATION IN YOGHURT MANUFACTURE", PROCESS BIOCHEMISTRY, vol. 11, no. 5, June 1976 (1976-06-01), pages 39 - 40, XP002031924
KLAVER F A M ET AL: "INTERACTIVE FERMENTATION OF MILK BY MEANS OF A MEMBRANE DIALYSIS FERMENTER: YOGHURT*", NETHERLANDS MILK AND DAIRY JOURNAL, PUDOC. WAGENINGEN, NL, vol. 46, no. 1, January 1992 (1992-01-01), pages 31 - 44, XP000250071, ISSN: 0028-209X
LOO VAN DER L G W: "KONTINUIERLICHE ZUBEREITUNG VON RUEHRJOGHURT IN INDUSTRIELLEM AUSMASS", DEUTSCHE MILCHWIRTSCHAFT, HILDESHEIM, DE, vol. 29, 1980, pages 1199 - 1202, XP000646537, ISSN: 0012-0480
DRIESSEN F M ET AL: "CONTINUOUS MANUFACTURE OF YOGURT. II. PROCEDURE AND APPARATUS FOR CONTINUOUS COAGULATION", BIOTECHNOLOGY AND BIOENGINEERING, INTERSCIENCE PUBLISHERS, LONDON, GB, vol. XIX, 1977, pages 841 - 851, XP002031925, ISSN: 0006-3592
Attorney, Agent or Firm:
Perin, Georges (52 rue de la Victoire, Paris Cedex 09, FR)
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Claims:
REVENDICATIONS
1. Procédé de fabrication en continu d'un produit laitier fermenté choisi parmi le groupe constitué par les yoghourts brassés, les yoghourts à boire, les laits fermentes brassés, et les laits fermentes à boire, comprenant la mise en œuvre d'au moins une souche de Lactobacillus deîbrueckii ssp. bulgaricus et d'au moins une souche de Streptococcus salivarius ssp. thermophilus, lequel procédé en continu étant caractérisé en ce qu'il comprend : une première étape d'obtention d'au moins deux cultures distinctes de préfermentation, l'une de ladite au moins une souche de L. bulgaricus, et l'autre de ladite au moins une souche de S. thermophilus, dans au moins deux dispositifs distincts de préfermentation pFi (avec i nombre entier allant de 1 à n, et n nombre entier supérieur ou égal à T), sans mélange de l'une de ces souches avec l'autre au sein d'un de ces au moins deux dispositifs de préfermentation > 2, chacune de ces au moins deux cultures de préfermentation étant menée à une température comprise entre 40°C et 50°C (bornes incluses), sur un substrat laitier ayant subi un traitement thermique au moins équivalent à la pasteurisation, jusqu'à obtention d'un pH compris entre 5,6 et 5,9 (bornes incluses) dans chacune desdites au moins deux cultures de préfermentation, une deuxième étape comprenant le fait de : a) faire fonctionner en continu chacun desdits au moins deux dispositifs de préfermentation pFii:1→n; n > 2 en prélevant en continu un volume de chacune desdites au moins deux cultures de préfermentation obtenue dans chacun desdits au moins deux dispositifs pFi de pré fermentation, ce volume prélevé étant non nul mais inférieur au volume total de la culture de laquelle il est prélevé, et en réalimentant en continu chacun desdits au moins deux dispositifs pFi de préfermentation en un volume sensiblement identique de substrat laitier non fermenté, tout en ajustant les flux ainsi créés à l'entrée et à la sortie de chacun desdits au moins deux dispositifs de préfermentation pFi de sorte à ce que le pH de chacune desdites au moins deux cultures de préfermentation à l'intérieur de chacun desdits au moins deux dispositifs pFi de préfermentation reste compris entre 5,6 et 5,9 (bornes incluses), . . b) diriger le flux de sortie de chacun desdits au moins deux dispositifs de pré fermentation pFi, sans mise en refroidissement, vers un ou plusieurs dispositifs) de coagulation FCJ (avec j nombre entier allant de 1 à m, et m nombre entier supérieur ou égal à I)5 de sorte que chaque dispositif de coagulation FCJ reçoit un volume de flux VpFij de chacun desdits au moins deux dispositifs de préfermentation pFi, ce ou chacun des dispositifs) FCJ de coagulation étant ou ayant été en outre par ailleurs alimenté en un volume VIj de substrat laitier qui a subi un traitement thermique au moins équivalent à la pasteurisation, ce ou chacun des dispositifs) FCJ de coagulation recevant ainsi d'une part un volume VIj de ce substrat laitier, et recevant d'autre part un volume VpFij de flux de sortie de chacun dësdits au mdmT^ëûlFdisp^i"tifs~llë~^é^ieTήTëntation pFi, ces volumes étant tels que le total des volumes de flux de dispositifs de préfermentation ∑VpFij i:1n;j=im (avec i nombre entier allant de 1 à n, et j nombre entier choisi parmi 1 à m) reçu par un même dispositif de coagulation FCJ représente 30 à 70% du volume total [ VIj + ^VpFi j i:1→n ; j=i.m ] reçu par ce même dispositif de coagulation FCJ, c) le contenu dudit ou de chacun desdits dispositifs FCJ de coagulation étant alors soumis à une température comprise entre 40°C et 5O0C (bornes incluses) de sorte à permettre le développement d'une fermentation jusqu'à obtention d'un pH compris entre 4 et 5, d) procéder au décaillage et au brassage du coagulum obtenu.
2. Procédé selon la revendication 1, caractérisé en ce que le total des volumes de flux de dispositifs de préfermentation ∑VpFij \ \→n ;j=im (avec i nombre entier allant de 1 à n, et j nombre entier choisi parmi 1 à m) reçu par un même dispositif de coagulation FCJ représente 50% du volume total [ VIj + ∑VpFij i:1→n ;j=im ] reçu par ce même dispositif de coagulation FCJ.
3. Procédé selon l'une quelconque des revendications précédentes, caractérisé en ce que le substrat laitier non fermenté qui réalimente en continu chacun desdits au moins deux dispositifs pFi de préfermentation est un substrat stérilisé.
4. Procédé selon l'une quelconque des revendications précédentes, caractérisé en ce que ladite première étape d'obtention de cultures de préfermentation comprend la culture de plusieurs souches de Lactobacillus delbrueckii ssp. bulgaricus, chacune étant cultivée dans des dispositifs distincts pFi de préfermentation.
5. Procédé selon l'une quelconque des revendications précédentes, caractérisé en ce que ladite première étape d'obtention de cultures de préfermentation comprend la culture de plusieurs souches de Streptococcus salivarius ssp. thermophilus, chacune étant cultivée dans des dispositifs distincts pFi de préfermentation.
6. Procédé selon l'une quelconque des revendications précédentes, caractérisé en ce que l'on ajoute du formiate dans le substrat laitier de la ou les cultures de préfermentation de souche(s) de Lactobacillus delbrueckii ssp. bulgaricus.
7. Procédé selon l'une quelconque des revendications précédentes, caractérisé en ce que l'on ajoute des peptides dans la ou les cultures de préfermentation de souche(s) de Streptococcus salivarius ssp. thermophilus. 00241 *& 28.
8. Procédé selon l'une quelconque des revendications précédentes, caractérisé en ce que la température de culture de préfermentation de ladite au moins une souche de L. bulgaricus est de 430C.
9. 5 9. Procédé selon l'une quelconque des revendications précédentes, caractérisé en ce que la température de culture de préfermentation de ladite au moins une souche de S.
10. thermophilus est de 45°C.
11. Procédé selon l'une quelconque des revendications précédentes, caractérisé en ce que 10 le volume VIj de substrat laitier reçu par ledit au moins un dispositif FCJ de coagulation est un volume de substrat laitier pasteurisé.
12. Procédé selon l'une quelconque des revendications précédentes, caractérisé en ce que le volume VIj de substrat laitier reçu par ledit au moins un dispositif FCJ de coagulation est 15 un volume de substrat laitier non fermenté.
13. Procédé selon l'une quelconque des revendications 1 à 11, caractérisé en ce que les flux de sortie desdits au moins deux dispositifs pFi de préfermentation sont mélangés ensemble avant d'être versés dans ledit(lesdits) dispositifs) FCJ de coagulation. "20" ~ ™ " " ~~ "~ .
14. Procédé selon l'une quelconque des revendications 1 à 11, caractérisé en ce que les flux de sortie desdits au moins deux dispositifs pFi de préfermentation ne sont pas mélangés ensemble avant d'être versés dans ledit(lesdits) dispositifs) FCJ de coagulation.
15. 25 14.
16. Procédé selon l'une quelconque des revendications précédentes, caractérisé en ce que le pH de chacune desdites au moins deux cultures de préfermentation présentes dans chacun desdits au moins deux dispositifs pFi de préfermentation est de 5,7.
17. Procédé selon l'une quelconque des revendications précédentes, caractérisé en ce que 30 le pH du coagulum obtenu dans ledit au moins un dispositif FCJ de coagulation est compris entre 4,5 et 4,7. 00241 *& 29.
18. Procédé selon l'une quelconque des revendications précédentes, caractérisé en ce qu'il comprend en outre la mise en œuvre d'au moins une autre souche n'appartenant ni à la sousespèce L. bulgaricus ni à l'espèce S. thermophiïus.
19. Procédé selon la revendication 16, caractérisé en ce que ladite au moins une autre souche appartient au genre Biβdobacterium, ou à une espèce ou sousespèce de Lactobacillus autre que L. bulgaricus.
20. Procédé selon la revendication 16 ou 17, caractérisé en ce que ladite au moins une autre souche est cultivée sur un substrat laitier ayant subi un traitement thermique au moins équivalent à la pasteurisation dans au moins un dispositif de préfermention pFk (avec k nombre entier supérieur ou égal à 1), cet au moins un dispositif pFk étant distinct desdits au moins deux dispositifs de préfermention pFi dans lesquels sont cultivées ladite au moins une souche de L. bulgaricus et ladite au moins une souche de S. thermophiïus.
21. Procédé selon la revendication 18, caractérisé en ce que ledit au moins un dispositif de préfermention pFk fonctionne en continu, par prélèvement en continu d'un volume de la culture obtenue dans ledit au moins un dispositif pFk de préfermentation, ce volume prélevé étant non nul mais inférieur au volume total de la culture de laquelle il est prélevé, et par réalimentation en continu dudit au moins un dispositif pFk de préfermentation en un volume sensiblement identique de substrat laitier non fermenté, et en ce que le flux de sortie dudit au moins un dispositif pFk de préfermentation est dirigé vers le ou chacun des dispositifs) de coagulation FCJ qui reçoit(reçoivent) le flux de sortie de chacun desdits au moins deux dispositifs pFi de préfermentation.
22. Procédé selon la revendication 16 ou 17, caractérisé en ce que ladite au moins une autre souche est ajoutée dans le ou chacun des dispositifs) de coagulation FCJ qui reçoit(reçoivent) le flux de sortie de chacun desdits au moins deux dispositifs pFi de préfermentation.
23. Procédé selon l'une quelconque des revendications 1 à 20, caractérisé en ce que ledit brassage est un brassage mécanique. 41 *& 30.
24. Procédé selon l'une quelconque des revendications 1 à 20, caractérisé en ce que ledit brassage est un brassage par homogénéisateur sous pression.
25. Procédé selon l'une quelconque des revendications précédentes, caractérisé en ce que après ladite étape d) de décaillage et brassage, le procédé comprend une étape de conditionnement du coagulum obtenu dans ledit ou chacun desdits dispositifs) de coagulation FCJ, au cours de laquelle ce(ces) coagulum(s) est(sont) distribué(s) hors dudit(desdits) dispositifs) FCJ de coagulation vers un récipient ou plusieurs récipients de conditionnement.
26. Procédé selon la revendication 23, caractérisé en ce qu'après ladite étape d) de décaillage et brassage, et avant ladite étape de conditionnement, le procédé comprend une étape de refroidissement du coagulum.
27. Procédé selon la revendication 23 ou 24, caractérisé en ce qu'il comprend l'ajout de fruit(s), d'arôme(s) ou autre(s) additif(s) lors de ladite étape de conditionnement et/ou lors de ladite étape de refroidissement.
28. Dispositif adapté à la mise en œuvre du procédé selon l'une quelconque des revendications 1 à 25, caractérisé en ce qu'il comprend : au moins un dispositif de coagulation FCJ pourvu d'au moins une entrée (avec j nombre entier allant de 1 à m, et m nombre entier supérieur ou égal à 1), au moins deux dispositifs de préfermentation pFi (avec i nombre entier allant de 1 à n, et n nombre entier supérieur ou égal à 2), chacun pourvu d'au moins une entrée et d'au moins une sortie, des moyens d'alimentation en continu de préfermenteur, pour alimenter en continu en substrat laitier chacun desdits au moins deux dispositifs de préfermentation pFij:1→n; n>2, des moyens de prélèvement en continu de préfermenteur, pour prélever en continu du milieu préfermenté de chacun desdits au moins deux dispositifs de préfermentation pFi i:l»n, n≥2s des moyens de guidage adaptés à diriger et/ou distribuer le milieu préfermenté prélevé de chacun desdits au moins deux dispositifs de préfermentation pFi i:1n, n > 2 dans ledit ou, le cas échéant, chacun desdits dispositifs FCJ de coagulation, de sorte à ce que chacun desdits dispositifs FCJ de coagulation puisse ainsi recevoir un volume du milieu préfermenté prélevé de chacun desdits au moins deux dispositifs de préfermentation pFi i:l→n, n > 2> βt des moyens d'alimentation de coagulateur permettant d'alimenter en substrat laitier 5 ce(ces) même(s) dispositifs) FCJ de coagulation, ledit dispositif ne comprenant pas de moyens de mise en refroidissement qui permettraient de mettre en refroidissement le milieu préfermenté qui est prélevé de chacun desdits au moins deux dispositifs de préfermentation pFi i:1→n, n>2, et dirigé et/ou distribué dans ledit dispositif FCJ de coagulation ou, le cas échéant, chacun desdits mêmes 10 dispositifs FCJ de coagulation.
29. Dispositif selon la revendication 26, caractérisé en ce qu'il comprend plus de deux dispositifs de préfermentation pFi y.\→n, n > 2, avec n nombre entier supérieur à 2, chacun pourvu d'au moins une entrée et d'au moins une sortie.*& 15.
30. Dispositif selon la revendication 26 ou 27, caractérisé en ce qu'il comprend au moins deux dispositifs de coagulation FCJ.
31. Utilisation d'au moins deux cultures distinctes de préfermentation, l'une de ~20'~~ Lac foBâcilïïïs~âëïBrûëc]aï sspT ~bulgàricus et l'autre de Streptococcus salivarius ssp. Thermophilus, pour la fabrication d'un produit laitier fermenté choisi parmi le groupe constitué par les yoghourts brassés, les yaourts à boire, les laits fermentes brassés et les laits fermentes à boire, chacune desdites au moins deux cultures étant menée sur un substrat laitier non fermenté ayant subi un traitement thermique au moins équivalent à la 25 pasteurisation, lesdites au moins deux cultures étant utilisées en fonctionnement continu avec prélèvement continu d'un volume de chacune de ces cultures, ce volume prélevé étant non nul mais inférieur au volume total de la culture de laquelle il est prélevé, et avec réalimentation en continu d'un volume sensiblement identique de substrat laitier non .
32. fermenté ayant subi un traitement thermique au moins équivalent à la pasteurisation.
Description:
TITRE

Procédé de fabrication en continu de yoghourts et laits fermentes brassés ou à boire, et dispositif adapté à la mise en œuvre de ce procédé

DOMAINE DE L'INVENTION

La présente invention est relative à un procédé pour la fabrication d'un produit laitier fermenté choisi parmi le groupe constitué par les yoghourts brassés, les yaourts à boire, les laits fermentes brassés, et les laits fermentes à boire. Le procédé selon l'invention est spécialement adapté à un fonctionnement en continu. La présente invention est également relative à un dispositif spécialement adapté à la mise en œuvre du procédé selon l'invention.

RÉSUMÉ DE L'INVENTION

La présente invention fournit des moyens adaptés à la fabrication en continu d'un produit laitier fermenté choisi parmi le groupe constitué par les yoghourts brassés, les yoghourts à boire, les laits fermentes brassés, et les laits fermentes à boire.

Le procédé selon l'invention comprend la fermentation d'un substrat laitier par au moins une souche de Lactobacillus delbrueckii ssp. bulgaricus et par au moins une souche de Streptococcus salivarius ssp. thermophilus.

Cette fermentation s'étage en une pré-fermentation jusqu'à obtention d'un pH compris entre 5,6 et 5,9 (bornes incluses), et en une fermentation dite post-acidifiante qui est menée jusqu'à coagulation (pH compris entre 4 et 5, bornes incluses). Lesdites au moins deux souches sont cultivées chacune séparément dans des dispositifs distincts de pré-fermentation, sans mélange de l'une de ces souches avec l'autre. Il existe donc au moins deux dispositifs de pré-fermentation (dispositifs référencés sous pFi i :1→n! n > 2 ), à savoir au moins un dispositif de pré-fermentation pour l'obtention de culture de préfermentation de ladite au moins une souche de L. bulgaricus, et au moins un dispositif

(distinct) de pré-fermentation pour l'obtention de culture de pré-fermentation de ladite au moins une souche de S. thermophilus.

Chacun de ces dispositifs de pré-fermentation pFi fonctionne en continu avec prélèvement de milieu pré-fermenté en flux de sortie, et ré-alimentation en substrat non fermenté en flux d'entrée, de sorte à maintenir un pH compris entre 5,6 et 5,9 (bornes incluses) dans chacune de ces cultures de pré-fermentation.

Le flux de sortie de chacun de ces dispositifs de pré-fermentation «st dirigé vers un ou plusieurs dispositifs) FCJ de coagulation, de sorte que chacun de ces dispositifs) FCJ de coagulation reçoit un volume du flux de sortie prélevé dudit au moins un dispositif de pré- fermentation L. bulgaricus, ainsi qu'un volume du flux de sortie prélevé dudit au moins un dispositif de pré-fermentation S. thermophilus.

Conformément au procédé selon l'invention, chaque dispositifs) FCJ de coagulation reçoit en outre par ailleurs un volume de substrat laitier ayant subi un traitement thermique au moins équivalent à la pasteurisation. Ce volume de substrat laitier est distinct des volumes de flux reçus en provenance des dispositifs pFi de pré-fermentation.

Conformément au procédé selon l'invention, il n'y a pas de mise en refroidissement entre la sortie des dispositifs pFi de pré-fermentation et l'arrivée à(aux) dispositifs) de coagulation FCJ.

La présente invention propose en outre un dispositif spécialement adapté à la mise en œuvre du procédé selon l'invention. Le dispositif selon l'invention comprend notamment :

- au moins un dispositif de coagulation FCJ pourvu d'au moins une entrée,

- au moins deux dispositifs de pré-fermentation pFi ; :! _>„, n > 2 , chacun pourvu d'au moins une entrée et d'au moins une sortie,

- des moyens d'alimentation et de prélèvement en continu desdits dispositifs pFi de préfermentation,

- des moyens de guidage adaptés à diriger le milieu pré-fermenté prélevé de chacun desdits dispositifs de pré-fermentation vers le dispositif FCJ de coagulation, ou, le cas échéant, des moyens adaptés à diriger et distribuer le milieu pré-fermenté prélevé de chacun desdits dispositifs de pré-fermentation dans chacun des dispositifs FCJ de coagulation de sorte que chacun de ces dispositifs FCJ de coagulation puisse ainsi recevoir

6 000241

un volume du milieu pré-fermenté prélevé de chacun desdits au moins deux dispositifs de pré-fermentation pFi i : i-> n , n>2 5 e t en outre

- des moyens d'alimentation de coagulateur permettant d'alimenter en substrat laitier ce(s) même(s) dispositifs) FCJ de coagulation, ledit dispositif ne comprenant pas de moyens de mise en refroidissement qui permettraient de mettre en refroidissement le milieu pré-fermenté qui est prélevé de chacun desdits dispositifs de pré-fermentation, et dirigé et/ou distribué jusqu'audit(auxdits) même(s) dispositifs) FCJ de coagulation.

Par rapport aux moyens de fabrication en continu de yoghourts et laits fermentes décrits dans l'art antérieur, la présente invention présente l'avantage de permettre un contrôle fin des biomasses produites en pré-fermentation : ils permettent de mieux maîtriser la croissance et surtout l'état physiologique des populations bactériennes qui interviennent dans la fabrication de yoghourts et laits fermentes.

Par rapport à la fermentation classique qui est menée en un seul et même dispositif de la pré-fermentation à la post-acidification, les moyens selon l'invention permettent en outre de réduire considérablement (d'environ 50%) le temps d'occupation des dispositifs de coagulation.

ARRIÈRE-PLAN TECHNOLOGIQUE

Conformément aux dispositions du Décret français n° 88- 1203 du 30 décembre 1988 et à celles du Codex Alimentarius norme n°A-l l(a) (1975), les yoghourts et laits fermentes résultent de la fermentation d'un substrat laitier par au moins deux bactéries lactiques thermophiles : Streptococcus salivarius subsp. thermophiîus et Lactohacillus delbrueckii subsp. bulgaricus.

Ces bactéries consomment le lactose du lait et produisent de l'acide lactique. Elles ont pour rôle principal d'abaisser le pH du lait au point isoélectrique de la caséine (pH 4,6) de façon à former un gel (ou coagulum). Elles assurent aussi la production de composés aromatiques et la production de polysaccharides qui donnent la consistance du gel.

Les bactéries de l'espèce L. bulgaricus et celles de l'espèce S. thermophilus sont microaérophiles et vivent en symbiose dans le yaourt : elles produisent davantage d'acide lactique cultivées ensemble que séparément.

L'acidification résultant du métabolisme de ces bactéries provoque la coagulation des caséines et la prise en masse du lait. Le coagulum est ferme, sans exsudation de lactosérum (c'est-à-dire sans phénomène de synérèse). Les bactéries L. bulgaricus et S. thermophilus se retrouvent vivantes dans le produit fini. Les yoghourts et laits fermentes se différencient des fromages frais (qui sont également obtenus par coagulation lactique) par l'absence d'égouttage du gel.

A la suite de cette fermentation coagulante, la production de yoghourts et laits fermentes brassés ou à boire implique en outre la mise en œuvre d'un décaillage et d'un brassage.

Pour la production de laits fermentes et de yoghourts, la fermentation du substrat laitier est classiquement pratiquée en mode discontinu (mode « batch ») au sein d'une même cuve : les souches de L. bulgaricus et de S. thermophilus sont ensemencées dans un substrat laitier maintenu à une température convenant au métabolisme de chacune des souches ensemencées, et la fermentation est poursuivie au sein de cette cuve jusqu'à atteinte du pH cible entre 4 et 5 et formation du coagulum.

Des moyens adaptés à la fabrication en continu de yoghourts et laits fermentes ont ensuite été développés dans l'art antérieur.

Ces moyens de l'art antérieur ont dû distinguer deux stades dans le processus de fermentation lactique acidifiante :

- un premier stade dit de pré-fermentation où l'acidification du substrat laitier ensemencé a commencé, mais où le pH reste supérieur à 5 de sorte à éviter l'apparition d'une synérèse complète, et

- un deuxième stade, où le pré-ferment obtenu au premier stade est utilisé de sorte à poursuivre la fermentation en post-acidifiant jusqu'au pH cible de coagulation (pH compris entre 4 et 5).

Ainsi, le brevet US 3 946 657 aux noms de Driessen et al. ainsi que le brevet US 5 962 046 aux noms de Eyer et al. divulguent des moyens permettant la fabrication de yoghourts en continu.

Selon ces moyens de l'art antérieur, les souches bactériennes sont pré-fermentées ensemble dans une même cuve de pré-fermentation, le pré-ferment ainsi obtenu étant alors versé dans une cuve de coagulation afin de poursuivre la fermentation jusqu'à coagulation.

En outre, ces moyens de l'art antérieur prévoit des moyens de mise en refroidissement entre la sortie de la cuve de pré-fermentation et l'arrivée à la cuve de coagulation : le brevet US 3 946 657 préconise l'utilisation d'un « cooler 10 » pour refroidir le préferment à 33-37°C ; et le brevet US 5 962 046 préconise quant à lui de refroidir le préferment à moins de 15°C à l'aide de réfrigérateurs « 3 » et « 4 » et de fermenteurs réfrigérés « F2 ».

La présente invention propose quant à elle des moyens qui sont adaptés à la production en continu de laits fermentes et yoghourts brassés et à boire. Ils comprennent notamment la mise en œuvre de pré-fermentations séparées des souches lactiques, l'utilisation de ces pré-fermentations en mode continu, l'apport de ces pré-ferments à un substrat laitier sans mise en refroidissement, la fermentation de l'ensemble jusqu'à coagulation, et le brassage du coagulum obtenu.

Les moyens selon l'invention permettent de mieux maîtriser la croissance et surtout l'état physiologique des populations bactériennes qui interviennent dans la fabrication de yoghourts et laits fermentes. Cette meilleure maîtrise permet non seulement d'optimiser les capacités métaboliques des souches utilisées, et d'assurer une plus fidèle reproductibilité des processus mis en œuvre, mais aussi de garantir un contrôle et une maîtrise plus fins des produits développés et de la biomasse. Les moyens selon l'invention représentent donc un avantage non seulement en termes de productivité mais aussi en termes de contrôle de la biomasse. Les moyens selon l'invention présente par ailleurs l'avantage de réduire considérablement les temps d'occupation des cuves de coagulation.

DESCRIPTION DETAILLEE

La présente demande est relative à l'utilisation d'au moins deux cultures distinctes de préfermentation, l'une de Lactobacillus delbrueckii ssp. bulgaricus et l'autre de Streptococcus salivarius ssp. thermophilus, pour la fabrication d'un produit laitier fermenté choisi parmi le groupe constitué par les yoghourts brassés, les yoghourts à boire, les laits fermentes brassés et les laits fermentes à boire.

Chacune desdites au moins deux cultures est de préférence menée sur un substrat laitier non fermenté ayant subi un traitement thermique au moins équivalent à la pasteurisation, et plus préférablement sur un substrat laitier non fermenté qui a subi une stérilisation.

Lesdites au moins deux cultures peuvent être utilisées en fonctionnement continu avec prélèvement continu d'un volume de chacune de ces cultures, ce volume prélevé étant non nul mais inférieur au volume total de la culture de laquelle il est prélevé, et avec réalimentation en continu d'un volume sensiblement identique de substrat laitier non- fermenté ayant subi un traitement thermique au moins équivalent à la pasteurisation. Le substrat laitier non fermenté venant ré-alimenter en continu ces cultures sera alors préférentiellement un substrat laitier stérilisé.

La figure 1 ci-jointe donne une représentation schématique d'un procédé et d'un dispositif selon l'invention. Un tel dispositif peut comprendre plus de deux pré-fermenteurs pFi.

La figure 2 présente un exemple de mode de réalisation particulier du procédé et du dispositif selon l'invention.

Dans la présente demande, il est donné aux termes « yoghourts » et « laits fermentes » leurs significations usuelles conformément à la norme n°A-l l(a) (1975) du Codex Alimentarius.

Plus particulièrement, ces appellations correspondent à celles définies en France par le Décret n° 88-1203 du 30 décembre 1988 (publié au Journal Officiel de la République Française du 31 décembre 1988), dont le texte est reproduit ci-après.

Brièvement, lorsque le mélange laitier est inoculé avec un ferment composé de souches de Lactobacillus bulgaricus et de Streptococcus thermophilus, le produit est un yoghourt. Lorsque le mélange laitier est, en outre des souches précédentes, ensemencé avec d'autres

espèces de bactéries lactiques notamment Biβdobacterium, Lactobacillus acidophilus, Lactobacillus casei ou encore Lactobacillus helveticus, le produit fini est un lait fermenté.

Il convient également de bien noter que, pour répondre aux termes de yoghourts et laits fermentes : la coagulation du substrat laitier ne doit pas être obtenue par des moyens autres que ceux qui résultent de l'activité des microorganismes utilisés, ces microorganismes doivent être retrouvés vivants dans le produit fini, et il ne doit pas y avoir égouttage du coagulum.

Le terme de substrat laitier est ici entendu dans sa signification usuelle pour la fabrication de produits laitiers fermentes de type yoghourts et laits fermentes, c'est-à-dire tout type de substrat dont la composition est adaptée à la mise en œuvre d'une fermentation lactique en vue de la fabrication de yoghourts et laits fermentes adaptés à la consommation humaine.

Généralement, un tel substrat laitier présentera un pH compris entre 6 et 7 (bornes incluses) avant fermentation.

Dans la mesure où il est destiné à la production de yoghourts ou de laits fermentes, on choisira de préférence un substrat laitier qui présente une teneur en protéines différente de zéro, mais inférieure ou égale à 6%. Plus préférentiellement, on choisira un substrat laitier dont la teneur en protéines est comprise entre 3 et 5% bornes incluses, plus préférentiellement entre 3,4 et 5%, encore plus préférentiellement entre 3,6 et 4,8%. Une méthode conventionnelle pour mesurer la teneur en protéines d'un substrat laitier consiste à mesurer la teneur en azote total, et à retrancher la teneur en azote non protéique en mettant en œuvre la méthode de Kjeldahl décrite dans « Science du lait - Principes des techniques laitières », quatrième édition, 1984, par C. Alais (Ed. SEPAIC), pages 195- 196.

Généralement, le substrat laitier utilisé correspond en fait à du lait tel que collecté (par exemple du lait de vache, de brebis, de chèvre) qui, éventuellement, a été pré-pasteurisé (par exemple à 75 0 C pendant 10 à 30 secondes) et/ou écrémé. Le plus généralement, et notamment dans l'industrie, la composition du lait est en outre « standardisée » par ajout de produits dérivés du lait tels que poudre de lait écrémé, et/ou poudres de protéines laitières (caséinates ou WPC), et/ou matières grasses (crème, par exemple). Les substrats

laitiers visés pour la présente invention ont donc en fait le plus généralement une composition qui correspond soit à celle du lait tel que collecté, soit à celle du lait standardisé, et ont pu être pré-pasteurisés et/ou écrémés.

Par pasteurisation et stérilisation, on entend des traitements thermiques visant à détruire les microorganismes pathogènes contenus ou susceptibles d'être contenus dans un substrat laitier. On parle de pasteurisation lorsque le chauffage du substrat laitier est effectué à une température inférieure à 100 0 C, par exemple un chauffage à 92 à 95°C pendant 5 à 10 min). On parle de stérilisation lorsque le chauffage du substrat laitier est effectué à une température égale ou supérieure à 100 0 C. Il peut par exemple s'agir d'une stérilisation simple, ou d'une stérilisation UHT.

Selon un premier aspect de l'invention, la présente demande de brevet est relative à un procédé de fabrication en continu d'un produit laitier fermenté choisi parmi le groupe constitué par les yoghourts brassés, les yoghourts à boire, les laits fermentes brassés, et les laits fermentes à boire (de préférence les yoghourts à boire, les laits fermentes à boire), comprenant la mise en œuvre d'au moins une souche de Lactobacillus delbrueckii ssp. bulgaricus et d'au moins une souche de Streptococcus salivarius ssp. thermophilus.

Le procédé en continu selon l'invention comprend :

- une première étape d'obtention d'au moins deux cultures distinctes de pré-fermentation,

- l'une de ladite au moins une souche de L. bulgaricus, et

- l'autre de ladite au moins une souche de S. thermophilus, dans au moins deux dispositifs distincts de pré-fermentation pFi (avec i nombre entier allant de 1 à n, et n nombre entier supérieur ou égal à 2), sans mélange de l'une de ces souches avec l'autre au sein d'un de ces au moins deux dispositifs de pré-fermentation pFii:l→n, n≥2 s chacune de ces au moins deux cultures de pré-fermentation étant menée à une température comprise entre 40 0 C et 50 0 C (bornes incluses), sur un substrat laitier ayant subi un traitement thermique au moins équivalent à la pasteurisation, jusqu'à obtention d'un pH compris entre 5,6 et 5,9 (bornes incluses), de préférence entre 5 ,6 et 5,8 (bornes

incluses), plus préférentiellement un pH de 5,7 environ, dans chacune desdites au moins deux cultures de pré-fermentation,

- une deuxième étape comprenant le fait de :

a) faire fonctionner en continu chacun desdits au moins deux dispositifs de préfermentation pFiu- n, n > 2 en

- prélevant en continu un volume de chacune desdites au moins deux cultures de pré-fermentation obtenue dans chacun desdits au moins deux dispositifs pFi de pré- fermentation, ce volume prélevé étant non nul mais inférieur au volume total de la culture de laquelle il est prélevé, et en

- ré-alimentant en continu chacun desdits au moins deux dispositifs pFi de préfermentation en un volume sensiblement identique de substrat laitier non fermenté, tout en ajustant les flux ainsi créés à l'entrée et à la sortie de chacun desdits au moins deux dispositifs de pré-fermentation pFi de sorte à ce que le pH de chacune desdites au moins deux cultures de pré-fermentation à l'intérieur de chacun desdits au moins deux dispositifs pFi de pré-fermentation reste compris entre 5,6 et 5,9 (bornes incluses), de préférence entre 5 ,6 et 5,8 (bornes incluses), plus préférentiellement un pH de 5,7 environ,

b) diriger le flux de sortie de chacun desdits au moins deux dispositifs de pré- fermentation pFi, sans mise en refroidissement, vers un ou plusieurs dispositifs) de coagulation FCJ (avec j nombre entier allant de 1 à m, et m nombre entier supérieur ou égal à 1), de sorte que chaque dispositif de coagulation FCJ reçoit un volume de flux VpFi j de chacun desdits au moins deux dispositifs de pré-fermentation pFi,

ce ou chacun des dispositifs) FCJ de coagulation étant ou ayant été en outre par ailleurs alimenté en un volume VIj de substrat laitier qui a subi un traitement thermique au moins équivalent à la pasteurisation,

ce ou chacun des dispositifs) FCJ de coagulation recevant ainsi d'une part un volume VI j de ce substrat laitier, et recevant d'autre part un volume VpFi j de flux de

sortie de chacun desdits au moins deux dispositifs de pré-fermentation pFi, ces volumes étant tels que

le total des volumes de flux de dispositifs de pré-fermentation ∑VpFij i : i-→ n ; j=i-m

(avec i nombre entier allant de 1 à n, et j nombre entier choisi parmi 1 à m) reçu par un même dispositif de coagulation FCJ représente 30 à 70%, préférentiellement 40 à 60%, très préférentiellement 50% du volume total [ VIj + ^VpFi 3 i :1 -→ n ;j≈i-m ] reçu

par ce même dispositif de coagulation FCJ,

c) le contenu dudit ou de chacun desdits dispositifs FCJ de coagulation étant alors soumis à une température comprise entre 40°C et 50°C (bornes incluses) de sorte à permettre le développement d'une fermentation jusqu'à obtention d'un pH compris entre 4 et 5 (pH cible de coagulation),

d) procéder au décaillage et au brassage du coagulum obtenu.

Ladite première étape d'obtention d'au moins deux cultures distinctes de préfermentation, l'une de ladite au moins une souche de L. bulgaήcus et l'autre de ladite au moins une souche de S. thermophilus est une étape d'amorçage du procédé, qui permet de disposer des cultures de pré-fermentation requises au pH souhaité ; une fois cet état atteint, le procédé pouvant alors fonctionner en continu. Cette étape d'obtention d'au moins deux cultures distinctes de pré-fermentation est donc menée en mode discontinu (mode « batch ») en simple préalable au fonctionnement en continu des étapes b) à d). Cette étape est menée au début de chaque cycle de préparation du procédé selon l'invention.

Conformément au procédé selon l'invention, il peut n'être mis en œuvre qu'un seul dispositif de coagulation Fc à la fois, ce dispositif Fc de coagulation recevant alors tout le flux de sortie de chacun desdits au moins deux dispositifs pFi de pré-fermentation. Dans ce cas, le procédé selon l'invention comprend lors de l'étape b) mentionnée ci-dessus le

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11 fait de verser le flux de sortie de chacun desdits au moins deux dispositifs de préfermentation pFi dans un même dispositif de coagulation Fc.

Dans ce mode de réalisation du procédé selon l'invention, un ou plusieurs autres dispositifs) de coagulation peuvent alors, si souhaité, être préparés en parallèle de sorte à ce qu'après remplissage du dispositif Fc de coagulation, cet(ces) autre(s) dispositifs) de coagulation soit(soient) prêt(s) à recevoir chacun à leur tour tout le flux de sortie de chacun desdits au moins deux dispositifs pFi de pré-fermentation. Dans ce cas, le fonctionnement en continu du procédé selon l'invention est donc poursuivi en ré-itérant les étapes b) à d) mentionnées ci-dessus avec au moins un autre dispositif de coagulation.

De manière avantageuse, le procédé selon l'invention peut alternativement comprendre la mise en œuvre de plusieurs dispositifs de coagulation FCJ à la fois, et plus particulièrement au moins deux dispositifs de coagulation FCJ, lesquels dispositifs de coagulation FCJ recevant alors chacun une partie du flux de sortie de chacun desdits au moins deux dispositifs pFi de pré-fermentation. Dans ce mode de réalisation, le procédé selon l'invention comprend lors de l'étape b) mentionnée ci-dessus le fait de distribuer le flux de sortie de chacun desdits au moins deux dispositifs de pré-fermentation pFi dans chacun des dispositifs de coagulation FCJ.

Quel que soit le mode de réalisation choisi, chaque dispositif FCJ de coagulation reçoit toujours au moins un volume du flux de sortie d'une culture de pré-fermentation de L. bulgaήcus et au moins un volume du flux de sortie d'une culture (distincte) de préfermentation de S. thermophilus.

Toute souche de L. bulgaricus et de S. thermophilus permettant de mener une fermentation lactique acidifiante sur substrat laitier est a priori adaptée à la mise en œuvre de l'invention.

Des exemples de ladite au moins une souche de L. bulgaricus comprennent ainsi notamment la souche disponible auprès de la CNCM sous le numéro 1-1632. Des exemples de ladite au moins une souche de S. thermophilus comprennent ainsi notamment la souche disponible auprès de la CNCM sous le numéro 1-1630, la souche disponible auprès de la CNCM sous le numéro 1-2130.

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L'adresse de la CNCM (= Collection Nationale de Cultures de Microorganismes) est CNCM ; Institut Pasteur ; 28 rue du Docteur Roux ; F-75724 Paris Cedex 15 ; France.

Le substrat laitier non fermenté qui ré-alimente en continu chacun desdits au moins deux dispositifs pFi de pré-fermentation peut être n'importe quel substrat laitier dont la composition est appropriée à la croissance et au métabolisme de la souche de microorganisme dont il doit supporter la culture.

Comme ce substrat est mis en œuvre au stade des pré-fermentations et se retrouve ensuite mélangé à un autre substrat laitier versé directement dans le(s) dispositifs) de coagulation, le substrat laitier non fermenté qui ré-alimente en continu chacun desdits au moins deux dispositifs pFi de pré-fermentation peut avantageusement être un substrat laitier simple à préparer, tel que par exemple du lait écrémé.

Le substrat laitier non fermenté qui ré-alimente en continu chacun desdits au moins deux dispositifs pFi de pré-fermentation est un substrat qui a subi un traitement thermique au moins équivalent à la pasteurisation. De préférence, il s'agit d'un substrat laitier qui a subi une stérilisation.

Ladite première étape d'obtention de cultures de pré-fermentation peut comprendre la culture de plusieurs souches de Lactohacillus delbrueckii ssp. bύlgaricus (au moins deux, par exemple 2 ou 3 souches), chacune étant de préférence cultivée dans des dispositifs distincts pFi de pré-fermentation.

Ladite première étape d'obtention de cultures de pré-fermentation comprend la culture de plusieurs souches de Streptococcus salivarius ssp. thermophilus (au moins deux, par exemple 3 ou 4 souches), chacune étant de préférence cultivée dans des dispositifs distincts pFi de pré-fermentation.

Les bactéries lactiques thermophiles telles que L. bulgaricus et S. thermophilus peuvent présenter certaines auxotrophies, par exemple par rapport aux acides aminés. Ce type d'auxotrophies peut constituer un élément particulièrement limitant de la croissance cellulaire lorsque la culture est menée sur un substrat tel qu'un substrat laitier qui -est

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13 particulièrement riche en protéines (caséine, par exemple), mais relativement pauvre en peptides.

Lorsqu'elles sont cultivées ensemble sur un substrat laitier, les bactéries L. bulgaricus et S. thermophilus coopèrent, le métabolisme des unes aidant aux métabolisme des autres (les unes, fournissant des protéases, et les autres favorisant l'acidification).

Comme la présente invention requiert la culture séparée d'au moins une souche de L. bulgaricus et d'au moins une souche de S. thermophilus, cette coopération nutritionnelle ne peut s'exercer, et il peut être nécessaire, ou simplement plus avantageux, de fournir à chacune des cultures un apport nutritionnel externe, en sus du lait. Afin de favoriser la croissance cellulaire et/ou le métabolisme de la ou de chacune des souches cultivée(s) en pré-fermentation, on peut donc conformément à la présente invention ajouter dans le substrat laitier utilisé en pré-fermentation tout composé ayant un effet favorable sur cette croissance et/ou sur le statut physiologique des cellules de la souche en culture. Cet ajout de composé peut être réalisé lors de la première étape d'obtention de cultures de pré-fermentation, et/ou au cours de la deuxième étape lors de la ré-alimentation des dispositifs de pré-fermentation en substrat laitier non fermenté. De préférence, il(s) est(sont) ajouté(s) lors de la première étape d'obtention de cultures de pré-fermentation, et au cours de la deuxième étape lors de la ré-alimentation des dispositifs de pré- fermentation en substrat laitier non fermenté.

Pour la ou les cultures de pré-fermentation de souche(s) de Lactobacillus delbruecJdi ssp.

Bulgaricus, on peut avantageusement ajouter un composé qui favorise l'acidification du substrat laitier de pré-fermentation. Préférentiellement, on ajoutera du formiate, par exemple du formiate de sodium (e.g. formiate de sodium commercialisé par CHR

Hansen).

La quantité de formiate ajoutée dépend de la quantité de biomasse en culture ; des quantités de l'ordre de 40 à 60 mg/1, de préférence 50 mg/1 environ, sont généralement adaptées.

Pour la ou les cultures de pré-fermentation de souche(s) de Streptococcus salivarius ssp. thermophilus, on peut avantageusement ajouter des peptides dans le substrat laitier de pré-

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14 fermentation, par exemple des peptides constitués de 2 à 5 acides aminés, tels que lysine, leucine, théonine, phénylalanine, histidine, tyrosine.

Ces peptides peuvent être apportées sous forme pure ou substantiellement pure, ou sous forme d'une composition en comprenant, ou sous forme d'une composition comprenant une source de tels peptides.

De tels peptides peuvent par exemple être apportés sous la forme de la composition commercialisée sous la référence VITALARMOR 950 par la société Armor Protéine (F- 35460 Saint-Brice-en-Cogles, France).

La quantité de peptides ajoutée dépend de la quantité de biomasse en culture, et peut être ajustée par la personne du métier.

La température des cultures de pré-fermentation est choisie de manière à. être optimale pour la croissance et le statut physiologique des cellules de la souche en pré-culture. Les températures comprises entre 40°et 50°C sont généralement bien adaptées à la croissance et au métabolisme des cellules de L. bulgaricus et de S. thermophilus.

Pour la plupart des souches de L. bulgaricus, la température optimale est communément comprise entre 40 et 45°C (bornes incluses), préférentiellement 43°C environ. Pour la plupart des souches de S. thermophilus, la température optimale est généralement comprise entre 42 et 47°C (bornes incluses), préférentiellement 45 °C environ. Lors du fonctionnement en continu desdites au moins deux cultures de pré-fermentation, on maintient donc une température comprise de préférence entre 40 et 5O 0 C (bornes incluses).

Les dispositifs de pré-fermentation pFi mis en œuvre conformément à la présente invention sont destinés à fonctionner en continu.

Pour ce faire, il convient donc d'alimenter les dispositifs de pré-fermentation de façon ininterrompue avec un substrat laitier, tout en soutirant un volume sensiblement identique du milieu pré-fermenté (mélange biomasse + substrat pré-fermenté), de façon à maintenir le volume contenu dans chacun des dispositifs de pré-fermentation sensiblement constant. Au démarrage, a lieu ladite première étape d'obtention d'au moins deux cultures distinctes de pré-fermentation (l'une de L. bulgaricus, l'autre de S. thermophilus). Après ensemencement, les microorganismes se développent. L'alimentation en continu est généralement lancée quand les microorganismes entrent en phase exponentielle de

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15 croissance. Chaque culture reçoit alors du substrat neuf, à un taux constant. A l'état stationnaire, il existe un équilibre de masse du système : le flux d'alimentation dans le dispositif de pré-fermentation est égal au flux de culture sortant. La formation de la biomasse est le résultat de l'addition de nutriments frais et est équilibrée par la perte de biomasse en sortie ; en conséquence, la biomasse reste sensiblement constante dans chacun des dispositifs de pré-fermentation {cf. équation de bilan de biomasse, présentée en partie « exemples » ci-dessous).

Les flux d'entrée et de sortie desdits au moins deux dispositifs pFi de pré-fermentation sont donc avantageusement ajustés de sorte à ce que la biomasse reste sensiblement constante dans chacun de ces dispositifs de pré-fermentation.

Les flux d'entrée et de sortie desdits au moins deux dispositifs pFi de pré-fermentation peuvent en outre être réglés de sorte à ce que le, ou le cas échéant, chacun des dispositifs de pré-fermentation FCJ reçoive des volumes de flux de sortie de pré-fermenteurs pFi en des proportions déterminées. Les volumes de flux de sortie de pré-fermenteurs pFi qui sont reçus par un dispositif de coagulation FCJ constituent en effet un apport d'inoculum pour ce dispositif FCJ de coagulation. On peut choisir de bien maîtriser les proportions relatives de chacune des souches apportées. Le choix de ces proportions relatives influe en effet sur la consistance et la qualité organoleptique du produit fini. Dans le cas de la fabrication de yoghourts brassés ou à boire, il est particulièrement avantageux d'apporter les flux de pré-ferment(s) L. bulgaricus et de de pré-ferment(s) S. thermophilus dans des proportions relatives respectives de 10% L. bulgaricus pour 90% S. thermophilus, pour chaque dispositif de coagulation FCJ concerné.

Conformément au procédé selon l'invention, le dispositif de coagulation FCJ, ou, le cas échéant, chacun des dispositifs) de coagulation FCJ, reçoit, en sus des volumes de flux de sortie issus de chacun des dispositifs de pré-fermentation, un volume VI j de substrat laitier. Ce volume VI j de substrat laitier est un volume de substrat laitier qui a subi un traitement thermique au moins équivalent à la pasteurisation. Il peut par exemple s'agir de substrat laitier ayant subi une pasteurisation (c'est-à-dire un traitement ayant pour objectif premier la destruction des germes pathogènes et comprenant un chauffage à une température inférieure à 100 0 C, par exemple un chauffage à 92 à 95 0 C pendant 5 à 10 min), ou de

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substrat laitier ayant subi une stérilisation (c'est-à-dire un traitement ayant pour objectif la destruction des germes pathogènes et comprenant un chauffage à une température égale ou supérieure à 100 0 C 5 par exemple une stérilisation simple, ou une stérilisation UHT). Comme ce substrat laitier constitue une base importante du produit fini en fabrication, ce substrat laitier sera choisi par la personne du métier en fonction de la nature et de la composition du produit fini visé.

Pour des yaourts et laits fermentes brassés ou à boire, il est communément préféré d'utiliser un substrat laitier pasteurisé (car ce traitement respecte mieux les qualités organoleptiques du produit que la stérilisation) : le volume VI j de substrat laitier reçu par ledit au moins un dispositif FCJ de coagulation sera donc préférentiellement un substrat laitier pasteurisé.

Le volume VI j de substrat laitier qui est apporté dans ledit au moins un dispositif FCJ de coagulation peut correspondre à du lait, une composition à base de lait « standardisée » par ajout- de produits dérivés du lait tels que poudre de lait écrémé, et/ou poudres de protéines laitières (caséinates ou WPC), et/ou matières grasses (crème, par exemple). Pour des yaourts et laits fermentes brassés ou à boire, des compositions laitières « standardisées » sont communément utilisées (« pré-mix »).

Par exemple, si le produit fini souhaité est un yoghourt de type yoghourt à boire, on peut utiliser un volume VI j de substrat laitier qui comprend de l'eau à 78,2%, de la poudre de lait écrémé à 8,2%, de la crème à 3,8% et du sucre à 9,7%.

Le volume VI j de substrat laitier qui est apporté dans ledit au moins un dispositif FCJ de coagulation peut être un substrat laitier fermenté, pré-fermenté, ou non fermenté. De préférence, on choisira un substrat laitier non fermenté. '

Plusieurs des, et préférentiellement tous les flux de sortie desdits au moins deux dispositifs pFi de pré-fermentation peuvent être mélangés ensemble avant d'être versés dans FCJ, par exemple en les dirigeant tous au sein d'un seul et même conduit, lequel conduit faisant alors office à la fois de moyen de guidage et de moyen de mélange.

Alternativement, les flux respectifs de sortie desdits au moins deux dispositifs pFi de préfermentation peuvent ne pas être mélangés ensemble avant d'être versés dans ledit(lesdits) dispositifs) FCJ de coagulation ; ils arrivent alors séparément dans

ledit(lesdits) dispositifs) FCJ de coagulation, lequel(lesquels) dispositifs) Fc,- de coagulation étant alors préférablement muni(s) d'un système d'agitation.

Le pH de chacune desdites au moins deux cultures de pré-fermentation présentes dans chacun desdits au moins deux dispositifs pFi de pré-fermentation est compris entre 5,6 et 5,9 (bornes incluses), préférentiellement entre 5,6 et 5,8 (bornes incluses), plus préférentiellement égal à 5,7 environ.

Le pH du milieu pré-fermenté prélevé en flux de sortie desdits au moins deux dispositifs pFi de pré-fermentation est donc compris entre 5,6 et 5,8 (bornes incluses), plus préférentiellement égal à 5,7 environ.

Le pH du coagulum obtenu dans ledit au moins un dispositif FCJ de coagulation est compris entre 4 et 5 (bornes incluses), .préférentiellement entre 4,4 et 4,8(bornes incluses), plus préférentiellement entre 4,5 et 4,7 (bornes incluses), encore plus préférentiellement égal à 4,6 environ.

Selon un mode avantageux de réalisation de l'invention, le procédé peut en outre comprendre la mise en œuvre d'au moins une autre souche n'appartenant ni à la sous- espèce L. bulgaricus ni à l'espèce S. thermophilus. Une telle souche peut notamment appartenir au genre Bifidobacterium, ou à une espèce ou sous-espèce de Lactobacillus autre que L. bulgaricus.

Ladite au moins une autre souche peut avantageusement être une souche probiotique.

Un probiotique est un microorganisme qui est présent à l'état vivant dans un produit alimentaire et qui présente des effets bénéfiques sur la santé de son hôte (définition adoptée en 2002 par l'Organisation des Nations Unies pour l'Alimentation et l'Agriculture et par l'Organisation Mondiale de la Santé).

Plus particulièrement, une telle souche probiotique peut avantageusement être choisie parmi le genre Bifidobacterium, ou parmi les espèces ou sous-espèces de Lactobacillus autres que L. bulgaricus.

Parmi les bactéries du genre Bifidobacterium, la personne du métier peut avantageusement choisir une souche de l'espèce Bifidobacterium animalis,

Bifidobacterium brève, Bifidobacterium longum.

Parmi les espèces ou sous-espèces de Lactobacillus autres que L. bulgaricus, la personne du métier peut avantageusement choisir une souche de l'espèce Lactobacillus casei ssp. casei, de l'espèce Lactobacillus helveticus, de l'espèce Lactobacillus acidophilus, de l'espèce Lactobacillus rhamnosus, de l'espèce Lactobacillus johnsonii, de l'espèce Lactobacillus plantarum, de l'espèce Lactobacillus salivarius, de l'espèce Lactobacillus lactis, de l'espèce Lactobacillus cremoris.

Les souches probiotiques préférées comprennent notamment les souches de Biβdobacterium animalis, Bifidobacterium brève, Lactobacillus plantarum, Lactobacillus casei.

Des exemples de telles souches probiotiques comprennent notamment :

- la souche de Lactobacillus plantarum déposée le 16 mars 1995 sous le numéro DSM 9843 auprès de la Deutsche Sammlung von Mikroorganismen und Zellkulturen GmbH, Braunschweig, Allemagne, - la souche de Lactobacillus casei déposée le 28 septembre 1994 sous le numéro I-

1518,

- la souche de Bifidobacterium animalis déposée le 20 mai 2000 sous le numéro I- 2494,

- la souche de Bifidobacterium brève déposée le 31 mai 1995 sous le numéro I- 2219, ces trois dernière souches ayant été déposées auprès de la CNCM (Collection Nationale de Cultures de Microorganismes ; Institut Pasteur, 25 rue du Docteur Roux, à Paris).

Cette au moins une autre souche peut par exemple être cultivée sur un substrat laitier ayant subi un traitement thermique au moins équivalent à la pasteurisation dans au moins un dispositif de pré-fermention pFk (avec k nombre entier supérieur ou égal à 1), cet au moins un dispositif pFk étant distinct desdits au moins deux dispositifs de pré-fermention pFi dans lesquels sont cultivées ladite au moins une souche de L. bulgaricus et ladite au moins une souche de S. thermophilus. Avantageusement, ledit au moins un dispositif de pré-fermention pFk peut fonctionner en continu, par prélèvement en continu d'un volume de la culture obtenue dans ledit au moins un dispositif pFk de pré-fermentation, ce volume prélevé étant non nul mais inférieur au volume total de la culture de laquelle il est prélevé, et par ré-alimentation en

continu dudit au moins un dispositif pFk de pré-fermentation en un volume sensiblement identique de substrat laitier non fermenté. Le flux de sortie dudit au moins un dispositif pFk de pré-fermentation peut alors être dirigé vers le ou chacun des dispositifs) de coagulation FCJ qui reçoit(reçoivent) le flux de sortie de chacun desdits au moins deux dispositifs pFi de pré-fermentation. .

Ladite au moins une autre souche peut alternativement et/ou complémentairement être ajoutée dans le ou chacun des dispositifs) de coagulation FCJ qui reçoit(reçoivent) le flux de sortie de chacun desdits au moins deux dispositifs pFi de pré-fermentation. De préférence cette au moins une autre souche est ajoutée dans ce(s) dispositifs) FCJ de coagulation avant que la fermentation post-acidifiante n'ait totalement commencé, c'est- à-dire avant, en même temps ou peu de temps après que le(s) dispositifs) de coagulation ne reçoit(reçoivent) le volμme VI j de de substrat laitier et lesdits volumes VpFi j de flux de sortie de dispositifs pFi de pré-fermentation (i allant de 1 à n). . = .-

Le ou, le cas échéant, chacun des dispositifs) de coagulation Fcj reçoit un volume VIj de substrat laitier, des volumes de flux de sortie desdits dispositifs pFi de pré-fermentation de L. bulgaricus et S. thermophilus, et éventuellement une ou plusieurs souche(s) autre(s) que L. bulgaricus et S. thermophilus. — L'ensemble est maintenu à une température comprise entre 40°C et 50°C (bornes incluses), de sorte à assurer le développement d'une fermentation lactique acidifiante jusqu'à coagulation (le pH est alors compris entre 4 et 5, bornes incluses).

Le coagulum obtenu est alors soumis à un décaillage et à un brassage (étape d) du procédé). Ce brassage peut par exemple être un brassage mécanique (cas des yoghourts et lais fermentes brassés), ou un brassage par homogénéisateur sous pression (cas des yoghourts et laits fermentes à boire, par exemple).

Après ladite étape d) de décaillage et brassage, le procédé selon l'invention peut comprendre une étape de conditionnement du coagulum obtenu dans ledit ou chacun desdits dispositifs) de coagulation FCJ, au cours de laquelle ce(ces) coagulum(s) est(sont) distribué(s) hors dudit(desdits) dispositifs) FCJ de coagulation vers un récipient ou plusieurs récipients de conditionnement.

Après étape d) de décaillage et brassage, et de préférence avant ladite étape de conditionnement, le procédé peut comprendre une étape de refroidissement du coagulum. Cette étape de refroidissement permet notamment d'arrêter ou de freiner l'acidification produite par la fermentation lactique.

Le procédé selon l'invention peut naturellement également comprendre l'ajout de fruit(s), d'arôme(s) ou autre(s) additif(s) lors de ladite étape de conditionnement et/ou lors de ladite étape de refroidissement.

La présente invention est également relative aux produits, yoghourts et laits fermentes brassés et à boire, qui sont susceptibles d'être obtenus par le procédé selon l'invention. Elle vise plus particulièrement les yoghourts à boire et les laits fermentes à boire, qui sont susceptibles d'être obtenus par le procédé selon l'invention.

Un autre aspect de la présente demande de brevet vise un dispositif spécialement à la mise en œuvre du procédé selon l'invention. Le dispositif selon l'invention permet la fabrication en continu d'un produit laitier fermenté choisi parmi le groupe constitué par les yoghourts brassés, les yoghourts à boire, les laits fermentes brassés, et les laits fermentes à boire (de préférence les yoghourts à boire, les lâïts fermentes à boire). Il comprend :

- au moins un dispositif de coagulation FCJ pourvu d'au moins une entrée (avec j nombre entier allant de 1 à m, et m nombre entier supérieur ou égal à 1),

- au moins deux dispositifs de pré-fermentation pFi (avec i nombre entier allant de 1 à n, et n nombre entier supérieur ou égal à 2), chacun pourvu d'au moins une entrée et d'au moins une sortie.

Un dispositif de coagulation est généralement constitué par un fermenteur classique. Pour assurer le fonction en continu desdits dispositifs de pré-fermentation pFi, le dispositif selon l'invention comprend : - des moyens d'alimentation en continu de pré-fermenteur, pour alimenter en continu en substrat laitier chacun desdits au moins deux dispositifs de pré-fermentation pFij : i →ns n> 2 s et

- des moyens de prélèvement en continu de pré-fermenteur, pour prélever en continu du milieu pré-fermenté de chacun desdits au moins deux dispositifs de pré-fermentation pFi i:l→n, n> 2-

Des moyens adaptés à l'alimentation et au prélèvement en continu de dispostif de pré- fermentation sont connus de la personne du métier. Ils peuvent notamment comprendr des conduits ou conduites, munis de vannes (pour contrôler les flux). Ces vannes peuvent fonctionner comme des pompes. Ces moyens peuvent en outre comprendre des sondes et/ou calculateurs pour régler l'ouverture desdites vannes.

Pour distribuer les flux de sortie desdits dispositifs de pré-fermentation pFi jusqu'au(x) dispositifs) FCJ de coagulation, le dispositif selon l'invention comprend :

- des moyens de guidage adaptés à diriger et/ou distribuer le milieu pré-fermenté prélevé de chacun desdits au moins deux dispositifs de pré-fermentation pFi i t i →n, n > 2 dans ledit ou, le cas échéant, chacun desdits dispositifs FCJ de coagulation, de sorte à ce que chacun desdits dispositifs FCJ de coagulation puisse ainsi recevoir un volume- du milieu pré- fermenté prélevé de chacun desdits au moins deux dispositifs de pré-fermentation pFi i:l→n, n > 2-

Pour apporter au(x) dispositifs) FCJ de coagulation le volume VI j de substrat laitier, le dispositif selon l'invention comprend des moyens d'alimentation de coagulateur permettant d'alimenter en substrat laitier ce(ces) même(s) dispositifs) FCJ de coagulation.

Le dispositif selon l'invention ne comprend pas de moyens de mise en refroidissement qui permettraient de mettre en refroidissement le milieu pré-fermenté qui est prélevé de chacun desdits au moins deux dispositifs de pré-fermentation pFi i : i-→ n , n≥ 2> et dirigé et/ou distribué dans ledit dispositif FCJ de coagulation ou, le cas échéant, chacun desdits mêmes dispositifs FCJ de coagulation.

Le dispositif selon l'invention peut comprendre plus de deux dispositifs de préfermentation pFi i : i_, n, n > 25 avec n nombre entier supérieur à 2, chacun pourvu d'au moins une entrée et d'au moins une sortie.

II peut par ailleurs également comprendre plus d'un dispositif de coagulation FCJ, par exemple de deux à vingt dispositifs de coagulation FCJ.

Le dispositif selon l'invention peut en outre comprendre des moyens permettant de déplacer chacun desdits au moins deux dispositifs de coagulation FCJ jusqu'à une position leur permettant de recevoir ledit milieu pré-fermenté prélevé de chacun desdits au moins deux dispositifs de pré-fermentation pFi.

Eventuellement, le dispositif selon l'invention peut en outre comprendre un ou plusieurs dispositifs de pré-fermentation pFk (chacun muni d'au moins une entrée et d'au moins une sortie) pour la pré-fermentation de cultures autres que L. bulgaricus et S. thermophilus, en particulier pour la pré-fermentation d'autres souches probiotiques.

Les exemples qui suivent sont donnés à titre purement illustratif, et non limitatif.

EXEMPLES

La préparation du substrat laitier (« mix ») :

Dans cet exemple, le substrat laitier utilisé pour la pré-fermentation des ferments est un mélange laitier (2,8% protéines/1, 6% matières grasses/9,7% sucre). La composition de ce substrat laitier doit être favorable au développement des bactéries lactiques (et donc avoir un % de protéines proche de celui du lait, soit environ 3,5%). La préparation du substrat laitier s'effectue selon la méthode traditionnelle.

Ce substrat laitier subit ensuite un traitement thermique afin d' inactiver les germes vivants. Il est ensuite conservé à 4 0 C.

Afin d'assurer le développement rapide des souches en absence de symbiose, on enrichit ce substrat laitier en suppléments de croissance : des peptides pour Streptococcus thermophilus (CNCM 1-1630), du formiate pour Lactobacillus bulgaricus (CNCM I- 1632) à des taux d'ensemencement permettant une croissance optimale. Dans les conditions étudiées, on utilise 50 mg/1 de formiate et 0,1 g/1 de peptide (Vitalarmor 950).

Pré-fermentation en continu : Fabrication « des levains » de L. bulgaricus et de S. thermophilus en cuves séparées

L'élément clé de cette étape est d'assurer une biomasse constante dans les fermenteurs à un pH favorable au développement de ces souches (pH de 5,7 environ). Dans un premier temps, il est nécessaire de connaître le taux de croissance (μ) des souches utilisées.

FR2006/00024!

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L'équation du bilan de biomasse s'écrit :

Accumulation de la biomasse = biomasse entrante - biomasse sortante + croissance cellulaire - mort cellulaire

X~ biomasse (g.L "1 ou nombre de cellules) t ≈ temps (h)

F = débit volumique du milieu nutritif (L.h "1 ) V— volume du fermenteur (L) μ = taux de croissance (h "1 )

A l'équilibre, on a :

d'où D ≈ taux de dilution (h "1 )

Quand le taux de croissance est déterminé, on peut alors démarrer les fabrications.

Le substrat laitier est réchauffé à la température de fermentation optimale des 2 souches :

43°C pour Lactobacillus bulgaricus et 45°C pour Streptococcus thermophilus.

L'ensemencement est réalisé à partir de souches pures à un taux d'inoculation de 0,1 %.

Quand le pH cible de 5,7 est atteint, la régulation peut alors avoir lieu. La régulation s'effectue en ajoutant en continu du substrat laitier « modèle » stocké à 4 °C

(avec suppléments de croissance), et en soutirant le même volume de substrat laitier fermenté. Le débit des 2 pompes (celle d'alimentation et celle de soutirage) est déterminé en fonction du taux de croissance des bactéries.

Streptococcus thermophilus a un taux de croissance de 1,4 h " ; Lactobacillus bulgaricus a un taux de croissance de 1 ,1 h "1 .

C'est à ce moment que débute l'inoculation en continu des cuves de caillage (voir figure 2).

On incorpore 50 % d'un nouveau substrat laitier non fermenté pasteurisé, à 50 % d'inoculum. L'inoculum est composé de 90 % de volume préfermenté contenant de la biomasse Streptococcus thermophilus et 10 % de volume préfermenté contenant de la biomasse Lactobacillus bulgaricus.

Dans cet exemple, le substrat laitier non fermenté ensemencé a la même formulation que le substrat de pré-fermentation et a également subi un traitement thermique. Des compositions différentes peuvent néanmoins être mises en œuvre, sans adaptation particulière.

Fermentation et décaillage en cuve :

Une fermentation lactique acidifiante est ensuite conduite, jusqu'au pH final de 4,55. Cette fermentation est suivie d'un décaillage en cuve et d'un transfert avec refroidissement à la température de conditionnement.

Résultats de l'expérimentation :

Les conditions d'ensemencement de la cuve de fermentation finale sont les suivantes : 90

% de pré-ferment Streptococcus thermophilus en symbiose avec 10 % de pré-ferment

Lactobacillus bulgaricus.

Le procédé standard utilise un ratio de biomasse un peu différent (80 % de Streptococcus thermophilus et 20 % Lactobacillus bulgaricus).

Dans ces conditions, les produits fermentes résultant de la fabrication en continu ont caractéristiques physico-chimiques (pH/texture du caillé, biomasse) comparables au témoin, et stables sur plus de 3h de pré-fermentation continue.

Il est également constaté que la cinétique d'acidification de pH 5,7 à 4,55 est également comparable à celle du procédé témoin.