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Title:
METHOD AND DEVICE FOR ANALYSING A SAMPLE, IMPLEMENTING A RESONANT SUPPORT
Document Type and Number:
WIPO Patent Application WO/2020/245272
Kind Code:
A1
Abstract:
The invention relates to a method for analysing a sample (20), the sample extending on a resonant support (15), the resonant support comprising a surface on which a plurality of photonic crystals (16k) extend, which are separated from one another, the photonic crystals being such that: - at least two photonic crystals (16k, 16k+1) are configured to capture the same analyte; - a resonance wavelength (λk) is associated with each photonic crystal (16k) addressing the analyte, wherein the resonance wavelength varies as a function of an amount of analyte in contact with the photonic crystal, the wavelengths of the photonic crystals defining a resonance spectral band (Δλ r ) of between 200 nm and 1500 nm; - the transmission or the reflection of the light, by each photonic crystal addressing the analyte, is maximum at the resonance wavelength associated therewith. The method comprises the following steps: a) illuminating the support by means of a light source in the resonance spectral band (Δλ r ), the illumination being such that the illumination intensity is variable in the resonance spectral band; b) acquiring an image (I) of the resonant support, referred to as the measurement image, by an image sensor, the image comprising different regions of interest (32k), each region of interest being optically coupled to a photonic crystal addressing the analyte; c) taking into account a reference image (Iref), the reference image being representative of an image acquired by the image sensor, when the support is illuminated in the resonance spectral band (Δλ r ) in a reference configuration; d) comparing the measurement image acquired in step b) with the reference image taken into account during step c).

Inventors:
DUPOY MATHIEU (FR)
BENYATTOU TAHA (FR)
BERGUIGA LOTFI (FR)
FEDELI JEAN-MARC (FR)
FOURNIER MARYSE (FR)
GAIGNEBET NICOLAS (FR)
JAMOIS CÉCILE (FR)
POUTEAU PATRICK (FR)
Application Number:
PCT/EP2020/065484
Publication Date:
December 10, 2020
Filing Date:
June 04, 2020
Export Citation:
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Assignee:
CENTRE NAT RECH SCIENT (FR)
CPE LYON FORMATION CONTINUE ET RECH (FR)
LYON ECOLE CENTRALE (FR)
INST NAT SCIENCES APPLIQUEES LYON (FR)
UNIV CLAUDE BERNARD LYON (FR)
AVALUN (FR)
COMMISSARIAT ENERGIE ATOMIQUE (FR)
International Classes:
G01N21/359; G01N21/31; G01N21/41; G01N21/59
Domestic Patent References:
WO2016151249A12016-09-29
WO2018060589A12018-04-05
WO2002059602A22002-08-01
Foreign References:
US20040155309A12004-08-12
EP3147646A12017-03-29
US201313905727A2013-05-30
US20170082975A12017-03-23
US20040155309A12004-08-12
Other References:
BOUGOT-ROBIN K ET AL: "A multispectral resonant waveguide nanopatterned chip for robust oil quality monitoring", SENSORS AND ACTUATORS B: CHEMICAL, vol. 216, 15 April 2015 (2015-04-15), pages 221 - 228, XP029243348, ISSN: 0925-4005, DOI: 10.1016/J.SNB.2015.03.087
CHENG F ET AL: "Tuning asymmetry parameter of Fano resonance of spoof surface plasmons by modes coupling", APPLIED PHYSICS LETTERS, A I P PUBLISHING LLC, US, vol. 100, no. 13, 26 March 2012 (2012-03-26), pages 131110 - 131110, XP012155359, ISSN: 0003-6951, [retrieved on 20120327], DOI: 10.1063/1.3698117
NAZIRIZADEH Y ET AL: "Low-cost label-free biosensors using photonic crystals embedded between crossed polarizers", OPTICS EXPRESS, OSA PUBLISHING, US, vol. 18, no. 18, 30 August 2010 (2010-08-30), pages 19120 - 19128, XP002635685, ISSN: 1094-4087, [retrieved on 20100825], DOI: 10.1364/OE.18.019120
BOUGOT-ROBIN K ET AL.: "A multispectral résonant waveguide nanopatterned chip for robust oil quality monitoring", SENSORS AND ACTUATORS B : CHEMICAL, vol. 216, 15 April 2015 (2015-04-15), pages 221 - 228, XP029243348, DOI: 10.1016/j.snb.2015.03.087
CHENG F. ET AL.: "Tuning asymmetry parameter of Fano resonance of spoof surface plasmons by modes coupling", APPLIED PHYSICS LETTERS, vol. 100, no. 3, 26 March 2012 (2012-03-26)
Attorney, Agent or Firm:
LE GOALLER, Christophe (FR)
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Claims:
REVENDICATIONS

1. Procédé d'analyse d'un échantillon (20), l'échantillon s'étendant sur un support résonant (15), le support résonant comportant une surface sur laquelle s'étendent plusieurs cristaux photoniques (16k), séparés les uns des autres, les cristaux photoniques étant tels que :

- au moins deux cristaux photoniques (16k, 16k+i) sont configurés pour être en contact avec un même analyte, lesdits cristaux photoniques adressant ainsi l'analyte ;

- une longueur d'onde de résonance (Àk) est associée à chaque cristal photonique (16k) adressant l'analyte, la longueur d'onde de résonance variant en fonction d'une quantité d'analyte au contact de chaque cristal photonique, les longueurs d'onde des cristaux photoniques définissant une bande spectrale de résonance (DlG), s'étendant entre 200 nm et 1500 nm;

- la transmission ou la réflexion de la lumière, par chaque cristal photonique adressant l'analyte, est maximale à la longueur d'onde de résonance qui lui est associée ;

le procédé comportant les étapes suivantes :

a) illumination du support résonant par une source de lumière, dans une bande spectrale d'illumination (Dl) recouvrant au moins en partie la bande spectrale de résonance (DlG), de telle sorte que plusieurs cristaux photoniques adressant l'analyte sont simultanément illuminés, l'illumination étant telle que l'intensité d'illumination est variable, dans la bande spectrale de résonance, selon une fonction spectrale d'illumination (f);

b) acquisition d'une image (I) du support résonant, dite image de mesure, par un capteur d'image, l'image comportant des régions d'intérêt (ROlk) différentes, chaque région d'intérêt étant optiquement couplée à un cristal photonique (16k) adressant l'analyte, de telle sorte que chaque région d'intérêt représente une intensité transmise ou réfléchie par chaque cristal photonique (16k), lors de l'illumination du support résonant;

c) prise en compte d'une image de référence (lref), l'image de référence étant représentative d'une image acquise par le capteur d'image, lorsque le support résonant est illuminé dans la bande spectrale d'illumination (Dl), dans une configuration de référence, en l'absence d'analyte, ou en présence d'une quantité connue d'analyte;

d) comparaison de l'image de mesure, acquise lors de l'étape b) avec l'image de référence, prise en compte lors de l'étape c);

e) en fonction de la comparaison, détermination de la présence de l'analyte dans l'échantillon ;. le procédé étant tel que chaque cristal photonique comporte :

- des premiers trous (23i), ménagés à travers une couche mince (22), ayant une première dimension (Ri), la première dimension étant un rayon ou une diagonale, les premiers trous définissant un premier motif périodique;

- des deuxièmes trous (232), ménagés à travers la couche mince (22), ayant une deuxième dimension (R2), la deuxième dimension étant strictement inférieure à la première dimension, les deuxièmes trous définissant un deuxième motif périodique ;

- le deuxième motif et le premier motif étant décalés l'un par rapport à l'autre, parallèlement à la surface du support résonant, selon un décalage spatial (d), le décalage spatial étant variable entre au moins deux cristaux photoniques différents ;

de telle sorte que la longueur d'onde de résonance (li<) associée à chaque cristal photonique

(16k) dépend de la première dimension, de la deuxième dimension, et du décalage spatial.

2. Procédé selon la revendication 1, dans lequel plusieurs cristaux photoniques (16k) sont alignés selon une ligne parallèlement à un axe longitudinal (X), de telle sorte que la longueur d'onde de résonance (Àk) respectivement associée à un cristal photonique augmente, ou diminue, progressivement le long de l'axe longitudinal.

3. Procédé selon la revendication 2, dans lequel le support résonant comporte différentes lignes de cristaux photoniques parallèles les unes aux autres, et dans lequel les cristaux photoniques forment des colonnes, parallèlement à un axe latéral (Y), de telle sorte que les cristaux photoniques d'une même colonne présentent une même longueur d'onde de résonance (Àk).

4. Procédé selon l'une quelconque des revendications précédentes, dans lequel les cristaux photoniques s'étendant selon un plan de support (Pis), l'onde lumineuse d'illumination se propage jusqu'au support résonant parallèlement à un axe de propagation (Z) perpendiculaire ou sensiblement perpendiculaire au plan de support.

5. Procédé selon l'une quelconque des revendications précédentes, comportant, préalablement à l'étape a), une étape de formation de l'image de référence (lref), comportant :

- illumination du support résonant par la source de lumière, dans la bande spectrale d'illumination; - acquisition d'une image du support résonant par le capteur d'image, l'image ainsi acquise formant l'image de référence, la quantité d'analyte au contact du support résonant étant considérée comme nulle.

6. Procédé selon l'une quelconque des revendications 1 à 4, dans lequel l'image référence est une image obtenue en :

- illuminant, selon la bande spectrale d'illumination, un support de référence, considéré comme représentatif du support résonant illuminé dans l'étape a), la quantité d'analyte au contact du support de référence étant considérée comme nulle ;

- formant une image du support de référence, l'image ainsi formée correspondant à l'image de référence.

7. Procédé selon la revendication 6, dans lequel le support résonant comporte des cristaux photoniques de référence, considérés comme n'étant pas en contact avec l'analyte, et dans lequel l'image de référence est une image des cristaux photoniques de référence lorsqu'ils sont illuminés selon la bande spectrale d'illumination.

8. Procédé selon la revendication 7, dans lequel l'image de référence et l'image de mesure forment deux parties distinctes d'une même image acquise par le capteur d'image.

9. Procédé selon l'une quelconque des revendications précédentes, dans lequel pour chaque cristal photonique adressant l'analyte, la longueur d'onde de résonance dépend d'un indice de réfraction de l'échantillon, au niveau d'une interface entre l'échantillon et le cristal photonique, l'indice de réfraction variant en fonction de la quantité d'analyte au contact du cristal photonique.

10. Procédé selon l'une quelconque des revendications précédentes, dans lequel l'étape e) comporte les sous-étapes suivantes :

(i) à partir de l'image de mesure (I) détermination d'un profil, dit profil de mesure, de l'intensité des régions d'intérêt associées à l'analyte ;

(ii) à partir de l'image de référence (lref), détermination d'un profil, dit profil de référence, représentatif de l'intensité, en l'absence d'analyte ou en présence d'une quantité connue d'analyte dans l'échantillon, des régions d'intérêt associées à l'analyte ;

de telle sorte que la présence de l'analyte est déterminée en fonction d'une variation (Dc) du profil de mesure par rapport au profil de référence.

11. Procédé selon l'une quelconque des revendications précédentes, dans lequel l'étape e) comporte les sous-étapes suivantes :

(i) sur l'image de mesure, détermination d'une position, dite position de mesure, d'une région d'intérêt présentant une valeur d'intensité maximale parmi les régions d'intérêt associées à l'analyte ;

(ii) sur l'image de référence, détermination d'une position, dite position de référence, d'une région d'intérêt présentant une valeur d'intensité maximale parmi les régions d'intérêt associées à l'analyte ;

de telle sorte que la présence de l'analyte est déterminée en fonction d'une variation (Dc) de la position de mesure par rapport à la position de référence.

12. Procédé selon l'une quelconque des revendications précédentes dans lequel l'étape e) comporte une estimation d'une quantité d'analyte dans l'échantillon, en fonction de la comparaison entre l'image de mesure et de l'image de référence.

13. Procédé selon la revendication 12, dépendant de l'une quelconque des revendications 10 ou 11, dans lequel la quantité d'analyte est estimée en fonction :

- d'une variation du profil de mesure par rapport au profil de référence ;

- ou d'une variation de la position de mesure par rapport à la position de référence.

14. Procédé selon l'une quelconque des revendications précédentes, dans lequel :

- les cristaux photoniques, adressant un même analyte, sont alignés selon un axe longitudinal (X);

- les longueurs d'onde de résonance respectivement associées à deux cristaux photoniques adjacents sont décalées selon un pas de discrétisation (dÀk) compris entre 1 nm et 10 nm.

15. Procédé selon l'une quelconque des revendications précédentes, dans lequel les cristaux photoniques, adressant à un même analyte, sont recouverts d'une couche de fonctionnalisation, propice à une capture sélective, par exemple par greffage, de l'analyte sur les cristaux photoniques.

16. Procédé selon la revendication 15 dans lequel le support résonant (15) comporte:

- des cristaux photoniques de rang 1, configurés pour capturer un premier analyte ;

- des cristaux photoniques de rang j, configurés pour capturer un j'eme analyte, différent des analytes de rang inférieur à j.

17. Procédé selon la revendication 16, dans lequel :

- les cristaux photoniques de même rang sont alignés parallèlement à un axe longitudinal

(X)

et les cristaux photoniques présentant une même longueur d'onde de résonance, en l'absence d'analyte capturé, sont alignés parallèlement à un axe latéral (Y), l'axe latéral

(Y) et l'axe longitudinal n'étant pas parallèles.

18. Procédé selon l'une quelconque des revendications précédentes, dans lequel le support résonant (15) est disposé entre la source de lumière (10) et le capteur d'image (30), de telle sorte que lors de l'étape b), chaque région d'intérêt (ROlk) formée sur l'image de mesure est représentative d'une intensité transmise par le cristal photonique (16k) à laquelle elle est optiquement couplée.

19. Procédé selon la revendication 18, dans lequel :

- aucune optique de formation d'image n'est disposée entre le capteur d'image (30) et le support résonant (15);

- ou un système optique (12), de type lentille ou objectif, est disposé entre le capteur d'image (30) et le support résonant (15), le système optique conjuguant le capteur d'image au support résonant.

20. Procédé selon l'une quelconque des revendications 1 à 17, dans lequel le support résonant (15) délimite un demi espace, comportant la source de lumière (10), et dans lequel le capteur d'image (30) est disposé dans le même demi-espace que la source de lumière, de telle sorte que chaque région d'intérêt (ROlk) formée sur l'image de mesure est représentative d'une intensité réfléchie par le cristal photonique (16k) à laquelle elle est optiquement couplée.

21. Dispositif (1) d'analyse d'un échantillon, comportant une source de lumière (10), un capteur d'image (30) et un support résonant (15), disposé entre la source de lumière et le capteur d'image, de telle sorte que le capteur d'image est configuré pour acquérir une image (I) du support résonant, le support résonant étant destiné à être disposé au contact d'un échantillon (20), le support résonant comportant une surface présentant des cristaux photoniques (16k), séparés les uns des autres, le support résonant étant tel que :

- la source de lumière est configurée pour illuminer simultanément différents cristaux photoniques, dans une bande spectrale s'étendant entre 200 nm et 1500 nm ; - une longueur d'onde de résonance (li<) est associée à chaque cristal photonique, de telle sorte que la transmission ou la réflexion de la lumière, par chaque cristal photonique, est maximale à la longueur d'onde de résonance à laquelle il est associé ;

- au moins deux cristaux photoniques sont configurés pour être en contact un même analyte, présent dans l'échantillon, lesdits cristaux photoniques étant associés à deux longueurs d'onde de résonance différentes, la longueur d'onde de résonance associée à chaque cristal photonique dépendant d'une quantité d'analyte au contact du cristal photonique ;

le support résonant étant caractérisé en ce que chaque cristal photonique comporte :

- des premiers trous (23i), ménagés à travers une couche mince (22) ayant une première dimension (Ri), la première dimension étant un rayon ou une diagonale, les premiers trous définissant un premier motif ;

- des deuxièmes trous (232), ménagés à travers la couche mince (22), ayant une deuxième dimension (R2), la deuxième dimension étant strictement inférieure à la première dimension, les deuxièmes trous définissant un deuxième motif périodique ;

- le deuxième motif et le premier motif étant décalés l'un par rapport à l'autre, parallèlement à la surface du support, selon un décalage spatial variable entre au moins deux cristaux photoniques différents;

de telle sorte que la longueur d'onde de résonance associée à chaque cristal photonique dépend de la première dimension, de la deuxième dimension, et du décalage spatial.

22. Dispositif selon la revendication 21, dans lequel les cristaux photoniques, configurés pour être en contact avec un même analyte, sont alignés parallèlement à un même axe longitudinal (X), les longueurs d'onde de résonance respectivement associées à deux cristaux photoniques adjacents étant décalées selon un pas de discrétisation (dÀk) compris entre 1 nm et 10 nm.

23. Dispositif selon l'une quelconque des revendications 21 à 22, dans lequel les cristaux photoniques, adressant un analyte, sont configurés pour capturer sélectivement le même analyte.

24. Dispositif selon la revendication 23, dans lequel le support résonant comporte

- des cristaux photoniques de rang 1, configurés pour capturer sélectivement un premier analyte ; - des cristaux photoniques de rang j, configurés pour capturer sélectivement un j'eme analyte, différent des analytes de rang inférieurs à j.

25. Dispositif selon la revendication 24, dans lequel :

- les cristaux photoniques de même rang sont alignés parallèlement à un axe longitudinal (X) ;

et les cristaux photoniques associés selon une même longueur d'onde de résonance, en l'absence d'analyte, sont alignés parallèlement à un axe latéral (Y), l'axe latéral et l'axe longitudinal n'étant pas alignés.

26. Dispositif selon l'une quelconque des revendications 21 à 25 dans lequel, les cristaux photoniques s'étendent selon un plan de support (Pis), et la source de lumière (10) est configurée pour émettre une onde lumineuse d'illumination (11), dans la bande spectrale d'illumination, se propageant jusqu'au support résonant selon un axe de propagation (Z) perpendiculaire ou sensiblement perpendiculaire au plan de support.

Description:
Description

Titre : Procédé et dispositif d'analyse d'un échantillon, mettant en œuvre un support résonant.

DOMAINE TECHNIQUE

Le domaine technique de l'invention est l'analyse d'un échantillon, l'échantillon étant déposé sur un support comportant des cristaux photoniques dont les propriétés spectrales de transmission ou de réflexion comportent une longueur d'onde de résonance, cette dernière subissant une variation sous l'effet de la présence d'un analyte.

ART ANTERIEUR

La détection de la présence d'un analyte, et la détermination de sa concentration dans un échantillon, sont des opérations usuellement réalisées par des dosages chimiques ou des méthodes biologiques destructives. De nombreuses méthodes de laboratoire existent, parmi lesquelles, dans le domaine de la biologie, l'amplification de séquences par PCR (Polymerase Chain reaction) ou les techniques de séquençage du génome. Ces techniques sont actuellement maîtrisées, mais nécessitent du matériel coûteux et du personnel qualifié.

Des procédés d'analyse, mettant en oeuvre des techniques optiques, ont été développés, basés par exemple des échantillons placés très proches de capteurs d'image, par exemple par imagerie sans lentille. Dans le brevet US13,905,727, on décrit un procédé de quantification d'un analyte par une détection d'agglomérats formés dans un échantillon. Dans WO2016151249, ou dans W02018060589, on a décrit le recours à des algorithmes de propagation holographique pour identifier des particules présentes dans un échantillon. Le document US20170082975 décrit un dispositif comportant un substrat destiné à être appliqué au contact d'un échantillon à analyser. Le substrat comporte des cristaux photoniques mono ou bidimensionnels, permettant une observation de particules présentes dans un échantillon.

La publication Cetin "Handheld high-throughput plasmonic biosensor using computational on- chip imaging", décrit un dispositif d'analyse d'un échantillon destiné à l'aide au diagnostic médical. Le dispositif comporte un support d'échantillon, apte à capter des analytes, propice à la formation d'une résonance de type plasmons de surface. Un capteur d'image, disposé selon une configuration d'imagerie sans lentille, permet d'acquérir une figure de diffraction représentative des structures plasmoniques formées dans le support. L'application d'un algorithme de reconstruction holographique permet d'identifier les analytes captés par le support, et de déterminer leur concentration. Un tel procédé nécessite l'application d'algorithmes de reconstruction holographiques, qui peuvent parfois être complexes à mettre en oeuvre et peuvent être entachés d'un bruit de reconstruction important.

La demande de brevet W002/059602 décrit un dispositif d'analyse d'un échantillon, comportant une surface nanostructurée, configurée pour réfléchir une lumière vers un capteur. La surface nanostructurée est configurée pour capturer un analyte. En fonction de la longueur d'onde de la lumière réfléchie, on peut déterminer le type d'analyte lié à la surface de capture. Un spectrométre permet de détecter la longueur d'onde de la lumière réfléchie, ce qui donne une indication quant à la présence de l'analyte sur la surface de capture.

La publication Bougot-Robin K et al « A multispectral résonant waveguide nanopatterned chip for robust oil quality monitoring », sensors and actuators B : Chemical, vol. 216, 2015-04-15, pp 221-228, décrit le recours à des cristaux photoniques pour analyser de l'huile.

Le document US2004/155309 décrit le recours à des structures métalliques induisant une résonance plasmon, pour l'analyse d'échantillons.

Le document Cheng F. et al « Tuning asymmetry parameter of Fano résonance of spoof surface plasmons by modes coupling », Applied Physics Letters, vol 100, n° 3, 2012-03-26 décrit des structures métalliques induisant une résonance plasmon. Chaque structure est constituée de deux motifs décalés l'un par rapport à l'autre, le décalage étant fixe.

Les inventeurs ont conçu un dispositif d'analyse simple d'utilisation, ne nécessitant pas d'instrumentation complexe, tel qu'un spectrométre. Le dispositif permet une analyse rapide quant à la présence ainsi qu'à une quantité d'analytes présents dans un échantillon.

EXPOSE DE L'INVENTION

Un premier objet de l'invention est procédé d'analyse d'un échantillon, l'échantillon s'étendant sur un support résonant, le support résonant comportant une surface sur laquelle s'étendent plusieurs cristaux photoniques, séparés les uns des autres, les cristaux photoniques étant tels que :

au moins deux cristaux photoniques sont configurés pour être en contact avec un même analyte, lesdits cristaux photoniques adressant ainsi l'analyte ;

une longueur d'onde de résonance est associée à chaque cristal photonique adressant l'analyte, la longueur d'onde de résonance variant en fonction d'une quantité d'analyte au contact de chaque cristal photonique, les longueurs d'onde de résonance des cristaux photoniques définissant une bande spectrale de résonance, s'étendant entre 200 nm et 1500 nm;

la transmission ou la réflexion de la lumière, par chaque cristal photonique adressant l'analyte, est maximale à la longueur d'onde de résonance qui lui est associée ;

le procédé comportant les étapes suivantes :

a) illumination du support résonant par une source de lumière, dans une bande spectrale d'illumination recouvrant au moins en partie la bande spectrale de résonance, de telle sorte que plusieurs cristaux photoniques adressant l'analyte sont simultanément illuminés, l'illumination étant telle que l'intensité d'illumination est variable, dans la bande spectrale de résonance, selon une fonction spectrale d'illumination;

b) acquisition d'une image du support résonant, dite image de mesure, par un capteur d'image, l'image comportant des régions d'intérêt différentes, chaque région d'intérêt étant optiquement couplée à un cristal photonique adressant l'analyte, de telle sorte que chaque région d'intérêt représente une intensité transmise ou réfléchie par chaque cristal photonique lors de l'illumination du support résonant;

c) prise en compte d'une image de référence, l'image de référence étant représentative d'une image acquise par le capteur d'image, lorsque le support résonant est illuminé dans la bande spectrale d'illumination, dans une configuration de référence, par exemple en l'absence d'analyte ;

d) comparaison de l'image de mesure, acquise lors de l'étape b) avec l'image de référence, prise en compte lors de l'étape c);

e) en fonction de la comparaison, détermination de la présence de l'analyte dans l'échantillon.

Deux régions d'intérêt différentes sont optiquement couplées à deux cristaux photoniques différents. Chaque région d'intérêt de l'image correspond à un pixel ou un groupe de pixels du capteur d'image, le groupe de pixel étant optiquement couplé à un cristal photonique.

Par en l'absence d'analyte, il est entendu en l'absence d'analyte en contact avec le support résonant.

Selon une variante, l'image de référence est représentative d'une image acquise par le capteur d'image, lorsque le support résonant est illuminé dans la bande spectrale d'illumination, dans une configuration de référence, en présence d'une quantité connue d'analyte dans l'échantillon. Selon un mode de réalisation, plusieurs cristaux photoniques sont alignés selon une ligne parallèlement à un axe longitudinal, de telle sorte que la longueur d'onde de résonance respectivement associée à un cristal photonique augmente, ou diminue, progressivement le long de l'axe longitudinal. Le support résonant peut comporter différentes lignes de cristaux photoniques parallèles les unes aux autres. Les cristaux photoniques peuvent former des colonnes, parallèlement à un axe latéral de telle sorte que les cristaux photoniques d'une même colonne présentent une même longueur d'onde de résonance.

De préférence, les cristaux photoniques s'étendent selon un plan de support, l'onde lumineuse d'illumination se propage jusqu'au support résonant parallèlement à un axe de propagation perpendiculaire ou sensiblement perpendiculaire au plan de support.

Le procédé peut comporter, préalablement à l'étape a), une étape de formation de l'image de référence, comportant :

illumination du support résonant par la source de lumière, dans la bande spectrale d'illumination;

acquisition d'une image du support résonant par le capteur d'image, l'image ainsi acquise formant l'image de référence, la quantité d'analyte au contact du support résonant étant considérée comme nulle.

Selon un mode de réalisation, l'image référence est une image obtenue en :

illuminant, selon la bande spectrale d'illumination, un support de référence, considéré comme représentatif du support résonant illuminé dans l'étape a), la quantité d'analyte au contact du support de référence étant considérée comme nulle ;

formant une image du support de référence, l'image ainsi formée correspondant à l'image de référence.

Le support résonant peut comporter des cristaux photoniques de référence, considérés comme n'étant pas en contact avec l'analyte ; l'image de référence peut alors être une image des cristaux photoniques de référence lorsqu'ils sont illuminés selon la bande spectrale d'illumination.

L'image de référence et l'image de mesure forment deux parties distinctes d'une même image acquise par le capteur d'image.

De préférence, pour chaque cristal photonique adressant l'analyte, la longueur d'onde de résonance dépend d'un indice de réfraction de l'échantillon, au niveau d'une interface entre l'échantillon et le cristal photonique, l'indice de réfraction variant en fonction de la quantité d'analyte au contact du cristal photonique. L'étape e) peut comporter les sous-étapes suivantes :

i) à partir de l'image de mesure détermination d'un profil, dit profil de mesure, de l'intensité des régions d'intérêt associées à l'analyte ;

ii) à partir de l'image de référence, détermination d'un profil, dit profil de référence, représentatif de l'intensité, en l'absence d'analyte ou en présence d'une quantité connue d'analyte dans l'échantillon, des régions d'intérêt associées à l'analyte ;

de telle sorte que la présence de l'analyte est déterminée en fonction d'une variation du profil de mesure par rapport au profil de référence.

L'étape e) peut comporter les sous-étapes suivantes :

i) sur l'image de mesure, détermination d'une position, dite position de mesure, d'une région d'intérêt présentant une valeur d'intensité maximale parmi les régions d'intérêt associées à l'analyte ;

ii) sur l'image de référence, détermination d'une position, dite position de référence, d'une région d'intérêt présentant une valeur d'intensité maximale parmi les régions d'intérêt associées à l'analyte ;

de telle sorte que la présence de l'analyte est déterminée en fonction d'une variation de la position de mesure par rapport à la position de référence.

L'étape e) peut comporter une estimation d'une quantité d'analyte dans l'échantillon, en fonction de la comparaison entre l'image de mesure et de l'image de référence.

La quantité d'analyte peut être estimée en fonction :

d'une variation du profil de mesure par rapport au profil de référence ;

ou d'une variation de la position de mesure par rapport à la position de référence. Selon un mode de réalisation :

chaque cristal photonique comporte des trous ménagés à travers une couche mince, les trous étant remplis par l'échantillon ;

la longueur d'onde de résonance de chaque cristal photonique dépend du rayon ou de la diagonale des trous, et de l'espacement entre les trous, ainsi que de l'indice de réfraction de l'échantillon.

Chaque cristal photonique peut comporter :

des premiers trous ayant une première dimension, la première dimension étant un rayon ou une diagonale, les premiers trous définissant un premier motif périodique; des deuxièmes trous, ayant une deuxième dimension, la deuxième dimension étant strictement inférieure à la première dimension, les deuxièmes trous définissant un deuxième motif périodique ;

le deuxième motif et le premier motif sont décalés l'un par rapport à l'autre, parallèlement à la surface du support résonant, selon un décalage spatial;

de telle sorte que la longueur d'onde de résonance associée à chaque cristal photonique dépend de la première dimension, de la deuxième dimension, et du décalage spatial.

Selon un mode de réalisation,

les cristaux photoniques, adressant un même analyte, sont alignés parallèlement à un axe longitudinal;

les longueurs d'onde de résonance respectivement associées à deux cristaux photoniques adjacents sont décalées selon un pas de discrétisation compris entre 1 nm et 10 nm ou entre 1 nm et 50 nm.

Selon un mode de réalisation, les cristaux photoniques, adressant à un même analyte, sont recouverts d'une couche de fonctionnalisation, propice à une capture sélective, par exemple par greffage, de l'analyte sur les cristaux photoniques.

Selon un mode de réalisation, le support résonant comporte :

des cristaux photoniques de rang 1, configurés pour capturer un premier analyte ; des cristaux photoniques de rang j, configurés pour capturer un j ième analyte, différent des analytes de rang inférieur à j.

Selon un mode de réalisation,

les cristaux photoniques de même rang sont alignés parallèlement à un axe longitudinal; les cristaux photoniques présentant une même longueur d'onde de résonance, en l'absence d'analyte capturé, sont alignés parallèlement à un axe latéral, l'axe latéral et l'axe longitudinal n'étant pas parallèles.

Selon un mode de réalisation, le support résonant est disposé entre la source de lumière et le capteur d'image, de telle sorte que lors de l'étape b), chaque région d'intérêt formée sur l'image de mesure est représentative d'une intensité transmise par le cristal photonique à laquelle elle est optiquement couplée.

Selon un mode de réalisation:

aucune optique de formation d'image n'est disposée entre le capteur d'image et le support résonant; ou un système optique, de type lentille ou objectif, est disposé entre le capteur d'image et le support résonant, le système optique conjuguant le capteur d'image au support résonant.

Selon un mode de réalisation, le support résonant délimite un demi-espace, comportant la source de lumière ; le capteur d'image est disposé dans le même demi-espace que la source de lumière, de telle sorte que chaque région d'intérêt formée sur l'image de mesure est représentative d'une intensité réfléchie par le cristal photonique à laquelle elle est optiquement couplée.

Un deuxième objet de l'invention est un dispositif d'analyse d'un échantillon, comportant une source de lumière, un capteur d'image et un support résonant, disposé entre la source de lumière et le capteur d'image, de telle sorte que le capteur d'image est configuré pour acquérir une image du support résonant, le support résonant étant destiné à être disposé au contact d'un échantillon, le support résonant comportant une surface présentant des cristaux photoniques, séparés les uns des autres, le support résonant étant tel que :

une longueur d'onde de résonance est associée à chaque cristal photonique, de telle sorte que la transmission ou la réflexion de la lumière, par chaque cristal photonique, est maximale à la longueur d'onde de résonance à laquelle il est associé, les longueurs d'onde de résonance des cristaux photoniques définissant une bande spectrale de résonance, s'étendant entre 200 nm et 1500 nm ;

la source de lumière est configurée pour illuminer simultanément différents cristaux photoniques, dans une bande spectrale d'illumination recouvrant au moins en partie la bande spectrale de résonance ;

au moins deux cristaux photoniques sont configurés pour être en contact un même analyte, présent dans l'échantillon, lesdits cristaux photoniques étant associés à deux longueurs d'onde de résonance différentes, la longueur d'onde de résonance associée à chaque cristal photonique dépendant d'une quantité d'analyte au contact du cristal photonique.

Selon un mode de réalisation :

chaque cristal photonique comporte des trous ménagés à travers une couche mince, les trous étant destinés à être remplis par l'échantillon ;

la longueur d'onde de résonance de chaque cristal photonique dépend du rayon et de l'espacement entre les trous, ainsi que de l'indice de réfraction de la couche mince et de l'indice de réfraction de l'échantillon. Selon un mode de réalisation, chaque cristal photonique comporte :

des premiers trous ayant une première dimension, la première dimension étant un rayon ou une diagonale, les premiers trous définissant un premier motif ;

des deuxièmes trous, ayant une deuxième dimension, la deuxième dimension étant strictement inférieure à la première dimension, les deuxièmes trous définissant un deuxième motif périodique ;

le deuxième motif et le premier motif sont décalés l'un par rapport à l'autre, parallèlement à la surface du support résonant, selon un décalage spatial;

de telle sorte que la longueur d'onde de résonance associée à chaque cristal photonique dépend de la première dimension, de la deuxième dimension, et du décalage spatial.

Selon un mode de réalisation, les cristaux photoniques, configurés pour être en contact avec un même analyte, sont alignés parallèlement à un même axe longitudinal, les longueurs d'onde de résonance respectivement associées à deux cristaux photoniques adjacents étant décalées selon un pas de discrétisation compris entre 1 nm et 10 nm ou entre 1 nm et 50 nm.

Selon un mode de réalisation, les cristaux photoniques, adressant un analyte, sont configurés pour capturer sélectivement un même analyte. Ils peuvent notamment être recouverts d'une couche de fonctionnalisation d'intérêt, propice à une capture sélective de l'analyte.

Selon un mode de réalisation, le support résonant comporte

des cristaux photoniques de rang 1, configurés pour capturer sélectivement un premier analyte ;

des cristaux photoniques de rang j, configurés pour capturer sélectivement un jième analyte, différent des analytes de rang inférieurs à j.

Selon un mode de réalisation,

les cristaux photoniques de même rang sont alignés parallèlement à un axe longitudinal; et les cristaux photoniques associés selon une même longueur d'onde de résonance, en l'absence d'analyte, sont alignés parallèlement à un axe latéral, l'axe latéral et l'axe longitudinal n'étant pas alignés.

Selon un mode de réalisation, les cristaux photoniques s'étendent selon un plan de support, et la source de lumière est configurée pour émettre une onde lumineuse d'illumination, dans la bande spectrale d'illumination, se propageant jusqu'au support résonant selon un axe de propagation perpendiculaire ou sensiblement perpendiculaire au plan de support.

Le plan de support peut s'étendre parallèlement à un plan de détection défini par le capteur d'image. Le dispositif peut comporter l'une des caractéristiques décrites en lien avec le premier objet de l'invention.

L'invention sera mieux comprise à la lecture de l'exposé des exemples de réalisation présentés, dans la suite de la description, en lien avec les figures listées ci-dessous.

FIGURES

La figure IA est un premier exemple de dispositif selon l'invention.

La figure IB représente un deuxième exemple de dispositif selon l'invention.

La figure IC est un troisième exemple de dispositif selon l'invention.

La figure 1D est un détail du support résonant représenté sur les figures IA, IB et IC.

Les figures 2A à 2H schématisent le fonctionnement de l'invention selon un premier mode de réalisation.

La figure 2A montre un exemple d'agencement du capteur d'image par rapport au support résonant.

La figure 2B schématise des cristaux photoniques adressant un même analyte et répartis selon une même ligne.

La figure 2C montre un exemple de fonction d'intensité spectrale que suit la source de lumière, dans une bande spectrale de résonance définie par les longueurs d'onde de résonance des cristaux photoniques formés sur le support résonant.

Les figures 2D, 2E et 2F illustrent une intensité transmise par chaque cristal photonique respectivement :

en l'absence d'analyte ;

en présence d'une faible quantité d'analyte capturé par le support résonant ;

en présence d'une quantité élevée d'analyte capturé par le support résonant.

La figure 2G montre des profils, selon l'axe longitudinal, de l'intensité transmise par les cristaux photoniques représentés sur les figures 2D (pointillés), 2E (trait plein) à 2F (traits mixtes).

La figure 2H schématise les principales étapes d'un procédé selon l'invention.

La figure 3A montre une superposition d'un support résonant et d'un capteur d'image d'un dispositif selon l'invention, l'invention fonctionnant selon un mode de réalisation dit bidimensionnel.

Les figures 3B et 3C illustrent une intensité transmise par chaque cristal photonique respectivement en présence d'analytes capturés par le support résonant et en l'absence d'analyte capturé sur le support. La figure 4A montre une variation de la longueur d'onde de résonance de réflexion d'un cristal photonique en fonction de la longueur d'onde.

La figure 4B représente un détail d'un support résonant, le support résonant présentant des trous répartis selon une double période.

La figure 4C montre une évolution de la longueur d'onde de résonance en fonction de l'agencement des trous d'un cristal photonique tel que représenté sur la figure 4B.

Les figures 5A et 5B sont des exemples de deux agencements différents de trous formant des cristaux photoniques.

Les figures 6A à 6M illustrent les étapes de fabrication d'un support résonant.

La figure 7A montre une évolution de la transmission spectrale d'un cristal photonique illuminé par un faisceau lumineux polychromatique, en incidence normale, en fonction de la longueur d'onde d'illumination. La figure 7A a été obtenue expérimentalement.

La figure 7B est une comparaison de longueurs d'onde de résonance de réflexion, mesurées expérimentalement et modélisées, pour différents cristaux photoniques.

La figure 7C montre une image expérimentale obtenue à l'aide d'un montage tel que représenté sur la figure IA, l'échantillon étant de l'eau.

La figure 7D illustre une variation de la longueur d'onde de résonance de réflexion lorsque l'échantillon est formé par deux liquides différents.

La figure 8A montre un mode de réalisation préféré de l'invention.

La figure 8B schématise les directions de polarisation de polariseurs décrits en lien avec la figure 8A.

La figure 8C représente un spectre en transmission d'un cristal photonique, le cristal photonique étant positionné entre deux polariseurs selon la configuration de la figure 8B, le spectre ayant été mesuré par un spectromètre.

La figure 8D est une image d'un support résonant exposé à une onde lumineuse émise par une source de lumière et placé dans la configuration correspondant aux figures 8A et 8B.

La figure 8E montre un profil spectral d'intensité de la source de lumière. Elle montre également des intensités mesurées à l'aide d'un spectromètre, focalisé sur chaque cristal photonique du support. Elle représente également des niveaux d'intensité mesurés le long d'une ligne de la figure 8D.

Les figures 9A et 9B sont respectivement des images d'un support résonant illuminé selon une fonction spectrale d'illumination, et mis au contact d'eau et d'éthanol. La figure 9C est une comparaison de profils horizontaux respectivement formés sur les figures 9A et 9B.

EXPOSE DE MODES DE REALISATION PARTICULIERS

La figure IA montre un exemple de dispositif 1 d'analyse d'un échantillon selon l'invention. Le dispositif 1 comporte une source de lumière 10, configurée pour émettre une onde lumineuse d'illumination 11 se propageant vers un échantillon 20. L'onde lumineuse d'illumination se propage parallèlement à un axe de propagation Z. L'échantillon 20 est disposé sur un support 15, dit support résonant. L'échantillon 20 peut comporter un milieu fluide, par exemple gazeux ou liquide, comportant au moins un analyte 21. L'échantillon est disposé au contact du support résonant 15, au moins temporairement.

Par analyte, on entend une espèce chimique ou biologique dont on souhaite déterminer la présence, et éventuellement une quantité, dans l'échantillon. L'analyte 21 peut par exemple être une molécule chimique, une protéine, un peptide, un anticorps, un antigène, un fragment de séquence de nucléotides, ou une particule. Par particule, on entend par exemple une cellule biologique, une gouttelette insoluble dans un milieu, une nanobille. Il peut également s'agir d'un microorganisme, par exemple une bactérie, une levure ou une microalgue. De préférence, une particule a un diamètre, ou est inscrite dans un diamètre, inférieur à 20 pm, voire à 10 pm ou à 5 pm.

Par support résonant, on entend un support dont une partie est apte à entrer en résonance, de façon à transmettre ou à réfléchir une intensité maximale de lumière dans une longueur d'onde de résonance. La structure du support résonant est décrite par la suite.

L'échantillon 20 peut se présenter sous la forme d'une goutte déposée sur le support résonant 15. Il peut également s'agir d'un fluide, confiné dans une chambre fluidique 18, associée au support résonant 15. Le support résonant peut par exemple constituer une paroi de la chambre fluidique 18 dans laquelle s'étend l'échantillon.

Le dispositif 1 comporte également un capteur d'image 30. Le capteur d'image est de préférence un capteur pixelisé, comportant des pixels 31 disposés selon un arrangement matriciel. Les pixels du capteur d'image 30 définissent un plan de détection P30.

De préférence, le plan de détection P30 est disposé perpendiculairement à l'axe de propagation Z, ou sensiblement perpendiculairement à ce dernier. Par sensiblement perpendiculairement, il est entendu perpendiculairement, en admettant une tolérance angulaire de ± 20° ou de préférence ± 10°, voire ± 5°. Ainsi, l'onde d'illumination 11 émise par la source de lumière 10 atteint le support selon une incidence normale, à la tolérance angulaire près.

De préférence, le support résonant 15 définit un plan de capture P 15 . Le plan de capture P 15 s'étend perpendiculairement à l'axe de propagation Z, ou sensiblement perpendiculairement à ce dernier. Le support résonant s'étend selon un axe longitudinal X et un axe latéral Y. Les axes X et Y sont coplanaires du plan de capture. Ils sont sécants, et de préférence perpendiculaires.

La source de lumière 10 peut être monochromatique ou polychromatique. L'onde d'illumination 11 s'étend selon une bande spectrale d'illumination Dl, dont la largeur est de préférence inférieure à 200 nm, voire inférieure à 100 nm voire à 10 nm. La bande spectrale d'illumination se situe de préférence dans le domaine visible, ou dans le proche UV ou dans le proche infra rouge. Ainsi, la bande spectrale d'illumination s'étend en dessous de 1500 nm. De préférence, la source de lumière 10 est disposée à une distance D du support résonant 15, de telle sorte que l'onde lumineuse 11 atteint ce dernier sous la forme d'une onde plane. Un élément optique de collimation, connu de l'homme du métier, peut être disposé entre la source de lumière 10 et l'échantillon 20, de façon à former une onde lumineuse 11 plane.

De préférence, le plan de détection P30 s'étend parallèlement au plan de capture P15.

Un aspect important de l'invention est que le support résonant 15 comporte des zones élémentaires nanostructurées, séparées les unes des autres, chaque zone élémentaire formant un cristal photonique 16. Ainsi, le support résonant comporte des cristaux photoniques 16 k , différents les uns des autres, et espacés les uns des autres. L'indice k est un entier strictement compris entre 1 et K, K correspondant au nombre de cristaux photoniques ménagés sur le support résonant 15.

Chaque cristal photonique 16 k présente une longueur d'onde de résonance À k qui lui est propre. A la longueur d'onde de résonance À k qui lui est associée, chaque cristal photonique 16 k présente un pic de transmission ou de réflexion de la lumière. Chaque cristal présente ainsi une longueur d'onde de résonance en réflexion et une longueur d'onde de résonance en transmission.

Le capteur d'image 30 est configuré de telle sorte que les pixels 31 sont répartis en groupes de pixels 32 k , les pixels 31 appartenant à un même groupe de pixels 32 k étant optiquement couplés à un même cristal photonique 16 k . Le capteur d'image 30 est par exemple un capteur matriciel CMOS. Par groupe de pixels, on entend un pixel ou un ensemble de pixels adjacents les uns des autres et optiquement couplés à un même cristal photonique.

Par optiquement couplé, il est entendu que les pixels 31 d'un même groupe de pixel 32 k collectent une lumière dont l'intensité est au moins 80% ou 90% due à la lumière se propageant à travers le cristal photonique 16 k .

Dans l'exemple représenté sur la figure IA, la distance d entre chaque cristal photonique 16 k et le groupe de pixel 32 k qui lui est respectivement associé, est de 500 pm. Cette distance est de préférence comprise entre quelques dizaines de pm et 1 mm. Une distance faible améliore le couplage optique entre chaque cristal photonique 16 k et le groupe de pixel 32 k qui lui est associé. La configuration représentée sur la figure IA est une configuration d'imagerie sans lentille, aucune optique de formation d'image n'étant interposée entre le support résonant 15 et le capteur d'image 30. Il s'agit d'une configuration peu coûteuse et compacte.

De façon alternative, comme représenté sur la figure IB, un système optique 12, par exemple une lentille ou un objectif, est disposé entre le support résonant 15 et le capteur d'image 30. Le système optique 12 permet un couplage optique de chaque cristal photonique 16 k avec un groupe de pixels 32 k . Un tel système optique 12 permet de conjuguer chaque réseau diffraction 16 k avec un groupe de pixel 32 k .

La source de lumière est disposée à une distance D du support résonant, de telle sorte que plusieurs cristaux photoniques sont simultanément illuminés par la source de lumière. Ainsi, au moins 3, et de préférence au moins 5 ou 10 cristaux photoniques sont simultanément illuminés par la source de lumière. L'illumination du support résonant est de préférence étendue, au sens où la surface éclairée est de préférence supérieure à 1 mm 2 , voire 1 cm 2 . La surface illuminée peut correspondre au champ d'observation du capteur d'image 30. Selon la configuration sans lentille, décrite en lien avec la figure IA, la surface illuminée correspond à la surface du capteur d'image, soit de l'ordre de 35 mm 2 .

Le dispositif 1 comporte également une unité de traitement 40, par exemple un microprocesseur, configurée pour traiter et/ou afficher des images acquises par le capteur d'image 30. L'unité de traitement peut être reliée à une mémoire 41, comportant des instructions pour la mise en oeuvre d'algorithmes de traitement d'image. L'unité de traitement 40 est de préférence reliée à un écran 42. Les configurations schématisées sur les figures IA et IB sont des configurations en transmission, selon lesquels le support résonant 15 est interposé entre la source de lumière 10 et le capteur d'image 30. Ainsi, le capteur d'image 30 détecte une onde lumineuse 14 transmise par le support résonant 15. Par transmise, on entend se propageant dans le même sens que l'onde lumineuse incidente 11. Selon une autre configuration, illustrée sur la figure IC, le plan de capture Pi 5 sépare l'espace en deux demi-espaces. Le capteur d'image 30 se trouve dans le même demi- espace que la source de lumière 10. Dans l'exemple représenté sur la figure IC, une lame semi- réfléchissante 13 réfléchit l'onde lumineuse 11, émise par la source de lumière 10, vers l'échantillon 20, et transmet une onde lumineuse 14', réfléchie par le support résonant 15, vers le capteur d'image 30. Une telle configuration est usuellement désignée par le terme "en réflexion". Un système optique 12 permet un couplage optique de chaque cristal photonique 16 k avec un groupe de pixels 32 k du capteur d'image 30, comme précédemment décrit.

La figure 1D montre une coupe transversale, selon un plan perpendiculaire au plan de capture P i5, d'un détail du support résonant 15. Chaque cristal photonique 16 k , 16 k+i est formé par des trous 23 formés dans une couche mince 22, et débouchant à la surface de cette dernière. La couche mince 22 peut être réalisée dans un matériau diélectrique ou semi-conducteur. Les trous 23 sont agencés selon un motif périodique, de préférence bidimensionnel. Lors de l'utilisation du support résonant, les trous 23 sont destinés à être remplis par l'échantillon 20. Il est préférable que la couche mince 22 présente un indice de réfraction éloigné de l'indice de réfraction de l'échantillon, de façon à obtenir un contraste d'indice élevé entre l'échantillon 20, remplissant les trous 23, et la couche mince 22. De préférence, l'écart d'indice de réfraction entre l'échantillon et le matériau formant la couche mince 22 est supérieur à 0.1, voire à 0.5. Ainsi, l'indice de réfraction de la couche mince 22 est de préférence supérieur à 2, et encore de préférence supérieur à 3. Par exemple, la couche mince peut être en silicium (n = 3.48), ou en nitrure de silicium S13N4 (n = 2) ou en oxyde de titane (T1O2).

Ainsi, la couche mince 22 comporte plusieurs cristaux photoniques résonants 16 k , séparés les uns des autres, présentant chacun une longueur d'onde de résonance À k en transmission ou en réflexion. L'épaisseur de la couche mince 22 est de préférence comprise entre 20 et 500 nm, ou entre 20 nm et 1 pm. Les trous 23 s'étendent à travers la couche mince 22, autour d'un axe perpendiculaire au plan du support. Les trous 23 peuvent en particulier s'étendre autour d'un axe parallèle à l'axe de propagation Z. Dans le plan du support Pis, les cristaux photoniques 16 k présentent une diagonale ou un diamètre compris entre 10 pm et 500 pm, par exemple 100 pm. Chaque cristal photonique est porté par une membrane transparente ou translucide, formée par une couche 24. La fabrication des cristaux photoniques est décrite par la suite, en lien avec les figures 6A à 6M.

Les propriétés spectrales de transmission et de réflexion de la lumière des cristaux photoniques peuvent être déterminées à l'aide de simulations effectuées par des codes de calcul. En effet, les propriétés de propagation de la lumière dans les cristaux photoniques découlent de leur arrangement périodique spécifique. Ces propriétés de propagation sont aisément modélisées, par l'homme du métier, sur la base des équations spatio-temporelles de Maxwell. Dans la suite de cette description, les modélisations sont réalisées à l'aide du logiciel Rsoft, mettant en oeuvre une méthode de type RCWA.

Par cristal photonique, on entend une structure, dont l'indice de réfraction varie périodiquement à l'échelle de la longueur d'onde, dans une ou plusieurs directions. Dans les exemples décrits dans cette description, les cristaux photoniques sont bidimensionnels, ce qui constitue une configuration préférée. L'invention tire alors profit du développement de techniques de micro structuration des matériaux diélectriques, semi-conducteurs, ou métalliques, permettant un contrôle de l'interaction des ondes électromagnétiques dans des structures tridimensionnelles basées sur l'agencement de matériaux de différents indices.

Chaque cristal photonique 16 k transmet (ou réfléchit) la lumière selon une fonction spectrale de transmission (ou de réflexion), décrivant une évolution d'une intensité de lumière transmise (ou réfléchie) par le cristal photonique, en fonction de la longueur d'onde. L'exploitation de la résonance de Fano permet de concevoir des cristaux photoniques résonants compacts, pouvant être illuminés collectivement par une onde lumineuse d'illumination, selon une incidence normale. Cela permet d'illuminer simultanément, de façon simple, des cristaux photoniques répartis selon une ou deux dimensions. La fonction spectrale de transmission de chaque cristal photonique présente un maximum, à une longueur d'onde de résonance en transmission. De façon analogue, la fonction spectrale de réflexion présente un maximum, à une longueur de résonance en réflexion.

La fonction spectrale de transmission ou de réflexion, et en particulier les longueurs d'onde de résonance en transmission ou en réflexion, dépendent tout d'abord de la structure de chaque cristal photonique, c'est-à-dire de la taille et de l'arrangement spatial des trous 23 réalisés dans la couche mince 22, pour former le cristal photonique 16 k . En réflexion ou en transmission, la longueur d'onde de résonance X dépend également du contraste d'indice de réfraction entre la couche mince 22 et l'échantillon, au niveau des trous 23. La longueur d'onde de résonance dépend également de l'épaisseur de la couche mince 22. Elle dépend également de l'indice de réfraction et de l'épaisseur de la couche transparente 24.

Les figures 2A à 2H illustrent le principe de l'invention. On se place dans cet exemple, selon une configuration en transmission, telle que décrite sur la figure IA. Sur la figure 2A, on a représenté le support résonant 15, ainsi que des cristaux photoniques 16 k répartis sur le support résonant. Le capteur d'image 30 s'étend parallèlement au support résonant. On a également représenté des groupes de pixels 32 k , chaque groupe de pixels étant optiquement couplé à un cristal photonique 16 k . Chaque groupe de pixels 32 k comporte au moins un pixel. Le couplage optique d'un groupe de pixels avec un cristal photonique peut être établi, en imagerie sans lentille (cf. figure IA), en minimisant la distance d entre le capteur d'image 30 et le support résonant 15. Lorsqu'on utilise un système optique 12, le couplage est effectué par le système optique (cf. figure IB ou figure IC), ce dernier conjuguant chaque groupe de pixels 32 k à un cristal photonique.

Préalablement à la mise en contact avec l'échantillon, le support résonant 15 a fait l'objet d'une fonctionnalisation de surface, au niveau du plan du support Pis, de telle sorte que chaque cristal photonique est apte à capturer un analyte prédéterminé. La fonctionnalisation de surface est une notion connue de l'homme du métier. Elle consiste à ajouter une fonction spécifique sur la surface à fonctionnaliser, par nanostructuration, ou par le dépôt d'un revêtement, ou par l'adsorption ou le greffage de molécules aux propriétés spécifiques. Dans le cas présent, la fonctionnalisation de surface confère, sur chaque cristal photonique, une propriété de capture sélective d'un analyte. La capture de l'analyte peut être obtenue par établissement d'une liaison covalente, hydrogène ou électrostatique avec l'analyte et/ou d'un greffage de l'analyte avec un ligand disposé sur la surface de capture fonctionnalisée. Suite à la fonctionnalisation, le plan de support P i5 est également un plan de capture, fonctionnalisé pour capturer un ou plusieurs analytes.

Lorsque le support résonant est mis au contact de l'échantillon, l'échantillon remplit les trous 23 de chaque cristal photonique 16 k . Les propriétés spectrales de transmission (ou de réflexion) de la lumière de chaque cristal photonique 16 k sont alors gouvernées par la structure de chaque cristal photonique, en particulier la taille et la répartition des trous 23, ainsi que les indices de réfraction respectifs de l'échantillon 20 et de la couche mince 22. Sur la figure 2B, on a représenté les cristaux photoniques 16k adressant un même analyte. Ils sont alignés selon des lignes, parallèlement à l'axe longitudinal X.

Du fait de la fonctionnalisation de surface, lorsque l'analyte recherché est présent dans l'échantillon, la concentration d'analyte, capturée par le support, augmente après que ce dernier a été mis en contact avec l'échantillon. Il en résulte une variation d'indice locale de l'échantillon, à l'interface entre l'échantillon et le support fonctionnalisé. Sous l'effet d'une telle variation d'indice, les propriétés spectrales de transmission (ou de réflexion) de chaque cristal photonique fonctionnalisé évoluent, et en particulier la longueur d'onde de résonance des cristaux photonique.

Un aspect remarquable de l'invention est que les cristaux photoniques sont dimensionnés de telle sorte que :

- les longueurs d'onde de résonance respectives de chaque cristal photonique sont différentes les unes des autres ;

- le décalage spectral entre deux longueurs d'onde de résonance de deux cristaux photoniques adjacents est fin et maîtrisé.

L'ensemble des longueurs d'onde de résonance des cristaux photoniques adressant un même analyte s'étendent entre une longueur d'onde de résonance minimale À r,mm et une longueur d'onde de résonance maximale À r,max . Ces dernières délimitent une bande spectrale de résonance Dl G . Il est nécessaire que la bande spectrale d'illumination Dl de la source de lumière soit, au moins en partie, incluse dans la bande spectrale de résonance Dl G . La bande spectrale d'illumination Dl peut être confondue avec la bande spectrale de résonance Dl G . Elle peut être plus large ou plus étroite que la bande spectrale de résonance Dl G . Sur la figure 2C, on a représenté la bande spectrale d'illumination, la bande spectrale de résonance Dl G ainsi que les longueurs d'onde de résonance À k =i,.. k ,.. k = K respectives des cristaux photoniques 16k=i,...16k,... 16k=K-

Dans la bande spectrale de résonance Dl G , définie par les cristaux photoniques du support, l'intensité de l'onde lumineuse 11 émise par la source de lumière 10 n'est pas constante. Dans la bande spectrale de résonance Dl G , l'intensité de l'onde lumineuse 11 est variable, et suit une fonction spectrale d'illumination /. La fonction spectrale d'illumination / définit l'intensité de l'onde lumineuse incidente 11 dans différentes longueurs d'ondes de la bande spectrale de résonance, de telle sorte que :

= f(X) où :

- l est une longueur d'onde de la bande spectrale de résonance Dl G ;

- 1(l) est l'intensité de l'onde d'illumination 11, ou intensité d'illumination, à la longueur d'onde l. II est important que la fonction d'illumination /ne soit pas constante, c'est-à-dire que l'intensité de l'onde d'illumination ne soit pas uniforme dans la bande spectrale de résonance Dl G . La fonction d'illumination / peut alors être monotone dans la bande spectrale d'illumination, en étant par exemple croissante ou décroissante. Elle peut également être croissante (respectivement décroissante) jusqu'à un extremum puis être décroissante (respectivement croissante) à partir de l'extremum. Lorsque la source de lumière est monochromatique, la fonction d'illumination forme un pic dans la bande spectrale de résonance Dl G .

Dans le mode de réalisation préféré, deux cristaux photoniques adjacents 16 k , 16 k+i , ont des longueurs d'onde de résonance décalées d'un décalage spectral dÀ k connu. Le décalage spectral dÀ k conditionne la résolution spectrale du procédé. En valeur absolue, le décalage spectral dÀ k est de préférence inférieur à 10 nm, et encore de préférence inférieur à 5 nm, voire à 2 nm. Il correspond à un pas spectral de discrétisation, selon lequel l'onde lumineuse d'illumination 11 est discrétisée, comme décrit en lien avec la figure 2G. Des structures de cristaux photoniques permettant d'obtenir un tel décalage spectral sont décrites par la suite.

Lors de la capture de l'analyte, la longueur d'onde de résonance de chaque cristal photonique varie, en passant d'une valeur l Gb ¾ en l'absence d'analyte, à une valeur À k, en présence d'analyte, avec À k = l Gbί + dl (1). On note que la variation de longueur d'onde de résonance dl est la même pour les cristaux photoniques adressant un même analyte. Autrement dit, la sensibilité de la longueur d'onde de résonance vis-à-vis des variations d'indice est la même pour les différents cristaux photoniques. Le changement de la longueur d'onde de résonance dl est consécutif à la capture de l'analyte, qui se traduit généralement par une augmentation de l'indice au niveau de l'interface entre le support résonant et l'échantillon. L'augmentation de l'indice entraîne une variation de la longueur d'onde de résonance de chaque cristal photonique.

Ainsi, l'invention est basée sur une mesure d'une variation de la longueur d'onde de résonance dl sous l'effet de la capture de l'analyte par les cristaux photoniques, adressant un même analyte. La variation dl de la longueur d'onde de résonance est observée en prenant en compte une configuration de référence, dans laquelle la quantité d'analyte capturée est connue. De préférence, dans la configuration de référence, la quantité d'analyte capturée par chaque cristal photonique est nulle. C'est ce qui sera considéré dans la suite de la description. De façon alternative, on peut prévoir un mode de réalisation dans lequel dans la configuration de référence correspond à une quantité capturée d'analyte connue.

La précision avec laquelle la variation dl de la longueur d'onde de résonance est estimée dépend du décalage spectral dÀ k entre deux cristaux photoniques adjacents. Plus le décalage spectral dÀ k est faible, meilleure est la résolution avec laquelle on estime la variation dl.

La variation de la longueur d'onde de résonance dl est déterminée en comparant une image de référence l ref du support résonant, dans la configuration de référence, avec une image I du support résonant formée après capture de l'analyte. L'image I du support, après capture, est appelée image de mesure.

Sur la figure 2C, on a représenté une fonction spectrale d'illumination f précédemment évoquée. L'axe des ordonnées représente l'intensité I(l) de l'onde lumineuse d'illumination 11 en fonction de la longueur d'onde l. Dans le cas présent, la fonction spectrale d'illumination comporte un maximum, compris entre les bornes À r,mm , l G ^ c de la bande spectrale de résonance Dl G . De façon alternative, la fonction spectrale d'illumination / peut comporter un minimum dans la bande spectrale de résonance Dl G . Qu'il s'agisse d'un minimum ou d'un maximum, l'extremum est de préférence compris au milieu de la bande spectrale de résonance Dl G . De préférence, l'extremum est situé entre le milieu Dl G /2 de la bande spectrale de résonance Dl G la longueur d'onde maximale r,max .

La figure 2D montre les intensités détectées par chaque région d'intérêt ROl k d'une image l ref acquise par le capteur d'image, dans la configuration de référence, en l'absence de capture d'analyte. Chaque région d'intérêt ROl k de l'image correspond à un groupe de pixels 32 k optiquement couplée à un cristal photonique 16 k . Ainsi, chaque région d'intérêt ROl k est représentative d'une intensité lumineuse transmise par chaque cristal photonique 16 k , à la longueur d'onde de résonance À ref,k de ce dernier.

Les régions d'intérêt ROl k sont distinctes les unes des autres, et alignées parallèlement aux cristaux photoniques 16 k . Sur les figures 2D et 2F, les intensités sont représentées en niveau de gris, le niveau de gris le plus sombre correspondant à une valeur maximale d'intensité. La figure 2E montre les intensités de chaque région d'intérêt ROl k d'une image, acquise par le capteur d'image, dans la configuration de mesure, après capture de l'analyte par les cristaux photoniques. Chaque région d'intérêt ROl k est représentative d'une intensité lumineuse transmise par chaque cristal photonique 16 k , à la longueur d'onde de résonance À k de ce dernier. Sous l'effet de la capture d'un analyte, la longueur d'onde de résonance À k est différente de la longueur d'onde de résonance À ref,k avec À k = À ref,k + dl.

La comparaison entre l'image de mesure I, représentée sur la figure 2E, et l'image de référence Iref, représentée sur la figure 2D, montre l'effet de variation de la longueur d'onde de résonance de chaque cristal photonique sous l'effet de la capture d'analyte.

A partir de l'image de mesure et de l'image de référence, on peut former un profil d'intensité, représentatif d'une distribution spatiale de l'intensité de chaque région d'intérêt ROl k le long de l'axe longitudinal X. Sur la figure 2G, on a représenté un profil de référence, en pointillés, formé à partir de l'image de référence, ainsi qu'un profil de mesure, en traits pleins, formé à partir de l'image de mesure. Le recours à de tels profils facilite la comparaison des deux images I et I ref et l'estimation de la variation dl de la longueur d'onde de résonance des cristaux photoniques sous l'effet de la capture d'analyte. Dans la représentation de la figure 2G, chaque profil est un profil interpolé à partir des valeurs discrètes des intensités des différentes régions d'intérêt ROl k de l'image considérée.

Compte tenu de l'alignement des cristaux photoniques selon une même ligne X, et du décalage spectral fin dÀ k entre deux cristaux photoniques adjacents, chaque profil prend approximativement la même forme que la fonction spectrale d'illumination. Ainsi, le support résonant 15 permet une conversion d'une information spectrale en une information spatiale. Il agit de la même façon qu'un spectromètre. L'information spatiale correspond à une position, selon l'axe X, de chaque région d'intérêt ROl k . Une variation spectrale dl, en l'occurrence la variation de la longueur d'onde de résonance affectant chaque cristal photonique, se traduit par une variation spatiale Dc du profil, entre l'image de référence et l'image de mesure. Comme le décalage spectral dÀ k entre deux cristaux photoniques adjacents est maîtrisé, la variation de la longueur d'onde de résonance dl peut être estimée, selon l'expression :

où : Ak correspond à la variation spatiale, obtenue par une comparaison de l'image de mesure et de l'image de référence, et représentant le nombre de régions d'intérêt 32 k formant la variation spatiale Dc observée ;

dA k correspond à la somme des décalages spectraux dÀ k entre les cristaux photoniques respectivement associées aux régions d'intérêt formant la variation spatiale Dc observée.

De préférence, le décalage spectral dÀ k entre deux cristaux photoniques adjacents est considéré comme constant et égal à άl. Dans ce cas, l'expression précédente devient : dl = Ak x άl (3)

On comprend ici l'intérêt de recourir à une fonction spectrale d'illumination/non uniforme. Cela facilite une comparaison des profils d'intensités respectivement dans la configuration de référence et dans la configuration de mesure, de façon à estimer le nombre Ak de régions d'intérêt ROl k selon lesquelles le profil d'intensité est décalé entre la configuration de référence et la configuration de mesure. Dans l'exemple représenté sur les figures 2D et 2E, Ak = 3. Le décalage spectral dÀe st connu et est lié à la géométrie des cristaux photoniques respectivement associés à chaque région d'intérêt, comme décrit dans la suite de la description.

Contrairement à certains dispositifs de l'art antérieur, nécessitant le recours à un spectromètre, l'invention reporte la fonction de séparation spectrale sur le support résonant 15. Cela permet l'utilisation d'un simple capteur d'image, nettement moins onéreux et complexe à mettre en oeuvre.

Selon un mode de réalisation, la source de lumière est monochromatique. La bande spectrale d'illumination peut alors être inférieure ou égale au décalage spectral dÀ k de longueur d'onde de résonance de deux cristaux photoniques adjacents. Afin de pouvoir estimer la variation dl de longueur d'onde de résonance sous l'effet de la capture de l'analyte, la bande spectrale d'illumination correspond alors à une longueur d'onde de résonance d'un seul cristal photonique dans la configuration de référence, c'est-à-dire en l'absence de capture d'analyte, et dans la configuration de mesure.

La source de lumière peut être monochromatique et accordable, de façon à ce que la bande spectrale d'illumination puisse être modifiée.

L'image de référence peut être une image de l'échantillon acquise avant la capture. Dans ce cas, l'image de référence est formée à un instant initial, auquel on considère que la capture de l'analyte par le support est négligeable. Il peut par exemples s'agir d'un instant proche de la mise en contact du support avec l'échantillon. L'image de mesure est alors acquise postérieurement à l'image de référence

De façon alternative, l'image de référence est une image obtenue avec un support de référence, considéré comme représentatif du support mis en contact avec l'échantillon. Le support de référence est alors mis en contact avec un échantillon de référence, considéré comme représentatif de l'échantillon analysé. L'image de référence est mémorisée. Un tel mode de réalisation suppose une bonne reproductibilité dans la fabrication des supports.

Ainsi, l'image de référence, prise en compte pour estimer la variation de longueur d'onde de résonance, peut être :

acquise par le capteur d'image, préalablement à l'acquisition de l'image de mesure; soit obtenue en utilisant un autre support, puis mémorisée ;

soit acquise par le capteur d'image, simultanément à l'image de mesure, en utilisant le même support de capture, l'image de référence correspondant à l'image de cristaux photoniques configurés pour ne pas capturer l'analyte. Il s'agit par exemple de cristaux photoniques non fonctionnalisés. Dans ce cas, une partie de l'image acquise par le capteur d'image forme l'image de mesure : cela correspond aux régions d'intérêt de l'image acquise représentant les cristaux photoniques ayant capturé l'analyte, ou, plus généralement, étant en contact avec l'analyte. Une autre partie de l'image acquise par le capteur d'image forme l'image de référence : elle correpond aux régions aux régions d'intérêt de l'image acquise représentant les cristaux photoniques n'ayant capturé l'analyte, ou plus généralement n'étant pas en contact avec l'analyte. Par exemple, les cristaux photoniques fonctionnalisés pour capturer l'analyte sont alignés selon une première ligne, tandis que les cristaux photoniques n'étant pas configurés pour capturer l'analyte sont alignés selon une deuxième ligne, les deux lignes étant parallèles l'une à l'autre. L'image de la première ligne forme l'image de mesure, tandis que l'image de la deuxième ligne forme l'image de référence. Ainsi, à partir d'une même image acquise par le capteur d'image, on peut obtenir l'image de mesure et l'image de référence.

Quel que soit le mode de réalisation, l'image de référence est formée en illuminant le support ou le support de référence selon une bande spectrale d'illumination Dl et une fonction spectrale d'illumination / égales à celles mises en oeuvre lors de l'acquisition de l'image de mesure. Autrement dit, lors de l'obtention de l'image de référence et de l'image de mesure, les conditions d'illumination du support utilisé sont les mêmes.

Sur la figure 2F, on a représenté une image de mesure, dans laquelle la quantité d'analyte capturée par les cristaux photoniques est supérieure à celle correspondant à l'image de la figure 2E. Il en résulte une variation d'indice plus importante au niveau de l'interface entre les cristaux photoniques et l'échantillon, ce qui entraîne une variation plus importante de la longueur d'onde de résonance dl'. Sur cette image, chaque région d'intérêt ROl k est représentative de l'intensité transmise par le cristal photonique 16 k auquel elle est associée, dans une longueur d'onde de résonance À' k de ce dernier, avec À' k = À ref,k + d'l. Sur la figure 2G, le profil correspondant est en traits mixtes.

Le procédé permet de détecter une présence de l'analyte dans l'échantillon, ce qui correspond à l'observation d'une variation dl non nulle de la longueur d'onde de résonance. Il permet également d'estimer une quantité d'analyte capturée par le support résonant, avec une précision dépendant du nombre de cristaux photoniques et du décalage spectral dÀ k de la longueur de résonance de deux cristaux photoniques adjacents.

A partir de la quantité d'analyte capturée par le support, il est ensuite possible d'estimer une quantité d'analyte dans l'échantillon, cette dernière pouvant être par exemple exprimée sous la forme d'une concentration. Un étalonnage, utilisant des échantillons dont la concentration en analyte est connue, permet d'obtenir une fonction d'étalonnage, reliant la quantité d'analyte capturée par le support à la concentration d'analyte initialement présente dans l'échantillon.

La figure 2H résume les principales étapes du procédé.

Etape 100 : mise au contact de l'échantillon avec le support résonant.

Etape 110 : illumination de l'échantillon dans la bande spectrale d'illumination Dl, selon la fonction spectrale d'illumination /.

Etape 120 : acquisition d'une image de mesure I du support résonant.

Etape 130 : prise en compte d'une image de référence l ref , l'image de référence pouvant être une image du support acquise juste après l'étape 110, préalablement à l'acquisition de l'image de mesure, ce qui forme l'étape optionnelle 115.

Etape 140 : comparaison de l'image de mesure I avec l'image de référence l ref , de façon à estimer une variation de la longueur d'onde de résonance dl des cristaux photoniques. Il s'agit notamment de déterminer le nombre de cristaux photoniques (ou le nombre de régions d'intérêt) correspondant à la variation de la longueur d'onde de résonance dl. Connaissant le décalage spectral dÀ k entre les longueurs d'onde de résonance des cristaux photoniques, on peut ainsi déterminer la variation de la longueur d'onde de résonance dl.

Etape 150 : à partir de la comparaison, détermination de la présence, dans l'échantillon, de l'analyte adressé par les cristaux photoniques, et éventuellement estimation d'une quantité d'analyte dans l'échantillon.

Sur l'exemple représenté sur les figures 3A à 3C, le support résonant comporte des cristaux photoniques 16 k répartis selon J lignes Xi...X j ...Xj. Les cristaux photoniques d'une même ligne X j sont configurés pour adresser un même analyte. Ainsi, les cristaux photoniques de la première ligne Xi adressent un premier analyte, et les cristaux photoniques de la j' eme ligne X j adressent un j ième analyte. L'indice j est un entier naturel tel que 1 < j < J

Comme décrit en lien avec le premier mode de réalisation, les cristaux photoniques sont répartis selon des colonnes Yi, Y 2 , Y k , YK, de telle sorte que les cristaux photoniques appartenant à deux colonnes adjacentes Y k présentent, dans la configuration de référence, une même longueur d'onde de résonance À k,ref .

Cette configuration, dite bidimensionnelle, correspond à l'ajout d'une dimension par rapport au mode de réalisation décrit en lien avec les figures 2A à 2H. La dimension ajoutée correspond au type d'analyte. Une telle configuration suppose que chaque ligne ait fait l'objet d'une fonctionnalisation différente l'une de l'autre, de telle sorte que chaque analyte puisse être capturé par une ligne, et de préférence par une seule ligne. Ainsi, la première ligne Xi est fonctionnalisée de façon à capturer un premier analyte. La j' eme ligne X j est fonctionnalisée de façon à capturer un j' eme analyte, de préférence différents des analytes adressés par les lignes de rang inférieur.

On note que le dispositif permet d'illuminer simultanément une pluralité de cristaux photoniques, ce qui permet d'obtenir une information exploitable, relative à différents analytes, à partir d'une même image acquise à l'aide d'un simple capteur d'image.

Selon ce mode de réalisation, les étapes 100 à 150, décrites en lien avec la figure 2H, sont répétées pour chaque ligne X j du support. Les figures 3B et 3C schématisent respectivement une image de mesure et une image de référence. Sur ces figures, la source de lumière est monochromatique. Ainsi, seul le cristal photonique dont la longueur d'onde de résonance correspond à la bande spectrale d'illumination forme une tâche de forte intensité dans la région d'intérêt qui lui est associée sur l'image acquise par le capteur d'image.

Sur l'image de référence (figure 3C), les régions d'intérêt correspondant, sur chaque ligne, à la longueur d'onde d'illumination sont alignées. La comparaison de l'image de mesure (figure 3B) et de l'image de référence montre une variation importante de la longueur d'onde de résonance des cristaux photoniques de la quatrième ligne, moindre sur la première ligne et la 3 ème ligne, et nulle sur la 2 eme ligne. Cela permet de conclure à la présence du premier analyte, du 3 eme analyte et du 4 eme analyte dans l'échantillon, ainsi qu'à l'absence du deuxième analyte. Moyennant des étalonnages effectués pour chaque analyte, chaque variation en longueur d'onde de résonance permet une estimation d'une concentration des analytes considérés comme présents dans l'échantillon.

Selon un tel mode de réalisation, le dispositif permet d'effectuer simultanément une détection de la présence de différents analytes dans l'échantillon, et d'en estimer la concentration.

La figure 4A montre des exemples de fonctions spectrales de réflectivité modélisées d'un même cristal photonique, successivement mis en contact de trois échantillons différents, dont les indices de réfraction sont :

1, ce qui correspond à l'indice de réfraction de l'air;

1.328, ce qui correspond à l'indice de réfraction de l'eau ;

1.355, ce qui correspond à l'indice de réfraction de l'éthanol ;

1.464, ce qui correspond à l'indice de réfraction du glycérol.

La réflectivité quantifie l'aptitude d'un cristal photonique à réfléchir la lumière qui lui est incidente. Il s'agit d'une grandeur normalisée, variant entre 0 et 1, la valeur de 1 correspondant à une réflexion totale. On observe que chaque fonction spectrale de réflectivité présente un minimum, qui correspond à un maximum de transmission, à une longueur d'onde de résonance bien précise. Lorsque l'échantillon est de l'eau (n = 1.328), la longueur d'onde de résonance est égale à 950 nm.

Ces simulations ont été réalisées en considérant un mode particulier de réalisation, selon lequel chaque cristal photonique, présente une structure telle que représentée sur la figure 4B. Une telle structure, dite à double période, comporte :

des premiers trous 23i, d'un premier rayon Ri, et répartis selon un premier motif périodique Pi; des deuxièmes trous 23 2 , d'un deuxième rayon R2, strictement inférieur au premier rayon Ri, et répartis selon un deuxième motif périodique P2. Le deuxième motif périodique P2 est, dans cet exemple, similaire au premier motif périodique Pi, en étant décalé par rapport à ce dernier.

Dans cet exemple le premier motif périodique Pi et le deuxième motif périodique P 2 définissent une maille rectangulaire, de période a selon X et 2 a selon Y, la maille rectangulaire étant reproduite selon deux directions de translation orthogonales. Dans cet exemple, les deux directions de translation correspondent respectivement à l'axe longitudinal X et à l'axe latéral Y. Le premier motif périodique Pi et le deuxième motif périodique P2 Sont entrelacés, au sens ou selon une direction de translation, en l'occurrence la direction Y, on observe une alternance entre des lignes de premiers trous 23i, parallèles à l'axe longitudinal X, et des lignes de deuxièmes trous 23 2 , également parallèle à l'axe longitudinal X. Dans cet exemple, la période Oi (selon X) du premier motif périodique Pi est égale à la période 02 (selon X) du deuxième motif périodique P2, la période commune des deux motifs étant notée a. La valeur de la période est typiquement comprise entre 100 nm et 1 pm voire 2 pm. Dans cet exemple, la période a est égale à 300 nm. D'une façon générale, si l est une longueur d'onde appartenant à la bande spectrale d'illumination Dl, la période a est comprise entre l/4 et l.

Un avantage d'une structure résonante en double période est de pouvoir ajuster un décalage spatial d entre le premier motif et le deuxième motif. Le décalage spatial correspond à une distance entre les lignes respectives des premiers et des deuxièmes trous. Sur la figure 4B, on a représenté deux structures différentes, correspondant respectivement à deux décalages spatiaux différents. Le décalage spatial permet de définir la position relative du deuxième motif par rapport au premier motif. Le recours à deux motifs décalés l'un par rapport l'autre permet un ajustement fin de la longueur d'onde de résonance. En effet, la longueur d'onde de résonance dépend de la position relative des premier et deuxième motifs.

A partir des fonctions spectrales représentées sur la figure 4A, on estime qu'une telle structure en double période permet d'obtenir des facteurs de qualité élevés, typiquement de l'ordre de 1000, soit une largeur à mi-hauteur du pic de 1 nm pour une longueur d'onde de résonance de 1000 nm.

Les courbes modélisées sur la figure 4A ont été obtenues en considérant :

un premier rayon Ri égal à 100 nm ;

un deuxième rayon R2 égal à 0,9 x Ri, soit 90 nm. une période a de 300 nm.

une épaisseur de couche mince de 58 nm.

Le facteur de qualité dépend du rapport R2/R1. Lorsque R2/R1 est de l'ordre de 0.6 à 0.8, le facteur de qualité est égal à quelques dizaines. Lorsque R2/R1 tend vers 1, le facteur de qualité augmente rapidement. Le facteur de qualité peut alors dépasser plusieurs milliers.

D'une façon générale, le premier rayon Ri est inférieur à a/2. Le ratio R 2 /Ri est de préférence supérieur à 0.6, voire supérieur à 0.8. La période a peut varier entre 100 nm et 1 ou 2 pm, comme précédemment indiqué.

Sur la figure 4C, on a représenté une évolution de la longueur d'onde de résonance (axe des ordonnées, en nm) de différents cristaux photoniques tels que représentés sur la figure 4B. Sur la figure 4C, l'axe des abscisses est un identifiant de chaque cristal photonique considéré. Chaque double flèche recouvre des cristaux photoniques de même période a, cette dernière variant entre 288 nm et 304 nm. On observe que la période a influence la longueur d'onde de résonance. Les points englobés par une même période a correspondent à différents décalages d entre les deux motifs du cristal photonique. Les valeurs de décalage spatial d considérées sont respectivement de 0 nm, 16 nm, 23 nm, 28 nm, 33 nm et 37 nm. Lorsque le décalage spatial d est égal à 0, la distance entre un deuxième trou et chaque premier trou lui étant adjacent est égale à o. On a estimé qu'un décalage spatial d de 16 nm induit une variation de la longueur d'onde de résonance de 2 nm. On remarque que le décalage en longueur d'onde dÀ k de résonance entre deux cristaux photoniques adjacents (décalage spectral) ne varie pas linéairement avec le décalage spatial d.

Ainsi, un autre avantage de la structure en double période, telle que précédemment décrite, est de permettre un ajustement de la longueur d'onde de résonance :

en modifiant la période a des motifs, ce qui conduit à une variation relativement importante de la longueur d'onde de résonance, typiquement 10 nm lorsque la période a varie de 4 nm ;

en modifiant le décalage spatial d des deux motifs, ce qui conduit à une variation plus fine de la longueur d'onde de résonance, typiquement 2 nm pour un décalage spatial d de 16 nm, dans l'exemple particulier de la géométrie décrite en lien avec la figure 4B.

Les valeurs quantitatives données dans le paragraphe précédent ont été obtenues par modélisation. Les inventeurs ont fabriqué un support résonant de façon à procéder à des essais expérimentaux. Les caractéristiques du support résonant sont les suivantes :

couche mince 22 : silicium - épaisseur 58 nm ;

diamètre D de chaque cristal photonique : 100 pm ;

rayon Ri des premiers trous 23i : o / 3

rayon R 2 des deuxièmes trous 23 2 : 0.9 Ri

période a : variable entre 288 nm et 304 nm, avec des incréments de période Aa de 4 nm.

décalage d spatial du premier motif par rapport au deuxième motif : variable entre 0 nm, 16 nm, 23 nm, 28 nm, 33 nm et 37 nm. Ainsi, pour une même période a, on peut obtenir 6 cristaux photoniques, chaque réseau présentant respectivement un décalage d choisi parmi 16 nm, 23 nm, 28 nm, 33 nm et 37 nm.

Les figures 5A et 5B sont des vues de dessus de deux exemples de cristal photonique, présentant une même période et deux décalages spatiaux différents.

Les principales étapes de fabrication des cristaux photoniques sont décrites ci-dessous, en lien avec les figures 6A à 6M.

La figure 6A est un substrat de type SOI (Silicium sur isolant), comportant une couche supérieure 22 de Si, d'épaisseur 220 nm, s'étendant sur une couche intermédiaire 24 de Si0 2 , dite couche BOX (acronyme de Buried Oxyde, signifiant oxyde enterré), d'épaisseur 2 pm, cette dernière s'étendant sur une couche support 25 de Si d'épaisseur 725 pm.

Afin d'obtenir une couche supérieure 22 de Si présentant l'épaisseur recherchée, cette dernière subit une oxydation thermique, puis attaque chimique à l'acide fluorhydrique pour enlever le Si0 2 résultant de façon à obtenir une couche 22 de Si d'épaisseur 58 nm ainsi qu'une couche 22' de Si0 2 d'épaisseur 80 nm sur la couche supérieure 22. Cette étape est schématisée sur la figure 6B.

La figure 6C schématise une application d'une résine R de photolithographie selon une épaisseur de 570 nm, sur la couche oxydée 22'. La résine est ensuite exposée à une insolation UV à travers un masque de photolithographie. Suite à l'insolation, la couche oxydée 22' et la couche supérieure 22 font l'objet d'une gravure de type RIE (Reactive Ion Etching), cette étape étant représentée sur la figure 6D. Cette étape permet de former des marques de photolithographie 19, dites marques premières PM, permettant un alignement d'une photolithographie postérieure par rapport aux marques premières. La résine est ensuite retirée, cf. figure 6E. Les étapes représentées sur les figures 6F à 6H visent à former des trous 23 dans la couche supérieure 22, selon des motifs périodiques tels que précédemment décrits, de façon à former les cristaux photoniques 16 k . Une résine de photolithographie R', d'épaisseur 300 nm, est déposée sur la couche oxydée 22' (cf. figure 6F). La résine de photolithographie comporte un revêtement antiréfléchissant désigné par l'acronyme Barc (Bottom Anti-Reflective Coating). Des zones de gravures sont délimitées, dans la résine R', par une insolation UV à travers un masque (cf. figure 6G). Les trous 23 sont formés à travers la couche oxydée 22' et la couche supérieure 22 par gravure RIE, puis la résine est retirée (cf. figure 6H).

Les étapes représentées sur les figures 61 à 6M sont des étapes de gravure en face arrière du substrat. Une résine R" est appliquée sur la couche oxydée 22', l'épaisseur étant de 1 pm (cf. figure 61). La résine appliquée permet une protection de la face avant du substrat, de façon à permettre un amincissement de la couche support 25, réduisant l'épaisseur de 725 pm à 500 pm. Le substrat est alors retourné et une couche d'oxyde de silicium 26, faisant office de masque dur, est ajoutée sur la couche support (figure 6J). Une résine R'" est appliquée sur la couche 26, selon une épaisseur de 5 pm (cf. figure 6K). La résine R'" subit une insolation à travers un masque, de façon à délimiter des zones de gravure pour la formation de cavités 27 en face arrière du substrat. Le substrat subit ensuite une gravure (deep RIE) en face arrière, à travers la couche support 25, la couche intermédiaire 24 faisant office de couche d'arrêt de gravure. La figure 6L représente l'étape de gravure en face arrière. Cette étape permet de ménager des cavités en regard des trous 23 pratiqués à travers les couches 22 et 22'. Cette étape permet une formation de cristaux photoniques 16 k , séparés les uns des autres, et portés par la couche intermédiaire 24, cette dernière formant une membrane en dessous de chaque cristal photonique. Le diamètre ou la diagonale D de chaque membrane peut être compris entre 50 pm et 500 pm. Il est par exemple égal à 100 pm. La résine R" est ensuite retirée (figure 6M).

Dans le procédé de fabrication précédemment décrit, les trous 23 sont formés par photolithographie puis gravure, ce qui permet une fabrication collective de cristaux photoniques sur le support. Un tel procédé permet d'obtenir simultanément un grand nombre de cristaux photoniques, ce qui est favorable d'un point de vue économique. Alternativement, les trous peuvent être formés par un balayage à un faisceau électronique (e-beam), ce qui permet d'obtenir des géométries plus précises, au détriment du coût et de la rapidité de fabrication.

Des essais de caractérisation du support résonant 15 ainsi formé, et plus précisément des cristaux photoniques 16 k , ont été réalisés. Pour cela, on a disposé une goutte d'eau sur un support résonant 15, et appliqué une lame de verre d'épaisseur 17 pm pour confiner la goutte d'eau. On a utilisé une source de lumière de type diode électroluminescente, centrée sur 940 nm, la bande spectrale d'illumination s'étendant à ± 40 nm par rapport à la longueur d'onde centrale de 940 nm. On a ensuite caractérisé la transmission de cristaux photoniques par des essais spectrométrie en transmission.

La figure 7A représente une fonction spectrale de transmission d'un cristal photonique. L'axe des ordonnées correspond au pourcentage de lumière réfléchie par le cristal photonique, l'axe des abscisses correspondant à la longueur d'onde. On observe bien une longueur d'onde de résonance en dessous de 950 nm, qui correspond à une résonance de Fano. On note la similitude entre les fonctions spectrales modélisées sur la figure 4A et la fonction spectrale obtenue expérimentalement, représentée sur la figure 7A, ce qui atteste de la validité des modélisations réalisées par les inventeurs.

Pour différents cristaux photoniques 16 k élaborés, d'autres essais, en réflectométrie, ont permis d'établir une longueur d'onde de résonance. La figure 7B est une comparaison entre les longueurs d'onde de résonance modélisées (points noirs) et expérimentales (points gris). Sur la figure 7B, l'axe des ordonnées correspond à la longueur d'onde (nm) tandis que l'axe des abscisses désigne la référence des cristaux photoniques testés. En dépit de la présence d'un décalage spectral, sensiblement constant, entre les longueurs d'onde de résonance modélisées et mesurées, on observe qu'il est possible de prévoir une série de cristaux photoniques, en l'occurrence 32 cristaux photoniques, disposés de façon adjacente, et entre lesquels le décalage dÀ k de la longueur d'onde de résonance est en moyenne de l'ordre de 2 nm, entre 880 nm et 940 nm.

Un support résonant comportant de tels cristaux photoniques permet une identification d'une longueur d'onde de résonance dans une bande spectrale relativement étendue, de largeur spectrale typiquement supérieure à 50 nm, et dans cet exemple de largeur spectrale égale à 60 nm. Lorsque les cristaux photoniques sont alignés, comme représenté sur les figures 2A ou 3A, et couplés à un capteur d'image, l'image obtenue permet l'identification du cristal photonique transmettant une lumière d'intensité maximale. Ainsi, comme précédemment indiqué, le dispositif fonctionne de façon analogue à un spectromètre, la fonction de séparation spectrale étant assurée par le support résonant 15.

La figure 7C montre un extrait d'une image obtenue à l'aide d'un capteur d'image, le support résonant étant disposé selon la configuration représentée sur la figure IA. L'image de la figure 7C représente l'intensité de la lumière transmise par chaque cristal photonique. Dans cet exemple, le support résonant n'est pas fonctionnalisé. Aussi, les cristaux photoniques alignés selon une même colonne, parallèlement à l'axe Y, produisent la même réponse spectrale. L'image de la figure 7C est intéressante car elle montre que selon l'axe X, l'intensité de la lumière transmise par les différents cristaux photoniques évolue. Le signal lumineux le plus intense, correspond au maximum d'intensité de l'onde d'illumination 11. Cette figure illustre la capacité de l'agencement des cristaux photoniques à effectuer une discrétisation spectrale de l'onde d'illumination 11.

Un support, réalisé selon le procédé précédemment décrit, a fait l'objet d'une utilisation en étant intégré à une chambre fluidique 18. Plus précisément, on a formé un capot amovible en PDMS (Polydiméthylsiloxane), pouvant être apposé sur le support de façon à former une chambre fluidique 18. On a successivement introduit différents liquides, notamment de l'eau et de l'éthanol, dans la chambre fluidique, au contact du support. Des essais en réflectométrie ont été réalisés. La figure 7D montre les courbes de réflectivité spectrale obtenues. On observe bien une variation dl de la longueur d'onde de résonance de Fano entre l'eau (en gris) et l'éthanol (en noir).

Selon une configuration avantageuse, représentée sur la figure 8A, formant une variante de la configuration représentée sur la figure IB, un polariseur amont 17i est disposé entre la source de lumière et l'échantillon, de façon à polariser l'onde lumineuse se propageant vers l'échantillon selon une direction non parallèle aux axes de périodicité des cristaux photoniques. La direction de polarisation du polariseur amont peut par exemple être de 45° par rapport à l'axe Y selon lequel est répété la période de chaque cristal photonique, comme représenté sur la figure 8B. Un polariseur aval 17 2 est également disposé entre le support résonant et le capteur d'image. La direction de polarisation du polariseur aval est orientée de 90° par rapport à la direction de polarisation du polariseur amont, ce qui permet une détection dite en polarisation croisée. La figure 8B montre, par une ligne en pointillés, les directions de polarisation respectives du polariseur amont 17i et du polariseur aval 17 2 . L'ajout de tels polariseurs permet d'éliminer la majeure partie de la lumière se propageant hors résonance jusqu'au capteur d'image. Cela permet d'augmenter le rapport signal à bruit de l'intensité de la lumière se propageant vers le capteur d'image à une longueur d'onde de résonance. Le recours à une polarisation croisée, combinant un polariseur amont, en amont de l'échantillon, et un polariseur aval, en aval de l'échantillon, peut être prévue sur les modes de réalisation représentés sur les figures IA (configuration sans lentille) et IC (configuration en réflexion).

On a utilisé un support tel que décrit en lien avec les figures 4B et 4C. La figure 8C montre un spectre d'une onde lumineuse transmise par un cristal photonique. La figure 8C a été réalisée à l'aide d'un spectromètre. La figure 8C illustre la performance, en termes de rapport signal sur bruit, obtenue en mettant en oeuvre une polarisation croisée.

La figure 8D montre une image d'un support résonant tel que décrit en lien avec les figures 4B et 4C. Sur cette figure, le support résonant est matriciel, tel que décrit en lien avec la figure 3A. Aucune fonctionnalisation n'a été effectuée. Le support est utilisé dans une configuration en polarisation croisée, telle que décrite en lien avec la figure 8A. Le support est utilisé en contact avec de l'eau. On observe, sur chaque ligne, une distribution de l'intensité transmise par les différents cristaux photoniques.

La figure 8E montre un spectre de la source de lumière illuminant le support. Le spectre a été mesuré à l'aide d'un spectromètre. On a focalisé l'entrée d'un spectromètre face à chaque cristal photonique d'une même ligne. Les disques pleins montrent les résultats obtenus. On observe que les longueurs d'onde correspondant à chaque point sont cohérentes avec le spectre de la source. Les anneaux montrent une distribution de l'intensité d'une ligne de la figure 8D. La distribution de l'intensité est comparable avec la distribution spectrale formée par les différents points. La figure 8E illustre la capacité d'un dispositif selon l'invention à convertir une information de nature spectrale en information spatiale.

Les figures 9A à 9C illustrent une mise en oeuvre d'un support tel que précédemment décrit, selon la configuration en polarisation croisée. Sur cette figure, le support résonant est matriciel, tel que décrit en lien avec la figure 3A. Aucune fonctionnalisation n'a été effectuée. Les cristaux photoniques alignés selon une même colonne présentent la même longueur d'onde de résonance. La figure 9A montre une image du support mis en contact avec de l'eau. Comme décrit en lien avec la figure 8C, cette figure montre la capacité du dispositif à former une image représentative du spectre de l'onde lumineuse d'illumination 11. La figure 9A représente ainsi la fonction spectrale d'illumination / discrétisée selon les différentes longueurs d'onde li < de résonance des cristaux photoniques 16 k . La figure 9B montre une image du support mis en contact avec de l'éthanol. Elle représente également la fonction spectrale d'illumination / discrétisée selon les différentes longueurs d'onde de résonance des cristaux photoniques, ces dernières ayant été décalées sous l'effet de la variation d'indice de l'échantillon.

Du fait de la variation d'indice entre l'eau et l'éthanol, la longueur d'onde de chaque cristal photonique subit une variation spectrale dl, en l'occurrence une diminution, ce qui se traduit par un léger décalage, vers la gauche de l'image, de la fonction spectrale d'illumination discrétisée. La figure 9C montre des profils d'intensité respectivement établis le long d'une ligne de cristaux photoniques de la figure 9A (en gris) et de la figure 9B (en noir). Ces profils permettent d'observer la variation spectrale dl. Si la figure 9A forme une image de référence, la détermination de la variation spectral dl permet une estimation de la variation d'indice entre l'eau et l'éthanol.

L'invention pourra être utilisée pour la détection et la quantification d'un analyte dans des échantillons, par exemple dans le domaine de l'analyse biologique ou de l'aide au diagnostic médical. L'invention peut également être mise en oeuvre pour le contrôle de procédés industriels, par exemple dans l'agroalimentaire, ou encore dans le contrôle de l'environnement.




 
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