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Patent Searching and Data


Title:
METHOD AND DEVICE FOR TRANSMITTING DATA REPRESENTING A DIGITAL HOLOGRAM
Document Type and Number:
WIPO Patent Application WO/2020/157435
Kind Code:
A1
Abstract:
A method for transmitting data representing a digital hologram (H) represented by a set of atoms (ak) each having a diffraction spectrum (Sk) in an observation plane (PO) comprising the following steps: - determining an order for the sets (ak) each comprising at least one atom (ak), as a function of a distance, in the observation plane (PO), between an observation position (O) and a position (Ck) associated with the relevant set (ak); - transmitting, for at least part of said sets (ak) and in the determined order, descriptive data of said at least one atom (ak) included in the relevant set (ak). An associated transmission device is also described.

Inventors:
EL RHAMMAD ANAS (FR)
GILLES ANTONIN (FR)
GIOIA PATRICK (FR)
CAGNAZZO MARCO (FR)
Application Number:
PCT/FR2020/050140
Publication Date:
August 06, 2020
Filing Date:
January 29, 2020
Export Citation:
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Assignee:
FOND B-COM (FR)
International Classes:
G03H1/08
Domestic Patent References:
WO2015097358A22015-07-02
Other References:
ANAS EL RHAMMAD ET AL: "Color digital hologram compression based on matching pursuit", APPLIED OPTICS, vol. 57, no. 17, 10 June 2018 (2018-06-10), US, pages 4930, XP055617165, ISSN: 1559-128X, DOI: 10.1364/AO.57.004930
EL RHAMMAD ANAS ET AL: "View-dependent compression of digital hologram based on matching pursuit", PROCEEDINGS OF SPIE; [PROCEEDINGS OF SPIE ISSN 0277-786X VOLUME 10524], SPIE, US, vol. 10679, 24 May 2018 (2018-05-24), pages 106790L - 106790L, XP060109064, ISBN: 978-1-5106-1533-5, DOI: 10.1117/12.2315233
I. DAUBECHIES: "The Work of Yves Meyer", PROCEEDINGS OF THE INTERNATIONAL CONGRESS OF MATHEMATICIANS, 2000, pages 120
A. EL RHAMMADP. GIOIAA. GILLESM. CAGNAZZOB. PESQUET-POPESCU: "Color digital hologram compression based on matching pursuit", APPLIED OPTICS, vol. 57, no. 17, 10 June 2018 (2018-06-10), XP002793969
K. VISWANATHANP. GIOIAL. MORIN: "Morlet Wavelet transformée! holograms for numerical adaptive view-based reconstruction", PROC. SPIE 9216, OPTICS AND PHOTONICS FOR INFORMATION PROCESSING VIII, August 2014 (2014-08-01)
A. GILLES ET AL.: "2016 IEEE International Conférence on Multimedia & Expo Workshops (ICMEW", 2016, IEEE, article "Computer generated hologram from multiview-plus-depth data considering specular reflections''"
Attorney, Agent or Firm:
BONNANS, Arnaud et al. (FR)
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Claims:
REVENDICATIONS

1. Procédé de transmission de données représentatives d’un hologramme numérique (H) représenté par un ensemble d’atomes (ak) ayant chacun un spectre de diffraction (Sk) dans un plan d’observation (PO), comprenant les étapes suivantes :

- détermination (E8 ; E58) d’un ordre pour des ensembles (ak ; Th,w) comprenant chacun au moins un atome (ak), en fonction d’une distance, dans le plan d’observation (PO), entre une position d’observation (O) et une position (Ck ; Ph,w) associée à l’ensemble concerné (ak ; Th,w) ;

- transmission (E10 ; E62), pour une partie au moins desdits ensembles (ak ; Th,w) et dans l’ordre déterminé, de données descriptives dudit au moins un atome (ak) compris dans l’ensemble concerné (ak ; Th,w).

2. Procédé de transmission selon la revendication 1 , comprenant une étape préalable de réception (E4) de données représentatives de la position d’observation (O) dans le plan d’observation (PO).

3. Procédé de transmission selon la revendication 1 ou 2, dans lequel chaque ensemble comprend un unique atome (ak) et dans lequel la position associée à l’ensemble concerné est la position du centre (Ck) du spectre de diffraction (Sk) de l’atome (ak) compris dans l’ensemble concerné.

4. Procédé de transmission selon la revendication 3, dans lequel l’ordre est également déterminé en fonction d’une dispersion angulaire (Acpk) ou d’une amplitude associées à l’atome (ak) compris dans l’ensemble concerné.

5. Procédé de transmission selon la revendication 3 ou 4, dans lequel les données descriptives de l’atome transmises comprennent des données représentatives de la position du centre (Ck) du spectre de diffraction (Sk) de cet atome (ak) dans une fenêtre de visualisation liée à la position d’observation (O).

6. Procédé de transmission selon la revendication 1 ou 2, dans lequel chaque ensemble (Th,w) comprend les atomes ayant un spectre de diffraction (Sk) dont le centre (Ck) est compris dans une région correspondante du plan d’observation (PO).

7. Procédé de transmission selon la revendication 6, dans lequel la position associée à l’ensemble concerné (Th,w) est le centre (Ph,w) de la région correspondant audit ensemble concerné (Th, ).

8. Procédé de transmission selon la revendication 6 ou 7, dans lequel les données descriptives d’au moins un atome compris dans l’ensemble concerné comprennent des données représentatives de la position du centre (Ck) du spectre de diffraction (Sk) de cet atome (ak) dans la région correspondant à l’ensemble concerné (Th,w).

9. Procédé de transmission selon l’une des revendications 6 à 8, comprenant une étape de transmission (E62) de données (h, w) représentatives de la position de ladite région dans le plan d’observation (PO).

10. Procédé de transmission selon l’une des revendications 6 à 9, comprenant une étape préalable d’association de chaque atome à la région du plan d’observation contenant le centre (Ck) du spectre de diffraction de cet atome (ak).

1 1. Procédé selon la revendication 10, comprenant, pour au moins une région donnée du plan d’observation (PO), une étape d’ordonnancement des atomes associés à ladite région donnée en fonction d’une dispersion angulaire (Acpk) ou d’une amplitude associées à chacun de ces atomes (ak).

12. Dispositif de transmission de données représentatives d’un hologramme numérique (H) représenté par un ensemble d’atomes (ak) ayant chacun un spectre de diffraction (Sk) dans un plan d’observation (PO), comprenant :

- un module (146 ; 346) de détermination d’un ordre pour des ensembles (ak ; Th,w) comprenant chacun au moins un atome (ak), en fonction d’une distance, dans le plan d’observation (PO), entre une position d’observation (O) et une position (Ck ; Ph,w) associée à l’ensemble concerné (3k ! Th,w) ! et

- un module (150 ; 350) de transmission, pour une partie au moins desdits ensembles (ak ; Th,w) et dans l’ordre déterminé, de données descriptives dudit au moins un atome (ak) compris dans l’ensemble concerné (ak ; Th,w).

13. Dispositif de transmission selon la revendication 12, comprenant un module (142 ; 342) de réception de données représentatives de la position d’observation (O) dans le plan d’observation (PO).

14. Dispositif de transmission selon la revendication 12 ou 13, dans lequel chaque ensemble comprend un unique atome (ak) et dans lequel le module de détermination (146) est conçu pour déterminer l’ordre parmi lesdits ensembles (ak) en fonction de la distance, dans le plan d’observation (PO), entre une position d’observation (O) et la position du centre (Ck) du spectre de diffraction (Sk) de l’atome (ak) compris dans l’ensemble concerné.

15. Dispositif de transmission selon la revendication 14, dans lequel le module de transmission (150) est conçu pour transmettre des données représentatives de la position du centre (Ck) du spectre de diffraction (Sk) dudit au moins un atome (ak) dans une fenêtre de visualisation (V) liée à la position d’observation (O).

16. Dispositif de transmission selon la revendication 12 ou 13, dans lequel chaque ensemble (Th,w) comprend les atomes (ak) ayant un spectre de diffraction (Sk) dont le centre (Ck) est compris dans une région correspondante du plan d’observation (PO) et dans lequel le module de détermination (346) est conçu pour déterminer l’ordre parmi lesdits ensembles (Th,w) en fonction de la distance, dans le plan d’observation (PO), entre une position d’observation (O) et le centre (Ph,w) de la région correspondant audit ensemble concerné (Th, ).

17. Dispositif de transmission selon la revendication 16, dans lequel le module de transmission

(350) est conçu pour transmettre des données représentatives de la position du centre (Ck) du spectre de diffraction (Sk) dudit au moins un atome (ak) dans la région correspondant à l’ensemble concerné (Th, ).

18. Dispositif de transmission selon la revendication 16 ou 17, comprenant un module (328) d’association de chaque atome (ak) à la région du plan d’observation (PO) contenant le centre (Ck) du spectre de diffraction (Sk) de cet atome (ak).

Description:
Procédé et dispositif de transmission de données représentatives d’un hologramme numérique

Domaine technique de l'invention

La présente invention concerne de manière générale le domaine technique de l’holographie numérique.

Elle concerne en particulier un procédé et un dispositif de transmission de données représentatives d’un hologramme numérique.

Etat de la technique

Il a été proposé de représenter un hologramme numérique au moyen d’atomes situés dans le plan de l’hologramme et représentant chacun une contribution lumineuse liée à une ondelette particulière (en pratique une ondelette de Gabor).

Lorsque l’hologramme numérique doit être reconstruit au moyen d’un afficheur holographique distant, on transmet des données descriptives de ces atomes, qui comprennent par exemple, pour chaque atome : la position de cet atome dans le plan de l’hologramme, le coefficient associé à cet atome et des valeurs définissant l’ondelette de Gabor associée à cet atome.

Afin de limiter la quantité d’informations à transmettre, il a été proposé dans le document WO 2015/097 358 de ne transmettre que les données relatives à des ondelettes de Gabor dont le cône d’émission présente une intersection avec un volume lié à l’observateur.

Présentation de l'invention

Dans ce contexte l’invention propose un procédé de transmission de données représentatives d’un hologramme numérique représenté par un ensemble d’atomes ayant chacun un spectre de diffraction dans un plan d’observation, comprenant les étapes suivantes :

- détermination d’un ordre pour des ensembles comprenant chacun au moins un atome, en fonction d’une distance, dans le plan d’observation, entre une position d’observation et une position associée à l’ensemble concerné ;

- transmission, pour une partie au moins desdits ensembles et dans l’ordre déterminé, de données descriptives dudit au moins un atome compris dans l’ensemble concerné.

Les atomes sont ainsi ordonnés en fonction de l’intérêt qu’ils présentent pour la reconstruction de l’hologramme numérique au niveau de la position d’observation (qui est la position d’où est visualisé l’hologramme numérique). Les premières données transmises sont ainsi les plus pertinentes et permettent rapidement une reconstruction acceptable de l’hologramme numérique. Cette reconstruction peut ensuite être améliorée lors de la réception des données ultérieures. La quantité de données transmises peut en outre être adaptée en fonction des circonstances (par exemple du débit disponible sur le réseau de communication utilisé). Comme expliqué dans la suite, chaque ensemble susmentionné peut comprendre un seul atome (comme dans le cadre du premier mode de réalisation décrit ci-après) ou un nombre variable d’atomes (comme dans le cadre du second mode de réalisation décrit ci-après)

Le procédé défini ci-dessus peut comprendre une étape préalable de réception de données représentatives de la position d’observation dans le plan d’observation.

Selon une première possibilité, chaque ensemble peut comprendre un unique atome ; on peut alors prévoir que la position associée à l’ensemble concerné est la position du centre du spectre de diffraction (dans le plan d’observation) de l’atome compris dans l’ensemble concerné.

L’ordre peut également être déterminé en fonction d’une dispersion angulaire ou d’une amplitude associées à l’atome compris dans l’ensemble concerné.

Les données descriptives de l’atome transmises peuvent par ailleurs comprendre des données représentatives de la position du centre du spectre de diffraction de cet atome dans une fenêtre de visualisation liée à la position d’observation. On allège ainsi la quantité de données à transmettre pour représenter la position de l’atome concerné.

Selon une seconde possibilité, chaque ensemble comprend les atomes ayant un spectre de diffraction dont le centre est compris dans une région (par exemple un bloc) correspondante du plan d’observation.

Dans ce cas, la position associée à l’ensemble concerné est par exemple le centre de la région correspondant audit ensemble concerné.

Les données descriptives d’au moins un atome compris dans l’ensemble concerné peuvent alors comprendre des données représentatives de la position du centre du spectre de diffraction de cet atome dans la région correspondant à l’ensemble concerné. On allège ainsi la quantité de données à transmettre pour représenter la position de l’atome concerné.

Le procédé peut alors comprendre une étape de transmission de données représentatives de la position de ladite région dans le plan d’observation.

On peut prévoir par ailleurs une étape préalable d’association de chaque atome à la région (par exemple au bloc) du plan d’observation contenant le centre du spectre de diffraction de cet atome.

Le procédé peut également comprendre, pour au moins une région donnée du plan d’observation, une étape d’ordonnancement des atomes associés à ladite région donnée en fonction d’une dispersion angulaire ou d’une amplitude associées à chacun de ces atomes.

L’invention propose également un dispositif de transmission de données représentatives d’un hologramme numérique représenté par un ensemble d’atomes ayant chacun un spectre de diffraction dans un plan d’observation, comprenant :

- un module de détermination d’un ordre pour des ensembles comprenant chacun au moins un atome, en fonction d’une distance, dans le plan d’observation, entre une position d’observation et une position associée à l’ensemble concerné ; et - un module de transmission, pour une partie au moins desdits ensembles et dans l’ordre déterminé, de données descriptives dudit au moins un atome compris dans l’ensemble concerné.

Un tel dispositif peut comprendre un module de réception de données représentatives de la position d’observation dans le plan d’observation.

Comme déjà indiqué, chaque ensemble peut comprendre un unique atome ; le module de détermination est alors par exemple conçu pour déterminer l’ordre parmi lesdits ensembles en fonction de la distance, dans le plan d’observation, entre une position d’observation et la position du centre du spectre de diffraction de l’atome compris dans l’ensemble concerné.

Le module de transmission peut être conçu pour transmettre des données représentatives de la position du centre du spectre de diffraction dudit au moins un atome dans une fenêtre de visualisation liée à la position d’observation.

Comme déjà indiqué, selon une autre possibilité, chaque ensemble peut comprendre les atomes ayant un spectre de diffraction dont le centre est compris dans une région (par exemple un bloc) correspondante du plan d’observation ; le module de détermination peut alors être conçu pour déterminer l’ordre parmi lesdits ensembles en fonction de la distance, dans le plan d’observation, entre une position d’observation et le centre de la région correspondant audit ensemble concerné.

Le module de transmission peut alors être conçu pour transmettre des données représentatives de la position du centre du spectre de diffraction dudit au moins un atome dans la région correspondant à l’ensemble concerné.

On peut également prévoir dans ce cas un module d’association de chaque atome à la région du plan d’observation contenant le centre du spectre de diffraction de cet atome.

On propose également, à titre original en soi, un procédé de transmission de données représentatives d’un hologramme numérique représenté par un ensemble d’atomes de Gabor ayant chacun un spectre de diffraction dans un plan d’observation, comprenant les étapes suivantes pour la transmission de données descriptives d’un atome de Gabor donné :

- transmission de données représentatives de la position du centre du spectre de diffraction de l’atome donné dans le plan d’observation ;

- transmission de données caractéristiques de l’ondelette de Gabor associée à l’atome donné.

Ces données caractéristiques définissent par exemple un indice de dilatation et un indice de rotation associés à l’atome donné.

Comme expliqué dans la suite, il est en effet possible, à l’aide des caractéristiques de l’ondelette de Gabor et de la position du centre du spectre de diffraction, de retrouver la position associée à l’atome donné dans le plan de l’hologramme numérique (en tenant compte également de la distance entre le plan d’observation et le plan de l’hologramme numérique, représentée par exemple par une ordonnée zo et éventuellement reçue préalablement aux deux étapes de transmission mentionnées ci-dessus, par exemple dans le cadre de la réception de données représentatives d’une position d’observation xo, yo, zo).

Les données caractéristiques peuvent également définir un coefficient (typiquement un coefficient complexe) associé à l’atome et utilisé pour la reconstruction de l’hologramme comme expliqué dans la suite.

On propose ainsi également dans ce cadre un procédé de réception de données représentatives d’un hologramme numérique représenté par un ensemble d’atomes de Gabor ayant chacun un spectre de diffraction dans un plan d’observation, comprenant les étapes suivantes à réception de données descriptives d’un atome de Gabor donné :

- réception de données caractéristiques de l’ondelette de Gabor associée à l’atome donné et de données représentatives de la position du centre du spectre de diffraction de l’atome donné dans le plan d’observation ;

- détermination de la position de l’atome donné dans le plan de l’hologramme numérique en fonction desdites données représentatives et desdites données caractéristiques.

On peut ainsi à réception reconstruire l’hologramme numérique sur la base notamment de la position de l’atome dans le plan de l’hologramme numérique.

Bien entendu, les différentes caractéristiques, variantes et formes de réalisation de l'invention peuvent être associées les unes avec les autres selon diverses combinaisons dans la mesure où elles ne sont pas incompatibles ou exclusives les unes des autres.

Description détaillée de l'invention

De plus, diverses autres caractéristiques de l'invention ressortent de la description annexée effectuée en référence aux dessins qui illustrent des formes, non limitatives, de réalisation de l'invention et où :

- la figure 1 représente un atome d’un hologramme numérique et son spectre de diffraction dans un plan d’observation ;

- la figure 2 représente un système d’échange de données selon un premier mode de réalisation de l’invention ;

- la figure 3 représente les étapes principales d’un exemple de procédé de transmission de données conforme au premier mode de réalisation ;

- la figure 4 représente un système d’échange de données selon un second mode de réalisation de l’invention ;

- la figure 5 illustre un exemple de découpage d’un plan d’observation utilisé dans ce second mode de réalisation ; et

- la figure 6 représente les étapes principales d’un exemple de procédé de transmission de données conforme au second mode de réalisation. On considère dans la suite un hologramme numérique H de résolution (N x , N y ) représenté par un ensemble A K d’atomes (ici des atomes de Gabor) a k correspondant chacun à une contribution lumineuse liée à une ondelette particulière (ici une ondelette de Gabor). On pourra se référer par exemple à l’article "The Work of Yves Meyer 1 ', de I. Daubechies, in Proceedings of the International Congress of Mathematicians, Hyderabad, 2000, p. 120 à propos de la notion d’atome.

Comme proposé dans l’article "Co/or digital hologram compression based on matching pursuit" de A. El Rhammad, P. Gioia, A. Gilles, M. Cagnazzo et B. Pesquet-Popescu in Applied Optics, Vol. 57, n° 17, 10 juin 2018, chaque atome a k de l’ensemble A K peut en pratique être défini par :

- la position de l’atome a k dans le plan PH de l’hologramme numérique H, au moyen ici des coordonnées (t x , t y ) de l’atome a k (où t x et t y sont les 2 premières coordonnées dans un référentiel (x, y, z) représenté en figure 1 , avec z = 0 dans le plan PH de l’hologramme numérique) ;

- un indice de dilatation l k ;

- un indice de rotation p k ;

- un coefficient (complexe) C k .

Dans cette définition, l’indice de dilatation l k est un nombre entier dont la valeur est comprise entre 1 et un nombre prédéterminé S ; de même, l’indice de rotation p k est un nombre entier dont la valeur est comprise entre 1 et un nombre prédéterminé P.

L’indice de dilatation l k et l’indice de rotation p k définissent une ondelette de Gabor discrète gi k, k (comme décrit plus en détail dans l’article précité) et le coefficient C k correspond alors au produit scalaire de l’hologramme numérique H et de cette ondelette de Gabor gi k, Pk prise au point de coordonnées (t x , t y ) dans le plan PH de l’hologramme numérique H.

Chaque atome a k (défini comme indiqué ci-dessus) correspond ainsi à un rayon lumineux diffracté au niveau du point de coordonnées (t x , t y ) de l’hologramme numérique H avec une direction définie par un angle d’azimut 0 k et un angle de diffraction q> k et une dispersion angulaire Acp k , comme représenté en figure 1.

Ces valeurs d’angle 0 k , (p k et de dispersion angulaire Acp k sont définies pour chaque atome a k (du fait de l’ondelette de Gabor associée à cet atome a k ), ici à partir des paramètres définissant l’atome a k concerné comme indiqué ci-dessus :

- 0 k = (Pk-1 ).TT/P ;

- q>k = arcsin(A.f/s(lk)) ;

- Acpk = arcsin(A.(f+Ok)) - arcsin(A.f),

où A est la longueur d’onde de la lumière concernée, s(L) le paramètre de dilatation associé (de manière prédéfinie dans la représentation choisie) à l’indice de dilatation l k , O k la largeur fréquentielle de la fenêtre gaussienne, qui dépend du paramètre de dilatation s(l k ), et f la fréquence spatiale de l’ondelette mère de Gabor (à partir de laquelle rondelette de Gabor associée à l’atome a k est construite, notamment par dilatation par le paramètre de dilatation susmentionné ; on prend en général f = (2D) 1 où D est l’écart entre 2 pixels de l’hologramme numérique H).

On remarque à cet égard que l’on décrit ici le fonctionnement relatif à une composante chromatique particulière (de longueur d’onde l) de l’hologramme numérique H. L’hologramme numérique H pourrait toutefois en pratique comprendre d’autres composantes chromatiques, chacune des composantes chromatiques étant alors traitées et transmises comme décrit dans la suite.

Par ailleurs, le mode de réalisation décrit ici utilise comme indiqué ci-dessus une décomposition à l’aide d’ondelettes de Gabor. Il serait toutefois possible en variante d’utiliser d’autres décompositions, par exemple à l’aide d’ondelettes de Morlet, comme décrit par exemple dans l’article "Morlet Wavelet transformée! holograms for numerical adaptive view- based reconstruction" , de K. Viswanathan, P. Gioia et L. Morin, in Proc. SPIE 9216, Optics and Photonics for Information Processing VIII, août 2014, San Diego, États-Unis.

En outre, dans l’exemple décrit ici, l’ensemble A k des atomes a k représentant l’hologramme numérique H est obtenu par sélection des atomes a k parmi un ensemble A N plus large d’atomes a n , ici au moyen d’un algorithme de type "recherche d’appariement" (en anglais "Matching Pursuit ") comme décrit dans l’article précité et mentionné ci-dessous. (L’ensemble plus large A N est par exemple l’ensemble des N atomes a n associés respectivement à toutes les ondelettes de Gabor envisageables pour les N x .N y points de l’hologramme numérique, pour les S indices de dilatation discrétisés et pour les P indices de rotation discrétisés, soit N=N x .N y .S.P).

Une telle sélection permet d’obtenir une représentation parcimonieuse de l’hologramme numérique H par les atomes ak de l’ensemble Ak.

L’invention n’est toutefois pas limitée au cas d’un ensemble A k issue d’une telle sélection et pourrait ainsi s’appliquer par exemple à l’ensemble A N mentionné ci-dessus.

La figure 2 représente un système d’échange de données selon un premier mode de réalisation de l’invention.

Ce système comprend un premier dispositif électronique 100 (ici un serveur) et un second dispositif électronique 200 (ici un dispositif client tel qu’un ordinateur personnel ou un mobile multifonction).

Le dispositif électronique 100 comprend un ensemble 120 de construction d’une représentation de l’hologramme numérique H et un ensemble 140 de préparation et d’envoi d’un flux de données.

Comme cela ressortira de la description qui suit, l’ensemble de construction 120 comprend plusieurs modules destinés à fonctionner hors ligne, c’est-à-dire avant échange de données avec le second dispositif électronique 200. L’ensemble de préparation et d’envoi 140 comprend quant à lui plusieurs modules destinés à fonctionner en ligne, c’est-à-dire au cours de l’échange des données avec le second dispositif électronique 200.

Le dispositif électronique 100 comprend (ici au sein de l’ensemble de construction 120 mentionné ci-dessus) un module de génération d’hologramme numérique 122, un module d’expansion 124 et un module de réduction 126.

Le module de génération d’hologramme numérique 122 est conçu pour calculer l’hologramme numérique H à partir de données descriptives de différentes vues et de profondeur d’une scène tridimensionnelle, comme décrit par exemple dans l’article "Computer generated hologram from multiview-plus-depth data considering specular reftections” de A. Gilles et al., in 2016 IEEE International Conférence on Multimedia & Expo Workshops (ICMEW), IEEE 2016.

En variante, l’hologramme numérique H pourrait être déterminé par acquisition d’une scène réelle au moyen de capteurs d’images.

Comme déjà indiqué, l’hologramme numérique H a une résolution (N x , N y ) et peut donc être défini par une matrice de dimensions N x x N y à coefficients complexes.

Le module d’expansion 124 est conçu pour produire une première représentation A N de l’hologramme numérique H, ici au moyen de N atomes de Gabor a n .

Comme indiqué plus haut, cette première représentation A N est obtenue en projetant (en pratique au moyen d’une opération de produit scalaire) l’hologramme numérique H sur un ensemble d’ondelettes de Gabor g (en considérant, pour chaque point de l’hologramme numérique H, les différentes ondelettes de Gabor g ayant chacune un paramètre de dilatation choisi parmi S paramètres de dilatation prédéfinis et un paramètre d’orientation choisi parmi P paramètres d’orientation prédéfinis).

Chaque atome a n de l’ensemble A N est ainsi défini par :

- les coordonnées (t x , t y ) du point de l’hologramme numérique H associé à cet atome a n ;

- un indice de dilatation l n et un indice de rotation p n définissant respectivement le paramètre de dilatation (de fréquence spatiale) s(l n ) et le paramètre d’orientation q(r h ) de l’ondelette de Gabor gi n, n concernée ;

- le coefficient c n obtenu par projection ( i.e . par produit scalaire) de l’hologramme numérique H sur cette ondelette de Gabor gi n, pn .

Le module de réduction 126 est conçu pour obtenir, à partir de la première représentation AN de l’hologramme numérique H, une seconde représentation AK de l’hologramme numérique H, ici par sélection (parmi les atomes a n décrits ci-dessus) des atomes a k les plus pertinents pour la reconstruction au moyen d’un algorithme de type "recherche d’appariement" (en anglais "Matching Pursuit"), comme décrit dans l’article "Color digital hologram compression based on matching pursuit" précité. Chaque atome a k de l’ensemble AK est ainsi un atome de l’ensemble AN et peut donc être défini par :

- les coordonnées (t x , t y ) du point de l’hologramme numérique H associé à cet atome a k ;

- un indice de dilatation l k et un indice de rotation p k ;

- un coefficient C k .

Le dispositif électronique 100 comprend par ailleurs (ici au sein de l’ensemble de préparation et d’envoi 140 mentionné plus haut) un module de réception 142, un module de sélection 144, un module d’ordonnancement 146, un module d’encodage 148 et un module d’émission 150.

Le module de réception 142 est notamment conçu pour recevoir des données définissant la position d’un observateur O qui souhaite visualiser l’hologramme numérique H. Cette position est par exemple définie par des coordonnées (xo, yo, zo) dans le repère déjà mentionné, lié à l’hologramme numérique H (le plan PH de l’hologramme numérique H correspondant comme déjà indiqué au plan d’équation z=0).

Les données reçues par le module de réception 142 (ici les 2 premières coordonnées xo, yo) sont donc notamment représentatives de la position d’observation (position de l’observateur O) dans le plan d’observation PO (plan parallèle au plan PH de l’hologramme numérique H et passant par la position de l’observateur O, donc d’équation z = zo).

On décrit ici une solution où des données représentatives de l’hologramme numérique H sont transmises pour un seul observateur O. On pourrait toutefois prévoir en pratique de recevoir les positions respectives de plusieurs observateurs, puis de préparer et d’envoyer des données pour chacun de ces observateurs (en utilisant la solution proposée ci-dessous séparément pour chacun de ces observateurs et en rassemblant les données relatives aux différents observateurs dans un même flux de données).

Il est possible de définir, sur la base de la position de l’observateur O, une fenêtre de visualisation V située dans le plan d’observation PO et contenant la position de l’observateur O (en étant par exemple centrée sur la position de l’observateur O). On note (V x , V y ) la résolution (prédéfinie) de la fenêtre de visualisation V.

Comme bien visible en figure 1 , on définit par ailleurs, pour chaque atome a k , un spectre de diffraction S k de cet atome a k dans le plan d’observation PO : ce spectre de diffraction SK est l’intersection du plan d’observation PO et du rayon lumineux associé à l’atome a k comme expliqué plus haut (et visible sur la figure 1 ).

La position (t’ x , t’ y ) du centre C k du spectre de diffraction S k (dans le plan d’observation PO) peut donc être obtenue à partir des coordonnées (t x , t y ) de l’atome a k concerné, de l’angle d’azimut 0 k et de l’angle de diffraction q> k associés à l’atome a k concerné (comme expliqué plus haut) et de l’ordonnée zo du plan d’observation PO. Précisément on a :

t’ x = t x - zo.tan cp k .sin 0 k et t’ y = t y + zo.tan cp k . cos 0 k . Le module de sélection 144 est conçu pour sélectionner, parmi les atomes a k de l’ensemble AK, les atomes a m dont le spectre de diffraction S m dans le plan d’observation PO présente une intersection avec la fenêtre de visualisation V. (On note dans ce cadre que le rayon du spectre de diffraction S k vaut zo.tan(Acp k ) .)

On désigne par AM l’ensemble des M atomes a m ainsi sélectionnés par le module de sélection 144 : AM = {a k e AK | S k P V ¹ 0}.

En variante, le module de sélection 144 pourrait sélectionner parmi les atomes a k de l’ensemble AK, les atomes a m pour lesquels le centre C m du spectre de diffraction S m est situé dans la fenêtre de visualisation V.

Le module d’ordonnancement 146 est conçu pour déterminer un ordre de transmission au sein des atomes a m de l’ensemble AM, en tenant compte en particulier de la distance entre la position d’observation (position de l’observateur O) et le centre C m du spectre de diffraction S m associé à chacun de ces atomes a m , mais également ici (et à titre subsidiaire) de l’amplitude |c m | du coefficient c m de chacun de ces atomes a m et/ou de la dispersion angulaire Acp m associée à chacun de ces atomes a m , comme décrit ci-après.

Pour ce faire, le module d’ordonnancement 146 calcule, pour chaque atome a m , la distance OC m entre la position d’observation et le centre C m du spectre de diffraction S m associé à cet atome a m .

Le module d’ordonnancement 146 peut alors classer les atomes a m en fonction de la distance associée OC m , par exemple par ordre croissant de la distance associée OC m (on peut alors parler de "balayage spiraf' des atomes a m ).

Ceci revient à dire que le module d’ordonnancement 146 détermine dans ce cas une fonction f : [1 ; M] [1 ; M] définissant l’ordonnancement obtenu et telle que :

OC f(M) < OC f(i) pour tout entier i compris entre 2 et M.

Les atomes de l’ensemble AM sont alors ordonnés comme suit : af<i), af<2), ..., af<M) en fonction de la distance (dans le plan d’observation PO) entre la position d’observation O et le centre C m du spectre de diffraction S m associé à l’atome a m concerné (précisément par distance associée OC m croissante).

On propose ici en outre d’affiner comme suit cet ordonnancement pour des atomes a m ayant des distances OC m relativement proches.

Pour deux atomes a, et a, pour lesquels |OC, - OC j | < e (avec e une valeur prédéfinie, de préférence faible, typiquement e < 0,1 . V x et e < 0,1. V y ) :

- si Df, = Acp j , on place en premier l’atome (a, ou a,) ayant le coefficient (|c,| ou |q|) de plus forte amplitude ;

- si Df, ¹ Df, et | |c,| - |q| | < T avec T un seuil prédéfini, on place en premier l’atome (a, ou a j ) ayant la plus grande dispersion angulaire (Df, ou Df,) ; - si Df, ¹ Df, et | |c,| - |q| | > T, on place en premier l’atome (a, ou a,) ayant le coefficient (|Ci| ou |q|) de plus forte amplitude.

Dans ce cas, la fonction f précitée définissant l’ordonnancement est telle que, pour tout entier i compris entre 2 et M :

Les atomes de l’ensemble AM sont alors ordonnés comme suit : af<i), af<2), ..., af<M) en fonction de la distance (dans le plan d’observation PO) entre la position d’observation O et le centre C m du spectre de diffraction S m associé à l’atome a m concerné, de la dispersion angulaire Dy Gp associée à l’atome a m concerné et de l’amplitude |c m | de l’atome a m concerné.

Le module d’encodage 148 est conçu pour coder les paramètres définissant chacun des atomes a m de l’ensemble AM, dans l’ordre défini par le module d’ordonnancement 146, en un flux de données à transmettre.

Afin de limiter la quantité de données à transmettre, on propose ici de coder la position de chaque atome a m au moyen de données représentatives de la position du centre C m du spectre de diffraction S m de cet atome a m dans la fenêtre de visualisation V. (La quantité de données nécessaires au codage de cette position dans la fenêtre de visualisation est liée à la résolution V x , V y de cette fenêtre et peut-être estimée à log2(V x )+log2(V y ), soit moins que la quantité nécessaire au codage de la position dans le plan PH de l’hologramme numérique H, de l’ordre de log2(N x )+log 2 (N y ).)

En effet, comme déjà indiqué et visible en figure 1 , les coordonnées (t’ x , t’ y ) du centre C m du spectre de diffraction S m d’un atome a m sont liées aux coordonnées (t x , t y ) de la position de cet atome a m dans le plan PH de l’hologramme numérique H au moyen de l’angle d’azimut 0 m et de l’angle de diffraction cp m associés à cet atome a m concerné et de l’ordonnée zo du plan d’observation (PO).

Dans le cas du balayage spiral mentionné ci-dessus, on peut en outre utiliser un codage différentiel des positions des centres C m des spectres de diffraction S m des atomes a m successivement encodés. Par exemple, les positions dans la fenêtre de visualisation V étant discrétisées, on peut définir (au sein la fenêtre de visualisation V) un chemin spiral partant de la position d’observation O ; les positions respectives des centres C m des spectres de diffraction S m des atomes a m peuvent alors être codées au moyen de la distance séparant, sur le chemin spiral, le centre C m concerné du centre précédent C m ·.

Les autres paramètres définissant les atomes a m (indice de dilatation l m , indice de rotation p m , coefficient c m ) peuvent quant à eux être codés comme décrit dans l’article "Color digital hologram compression based on matching pursuit " précité : - l’indice de dilatation l m est codé au moyen d’un codeur arithmétique sans contexte ;

- l’indice de rotation p m est codé sur un nombre prédéterminé de bits (égal à log2 P).

- la partie réelle et la partie imaginaire des coefficients c m sont respectivement quantifiées puis codées au moyen d’un codeur arithmétique contextuel.

Le module d’émission 150 est conçu pour émettre le flux de données préparé par le module d’encodage 148 sur un réseau de communication à destination du second dispositif électronique 200.

Ces données sont transmises dans l’ordre déterminé par le module d’ordonnancement 146 (ordre suivi par le module d’encodage 148 comme indiqué ci-dessus) de sorte que les données descriptives des différents atomes a m sont transmises dans l’ordre attribué à ces atomes a m par le module d’ordonnancement 146.

Les modules précités 122, 124, 126, 142, 144, 146, 148, 150 peuvent en pratique être mis en oeuvre par la coopération d’au moins un élément matériel (tel qu’un processeur du premier dispositif électronique 100 et/ou, en particulier pour le module de réception 142 et/ou le module d’émission 150, un circuit de communication) et d’éléments logiciels (tels que des instructions de programme d’ordinateur exécutables par le processeur susmentionné).

Ces instructions de programme d’ordinateur peuvent en particulier être telles que le premier dispositif électronique 100 mette en oeuvre une partie au moins des étapes décrites ci- dessous en référence à la figure 3 lorsque ces instructions sont exécutées par le processeur du premier dispositif électronique 100.

Le second dispositif électronique 200 comprend un module d’émission 202, un module de réception 204, un module de reconstruction 206, un afficheur 208 et un module de stockage 210.

Le module d’émission 202 est conçu pour émettre (à destination du premier dispositif électronique 100, et précisément du module de réception 142 mentionné plus haut) les données susmentionnées définissant la position d’un observateur O, ici définie par des coordonnées (xo, yo, zo) dans le repère lié à l’hologramme numérique H. (Cette position correspond par exemple à une position virtuelle du porteur du second dispositif électronique 200 relativement à l’hologramme numérique H.)

Le module d’émission 202 peut émettre en pratique ces données sur le réseau de communication précité (utilisé par le module d’émission 150 du premier dispositif électronique 100). Toutefois, en variante, le module d’émission 202 pourrait émettre ces données sur un autre réseau de communication (mais toujours à destination du module de réception 142 du premier dispositif de communication 100, ce module de réception 142 étant dans ce cas connecté à cet autre réseau de communication). Le module de réception 204 est conçu pour recevoir les données descriptives des différents atomes a m en provenance du module d’émission 150 du premier dispositif électronique 100 et décoder ces données.

Le module de réception 204 reçoit ainsi les données descriptives de différents atomes a m dans l’ordre déterminé par le module d’ordonnancement 146, ces données représentant ici (après décodage) pour chaque atome a m :

- les coordonnées (t’ x , t’ y ) du centre C m du spectre de diffraction S m de l’atome a m (coordonnées au sein de la fenêtre de visualisation V) ;

- l’indice de dilatation l m , l’indice de rotation p m et le coefficient c m définissant l’atome a m .

Le module de reconstruction 206 est conçu pour calculer un sous-hologramme numérique

H’ au moyen des atomes a m pour lesquels les données descriptives ont été reçues.

Pour ce faire, pour chaque atome a m dont les données descriptives sont reçues, le module de reconstruction 206 détermine la position (t x , t y ) de l’atome a m concerné en fonction des coordonnées (t’ x , t’ y ) du centre C m du spectre de diffraction S m de cet atome a m , de l’angle d’azimut 0 m et de l’angle de diffraction cp m associés à cet atome a m et de l’ordonnée zo de la position de l’observateur O. (On rappelle que l’angle d’azimut 0 m et l’angle de diffraction cp m peuvent être calculés en fonction de l’indice de dilatation l m et de l’indice de rotation p m comme indiqué plus haut.)

Le module de reconstruction 206 peut alors calculer le sous-hologramme numérique H’ en sommant la contribution des différents atomes a m pour lesquels les données descriptives ont été reçues :

H — å(am reçus) Cm.gim, pm(t x , t y ) .

L’afficheur 208 (utilisant par exemple un modulateur spatial de lumière, ou SLM pour "Spatial Light Modulator", et éventuellement intégré dans un visiocasque, par exemple un visiocasque à réalité augmentée) peut alors afficher le sous-hologramme numérique H’ reconstruit comme indiqué ci-dessus par le module de reconstruction 206.

Le module de stockage 210 mémorise les données descriptives des atomes reçues pour tout ou partie des atomes a m (afin d’éviter une nouvelle transmission de des données relatives à ces atomes lorsque certains sont utilisés pour construction d’un nouveau sous-hologramme après déplacement de l’observateur O). L’utilisation d’un tel module de stockage 210 est optionnelle. Dans ce cas, le second dispositif électronique 200 peut indiquer (par transmission d’informations appropriées) au premier dispositif électronique 100 les atomes pour lesquels les données descriptives sont mémorisées dans le module de stockage 210, de sorte que le premier dispositif électronique 100 ne réémette pas ces données ultérieurement.

Selon une autre possibilité, c’est le premier dispositif électronique 100 qui mémorise un historique indiquant, pour chaque atome a k participant à la représentation de l’hologramme numérique H, si les données descriptives de cet atome a k ont été transmises au second dispositif électronique 200. Le module d’encodage 148 peut ainsi consulter cet historique et ne pas inclure dans le flux de données à transmettre des données relatives aux atomes a k mentionnés dans cet historique comme déjà transmis.

Les modules précités 202, 204, 206, 208, 210 peuvent en pratique être mis en oeuvre par la coopération d’au moins un élément matériel (tel qu’un processeur du second dispositif électronique 200 et/ou, en particulier pour le module de réception 204 et/ou le module d’émission 202, un circuit de communication) et d’éléments logiciels (tels que des instructions de programme d’ordinateur exécutables par le processeur susmentionné).

Ces instructions de programme d’ordinateur peuvent en particulier être telles que le second dispositif électronique 200 mette en oeuvre une partie au moins des étapes décrites ci- dessous en référence à la figure 3 lorsque ces instructions sont exécutées par le processeur du second dispositif électronique 200.

La figure 3 représente les étapes principales d’un exemple de procédé de transmission de données conforme au premier mode de réalisation.

Ce procédé débute à l’étape E2 à laquelle le module d’émission 202 du second dispositif électronique 200 transmet au module de réception 142 du premier dispositif électronique 100 les coordonnées (xo, yo, zo) représentatives de la position de l’observateur O. En particulier, les coordonnées (xo, yo) sont donc représentatives d’une position d’observation dans le plan d’observation PO (parallèle au plan PH de l’hologramme numérique H), plan d’observation PO défini par l’équation z = zo.

Le module de réception 142 du premier dispositif électronique 100 reçoit les coordonnées (xo, yo, zo) représentatives de la position de l’observateur O à l’étape E4.

Le module de sélection 144 sélectionne alors (étape E6), parmi les atomes a k de l’ensemble AK représentant l’hologramme numérique H, les atomes a m dont le spectre de diffraction S m dans le plan d’observation PO présente une intersection avec la fenêtre de visualisation V (ou, en variante, les atomes a m pour lesquels le centre C m du spectre de diffraction S m est situé dans la fenêtre de visualisation V).

On rappelle que la fenêtre de visualisation V contient la position de l’observateur O (en étant par exemple centrée sur la position de l’observateur O) et a une résolution (V x , V y ) prédéfinie. La fenêtre de visualisation V dépend donc des coordonnées (xo, yo) reçues à l’étape E4.

Le module d’ordonnancement 146 peut alors déterminer à l’étape E8 un ordre pour les atomes a m sélectionnés à l’étape E6, en fonction de la distance, dans le plan d’observation (PO), entre la position d’observation (définie par les coordonnées (xo, yo)) et le centre C m du spectre de diffraction S m de chacun de ces atomes a m , comme expliqué plus en détail ci-dessus. Comme également indiqué ci-dessus, l’ordre précité peut également être déterminé en fonction de la dispersion angulaire Acp m et/ou de l’amplitude du coefficient |c m | associées à chacun de ces atomes a m .

Le module d’encodage 148 procède, pour chacun des atomes a m sélectionnés à l’étape E6 et dans l’ordre déterminé à l’étape E8, au codage des données descriptives de l’atome a m concerné (étape E10), à savoir ici comme expliqué plus haut :

- les coordonnées (t’ x , t’ y ) du centre C m du spectre de diffraction S m de l’atome a m concerné (coordonnées au sein de la fenêtre de visualisation V) ;

- l’indice de dilatation l m , l’indice de rotation p m et le coefficient c m définissant l’atome a m .

Pour ces atomes a m dont les données descriptives sont codées, et ainsi dans l’ordre déterminé à l’étape E8, les données descriptives codées sont en outre transmises à l’étape E10 par le module d’émission 150 du premier dispositif électronique 100 à destination du module de réception 204 du second dispositif électronique 200, via le réseau de communication.

Ces données descriptives d’atomes a m sont ainsi reçues par le module de réception 204 et sont décodées (étape E12).

Le module de reconstruction 206 peut alors calculer à l’étape E14 le sous-hologramme numérique H’ au moyen des données descriptives des atomes a m reçues à ce moment précis.

Cette étape E14 comprend notamment les sous-étapes suivantes à réception des données descriptives d’un atome a m :

- calcul des coordonnées (t x , t y ) de la position de cet atome a m en fonction des coordonnées (t’ x , t’ y ) du centre C m du spectre de diffraction S m reçues pour cet atome a m , de l’indice de dilatation l m reçu pour cet atome a m et de l’indice de rotation p m reçu pour cet atome a m (par l’intermédiaire de l’angle d’azimut 0 m et de l’angle de diffraction cp m associés à cet atome

3m) ;

- ajout de la contribution de cet atome a m au sous-hologramme numérique H’, cette contribution étant obtenue par application du coefficient c m reçu pour cet atome a m sur l’ondelette de Gabor gi m, m associée à l’indice de dilatation l m et à l’indice de rotation p m et prise au point de coordonnées (t x , t y ).

Le sous-hologramme numérique H’ courant peut ainsi être affiché au moyen de l’afficheur 208 à l’étape E16.

Il est alors déterminé à l’étape E18 (par exemple par le processeur du second dispositif électronique 200) si la position de l’observateur O a changé.

Dans la négative (c’est-à-dire si la position de l’observateur O est inchangée), le procédé se poursuit à l’étape E12 pour réception éventuelle de données descriptives d’autres atomes a m (puis ajout de leur contribution à l’étape E14 et affichage du sous-hologramme numérique H’ complété à l’étape E16). On obtient ainsi une transmission et un affichage progressif du sous-hologramme numérique H’.

Dans l’affirmative à l’étape E18 (c’est-à-dire si la position de l’observateur O a changé), le procédé se poursuit à l’étape E2 pour transmission des coordonnées de la nouvelle position de l’observateur O. Dans ce cas, la réitération des étapes E6, E8 et E10 permettra une adaptation de la fenêtre de visualisation V, de l’ordre des atomes a m et donc des données transmises à la nouvelle position de l’observateur O.

On peut prévoir en variante que les coordonnées (xo, yo, zo) soient périodiquement transmises du module d’émission 202 du second dispositif électronique 200 au module de réception 142 du premier dispositif électronique 100 (sans attendre un éventuel changement de position de l’observateur O). Dans ce cas, le premier dispositif électronique 100 est par exemple conçu pour ne pas réitérer les étapes E6 et E8 tant que la position de l’observateur O est inchangée.

La figure 4 représente un système d’échange de données selon un second mode de réalisation de l’invention.

Ce système comprend un premier dispositif électronique 300 (ici un serveur) et un second dispositif électronique 400 (ici un dispositif client tel qu’un ordinateur personnel ou un mobile multifonction).

Le dispositif électronique 300 comprend un ensemble 320 de construction de paquets de données et un ensemble 340 de préparation et d’envoi d’un flux de données.

Comme cela ressortira de la description qui suit, l’ensemble de construction 320 comprend plusieurs modules destinés à fonctionner hors ligne, c’est-à-dire avant échange de données avec le second dispositif électronique 400. L’ensemble de préparation et d’envoi 340 comprend quant à lui plusieurs modules destinés à fonctionner en ligne, c’est-à-dire au cours de l’échange des données avec le second dispositif électronique 400.

Le dispositif électronique 300 comprend (ici au sein de l’ensemble de construction 320 mentionné ci-dessus) un module de génération d’hologramme numérique 322, un module d’expansion 324, un module de réduction 326, un module d’association 328, un module d’ordonnancement 330, un module d’encodage 332 et un module de génération de paquets de données 334.

Les modules 322, 324, 326 sont identiques aux modules 122, 124, 126 décrits plus haut en référence à la figure 2 et on pourra donc se référer à la description des modules 122, 124, 126 pour plus d’explications à ce sujet.

Le module de génération d’hologramme numérique 322 est conçu pour calculer l’hologramme numérique H, à partir de données simulant une scène ou par acquisition d’une scène réelle au moyen de capteurs d’images. Le module d’expansion 324 est conçu pour produire une première représentation AN de l’hologramme numérique H, ici au moyen de N atomes de Gabor a n .

Chaque atome a n de l’ensemble A N est défini par :

- les coordonnées (t x , t y ) du point de l’hologramme numérique H associé à cet atome a n ;

- un indice de dilatation l n et un indice de rotation p n définissant respectivement le paramètre de dilatation s(l n ) et le paramètre d’orientation q(r h ) de l’ondelette de Gabor gi n, n concernée ;

- le coefficient c n obtenu par projection ( i.e . par produit scalaire) de l’hologramme numérique H sur cette ondelette de Gabor gi n, pn .

Le module de réduction 326 est conçu pour obtenir, à partir de la première représentation AN de l’hologramme numérique H, une seconde représentation AK de l’hologramme numérique H, ici par sélection (parmi les atomes a n décrits ci-dessus) des atomes a k les plus pertinents pour la reconstruction au moyen d’un algorithme de type "recherche d’appariement" (en anglais "Matching Pursuit"), comme décrit dans l’article "Color digital hologram compression based on matching pursuit" précité.

Chaque atome a k de l’ensemble A K est ainsi un atome de l’ensemble A N et peut donc être défini par :

- les coordonnées (t x , t y ) du point de l’hologramme numérique H associé à cet atome a k ;

- un indice de dilatation L et un indice de rotation p k ;

- un coefficient C k .

Dans le présent mode de réalisation, comme montré en figure 5, le plan d’observation PO (plan comprenant l’observateur O et parallèle au plan PH de l’hologramme numérique H) est divisé en régions prédéfinies, ici des blocs (ou tuiles) Th, . Pour un plan d’observation PO, les différents blocs Th, w couvrent l’ensemble de la partie du plan PO accessible par l’observateur O (ici sans chevauchement entre les différents blocs Th, w ). On désigne dans la suite Ph, le centre d’un bloc Th, et par (M x , M y ) la résolution des blocs Th, (les indices h et w représentant la position du bloc Th, w concerné respectivement en hauteur et en largeur dans le plan d’observation PO).

Le module d’association 328 est conçu pour associer, pour un plan d’observation PO donné, chacun des atomes ak de l’ensemble à un bloc Th, , précisément au bloc Th, contenant le centre C k du spectre de diffraction S k de l’atome a k concerné.

Comme déjà indiqué à propos du premier mode de réalisation, la position du centre C k du spectre de diffraction S k peut être obtenue à partir des coordonnées (t x , t y ) de l’atome a k concerné, de l’angle d’azimut 0 k et de l’angle de diffraction q> k associés à l’atome a k concerné (comme expliqué plus haut) et de la distance séparant le plan d’observation PO et le plan PH de l’hologramme numérique H. La répartition des atomes a k parmi les blocs T h,w qui vient d’être décrite (au moyen du module d’association 328) peut être réalisée en pratique pour une pluralité de plans d’observations PO de manière à couvrir l’espace accessible par l’observateur O.

Le module d’ordonnancement 330 est conçu pour ordonner, pour chaque bloc T h, , les différents atomes a k associés à ce bloc T h, , par exemple en fonction de la dispersion angulaire Acpk et/ou de l’amplitude |Ck| du coefficient Ck associées respectivement à ces atomes ak.

Le module d’ordonnancement 330 peut par exemple en pratique ordonner, pour un bloc T h,w donné, les atomes a k associés à ce bloc T h, par valeurs de dispersion angulaire Acp k associées décroissantes et, pour des atomes a k de même dispersion angulaire Acp k , par valeurs d’amplitude |Ck| associées décroissantes.

Le module d’encodage 332 est conçu pour coder, pour chaque bloc T h, :

- des données représentatives de la position du bloc T h, dans le plan d’observation (par exemple ici, du fait d’un découpage prédéfini, les indices h et w du bloc T h,w donnent sa localisation et peuvent donc être utilisés pour représenter la position de ce bloc T h, ).

Le module d’encodage 332 est également conçu pour coder, pour tous les atomes de chaque bloc T h, , les données descriptives de l’atome a k concerné :

- des coordonnées (t” x , t” y ) définissant la position du centre C k du spectre de diffraction S k de l’atome a k concerné au sein du bloc T h, auquel est associé cet atome a k ;

- l’indice de dilatation L, l’indice de rotation p k et le coefficient C k définissant l’atome concerné ak.

Le codage de la position du centre C k du spectre de diffraction est particulièrement peu coûteux dans ce cas (de l’ordre de log2(M x )+log2(M y )).

Pour chaque atome a k , le coefficient C k peut en pratique être codé sur plusieurs plans de bits (de manière à pouvoir adapter la quantité de données à transmettre au débit disponible sur le réseau de communication, comme expliqué plus loin). On peut par exemple prévoir un codage des coefficients C k utilisant un nombre inférieur de bits si ces coefficients appartiennent à des blocs T h,w distants de la position d’observation O, en diminuant par exemple le nombre de plans de bits de manière adaptative en fonction de la distance OP h, .

On pourra par ailleurs se référer à ce sujet aux explications données dans le cadre du premier mode de réalisation et dans l’article précité "Color digital hologram compression based on match in g pursuit".

Le module de génération de paquets de données 334 est conçu pour construire, pour chaque bloc T h, , un paquet de données B h,w associé.

Dans ce paquet de données B h,w , les données descriptives des atomes a k , codées par le module d’encodage 332, sont placées en tenant compte de l’ordre déterminé par le module d’ordonnancement 330. Lorsque plusieurs plans de bits sont utilisés pour le codage des coefficients C k , le module de génération 334 construit le paquet de données B h,w en plaçant :

- en premier lieu les données descriptives des atomes a k incluant seulement le premier plan de bits pour les coefficients C k (c’est-à-dire une partie seulement des bits représentant les coefficients Ck), dans l’ordre des atomes ak déterminé par le module d’ordonnancement 330,

- puis le second plan de bits pour les coefficients C k , également dans l’ordre des atomes déterminé par le module d’ordonnancement 330,

- puis, si un tel plan de bits existe, le troisième plan de bits pour les coefficients Ck, toujours dans l’ordre des atomes a k déterminé par le module d’ordonnancement 330, etc.

On prévoit dans ce cas que les plans soient définis dans un ordre décroissant du poids des bits concernés : le premier plan de bits correspond aux bits de poids fort, le second plan de bits correspond à des bits de poids inférieur, et le troisième plan de bits (dans l’exemple susmentionné) à des bits de poids encore inférieur.

On remarque que, comme le module 328, les modules 330, 332, 334 peuvent effectuer les traitements décrits ci-dessus pour une pluralité de plans d’observation PO de manière à couvrir l’espace accessible par l’observateur O.

Le dispositif électronique 300 comprend par ailleurs (ici au sein de l’ensemble de préparation et d’envoi 340 mentionné plus haut) un module de réception 342, un module de calcul 344, un module de sélection 346 et un module d’émission 350.

Le module de réception 342 est conçu pour recevoir des données définissant la position d’un observateur O qui souhaite visualiser l’hologramme numérique H et ici en outre des données b indicatives de la bande passante disponible sur le réseau de communication.

Comme dans le premier mode de réalisation, la position de l’observateur O est par exemple définie par des coordonnées (xo, yo, zo) dans un repère lié à l’hologramme numérique H (le plan PH de l’hologramme numérique H correspondant au plan d’équation z=0).

On décrit ici une solution où des données représentatives de l’hologramme numérique H sont transmises pour un seul observateur O. Comme pour le premier mode de réalisation, on pourrait toutefois prévoir en pratique de recevoir les positions respectives de plusieurs observateurs, puis de préparer et d’envoyer des données pour chacun de ces observateurs (en utilisant la solution proposée ci-dessous séparément pour chacun de ces observateurs et en rassemblant les données relatives aux différents observateurs dans un même flux de données).

Le module de calcul 344 est conçu pour calculer, pour une partie au moins des blocs T h, , la distance OP h, entre la position de l’observateur O et le centre P h, du bloc T h, concerné dans le plan d’observation PO. (On rappelle que les blocs T h, w forment une division, ou partition, prédéfinie de la partie accessible du plan d’observation PO et les coordonnées des centres P h, de ces blocs T h, sont donc prédéfinies dans le plan d’observation PO.) Le module de sélection 346 est conçu pour assembler des données issues des différents paquets Bh, w (préparés par le module de génération 334), selon un ordre déterminé en fonction de la distance OPh, associée respectivement aux différents blocs Th, w , afin de construire le flux de données à émettre. La quantité de données utilisées dans chaque paquet Bh, w peut dépendre en pratique de la bande passante disponible (indiquée par les données b reçues par le module de réception 342), chaque paquet Bh, w pouvant être tronqué de manière à n’inclure par exemple dans le flux de données à transmettre qu’une partie des plans de bits représentant les coefficients C k .

On remarque que les paquets Bh, w utilisés sont ceux qui ont été produits par le module de génération 334 pour le plan d’observation PO le plus proche de la position de l’observateur O (telle que reçue par le module de réception 342).

En pratique, le module de sélection 346 classe les blocs Th, par ordre croissant de la distance OPh, associée à chacun de ces blocs Th, , et, en parcourant dans cet ordre les blocs T h ,w, place dans le flux de données une partie au moins du paquet Bh, associé au bloc courant T h ,w (cette partie pouvant dépendre de la bande passante disponible b comme indiqué ci- dessus).

Le module d’émission 350 est conçu pour transmettre le flux de données ainsi préparé par le module de sélection 346 à destination du second dispositif électronique 400. Les données sont donc transmises dans l’ordre déterminé par le module de sélection 346 comme expliqué ci-dessus.

Les modules précités 322, 324, 326, 328, 330, 332, 334, 342, 344, 346, 348, 350 peuvent en pratique être mis en oeuvre par la coopération d’au moins un élément matériel (tel qu’un processeur du premier dispositif électronique 300 et/ou, en particulier pour le module de réception 342 et/ou le module d’émission 350, un circuit de communication) et d’éléments logiciels (tels que des instructions de programme d’ordinateur exécutables par le processeur susmentionné).

Ces instructions de programme d’ordinateur peuvent en particulier être telles que le premier dispositif électronique 300 mette en oeuvre une partie au moins des étapes décrites ci- dessous en référence à la figure 6 lorsque ces instructions sont exécutées par le processeur du premier dispositif électronique 300.

Le second dispositif électronique 400 comprend un module d’émission 402, un module de réception 404, un module de reconstruction 406 et un afficheur 408.

Le module d’émission 402 est conçu pour émettre (à destination du premier dispositif électronique 300, et précisément du module de réception 342 mentionné plus haut) les données b précitées (indicatives de la bande passante disponible sur le réseau de communication) et les données susmentionnées définissant la position d’un observateur O, ici définie par des coordonnées (xo, yo, zo) dans le repère lié à l’hologramme numérique H. (Cette position correspond par exemple à une position virtuelle du porteur du second dispositif électronique 400 relativement à l’hologramme numérique H.)

Le module d’émission 402 peut émettre en pratique ces données sur le réseau de communication précité (utilisé par le module d’émission 350 du premier dispositif électronique 300). Toutefois, en variante, le module d’émission 402 pourrait émettre ces données sur un autre réseau de communication (mais toujours à destination du module de réception 342 du premier dispositif de communication 300, ce module de réception 342 étant dans ce cas connecté à cet autre réseau de communication).

Le module de réception 404 est conçu pour recevoir les données descriptives des différents atomes a m (successivement relatives à différents blocs T h,w ) en provenance du module d’émission 350 du premier dispositif électronique 300 et décoder ces données.

Le module de réception 404 reçoit ainsi les données descriptives de différents atomes a k associés à certains blocs T h, dans l’ordre déterminé pour ces blocs T h, par le module de sélection 346. Ces données représentent (après décodage) pour chaque bloc T h, :

- les données représentatives de la position du bloc T h,w dans le plan d’observation PO (par exemple ici les indices h et w du bloc T h, ),

puis, pour les atomes a k de ce bloc :

- les coordonnées (t” x , t” y ) définissant la position du centre C k du spectre de diffraction S k de l’atome a k concerné au sein du bloc T h, ;

- l’indice de dilatation L, l’indice de rotation p k et certains bits au moins du coefficient C k définissant l’atome concerné a k .

Le module de reconstruction 406 est conçu pour calculer un sous-hologramme numérique H’ au moyen des atomes a k pour lesquels les données descriptives ont été reçues.

Pour ce faire, pour chaque atome a k dont les données descriptives sont reçues, le module de reconstruction 406 détermine la position (t x , t y ) de l’atome a k concerné en fonction des coordonnées (t” x , t” y ) du centre C m du spectre de diffraction S m de cet atome a k au sein du bloc T h , w , de la position du bloc T h , concerné, de l’angle d’azimut 0 k et de l’angle de diffraction q> k associés à cet atome a k et de l’ordonnée zo de la position de l’observateur O (ou du plan d’observation PO pour lequel le paquet de données B h,w a été calculé comme indiqué plus haut, ces plans d’observation étant prédéfinis). (On rappelle que la position de chaque bloc T h, est prédéfinie et donc connue lorsque le bloc T h,w est identifié, ici par les indices h et w, et que l’angle d’azimut 0 k et l’angle de diffraction q> k peuvent être calculés en fonction de l’indice de dilatation L et de l’indice de rotation p k comme indiqué plus haut.)

Le module de reconstruction 406 peut alors calculer le sous-hologramme numérique H’ en sommant la contribution des différents atomes a m pour lesquels les données descriptives ont été reçues :

H — å(ak reçus) Ck - g Ik, pk(tx, t y ) . L’afficheur 408 (utilisant par exemple un modulateur spatial de lumière, ou SLM pour "Spatial Light Modulator", et éventuellement intégré dans un visiocasque, par exemple un visiocasque à réalité augmentée) peut alors afficher le sous-hologramme numérique H’ reconstruit comme indiqué ci-dessus par le module de reconstruction 406.

Les modules précités 402, 404, 406, 408 peuvent en pratique être mis en oeuvre par la coopération d’au moins un élément matériel (tel qu’un processeur du second dispositif électronique 400 et/ou, en particulier pour le module de réception 404 et/ou le module d’émission 402, un circuit de communication) et d’éléments logiciels (tels que des instructions de programme d’ordinateur exécutables par le processeur susmentionné).

Ces instructions de programme d’ordinateur peuvent en particulier être telles que le second dispositif électronique 400 mette en oeuvre une partie au moins des étapes décrites ci- dessous en référence à la figure 6 lorsque ces instructions sont exécutées par le processeur du second dispositif électronique 400.

La figure 6 représente les étapes principales d’un exemple de procédé de transmission de données conforme au second mode de réalisation.

Ce procédé débute à l’étape E52 à laquelle le module d’émission 402 du second dispositif électronique 400 transmet, sur le réseau de communication et à destination du module de réception 342 du premier dispositif électronique 300, les données b indicatives de la bande passante disponible sur le réseau de communication et les données (xo, yo, zo) représentatives de la position de l’observateur O.

Les coordonnées (xo, yo) sont ainsi représentatives d’une position d’observation dans le plan d’observation PO (parallèle au plan PH de l’hologramme numérique H).

Le module de réception 342 du premier dispositif électronique 300 reçoit de ce fait les données b indicatives de la bande passante disponible sur le réseau de communication et les données (xo, yo, zo) représentatives de la position de l’observateur O à l’étape E54.

Le module de calcul 344 calcule alors à l’étape E56, pour une partie au moins des blocs T h ,w, la distance O Ph, entre la position de l’observateur O et le centre Ph, du bloc Th, concerné dans le plan d’observation PO .

Le module de sélection 346 peut ainsi déterminer à l’étape E58 un ordre au sein de ces blocs T h ,w en fonction de la distance O Ph, précédemment calculée pour chacun de ces blocs

T h,w-

Le module de sélection 346 construit alors à l’étape E60 le flux de données à transmettre en assemblant des données des différents paquets Bh, (pré-calculés pour le plan d’observation PO pertinent comme expliqué plus haut) dans l’ordre déterminé à l’étape E58 pour les blocs Th, associés à ces paquets Bh, w . Comme déjà expliqué, la quantité de données mises dans le flux de données pour un paquet Bh, w donné peut être choisi en pratique en fonction de la bande passante disponible indiquée par les données b. Le module d’émission 350 du premier dispositif électronique 300 transmet à l’étape E62 le flux de données construit à l’étape E60.

Ce flux de données contient donc, dans l’ordre des blocs Th, w déterminé à l’étape E58 et pour chaque bloc Th, :

- les indices h, w du bloc concerné Th, , indiquant la position du bloc concerné Th, ;

- les données descriptives des atomes a k compris dans le bloc concerné, à savoir ici pour chaque atome ak du bloc concerné Th, : les coordonnées (t” x , t” y ) définissant la position du centre Ck du spectre de diffraction Sk de l’atome ak au sein du bloc Th, , l’indice de dilatation L, l’indice de rotation p k et certains bits au moins du coefficient C k définissant l’atome concerné a k .

Les données sont transmises sous forme codée, comme expliqué plus haut.

Le module de réception 404 du second dispositif électronique 400 reçoit et décode ce flux de données à l’étape E64.

Le module de reconstruction 406 peut alors calculer à l’étape E66 un sous-hologramme numérique H’ au moyen des données descriptives des atomes a k reçues à ce moment précis.

Cette étape E66 comprend notamment les sous-étapes suivantes à réception des données descriptives d’un atome a k :

- calcul des coordonnées (t x , t y ) de la position de cet atome a m en fonction des coordonnées (t” x , t” y ) du centre Ck du spectre de diffraction Sk au sein du bloc courant Th, w , de l’indice de dilatation L et de l’indice de rotation p k (par l’intermédiaire de l’angle d’azimut 0 k et de l’angle de diffraction q> k qui peuvent être calculés en fonction de l’indice de dilatation L et de l’indice de rotation p k ) ;

- ajout de la contribution de cet atome a k au sous-hologramme numérique H’, cette contribution étant obtenue par application de la partie du coefficient C k reçue pour cet atome a k sur l’ondelette de Gabor gi k, k associée à l’indice de dilatation L et à l’indice de rotation p k et prise au point de coordonnées (t x , t y ).

Le sous-hologramme numérique H’ courant peut ainsi être affiché au moyen de l’afficheur 408 à l’étape E68.

Il est alors déterminé à l’étape E70 (par exemple par le processeur du second dispositif électronique 400) si la position de l’observateur O a changé.

Dans la négative (c’est-à-dire si la position de l’observateur O est inchangée), le procédé se poursuit à l’étape E64 afin de poursuivre la réception du flux de données et de décoder ainsi des données relatives aux blocs Th, w suivants et donc aux atomes a k contenus dans ces blocs T h ,w. Les contributions respectives de ces atomes a k sont ajoutées à l’étape E66 et le sous- hologramme numérique H’ complété est affiché à l’étape E68).

On obtient ainsi une transmission et un affichage progressif du sous-hologramme numérique H’. Dans l’affirmative à l’étape E70 (c’est-à-dire si la position de l’observateur O a changé), le procédé se poursuit à l’étape E52 pour transmission des coordonnées de la nouvelle position de l’observateur O. Dans ce cas, la réitération des étapes E56 et E58, notamment, permettra de nouveaux choix et ordonnancement de nouveaux blocs Th, w pour lesquels des données descriptives des atomes a m seront envoyés.

On peut prévoir en variante que les coordonnées (xo, yo, zo) soient périodiquement transmises du module d’émission 402 du second dispositif électronique 400 au module de réception 342 du premier dispositif électronique 300 (sans attendre un éventuel changement de position de l’observateur O). Dans ce cas, le premier dispositif électronique 300 est par exemple conçu pour ne pas réitérer les étapes E56, E58 et E60 tant que la position de l’observateur O est inchangée.

On peut prévoir par ailleurs de mémoriser au sein du second dispositif électronique 400 les données relatives à des blocs Th, w préalablement reçues afin d’utiliser ces données lorsqu’elles sont requises pour la reconstruction de l’hologramme numérique H tel que vu de la nouvelle position de l’observateur O.

Dans ce cas, selon une première possibilité, le second dispositif électronique 400 transmet par exemple au premier dispositif électronique 300 les indices h, w des blocs Th, pour lesquels des données ont été reçues (et sont ainsi mémorisées au sein du second dispositif électronique 400), ainsi qu’éventuellement une indication des plans de bits reçus pour chacun de ces blocs Th, . Le premier dispositif électronique 300 ne transmettra pas à nouveau les données ainsi indiquées.

Selon une autre possibilité, on peut mémoriser au sein du premier dispositif électronique 300 un historique indiquant, pour chaque bloc Th, , les plans de bits qui ont déjà été transmis au second dispositif électronique 400 pour ce bloc Th, de sorte que ces données ne soient pas à nouveau transmises au second dispositif électronique 400 lorsque la position de l’observateur O a changé (seuls les plans de bits venant compléter la description d’un bloc Th, w étant par exemple alors transmis lorsque ce bloc Th, est plus proche de la nouvelle position de l’observateur O, en particulier dans le mode de réalisation envisagé plus haut où le nombre de plans de bits transmis est variable en fonction de la distance O Ph, ).

Bien entendu, diverses autres modifications peuvent être apportées à l’invention dans le cadre des revendications annexées.