TITRE : PROCÉDÉ D'IDENTIFICATION D'UN DÉFAUT D'INJECTION D'URÉE DANS UNE LIGNE D'ÉCHAPPEMENT D'UN VÉHICULE

DOMAINE TECHNIQUE DE L’INVENTION

[0001] Le domaine technique de l’invention est celui des véhicules munis d’un moteur à combustion interne et d’une ligne d’urée coopérant avec une ligne d’échappement pour limiter les émissions polluantes de ce moteur.

ARRIERE-PLAN TECHNOLOGIQUE DE L’INVENTION

[0002] Il est connu des véhicules équipés d’un moteur à combustion interne et d’une ligne d’urée construite et agencée pour injecter de l’urée dans une ligne d’échappement.

[0003] On peut par exemple citer la solution aqueuse d’urée connue sous la référence AUS32. Il s’agit d’une solution aqueuse d’urée diluée à 32,5%. Cette urée, transformée en ammoniac, est alors utilisée dans la ligne d’échappement pour réaliser une réduction catalytique sélective (connue sous l’acronyme SCR pour Sélective Catalytic Réduction en anglais). L’ammoniac permet alors de réduire les composants de type NOx présents dans les gaz d’échappement en azote et eau.

[0004] La figure 1 montre un véhicule 1 comportant une ligne d’urée 2 et une ligne d’échappement 3 selon un état de l’art.

[0005] Plus particulièrement, la ligne d’échappement 3 comporte un premier catalyseur 4 des gaz d’échappement disposé en aval du moteur 5 à combustion interne, un deuxième catalyseur 6 des gaz d’échappement de type SCR associé à un filtre à particules disposé en aval du premier catalyseur 4. La ligne d’échappement 3 comporte en outre un troisième catalyseur 7 des gaz d’échappement de type SCR disposé en aval du deuxième catalyseur 6 des gaz d’échappement.

[0006] La ligne d’urée 2 comporte quant à elle un premier injecteur 8 connecté en amont du deuxième catalyseur 6 des gaz d’échappement et un deuxième injecteur 9 connecté en amont du troisième catalyseur 7 des gaz d’échappement. La ligne d’urée 2 comporte également un connecteur trois voies 10 reliant le premier injecteur 8 et le deuxième injecteur 9 à un connecteur de pompe 11 . [0007] Le connecteur de pompe 11 est utilisé pour connecter la ligne d’urée 2 à une pompe 12. La pompe 12 coopère également avec un réservoir d’urée 13 et est apte à faire circuler de l’urée dans la ligne d’urée 2.

[0008] Il convient de noter que la pompe 12 est construite et agencée pour fonctionner dans deux sens de rotation. Ainsi, dans un sens de rotation, la pompe 12 pousse l’urée au sein de la ligne d’échappement 3, dans l’exemple illustré, au niveau du premier injecteur 8 et du deuxième injecteur 9. L’injection d’urée dans la ligne d’échappement 3 permet de limiter les émissions polluantes issues du moteur 5.

[0009] Dans l’autre sens de rotation, la pompe 12 est utilisée pour purger la ligne d’urée 2. Une telle purge de la ligne d’urée 2 est en effet nécessaire lorsque le véhicule est à l’arrêt afin de protéger les composants, notamment les injecteurs 8, 9 et les connecteurs 10, 11 de la ligne d’urée, d’une détérioration pouvant être engendrée par des températures négatives, par exemple de l’ordre de -11 °C.

[0010] Lorsqu’un bouchon du au gel s’est formé dans la ligne d’échappement ou encore lorsque la ligne d’urée 2 présente un pincement, l’injection d’urée dans la ligne d’échappement ne peut être effectuée convenablement. Il en est de même lorsqu’une ouverture est créée dans la ligne d’urée 2, par exemple due à une détérioration d’un des connecteurs 10, 11.

[0011] Pour détecter un pincement ou une ouverture de la ligne d’urée 2, un opérateur doit inspecter visuellement la ligne d’urée 2.

[0012] Lorsque le défaut n’est pas visible, autrement dit lorsqu’il y a un bouchon de glace, l’opérateur doit instrumenter la ligne d’urée 2 au moyen, par exemple, de sondes à thermocouple. Ces solutions sont évidements complexes à mettre en œuvre.

RESUME DE L’INVENTION

[0013] L’invention vise à offrir une solution aux problèmes évoqués précédemment et permet notamment d’identifier aisément un défaut d’injection d’urée dans une ligne d’échappement d’un véhicule.

[0014] Dans ce contexte, l’invention se rapporte ainsi, dans son acceptation la plus large, à un procédé d’identification d’un défaut d’injection d’urée dans une ligne d’échappement d’un véhicule équipé d’un moteur à combustion interne, le procédé comportant les étapes de : purger une ligne d’urée au moyen d’une pompe connectée à la ligne d’urée, la pompe fonctionnant à une vitesse de rotation déterminée constante ; remplir la ligne d’urée au moyen de la pompe, la pompe fonctionnant à ladite vitesse de rotation déterminée constante ; mesurer un temps de remplissage de la ligne d’urée, le temps de remplissage étant formé par un temps nécessaire pour atteindre une pression maximale prédéterminée dans la ligne d’urée ; la mesure étant effectuée au moyen d’une unité de contrôle d’injection d’urée ; calculer un ratio entre le temps de remplissage mesuré et un temps de purge de la ligne d’urée, le calcul étant effectué au moyen de l’unité de contrôle d’injection d’urée, comparer le ratio calculé à un ratio de référence au moyen de l’unité de contrôle d’injection d’urée, si le ratio calculé est différent du ratio de référence, identifier et renseigner un défaut d’injection d’urée dans la ligne d’urée au moyen de l’unité de contrôle d’injection d’urée.

[0015] Grâce à cet aspect de l’invention, il est possible d’identifier un défaut d’injection d’urée dans la ligne d’échappement aisément, notamment au moyen de l’unité de contrôle d’injection d’urée, sans qu’il ne soit nécessaire de réaliser une inspection visuelle ni même d’instrumenter la ligne d’urée d’une quelconque sonde à thermocouple. Ce défaut peut être renseigné par tout moyen, par exemple l’allumage d’un voyant ou l’affichage sur le tableau de bord ou sur tout autre support approprié d’une information relative à ce défaut ou encore par stockage de l’information relative à ce défaut dans une mémoire de calculateur à but d’être visualisée sur un appareil de contrôle après connexion au dit calculateur ou tout autre dispositif connecté au calculateur.

[0016] Outre les caractéristiques qui viennent d’être évoquées dans le paragraphe précédent, le procédé d’identification d’un défaut d’injection d’urée dans une ligne d’échappement d’un véhicule selon un aspect de l’invention peut présenter une ou plusieurs caractéristiques complémentaires parmi les suivantes, considérées individuellement ou selon toutes les combinaisons techniquement possibles. [0017] Selon un aspect non limitatif de l’invention, le ratio calculé est égal au temps de remplissage mesuré divisé par le temps de purge, lorsque le ratio calculé est supérieur au ratio de référence, le défaut d’injection d’urée identifié est dû à une ouverture présente dans la ligne d’urée ou un défaut de fonctionnement de la pompe ; lorsque le ratio calculé est inférieur au ratio de référence, le défaut d’injection d’urée identifié est dû à une obstruction présente dans la ligne d’urée.

[0018] Ainsi, grâce à cet aspect de l’invention, il est possible d’identifier le type de défaut d’injection d’urée, obstruction ou ouverture présente dans la ligne d’urée. Cet aspect de l’invention facilite fortement la maintenance de la ligne d’urée.

[0019] Selon un aspect non limitatif de l’invention, le ratio calculé est égal au temps de purge divisé par le temps de remplissage mesuré, lorsque le ratio calculé est supérieur au ratio de référence, le défaut d’injection d’urée identifié est dû à une obstruction présente dans la ligne d’urée, lorsque le ratio calculé est inférieur au ratio de référence, le défaut d’injection d’urée identifié est dû à une ouverture présente dans la ligne d’urée ou un défaut de fonctionnement de la pompe.

[0020] Ainsi, grâce à cet aspect de l’invention, il est possible d’identifier le type de défaut d’injection d’urée, obstruction ou ouverture présente dans la ligne d’urée. Cet aspect de l’invention facilite fortement la maintenance de la ligne d’urée.

[0021] Selon un aspect non limitatif de l’invention, lorsque le défaut d’injection d’urée identifié est dû à une obstruction présente dans la ligne d’urée, le procédé comporte une étape consistant à localisation du défaut d’injection d’urée au moyen de l’unité de contrôle d’injection d’urée, plusieurs ratios de référence étant prédéfinis, chacun des ratios de référence formant une borne d’une plage de valeurs de sorte à former une pluralité de plages de valeurs, chacune des plages de valeurs étant associée à une zone de la ligne d’urée, la localisation correspondant à une zone de la ligne d’urée associée à la plage de valeurs couvrant le ratio calculé. [0022] Ainsi, grâce à cet aspect de l’invention, connaissant la zone de la ligne d’urée présentant une obstruction, la maintenance de la ligne d’urée est fortement facilitée. Il n’est pas nécessaire de réaliser une inspection visuelle ni même d’ailleurs d’instrumenter la ligne d’urée.

[0023] Selon un aspect non limitatif de l’invention, l’une au moins des plages de valeurs est associée à une zone de la ligne d’urée comportant : un premier connecteur reliant la pompe à une extrémité d’un premier conduit ; un deuxième connecteur reliant l’autre extrémité dudit premier conduit à une extrémité d’un deuxième conduit ; un connecteur d’injecteur reliant l’autre extrémité dudit deuxième conduit à au moins un premier injecteur ou deuxième injecteur; un premier injecteur connecté au connecteur d’injecteur ; un deuxième injecteur connecté au connecteur d’injecteur.

[0024] Selon un aspect non limitatif de l’invention, le procédé comporte une étape consistant à mesurer un temps de purge de la ligne d’urée, ladite mesure étant effectuée au moyen de l’unité de contrôle d’injection d’urée.

[0025] Selon un aspect non limitatif de l’invention, les étapes de purger la ligne d’urée et de mesurer le temps de purge de la ligne d’urée sont réalisées lorsque le moteur à combustion interne du véhicule est éteint.

[0026] Selon un autre aspect, l’invention se rapporte à une unité de contrôle d’injection d’urée construite et agencée pour mettre en œuvre les étapes du procédé d’identification d’un défaut d’injection d’urée dans une ligne d’échappement selon l’un quelconque des aspects de l’invention précités.

[0027] Selon un aspect différent, l’invention se rapporte à un véhicule comportant : un moteur à combustion interne ; une ligne d’échappement connectée au moteur à combustion interne; une pompe ; une ligne d’urée connectée à ladite pompe ; la ligne d’urée comportant au moins un injecteur construit et agencé pour injecter de l’urée dans la ligne d’échappement ; une unité de contrôle d’injection d’urée construite et agencée pour mettre en œuvre les étapes du procédé d’identification d’un défaut d’injection d’urée dans une ligne d’échappement selon l’un quelconque des aspects de l’invention précités.

[0028] Selon un aspect non limitatif de l’invention, la ligne d’échappement comporte un premier catalyseur de dépollution des gaz d’échappement et un deuxième catalyseur de dépollution des gaz d’échappement. La ligne d’urée comporte un premier injecteur et un deuxième injecteur, le premier injecteur étant connecté en amont du premier catalyseur de dépollution des gaz d’échappement et le deuxième injecteur étant connecté en amont du deuxième catalyseur de dépollution des gaz d’échappement.

[0029] L’invention et ses différentes applications seront mieux comprises à la lecture de la description qui suit et à l’examen des figures qui l’accompagnent.

BREVE DESCRIPTION DES FIGURES

[0030] Les figures sont présentées à titre indicatif et nullement limitatif de l’invention.

[0031] [Fig. 1] illustre de façon schématique un véhicule comportant une ligne d’urée et une ligne d’échappement selon un état de l’art.

[0032] [Fig. 2] illustre de façon schématique un véhicule muni d’un moteur à combustion interne selon un aspect non limitatif de l’invention.

[0033] [Fig. 3] illustre un procédé d’identification d’un défaut d’injection d’urée dans une ligne d’échappement d’un véhicule conforme à un aspect non limitatif de l’invention.

[0034] [Fig. 4] montre deux courbes illustrant une étape consistant à purge et une étape consistant à remplissage selon un aspect non limitatif de l’invention.

[0035] [Fig. 5] montre deux courbes illustrant une étape consistant à purge et une étape consistant à remplissage selon un autre aspect non limitatif de l’invention. [0036] [Fig. 6] montre deux courbes illustrant une étape consistant à purge et une étape consistant à remplissage selon un aspect non limitatif différent de l’invention.

[0037] [Fig. 7] illustre de façon schématique des localisations de défauts d’injection d’urée selon un aspect non limitatif de l’invention.

DESCRIPTION DETAILLEE

[0038] Sauf précision contraire, un même élément apparaissant sur des figures différentes présente une référence unique.

[0039] La figure 2 illustre un exemple de réalisation d’un véhicule 20 selon un aspect non limitatif de l’invention dans lequel est mis en oeuvre un procédé 100 d’identification d’un défaut d’injection d’urée dans une ligne d’échappement selon un aspect de l’invention illustré à la figure 3.

[0040] Le véhicule 20 comporte notamment un moteur à combustion interne 21.

[0041 ] Le véhicule 20 comporte également une ligne d’échappement 22 connectée au moteur à combustion interne 21.

[0042] La ligne d’échappement 22 comporte un premier catalyseur 23 de dépollution des gaz d’échappement et un deuxième catalyseur 24 de dépollution des gaz d’échappement.

[0043] Le véhicule 20 comporte en outre une pompe 25 construite et agencée pour fonctionner dans deux sens de rotation.

[0044] Le véhicule 20 comporte également une ligne d’urée 26 connectée à la pompe 25.

[0045] Dans ce mode de réalisation non limitatif, la ligne d’urée 26 comporte : un premier connecteur 27 reliant la pompe 25 à une extrémité d’un premier conduit 28 ; un deuxième connecteur 29 reliant l’autre extrémité du premier conduit 28 à une extrémité d’un deuxième conduit 30 ; un connecteur d’injecteur 31 reliant l’autre extrémité du deuxième conduit 30 à un premier injecteur et à un deuxième injecteur ; un premier injecteur 32 relié au connecteur d’injecteur 31 via un troisième conduit 33 ; un deuxième injecteur 34 relié au connecteur d’injecteur 31 via un quatrième conduit 35.

[0046] Le premier injecteur 32 est connecté en amont du premier catalyseur 23 de dépollution des gaz d’échappement et le deuxième injecteur 34 est connecté en amont du deuxième catalyseur 24 de dépollution des gaz d’échappement.

[0047] Le véhicule 20 comporte également une unité de contrôle d’injection d’urée 36 construite et agencée pour mettre en œuvre les étapes du procédé d’identification d’un défaut d’injection d’urée dans une ligne d’échappement selon un aspect non limitatif de l’invention illustré à la figure 3.

[0048] La figure 3 illustre de façon schématique un exemple non limitatif de mise en œuvre d’un procédé 100 d’identification d’un défaut d’injection d’urée dans une ligne d’échappement d’un véhicule conforme à celui illustré à la figure 2.

[0049] Le procédé 100 comporte, lorsque le moteur à combustion interne est éteint, une étape consistant à purger 101 la ligne d’urée 26 au moyen de la pompe 25. En pilotant la pompe 25 dans un sens de rotation au moyen de l’unité de contrôle d’injection d’urée 36, il est possible de créer une dépression dans la ligne d’urée 26 de manière à vider au moins partiellement cette dernière, notamment les premier et deuxième injecteurs 32, 34.

[0050] Lors de cette étape consistant à purger 101 , la pompe 25 fonctionne à une vitesse de rotation déterminée constante.

[0051] L’étape consistant à purger 101 la ligne d’urée peut comporter deux phases 101a, 101 b illustrées à la figure 4. Plus particulièrement, cette figure montre une première courbe C1 , formée par la pression P en fonction du temps T, illustrant la purge de la ligne d’urée 26. En deçà de cette première courbe C1 sont illustrées : une première phase 101a au cours de laquelle la ligne d’urée 26 est mise en dépression en partant du point de fonctionnement nominal et allant jusqu’à un point de dépression calibré ; une deuxième phase 101 b constituée d’un temps d’ouverture calibré des premier et deuxième injecteurs 32, 34.

[0052] Le procédé 100 comporte, lorsque le moteur à combustion interne est éteint, une étape consistant à mesurer 102 le temps de purge de la ligne d’urée 26, le temps de purge de la ligne d’urée 26 étant formé dans cet exemple par le temps nécessaire pour réaliser la première phase 101a et la deuxième phase 101b. La mesure est effectuée au moyen de l’unité de contrôle d’injection d’urée 36.

[0053] Dans une mise en œuvre non illustrée, le temps de purge est prédéterminé de sorte qu’il n’est pas nécessaire de mesurer le temps nécessaire pour purger la ligne d’urée 36.

[0054] Le procédé 100 comporte en outre une étape consistant à remplir 103 la ligne d’urée 26 au moyen de la pompe 25. En pilotant la pompe 25 dans un sens opposé de rotation au moyen de l’unité de contrôle d’injection d’urée 36, il est possible de créer une pression dans la ligne d’urée 26.

[0055] Il convient de noter que lors de l’étape consistant à remplir 103, la pompe 25 fonctionne à la vitesse de rotation déterminée constante. Cette vitesse de rotation déterminé constante est identique à celle mise en œuvre lors de l’étape précédente consistant à purger 101 .

[0056] L’étape consistant à remplir 103 la ligne d’urée 26 peut comporter deux phases 103a, 103b illustrées à la figure 4. Plus particulièrement, cette figure montre une deuxième courbe C2, formée par la pression P en fonction du temps T, illustrant le remplissage de la ligne d’urée 26. En deçà de cette deuxième courbe C2 sont illustrées : une première phase 103a au cours de laquelle la ligne d’urée est mise en pression avec une vitesse de rotation maximale de la pompe 25 ; une deuxième phase 103b au cours de laquelle la vitesse de rotation de la pompe 25 est réduite jusqu’à atteindre une pression maximale prédéterminée sans toutefois la dépasser. Dans cette mise en œuvre, lors de la deuxième phase 103b, la vitesse de rotation de la pompe 25 est diminuée. Comme le temps de cette deuxième phase 103b représente environ 2% du temps global pour remplir la lignée d’urée 26, le temps de cette deuxième phase 103b est négligeable de sorte que l’on peut considérer constante la vitesse de rotation de la pompe 25.

[0057] Le procédé 100 comporte en outre une étape consistant à mesurer 104 un temps de remplissage de la ligne d’urée 26. Le temps de remplissage est formé par un temps nécessaire pour atteindre une pression maximale prédéterminée dans la ligne d’urée 26. La mesure est effectuée au moyen de l’unité de contrôle d’injection d’urée 36.

[0058] Il convient de noter que lorsque la ligne d’urée ne présente pas d’obstruction ou d’ouverture, comme illustré à la figure 4, le temps mis en œuvre pour purger la ligne d’urée 26 est théoriquement le même que celui qui est nécessaire pour son remplissage.

[0059] Dans une mise en œuvre différente illustrée à la figure 5, si la ligne d’urée 26 présente une obstruction pouvant par exemple être formée par un pincement, un bouchon de gel ou une cristallisation d’urée, le temps de remplissage t5a pour atteindre une pression maximale prédéterminée dans la ligne d’urée 26 est plus court que le temps de purge t5b nécessaire pour effectuer la purge.

[0060] Dans une mise en œuvre encore différente illustrée à la figure 6, si la ligne d’urée 26 présente une ouverture pouvant par exemple être formée par l’ouverture d’un des premier ou deuxième injecteurs 32, 34, un orifice dans la ligne d’urée 26 ou un défaut de fonctionnement de la pompe 25, le temps de remplissage t6a pour atteindre une pression maximale prédéterminée dans la ligne d’urée 26 est plus long que le temps de purge t6b nécessaire pour effectuer la purge.

[0061 ] Le procédé 100 comporte une étape consistant à calculer 105 un ratio entre le temps de remplissage mesuré et le temps de purge de la ligne d’urée 26. [0062] Dans un exemple de réalisation non limitatif, le ratio calculé est égal au temps de remplissage mesuré divisé par le temps de purge. Le calcul est effectué au moyen de l’unité de contrôle d’injection d’urée 36.

[0063] Le procédé 100 comporte une étape consistant à comparer 106 le ratio calculé à un ratio de référence, par exemple égal à 1. Cette étape consistant à comparaison 106 est effectuée au moyen de l’unité de contrôle d’injection d’urée 36.

[0064] Si le ratio calculé est différent du ratio de référence, à savoir différent de 1 dans notre exemple, le procédé 100 comporte une étape consistant à identifier 107 un défaut d’injection d’urée dans la ligne d’urée 26. Cette étape consistant à identifier un défaut d’injection d’urée est effectuée au moyen de l’unité de contrôle d’injection d’urée 36. [0065] En effet, dans notre exemple, si le temps de purge mesuré et le temps de remplissage mesuré sont égaux, le ratio calculé lors de l’étape 105 consistant à calculer un ratio, sera égal au ratio de référence. Cela signifie qu’aucun défaut d’injection n’est présent dans la ligne d’urée 26.

[0066] En revanche, si le temps de purge mesuré et le temps de remplissage mesuré sont différents, le ratio calculé lors de l’étape 105 consistant à calculer un ratio, sera différent du ratio de référence. Cela signifie qu’un défaut d’injection est présent dans la ligne d’urée.

[0067] Dans notre exemple, lorsque le ratio calculé est supérieur au ratio de référence, autrement dit lorsque le temps de remplissage mesuré est supérieur au temps de purge, le défaut d’injection d’urée identifié est dû à une ouverture présente dans la ligne d’urée 26 ou un défaut de fonctionnement de la pompe 25.

[0068] A contrario, lorsque le ratio calculé est inférieur au ratio de référence, en d’autres termes lorsque le temps de remplissage mesuré est inférieur au temps de purge, le défaut d’injection d’urée identifié est dû à une obstruction présente dans la ligne d’urée 26.

[0069] Dans une mise en oeuvre non limitative, plusieurs ratios de référence sont prédéfinis. Dans notre exemple, deux ratios de référence complémentaires sont prédéfinis. Dans cette mise en oeuvre, trois ratios de référence sont donc présents, par exemple : un premier ratio de référence égal à 1 , un deuxième ratio de référence égal à 0,25, et un troisième ratio de référence égal à 0,10.

[0070] Comme illustré à la figure 7, chacun des ratios de référence forme une borne d’une plage de valeurs de sorte à former ensemble une pluralité de plages de valeurs. La figure 7 illustre notamment des ratios en abscisse. Dans l’exemple illustré, les trois ratios de référence délimitent ensemble trois plages de valeurs, à savoir : une première plage de valeurs P1 comprise le premier ratio et le deuxième ratio, à savoir comprise entre 1 et 0,25 ; une deuxième plage de valeurs P2 comprise entre le deuxième ratio et le troisième ratio, autrement dit comprise entre 0,25 et 0,10 ; et une troisième plage de valeurs P3 inférieure au troisième ratio, à savoir comprise entre 0,10 et 0.

[0071 ] Les trois plages de valeurs peuvent être traduite comme suit : P3 < P2 < P1

[0072] Il convient de noter que chacune des plages de valeurs P1 , P2, P3 est associée à une zone différente de la ligne d’urée 26.

[0073] Par exemple, la première plage de valeurs P1 est associée à une zone de la ligne d’urée 26 comportant le deuxième injecteur 34 connecté en amont du deuxième catalyseur 24 des gaz d’échappement ; la deuxième plage de valeurs P2 est associée à une zone de la ligne d’urée 26 comportant le premier connecteur 27 reliant la pompe 25 à une extrémité du premier conduit 28 ; la troisième plage de valeurs P3 est associée à une zone de la ligne d’urée 26 comportant le deuxième connecteur 29 reliant l’autre extrémité du premier conduit 28 à une extrémité du deuxième conduit 30.

[0074] Lorsque le défaut d’injection d’urée identifié est dû à une obstruction présente dans la ligne d’urée 26, le procédé 100 comporte une étape consistant à localisation 108 du défaut d’injection d’urée la localisation correspondant à une zone de la ligne d’urée 26 associée à la plage de valeurs P1 , P2, P3 couvrant le ratio calculé. L’étape consistant à localisation 108 du défaut d’injection d’urée est effectuée au moyen de l’unité de contrôle d’injection d’urée 26.

[0075] La figure 7 illustre notamment une telle mise en oeuvre. Ainsi, lorsqu’une obstruction se produit dans une des plages de valeurs P1 , P2, P3, un pic se produit de sorte qu’il est possible de localiser l’obstruction en fonction de la localisation du pic.

[0076] Par exemple, dans notre exemple de réalisation non limitatif, lorsque le ratio calculé est de 0,4, un pic d’intensité est visible dans la première plage de valeurs P1. Ce ratio indique par conséquent qu’une obstruction est présente dans la zone de la ligne d’urée correspondante, à savoir le deuxième injecteur 34 dans notre exemple, lorsque le ratio calculé est de 0,12, un pic d’intensité est visible dans la deuxième plage de valeurs P2. Ce ratio indique par conséquent qu’une obstruction est présente dans la zone de la ligne d’urée correspondante, à savoir le premier connecteur 27 reliant la pompe 25 au premier conduit 28 dans notre exemple, lorsque le ratio calculé est de 0,05, un pic d’intensité est visible dans la troisième plage de valeurs P3. Ce ratio indique par conséquent qu’une obstruction est présente dans la zone de la ligne d’urée correspondante, à savoir le deuxième connecteur 29 reliant le premier conduit 28 au deuxième conduit 30 dans notre exemple.

[0077] Ainsi, grâce à l’invention, il est possible d’identifier un défaut d’injection d’urée dans une ligne d’échappement.

[0078] Il est également possible d’identifier le type de défaut, à savoir une obstruction ou une ouverture.

[0079] Dans le cas d’une obstruction, il est en outre possible de localiser la zone de la ligne d’urée comportant une anomalie. Cette particularité est particulièrement avantageuse et permet de faciliter le dépannage de la ligne d’urée en remplaçant l’élément défectueux.

[0080] Ce défaut d’injection d’urée dans une ligne d’échappement peut être renseigné par tout moyen, par exemple à titre non limitatif l’allumage d’un voyant ou l’affichage sur le tableau de bord ou sur tout autre support approprié d’une information relative à ce défaut ou encore par stockage de l’information relative à ce défaut dans une mémoire de calculateur à but d’être visualisée sur un appareil de contrôle après connexion au dit calculateur ou tout autre dispositif connecté au calculateur.

[0081] Bien entendu, les aspects de l’invention présentés ci-dessus ne sont pas limitatifs. Il est évident que l’homme du métier est en mesure de modifier le nombre d’injecteurs que comporte la ligne d’urée, le nombre de ratios de référence prédéfinis ou encore modifier l’étendue de chacune des plages de valeurs.