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Title:
METHOD FOR INSTALLING AND REMOVING A CARRIER BASE
Document Type and Number:
WIPO Patent Application WO/2017/093617
Kind Code:
A1
Abstract:
The invention relates to a method for installing a device, carrying at least one item of equipment, on a seabed, the device comprising two bases rigidly connected together and forming two independent flotation volumes; inlet/outlet openings for water and/or air and control means for controlling the flow of water and air to the inside of the flotation volumes; at least one of the two bases carrying the item of equipment; and the method comprising a step of filling one of the two bases with water, the other base rising to and floating on the surface, stabilising the device during the sinking of the base filled with water until contact is made with the seabed.

Inventors:
MERMIER LAURENT (FR)
Application Number:
PCT/FR2015/053318
Publication Date:
June 08, 2017
Filing Date:
December 03, 2015
Export Citation:
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Assignee:
GUINARD ENERGIES SARL (FR)
International Classes:
E02B9/00; E02B17/02
Domestic Patent References:
WO1986006339A11986-11-06
Foreign References:
GB819857A1959-09-09
US3496897A1970-02-24
Other References:
None
Attorney, Agent or Firm:
REGIMBEAU (FR)
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Claims:
REVENDICATIONS

Procédé de mise en place sur un fond marin (3) d'un dispositif (1) portant au moins un équipement (2), le dispositif (1) comprenant :

Une première et une deuxième bases (11, 12) solidaires entre elles et formant deux espaces de flottaison indépendants, des orifices (14, 14', 15, 15') d'entrées/sorties d'eau/d'air et des moyens de commandes (16) permettant de contrôler les flux d'eau et d'air à l'intérieur des espaces de flottaison,

au moins une des deux bases (11, 12) portant l'équipement (2), le procédé comprenant : une étape de remplissage (E10) de la deuxième base (12) avec de l'eau, la première base (11), émergée et en flottaison à la surface, stabilisant le dispositif (1) pendant la coulée de la deuxième base (12) jusqu'au contact avec le fond marin (3), une étape de remplissage (E20) de la première base (11) avec de l'eau, la deuxième base (12) étant en contact avec le fond marin (3) et stabilisant le dispositif (1) pendant la coulée de la base (12 ou 11) jusqu'au fond marin (3), dans lequel le dispositif (1) vérifie les conditions suivantes, au moment où la seconde base (12) étant posée sur le fond, la première base (11) s'immerge complètement :

PI [ A. (ZGI-ZBI) + (yGi- yBi) ] < Pim2 (yL2i - yR2) et

PI [ A. (ZGI-ZBI) - (yci-yei) ] < Pim2 (yR2 - yL22) avec A égal à 0,12

où, pour un repère cartésien direct XYZ et les coordonnées d'un point quelconque M étant notées par xM, VM, ZM :

Gl le centre d'inertie des masses d'un premier groupe (NI) défini par la première base (11), l'équipement (2), et y compris l'eau à l'intérieur de la première base (11), la position de Gl étant corrigée des effets des carènes liquides,

PÏ le poids émergé du premier groupe (NI) dans l'air, de valeur PI,

Bl est le centre de poussée hydrostatique du premier groupe (NI),

R2 est le centre d'application du poids immergé, de valeur Pim2, du second groupe (N2) défini par la seconde base (12) et son équipement éventuel, c'est-à-dire de la résultante du poids P2 du second groupe (N2) et de la poussé hydrostatique du second groupe (N2),

L21 et L22 sont les points latéraux d'appui de la deuxième base (12) sur le fond (3), dans le cas où l'inclinaison se fait selon l'axe longitudinal X-X', avec yL2i > yi_22, la largeur (12b) étant donc supérieure ou égale à la différence yi_2i-yi_22-

Procédé selon la revendication 1, comprenant une étape supplémentaire (Ε20') de désolidarisation des deux bases (11, 12), une fois qu'au moins l'une des deux bases (11, 12) est au contact du fond marin (3).

Procédé selon l'une des revendications 1 à 2, comprenant une étape (Eli) durant laquelle la base (11 ou 12) au contact du fond marin (3) est attachée au fond marin (3) par des moyens d'ancrage. Procédé de retrait d'un fond marin (3) d'un dispositif (1) portant un équipement (2), ledit dispositif (1) comprenant : une première et une deuxième bases (11, 12) solidaires entre elles et formant deux espaces de flottaison indépendants, et des orifices (14, 14', 15, 15') d'entrées/sorties d'eau/d'air et des moyens de commandes (16) permettant de contrôler les flux d'eau et d'air à l'intérieur des espaces de flottaison,

au moins une des deux bases (11, 12) portant l'équipement (2), le procédé comprenant : une étape de vidange (S10) de l'eau contenue dans la première base (11) avec de l'air, la deuxième base (12), en contact avec le fond marin (3), stabilisant le dispositif (1) pendant la remontée de la première base (11) jusqu'à la surface, une étape de vidange (S20) de l'eau contenue dans la deuxième base (12) au contact du fond marin (3) avec de l'air, la première base (11) émergée et en flottaison à la surface stabilisant le dispositif (1) pendant la remontée de la deuxième base (12) jusqu'à la surface dans lequel le dispositif (1) vérifie les conditions suivantes au moment où la deuxième base (12) est au contact du fond marin et la première base (11) commence à émerger:

PI [ A . (ZGI-ZBI) + (yGi- yBi) ] < Pim2 (yL2i - yR2) et

PI [ A . (ZGI-ZBI) - (yci-yei) ] < Pim2 (yR2- yL22) Avec A égal à 0,12,

où, pour un repère cartésien direct XYZ et les coordonnées d'un point quelconque M étant notées par xM, VM, ZM: - Gl le centre d'inertie des masses d'un premier groupe (N I) défini par la première base (11), l'équipement (2), et y compris l'eau à l'intérieur de la première base (11), la position de Gl étant corrigée des effets des carènes liquides,

- PÎ le poids émergé du premier groupe (NI) dans l'air, de valeur PI,

- Bl est le centre de poussée hydrostatique du premier groupe (NI),

- R2 est le centre d'application du poids immergé, de valeur Pim2, du second ensemble (N2) défini par la seconde base (12) et son équipement éventuel, c'est-à-dire de la résultante du poids P2 du second groupe (N2) et de la poussé hydrostatique du second groupe (N2),

- L21 et L22 sont les points latéraux d'appui de la deuxième base 12 sur le fond (3), dans le cas où l'inclinaison se fait selon l'axe longitudinal X-X', avec yL2i > yi_22, la largeur (12b) étant donc supérieure ou égale à la différence yi_2i-yi_22-

5. Procédé selon l'une quelconque des revendications 1 à 4, dans lequel l'inclinaison du dispositif (1) par rapport à la surface de l'eau ne dépasse pas un angle d'inclinaison maximal prédéterminé, ledit angle maximal étant inférieur à 70°, de préférence inférieur ou égal à 50° pendant l'immersion ou l'émersion des bases (11, 12).

6. Procédé selon l'une des revendications 1 à 5, dans lequel l'équipement (2) est une hydrolienne.

7. Dispositif porteur (1) adapté pour porter au moins un équipement (2) destiné à être déposé sur un fond marin (3), comprenant : - une première base (11), adapté pour porter l'équipement (2), et comprenant une entrée d'eau (14, 14') et une sortie d'air (15, 15') ;

- une deuxième base (12) comprenant un orifice d'entrée d'eau (14, 14') et un orifice de sortie d'air (15, 15') ;

- des moyens de commande (16) pour commander une entrée d'eau à l'intérieur de chacune des bases (11, 12) via les orifices d'entrée d'eau (14, 14') et autoriser une sortie d'air via les orifices de sortie d'air (15, 15') ; et

- un bras de liaison (13) solidarisant la première base (11) et la deuxième base (12) entre elles, dans lequel le dispositif (1) comprend des moyens de fixation à rotation (13') entre la première et la deuxième base (11, 12), de manière à autoriser au moins une rotation de la première base (11) par rapport à la deuxième base (12).

8. Dispositif (1) selon la revendication 7, dans lequel chaque base (11, 12) comprend plusieurs sous-compartiments étanches (111, 121) les uns par rapport aux autres.

9. Dispositif (1) selon la revendication 7 ou 8, dans lequel les moyens de fixation (13') comprennent un cardan ou un double cardan.

10. Dispositif (1) selon la revendication 7 ou 8, dans lequel les moyens de fixation comprennent un manchon de fixation en élastomère et dans lequel le bras de liaison présente une extrémité encastrée dans ledit manchon.

1 1 . Dispositif (1) selon l'une des revendications 7 à 10, dans lequel les moyens de fixation à rotation autorisent une rotation de la première base (11) par rapport à la seconde base (12) d'un angle inférieur ou égal à 10° ou 5°. 12. Dispositif (1) selon l'une quelconque des revendications 7 à 11, dans lequel les moyens de commande (16) comprennent des réservoirs d'airs comprimés permettant de vidanger les bases (11, 12).

13. Dispositif (1) selon l'une quelconque des revendications 7 à 12, comprenant des moyens de fixation (131) entre au moins un des deux bases (11, 12) et le bras de liaison (13), dans lequel les moyens de fixation (13) autorisent une désolidarisation des deux bases (11, 12) l'une de l'autre.

14. Dispositif (1) selon l'une quelconque des revendications 7 à 13, dont la longueur totale (la) est comprise entre 30 et 40 mètres et la largeur entre 10 et 20 mètres, de préférence environ 35 et 15 mètres respectivement.

15. Dispositif (1) selon l'une quelconque des revendications 7 à 14, dans lequel chaque compartiment étanche (11, 12, 121, 122) comprend deux orifices de sortie d'eau (14', 14") configurés pour vidanger de l'eau située dans ledit compartiment, lesdits orifice étant disposés chacun au niveau d'une extrémité dudit compartiment, et chaque orifice est relié de façon étanche à un tuyau (14A, 14B) débouchant à l'intérieur du compartiment, à l'extrémité opposée, de façon à faciliter la vidange des compartiments lorsque le dispositif est incliné autour d'un axe normal à la ligne reliant les deux extrémités considérées.

16. Ensemble comprenant un dispositif porteur (1) selon l'une des revendications 9 à 16, et un équipement (2), l'équipement étant une hydrolienne.

Description:
PROCEDE DE MISE EN PLACE ET DE RETRAIT D'UNE BASE PORTEUSE

DOMAINE DE L'INVENTION

L'invention concerne un procédé d'immersion et un procédé d'émersion d'un dispositif adapté pour porter au moins un équipement destiné à être déposé sur un fond marin, tel qu'une hydrolienne par exemple. L'invention concerne également un dispositif adapté pour mettre en œuvre de tels procédés.

ETAT DE LA TECHNIQUE

Pour la production d'énergie ou pour divers travaux sous-marins, il est parfois nécessaire d'installer des équipements sur les fonds marins. Les fonds marins peuvent être par exemple ceux de la mer, d'un océan, d'un lac ou encore d'un cours d'eau. La mise en place et le retrait de ces équipements sont souvent effectués par des navires de manutention spécialisés mais ces derniers sont complexes, onéreux et peu disponibles.

En outre, les conditions parfois sévères d'environnement (courants, météo, houle, etc.) complexifient les opérations de mise en place et de retrait.

Des méthodes utilisant des bases flottantes sur lesquelles sont disposés les équipements ont été décrites dans l'art antérieur.

Généralement, l'équipement est tracté grâce à la base flottante jusqu'au lieu d'installation puis l'ensemble base flottante-équipement est coulé en remplissant un compartiment de la base avec de l'eau. Cependant, à mesure que l'immersion progresse, la stabilité hydrostatique de la base et de l'équipement diminue jusqu'à ce que la surface de flottaison disparaisse, ce qui annule le rayon métacentrique (rayon de l'arc de cercle défini par un déplacement du centre de carène de l'ensemble comprenant la base et l'équipement). Le danger de chavirage est alors élevé.

Pour y remédier, il serait possible d'alourdir la base pour maintenir le centre de gravité sous le centre de carène mais cette solution n'est pas réalisable en pratique : elle conduit en effet à une masse de la base trop importante, à des volumes surélevés et à un fort tirant d'eau.

RESUME DE L'INVENTION

Un but de l'invention est de pouvoir installer et enlever des équipements sur les fonds marins de manière stable, sécurisée et moins onéreuse, y compris dans des zones de fort courant.

Pour cela, l'invention propose un procédé de mise en place sur un fond marin d'un dispositif portant au moins un équipement, le dispositif comprenant :

- une première et une deuxième bases solidaires entre elles et formant deux espaces de flottaison indépendants,

- des orifices d'entrées/sorties d'eau/d'air et des moyens de commandes permettant de contrôler les flux d'eau et d'air à l'intérieur des espaces de flottaison, au moins une des deux bases portant l'équipement, - le procédé comprenant une étape de remplissage de la deuxième base avec de l'eau, la première base, émergée et en flottaison à la surface, stabilisant le dispositif pendant la coulée de la deuxième base remplie d'eau jusqu'au contact avec le fond marin, et comprenant une étape de remplissage de la première base avec de l'eau, la deuxième base étant en contact avec le fond marin et stabilisant dispositif pendant la coulée de la première base jusqu'au fond marin, dans lequel le dispositif vérifie les conditions suivantes, au moment où la seconde base étant posée sur le fond, la première base (ou éventuellement la base et l'équipement) s'immerge complètement :

PI [ A . (Z G I-ZBI) + (y G i- YBI) ] < Pim2 (y L2 i - y R2 ) et

PI [ A . (Z G I-ZBI) - (yci-yei) ] < Pim2 (y R2 - y L22 ) Avec A égal à 0,12,

où, pour un repère cartésien direct XYZ et les coordonnées d'un point quelconque M étant notées par x M , YM, Z M ,:

- Gl le centre d'inertie (ou de gravité dans le cas présent) des masses d'un premier groupe défini par la première base, l'équipement, et y compris l'eau à l'intérieur de la première base, la position de Gl étant corrigée des effets des carènes liquides,

- PÎ le poids émergé du premier groupe dans l'air, de valeur PI,

- Bl est le centre de poussée hydrostatique du premier groupe,

- R2 est le centre d'application du poids immergé, de valeur Pim2, du second groupe, c'est-à-dire de la résultante du poids P2 du second groupe et de la poussé hydrostatique du second groupe,

- L21 et L22 sont les points latéraux d'appui de la deuxième base 12 sur le fond, dans le cas où l'inclinaison se fait selon l'axe longitudinal X-X', avec y L2 i > y L22 , la largeur étant donc supérieure ou égale à la différence yi_ 2 i-yi_ 22 - En effet, un tel procédé de mise en place permet d'installer un équipement sur un fond marin tout en assurant la stabilité de l'ensemble à chaque étape du procédé. La base émergée en flottaison stabilise l'ensemble pendant la coulée de l'autre base. Un tel procédé a l'avantage d'être rapide et d'être adaptable dans tout type de site d'installation (fort courant, peu profond, etc.). La valeur de A à 0,12° correspond à une gîte de 6 degrés.

Alternativement, A est égal à 0,21 ou égal à 0,052 ou égal à 0,087, ce qui correspond respectivement à des angles de gîte de 12 ou 3 ou 5 degrés.

Avantageusement, le procédé de mise en place présente les caractéristiques suivantes, prises seules ou en combinaison :

- étape supplémentaire de désolidarisation des deux bases, une fois qu'au moins l'une des deux bases est au contact du fond marin, - étape durant laquelle la base au contact du fond marin est attachée au fond marin par des moyens d'ancrage.

- l'inclinaison du dispositif par rapport à la surface de l'eau ne dépasse pas un angle d'inclinaison maximal prédéterminé, ledit angle maximal étant inférieur à 70°, de préférence inférieur ou égal à 50° pendant l'immersion ou l'émersion des bases.

D'une façon complémentaire au procédé de mise en place, l'invention propose un procédé de retrait d'un fond marin d'un dispositif portant un équipement, ledit dispositif comprenant :

- une première et une deuxième bases solidaires entre elles et formant deux espaces de flottaison indépendants,

- des orifices d'entrées/sorties d'eau/d'air et des moyens de commandes permettant de contrôler les flux d'eau et d'air à l'intérieur des espaces de flottaison, au moins une des deux bases portant l'équipement,

le procédé comprenant une étape de vidange de l'eau contenue dans la première base avec de l'air, la deuxième base, en contact avec le fond marin, stabilisant le dispositif pendant la remontée de la première base jusqu'à la surface et comprenant une étape de vidange de l'eau contenue dans la base au contact du fond marin avec de l'air, la base deuxième émergée et en flottaison à la surface stabilisant le dispositif pendant la remontée de la première base jusqu'à la surface, dans lequel le dispositif vérifie les conditions suivantes au moment où la deuxième base est au contact du fond marin et la première base commence à émerger:

PI [ A . (Z G I-ZBI) + (y G i- YBI) ] < Pim2 (y L2 i - y R2 ) et

PI [ A . (Z G I-ZBI) - (yci-yBi) ] < Pim2 (y R2 - y L22 ) Avec A égal à 0,12,

où, pour un repère cartésien direct XYZ et les coordonnées d'un point quelconque M étant notées par x M , VM, Z M :

Gl le centre d'inertie (ou de gravité dans le cas présent) des masses d'un premier groupe (NI) défini par la première base

(11), l'équipement, et y compris l'eau à l'intérieur de la première base, la position de Gl étant corrigée des effets des carènes liquides,

PÎ le poids émergé du premier groupe dans l'air, de valeur PI, Bl est le centre de poussée hydrostatique du premier groupe, R2 est le centre d'application du poids immergé, de valeur Pim2, du second groupe, c'est-à-dire de la résultante du poids P2 du second group et de la poussé hydrostatique du second ensemble, - L21 et L22 sont les points latéraux d'appui de la deuxième base 12 sur le fond dans le cas où l'inclinaison se fait selon l'axe longitudinal X-X', avec y L2 i > yi_ 22 , la largeur étant donc supérieure ou égale à la différence yi_ 2 i-yi_ 22 -

Un tel procédé de retrait offre des avantages similaires au procédé d'installation.

En effet, un tel procédé de retrait permet de retirer un équipement du fond marin tout en assurant la stabilité de l'ensemble. La base émergée en flottaison stabilise l'ensemble pendant la remontée de l'autre base au contact du fond marin.

Alternativement, A est égal à 0,21 ou encore 0,052 ou encore 0,087, ce qui correspond respectivement à des angles de gîte de 12 ou 3 ou 5 degrés. Avantageusement, le procédé de retrait comprend les caractéristiques suivantes, prises seules ou en combinaison :

- l'inclinaison du dispositif par rapport à la surface de l'eau ne dépasse pas un angle d'inclinaison maximal prédéterminé, ledit angle maximal étant inférieur à 70°, de préférence inférieur ou égal à 50° pendant l'immersion ou l'émersion des bases.

En outre, les deux procédés précédents peuvent particulièrement permettre l'immersion et l'émersion d'un équipement qui est une hydrolienne.

L'invention propose aussi un dispositif porteur particulièrement adapté pour être installé et retiré selon les procédés précédemment décrits. Pour cela, l'invention propose un dispositif porteur adapté pour porter au moins un équipement destiné à être déposé sur un fond marin, comprenant :

- une première base, adapté pour porter l'équipement, et comprenant une entrée d'eau et une sortie d'air;

- une deuxième base comprenant un orifice d'entrée d'eau et un orifice de sortie d'air;

- des moyens de commande pour commander une entrée d'eau à l'intérieur de chacune des bases via les orifices d'entrée d'eau et autoriser une sortie d'air via les orifices de sortie d'air; et

- un bras de liaison solidarisant la première base et la deuxième base entre elles.

dans lequel le dispositif comprend des moyens de fixation à rotation entre la première et la deuxième base, de manière à autoriser au moins une rotation de la première base par rapport à la deuxième base.

Ce dispositif, grâce à ses deux bases espacées, ses moyens de commande et sa souplesse de liaison, permet de mettre en œuvre de façon particulièrement efficace les procédés décrits précédemment et d'avoir un dispositif stable sur le fond marin.

Avantageusement, le dispositif porteur comprend les caractéristiques suivantes, prises seules ou en combinaison :

- chaque base comprend plusieurs sous-compartiments étanches les uns par rapport aux autres,

- les moyens de fixation à rotation comprennent une fixation non rigide dans lequel le bras de liaison présente une extrémité encastrée dans ladite fixation, de manière à autoriser une rotation et/ou une inclinaison de la première base par rapport à la deuxième base par déformation de la fixation,

- les moyens de fixation à rotation comprennent un manchon en élastomère autorisant lesdites rotations,

- les moyens de fixation comprennent un cardan ou un double cardan,

- les moyens de fixation à rotation autorisent une rotation et/ou une inclinaison de la première base par rapport à la seconde base d'un angle inférieur ou égal à 10°, voire 5°, voire 2°,

- les moyens de commande comprennent des réservoirs d'airs comprimés permettant de vidanger les bases, de façon à éviter le branchement sous l'eau, dans des zones de forts courants, de tuyauterie, - le dispositif comprend des moyens de fixation entre au moins un des deux bases et le bras de liaison, dans lequel les moyens de fixation autorisent une désolidarisation des deux bases l'une de l'autre,

- la première et/ou deuxième base est propre à coulisser le long du bras de liaison de manière à rapprocher ou écarter les bases l'une par rapport à l'autre.

- la longueur totale est comprise entre 30 et 40 mètres et la largeur entre 10 et 20 mètres, de préférence environ 35 et 15 mètres respectivement,

- chaque compartiment étanche comprend deux orifices de sortie d'eau configurés pour vidanger de l'eau située dans ledit compartiment, lesdits orifice étant disposés chacun au niveau d'une extrémité dudit compartiment, et chaque orifice est relié de façon étanche à un tuyau débouchant à l'intérieur du compartiment, à l'extrémité dudit compartiment opposée, de façon à faciliter la vidange des compartiments lorsque le dispositif est incliné autour d'un axe normal à la ligne reliant les deux extrémités considérées. Enfin, l'invention propose un ensemble comprenant un dispositif porteur tel que décrit précédemment, et un équipement, l'équipement étant une hydrolienne.

PRESENTATION DES DESSINS D'autres caractéristiques, buts et avantages de l'invention ressortiront de la description qui suit, qui est purement illustrative et non limitative, et qui doit être lue en regard des dessins annexés, parmi lesquels :

- La figure 1 représente un dispositif destiné à être employé dans des procédés de mise en place et de retrait conformes à un mode de réalisation de l'invention ;

- La figure 2 illustre le lien entre la longueur totale du dispositif et la profondeur du fond marin ;

- Les figures 3a et 3b représentent une étape d'un procédé de mise en place du dispositif conforme à un mode de réalisation de l'invention ;

- Les figures 3c, 3d, 3c' et 3d' représentent différentes variantes d'étapes supplémentaires ;

- Les figures 4a et 4b représentent une étape préliminaire de retrait ;

- Les figures 4c et 4d représentent une étape d'un procédé de retrait du dispositif conforme à un mode de réalisation de l'invention ;

- La figure 5 représente un dispositif adapté pour mettre en œuvre les procédés précédents ;

- Les figure 6a à 6e représentent différentes variantes de réalisation du dispositif ; - La figure 7a représente un autre mode de réalisation du dispositif ;

- Les figures 7b et 7c représentent un autre mode de réalisation du dispositif ;

- Les figures 8a à 8c représentent un coulissement possible des flotteurs ; 5· Les figures 9a à 9d représentent une liaison semi-rigide du dispositif ;

- Les figures 10a, 10b représentent des évents dans des compartiments étanches selon un mode de réalisation,

- Les figures l ia, 11b représentent des évents dans des compartiments selon un autre mode de réalisation,

Θ Les figures 12a et 12b représentent les propriétés physiques et dynamiques du dispositif qui doivent être vérifiées,

- Les figures 13 et 14 représentent des formes différentes pour les bases

- Les figures 15a et 15b représentent un mode de réalisation dans lequel les bases comprennent des pieds.

5

DESCRIPTION DETAILLEE D'UN MODE DE REALISATION

En référence à la figure 1, un dispositif 1 destiné à être mis en place et retiré selon respectivement les procédés de mise en place et de retrait conformes à l'invention va être présenté. 0 Le dispositif 1 est adapté pour porter au moins un équipement 2 destiné à être posé sur un fond marin 3 de profondeur 30. L'équipement 2, durant sa vie d'utilisation, doit être immergé et/ou émergé au moins une fois.

Préférentiellement, l'équipement 2 est une hydrolienne. 5 Le dispositif comprend une première base 11 et une deuxième base

12, solidaires entre elles de façon rigide ou quasi-rigide. Les deux bases forment deux espaces de flottaison indépendants. Les deux bases 11, 12 sont préférablement reliées entre elles par un bras de liaison 13, de longueur 13a. Néanmoins, il est possible d'envisager deux bases 11, 12 adjacentes. On définit un axe longitudinal X-X' du dispositif 1 comme l'axe du bras de liaison 13. Les première et deuxième bases 11, 12 ont respectivement une première largeur 11b et une deuxième largeur 12b. On définit un axe transversal Y-Y' du dispositif 1 comme un axe selon une des largeurs du dispositif. La direction Y-Y' est orthogonale à la direction X-X' et forme un plan dans lequel s'étend principalement les bases 11, 12. Les deux bases comprennent chacune des orifices 14, 14', 15, 15' d'entrées/sorties d'eau/d'air et des moyens de commandes 16 permettant de contrôler les flux d'eau et de gaz à l'intérieur des espaces de flottaison indépendants, afin de pouvoir couler ou faire remonter les bases 11, 12 à l'aide de l'air ou de l'eau. Les capacités de flottaison des bases 11, 12 sont adaptées pour permettre à un ou plusieurs équipements 2 d'être installés sur le dispositif 1 sans provoquer la coulée des bases 11, 12.

Le dispositif 1 a une longueur la qui vérifie avantageusement la condition suivante : profondeur30

lonqueurtotalela≥ = ^

y sm(50°) Comme cela sera explicité par la suite, lorsque le dispositif 1 est immergé ou émergé, une des deux bases 11, 12 sera au contact du fond marin 3 lorsque l'autre sera en surface. Afin de ne pas dépasser un angle d'inclinaison maximal, par rapport à la position du dispositif 1 lorsque les deux bases 11, 12 sont en surface, supérieur à 50°, la longueur totale la doit vérifier la condition précédente (voir figure 2). Procédé de mise en place

Un procédé d'installation d'un ensemble comprenant un dispositif 1 et un équipement 2 va être décrit.

On notera que le dispositif 1 peut être immergé sans équipement 2.

Dans la description qui va suivre, la deuxième base 12 ne porte pas d'équipement 2. Néanmoins, le procédé est identique s'il s'agit de la deuxième base 12 qui porte un équipement 2, ou bien lorsqu'il s'agit des deux bases 11, 12 qui portent un équipement 2. La longueur totale la du dispositif 1 vérifie le critère explicité précédemment concernant l'angle de 50° et la profondeur 30 du fond marin 3.

L'ensemble formé par le dispositif 1 et par l'équipement 2 est destiné à être installé sur le fond marin 3, en aplomb duquel se trouve un site d'installation S, en surface. Le fond marin 3 peut être le fond de la mer, d'un estuaire, d'un fleuve, d'un lac, d'une ria, d'un chenal, etc.

Dans une étape préliminaire, l'ensemble est amené sur le site d'installation S.

Alternativement, seul le dispositif 1 est amené sur le site d'installation S et le procédé comprend une étape supplémentaire, postérieure à l'étape préliminaire, durant laquelle on assemble le dispositif 1 et l'équipement 2 sur le site.

On privilégie une disposition dans laquelle la seconde base 12 (celle qui ne porte pas d'équipement en fait) fait face au courant, l'équipement 2 est alors orienté de façon adaptée. Il est préférable que la base libre (dans la description ici : la deuxième base 12) soit en amont du courant pour faciliter les opérations de remontée (la base comprenant l'hydrolienne est plus volumineuse donc elle est plus stable en aval du courant). En fonction du choix du positionnement respectif des bases lors du déplacement et de la mise en place sur le fond marin, l'hydrolienne est préalablement orientée dans le sens adéquat (l'orientation de l'hydrolienne sur les figures n'est pas limitative).

Dans une première étape E10 (figures 3a, 3b), un des deux bases 11 ou 12 est remplie avec de l'eau afin de provoquer une immersion de ladite base 11 ou 12. Durant la coulée de ladite base 11 ou 12 jusqu'au fond marin 3, l'autre base 12 ou 11 stabilise l'ensemble en restant tout ou en partie émergée et en flottaison.

Il est ainsi possible de contrôler la vitesse de coulage en adaptant le volume d'eau qui entre à l'intérieur de la base 11 ou 12 qui est immergée.

Durant cette étape ElO, la base 11 ou 12 qui est remplie d'eau passe d'un état émergé à un état immergé au contact du fond marin 3.

La longueur totale la du dispositif 1 par rapport à la profondeur 30, est telle que l'autre base 12 ou 11 reste émergée et en flottaison durant toute l'étape ElO. De plus, l'inclinaison de l'ensemble et en particulier de l'équipement 2 et de l'axe longitudinal X-X' reste inférieure à un angle maximal d'inclinaison de 70°, préférablement 50°, par rapport à la surface de l'eau durant toute l'étape ElO.

Selon un mode de réalisation (voir figures 3c, 3d), dans une deuxième étape E20, la base 12 ou 11 encore émergée et en flottaison est remplie avec de l'eau afin de provoquer l'immersion ladite base 12 ou 11 encore émergée de l'ensemble. Durant la coulée de ladite base 12 ou 11 jusqu'au fond marin 3, la base 11 ou 12 qui est au contact du fond marin 3 stabilise l'ensemble. La largeur 11b ou 12b de la base 11 ou 12 en contact avec le fond marin 3 est telle que ladite base 11 ou 12 assure la stabilité transversale de l'ensemble lors de cette étape.

Le remplissage des deux espaces de flottaison définis par les bases 11, 12 est contrôlé par les moyens de commande 16.

Il est possible de contrôler la vitesse de coulage des bases 11, 12 en adaptant les volumes d'eau qui entrent respectivement à l'intérieur des premières 11 et deuxième 12 bases.

A la suite de cette deuxième étape, l'ensemble est disposé sur le fond marin 3.

Selon un autre mode de réalisation (voir figures 3c', 3d') dans lequel l'équipement 2 est porté par la première base 11, dans une deuxième étape E20', la base 12 émergée et en flottaison est désolidarisée de la base 11 au contact du fond marin. De cette façon, la base 12 en flottaison a permis d'installer l'équipement 2 sur le fond marin 3. La base 12 émergée peut de cette façon être réutilisée pour immerger d'autres équipements. Alternativement, la base 11 portant l'équipement 2 est formée en plusieurs parties incluant une partie supportant l'équipement et une ou plusieurs parties ne portant pas l'équipement 2. On désolidarise la partie de la base 11 portant l'équipement 2 des autres parties ne portant pas l'équipement 2 ayant uniquement des fonctions de flottaisons et de coulées.

On comprendra que les première et deuxième bases 11, 12 peuvent être interverties dans ces différents modes de réalisation du procédé.

Avantageusement, la première étape E10 peut comprendre un maintien longitudinal de l'ensemble lors de la coulée, soit par un ou plusieurs mouillages ou par un ou plusieurs navires. Cela permet d'améliorer la précision de la mise en place sur le fond marin 3 tout en améliorant la sécurité du procédé.

Afin d'améliorer la sécurité et la facilité de la manœuvre, le procédé peut comprendre les étapes suivantes. - Une troisième étape El i (entre les étapes E10 et E20), durant laquelle la base 12 au contact du fond marin 3 est immobilisée sur le fond marin 3 par des moyens d'immobilisation tel qu'un ancrage, une fixation par pieux ou encore par butée contre un obstacle ;

- Une quatrième étape E21 (après l'étape E10 ou E20), durant laquelle la base 11 est immobilisée sur le fond marin 3 par ancrage, fixation par pieux.

Une liaison quasi-rigide entre les bases 11, 12 du dispositif 1 permet à chaque base 11, 12 d'être posée de façon stable sur le fond marin 3. En effet, le fond marin 3 n'est généralement par une surface plane uniforme mais peut comporter des plans d'inclinaisons légèrement différentes. Par « posée de façon stable », on entend qu'au moins deux points distincts sur la largeur de l'une des bases 11 ou 12 sont au contact du fond marin 3.

Procédé de retrait

Un procédé de retrait va être décrit, en se fondant sur le même ensemble que précédemment utilisé.

Selon un premier mode de réalisation d'une première étape S10 (figures 4a, 4b), l'un des deux bases 11 ou 12 est vidangée afin de la faire remonter à la surface du site S. Durant la remontée de ladite base 11 jusqu'à la surface, l'autre base 12 ou 11 stabilise l'ensemble en restant en contact avec le fond marin 3. La vidange est contrôlé par les moyens de commande 16.

Il est ainsi possible de contrôler la vitesse de remontée de la base 11 ou 12 en adaptant le volume d'eau qui est évacué depuis l'intérieur de la base 11 ou 12 qui est vidangée. Durant cette première étape S10, la base 11 qui est vidangée passe d'un état immergé au contact du fond marin 3 à un état émergé en flottaison.

La largeur 12b de l'autre base 12 est telle que ladite base 12 assure la stabilité transversale de l'ensemble lors de cette étape. Une liaison quasi-rigide entre les bases 11, 12 permet d'assurer aussi la stabilité transversale de l'ensemble.

Selon un deuxième mode de réalisation d'une première étape S10' (non représenté), une base 11 en flottaison (pouvant être amenée jusqu'au site d'installation S par bateau par exemple) est solidarisée à la base 12 au contact du fond marin 3. Alternativement, on resolidarise la partie de la base 12 au contact du fond marin 3 portant l'équipement 2 d'une autre partie ayant uniquement des fonctions de flottaisons et de coulées.

Selon une deuxième étape S20 (figures 4c, 4d), la base 12 ou 11 au contact du fond marin 3 est vidangée afin de la faire remonter à la surface. Durant la remontée de ladite base 12 ou 11 jusqu'à la surface, la base 11 ou 12 émergée et en flottaison stabilise l'ensemble.

La vidange est contrôlée par les moyens de commande 16.

Il est ainsi possible de contrôler la vitesse de remontée de la base 12 ou 11 immergée en adaptant le volume d'eau qui sort à l'extérieur de ladite base 12. La largeur 11b, 12b de la base émergée 11 ou 12 est telle que la base 11 ou 12 émergée assure la stabilité transversale de l'ensemble lors de cette étape, en maintenant le métacentre de l'ensemble au- dessus du centre de gravité de l'ensemble. La vidange des différents espaces de flottaisons est contrôlée par les moyens de commande 16.

Il est possible de contrôler la vitesse de vidange des bases 11, 12 en adaptant les volumes d'eau qui sortent respectivement des première 11 et deuxième 12 bases. Le procédé peut ensuite comprendre une troisième étape de dégagement du site d'installation S par le même procédé que pour l'étape préliminaire du procédé de mise en place notamment.

Durant les différentes étapes du procédé de mise en place ou de retrait, il est possible de contrôler les volumes d'eau contenus dans les espaces de flottaison des bases 11, 12 afin d'améliorer encore la stabilité transversale de l'ensemble.

On comprendra que les première et deuxième bases 11 et 12 peuvent être interverties dans ces différents modes de réalisation du procédé. A présent, un dispositif porteur particulièrement adapté aux procédés précédemment présentés va être décrit. Ce dispositif est donc un dispositif 1 tel qu'explicité auparavant. Les éléments en communs seront référencés de la même façon.

Le dispositif porteur Un dispositif 1 porteur d'équipement est représentée en figure 5.

Le dispositif 1 est adapté pour porter au moins un équipement 2 destiné à être posé sur un fond marin 3 de profondeur 30. L'équipement 2, durant sa vie d'utilisation, doit être immergé et/ou émergé au moins une fois.

Préférentiellement, l'équipement 2 est une hydrolienne.

Le dispositif 1 comprend une première base 11 et une deuxième base 12, reliées entre elles de façon rigide ou quasi-rigide par un bras de liaison 13. La direction d'extension du bras de liaison 13 définit un axe longitudinal X-X' pour la base porteuse 1.

La première base 11 présente une première longueur l ia, mesurée selon l'axe longitudinal X-X', et une première largeur 11b, mesurée selon un axe transversal, orthogonal à l'axe longitudinal X-X'.

La deuxième base 12 présente une deuxième longueur 12a, mesurée selon l'axe longitudinal X-X', et une deuxième largeur 12b, mesurée selon un axe transversal, orthogonal à l'axe longitudinal X-X'.

Le bras de liaison présente une troisième longueur 13a. Cette troisième longueur 13a correspond aussi sensiblement à la distance séparant les premières 11 et deuxième 12 bases.

La longueur totale la du dispositif 1 est la somme des trois longueurs précédentes l ia, 12a, 13a. Cette longueur totale la correspond à une dimension longitudinale maximale du dispositif 1, c'est-à-dire une dimension du dispositif 1 selon l'axe longitudinale X-X', de la base.

Les première et deuxième bases 11, 12 comprennent une paroi entourant une chambre de flottaison remplie d'air qui permet de maintenir en flottaison la base porteuse 1 et l'équipement 2 à la surface de l'eau. Les premières et deuxième bases 11, 12 sont adaptées pour porter chacune au moins un équipement 2. Selon les modes de réalisation, différentes configurations sont possibles :

- Seule la première base 11 porte au moins un équipement 2 (figures 5, 6a) ;

- Les première 11 et deuxième 12 bases portent chacune au moins un équipement 2 (figures 6b, 6c).

L'équipement 2 est fixé de façon solidaire à la base 11 ou 12.

Les bases 11, 12 sont dimensionnées de sorte que la flottaison du dispositif 1 avec au moins un équipement 2 installé puisse être assurée.

La première base 11 peut être constituée de plusieurs premiers compartiments 110 indépendants les uns des autres reliés entre eux par des moyens de fixation 111 (figures 6d, 6e). Ces moyens de fixations 111 peuvent être, à titre d'exemple, des soudures ou des tiges rigides. Alternativement, ces moyens de fixation 111 peuvent être amovibles, par un système de vis-écrou. De cette manière, une fois la première base 11 positionnée sur le fond marin 3, les moyens de fixation 111 peuvent être enlevés de sorte à désolidariser les premiers compartiments 110 les uns des autres. De la même façon, la deuxième base 12 peut aussi être constituée de plusieurs deuxièmes compartiments indépendants les uns des autres reliés entre eux par des moyens de fixation.

Les première et (respectivement) deuxième bases 11, 12 et/ou compartiments 110 comprennent une pluralité de premiers et (respectivement) de deuxièmes sous-compartiments étanches 112, 122.

En référence aux figures 5, 6a-6c, plusieurs variantes de réalisation en ce qui concerne les bases sont possibles : La première base 11 comprend un seul premier compartiment 110 et : o Au moins un équipement 2 est monté sur la première base 11 mais pas sur la deuxième base 12 (voir figures 5, 6a), o Au moins un équipement 2 est monté sur chaque base 11, 12 (voir figures 6b, 6c),

La première base 11 comprend deux premiers compartiments secondaires 110 et : o Au moins un équipement 2 est monté sur chaque premier compartiment 110 mais pas sur la deuxième base 12 (figure 6d), les compartiments 110 étant reliés par les moyens de fixations 111,

o Au moins un équipement 2 est monté sur les deux compartiments 110 et sur la deuxième base (figure 6e).

Chaque sous-compartiment étanche 112, 122 est adapté pour être sélectivement rempli d'eau et vidé, typiquement avec de l'eau dans lequel l'ensemble va être immergé. Ainsi, de préférence, les premiers sous-compartiments étanches 112 ont une longueur 112a et une largeur 112b, la longueur 112a étant supérieure à la largeur 112b pour limiter les effets de carène liquide. De préférence, la longueur 112a des premiers sous-compartiments étanches 112 est sensiblement égale à la première longueur l ia et la largeur 112b des premiers sous- compartiments étanches 112 est inférieure à la première largeur 11b (figure 5).

Les mêmes considérations de dimensions peuvent être appliquées aux seconds sous-compartiments étanches 122 lorsqu'un équipement 2 est installé sur la deuxième base 12.

Chaque sous-compartiment étanche 112, 122 comprend au moins un orifice d'entrée d'eau 14 adapté pour laisser entrer l'eau à l'intérieur du sous-compartiment étanche 112, 122 et un orifice de sortie d'eau 14' adapté pour laisser sortir de l'eau à l'extérieur du sous-compartiment étanche 112, 122.

L'orifice d'entrée 14 et l'orifice de sortie 14' peuvent être confondus. Chaque sous-compartiment étanche 112, 122 comprend en outre au moins une ouverture de sortie d'air 15' pour que l'air contenu à l'intérieur du compartiment étanche 112, 122 puisse s'échapper. Les sous-compartiments étanches 112, 122 peuvent aussi comprendre un orifice d'entrée d'air 15 pour pouvoir injecter de l'air à l'intérieur desdits compartiments. Les orifices d'entrée 15 et de sortie 15' d'air peuvent être confondus.

En outre, des moyens de commande 16 sont prévus pour permettre le remplissage et la vidange des chaque sous-compartiment étanche 112, 122 via les entrées 14 et sorties 14' d'eau. Ces moyens de commande 16 sont préférablement commandés à distance, ce qui permet d'éviter les interventions humaines localement lorsque la base porteuse 1 est installée.

Ces moyens de commande 16 peuvent comprendre notamment, selon les modes de réalisation, des vannes 160, et/ou des réservoirs d'air comprimé 163. On peut aussi prévoir des évents 161, c'est-à-dire de simples ouvertures. Les pressions d'air, contrôlées, dans les bases permettent d'empêcher l'entrée de l'eau.

Les vannes 160 permettent de contrôler les ouvertures et fermetures des orifices d'entrées 14 et de sortie d'eau 14'. Dans un mode de réalisation préféré, on dispose les réservoirs d'air comprimés 163 dans les bases 11 et 12, pour permettre de vidanger l'eau des sous-compartiments étanches 112, 122. Ces réservoirs 163 soufflent l'eau hors des bases, dans l'eau environnante. Les réservoirs 163 peuvent être utilisés avec des vannes ou des évents.

Un des intérêts des réservoirs d'air comprimés 163 réside dans le fait qu'il n'est pas nécessaire d'apporter de l'énergie extérieure à la base pour vidanger l'eau des sous-compartiments étanches 112, 122. En effet, le dispositif est conçu pour être installé dans des zones de forts courants (courants marins pour hydrolienne) et il est complexe de venir brancher un tuyau d'air comprimé.

Dans le cas de l'invention, des réservoirs 163 embarqués dans les bases 11, 12 simplifient la procédure de vidange puisqu'il suffit de venir ouvrir les vannes 160 ou évents 161 à l'aide d'un robot, pour déclencher la vidange et provoquer la remontée des bases.

Selon les besoins, ces réservoirs d'air comprimés 163 sont dimensionnés pour permettre d'effectuer plus d'une remontée. Dans ce cas, une chasse, déclenchée par un robot par exemple, est alors calibrée pour ne chasser qu'une partie contrôlée de l'air stocké.

On peut ainsi prévoir une étape d'ouverture des réservoirs d'air comprimés 163 lors des procédés décrits précédemment afin de déclencher la remontée. Alternativement, les réservoirs peuvent être installés sur des robots qui se connectent ensuite aux bases 11, 12 pour en chasser l'eau.

La conception des bases 11, 12 et/ou des compartiments 110 en plusieurs sous-compartiments étanches 112, 122 permet de limiter les effets de carènes liquides mais aussi de mieux vidanger les bases 11, Le bras de liaison 13 est rigide et relie solidairement les première et deuxième bases 11, 12 tout en les maintenant à une distance sensiblement égale à la troisième longueur 13a.

La longueur totale la est définie en fonction de la profondeur 30 du fond marin. En particulier, le bras de liaison 13 est particulièrement adapté pour modifier la longueur totale la en allongeant ou raccourcissant la troisième longueur 13a.

Lorsque la deuxième base 12 est remplie d'eau et qu'elle coule jusqu'au fond marin 3 et que la première base 11 est émergée, l'angle défini par l'axe longitudinal et la surface de l'eau est préférablement inférieur à 50°. La valeur de cet angle, modulable en fonction des équipements 2 et/ou de la résistance de la base porteuse 1 est une valeur limite permettant d'éviter les dommages de la base porteuse 1 et/ou de l'équipement 2. Cet angle de 50° ainsi que la profondeur 30 du fond marin 3 permettent de définir la longueur totale la et donc la troisième longueur 13a. Inversement, lorsque la deuxième base 12 est au contact du fond marin 3 et que la première base 11 est émergée, il est préférable que l'angle soit supérieur à 20°, afin de pouvoir limiter la longueur totale la du dispositif porteur 1. Comme mentionné auparavant, la longueur totale la doit vérifier l'équation suivante (voir figure 2) : profondeur30

longueurtotalela≥ , ^ Q O ^

Le bras de liaison 13 comprend préférablement des éléments tubulaires 130, ce qui permet notamment d'augmenter la résistance à la pression de l'air de soufflage et de réduire les coûts lors de la fabrication.

Selon un mode de réalisation, les première et/ou deuxième bases 12 sont fixées de façon amovible au bras de liaison 13 par des moyens de fixation 131 (figure 7a). Ces moyens de fixation 131 peuvent comprendre un système de vissage, de serrage, de mâchoires ou encore d'emboîtage. Les moyens de fixation 131 permettent de détacher la première base 11 et/ou la deuxième base 12 du bras de liaison 13 pour la ramener en surface et immerger d'autres équipements 2. Ce mode de réalisation permet de réutiliser une des deux bases pour immerger d'autres bases et de limiter l'espace occupé par le dispositif sur le fond marin 3. En outre, il permet de limiter les coûts liés au matériel immobilisé. D'une façon complémentaire, ce mode de réalisation peut prévoir une rotation entre le bras de liaison 13 et au moins une base 11 ou 12 selon une direction orthogonale à l'axe X-X' et sensiblement parallèle à la direction définie par la largeur du dispositif 1 (voir figure 3d'). Cette rotation permet, lors de la première étape E10, que la base soit posée sensiblement à plat au fond et ainsi de limiter l'inclinaison de l'équipement 2 et plus généralement de la base.

Selon un autre mode de réalisation, on définit une portion support 110a de la première base 10 qui supporte effectivement l'équipement 2 et une portion flottaison 110b qui ne supporte pas l'équipement 2 mais contribue à la flottaison (et la coulée) de la base 11 (voir figures 7b et 7c). Ces deux portions 110a, 110b sont désolidarisables à l'aide de moyens de fixation amovibles afin de pouvoir installer uniquement l'équipement 2 sans conserver tout le dispositif 1 sur le fond marin 3 après installation (voir procédé associé). Selon un autre mode de réalisation, les première et deuxième bases 11, 12 sont mobiles en translation l'une par rapport à l'autre le long du bras de liaison 13 (figures 8a, 8b, 8c). Cette mobilité en translation permet d'ajuster la distance entre les deux bases 11, 12 pour des raisons de transports, de praticité et d'adaptabilité. La fixation entre le bras de liaison 13 et les bases 11, 12 peut permettre une tolérance à la rotation de quelques degrés des bases 11, 12 selon l'axe longitudinal X-X' et/ou selon l'axe transversal Y-Y' (axe parallèle à la largeur du dispositif) (voir figures 9a à 9d), pour changer les inclinaisons respectives de bases.. La dernière rotation possible (selon un axe orthogonal au plan défini par le dispositif, c'est-à-dire un plan comprenant les dimensions selon lesquelles s'étendent la longueur et la largeur du dispositif) est moins pertinente puisque lors d'une telle rotation, les deux bases 11, 12 restent dans un même plan. Pour cela, le dispositif comprend des moyens de fixation à rotation entre la première et la deuxième base, c'est-à-dire que ces moyens autorisent ladite ou lesdites tolérances mentionnées précédemment. Typiquement, les rotations permises sont comprises entre 0 et 10°, voire 0 et 5°, voire 0 et 2°. Cette souplesse dans la fixation autorise les bases 11, 12 à se poser chacune sur des plans non parallèles d'inclinaisons différentes : le fond marin 3 n'est en général pas une surface uniformément plane.

La fixation peut être disposée soit entre la première base 11 et le bras de liaison 13, soit entre la deuxième base 12 et le bras de liaison 13.

Dans un mode de réalisation, la fixation peut être réalisée à l'aide d'un manchon de fixation 13' en élastomère se trouvant sur au moins une base 11, 12 et dans lequel le bras de liaison 13 présente une extrémité encastrée, de manière à autoriser une rotation de la première base 11 par rapport à la deuxième base 12 par déformation élastique du manchon 13'. Par exemple, l'élastomère est un caoutchouc vulcanisé.

Dans un autre mode de réalisation, la fixation se fait à l'aide d'un cardan avec butée ou d'un double cardan, typiquement avec butée, la butée permettant de limiter la liberté en rotation (un cardan simple qui autorise deux rotations sur deux axes normaux entre eux. L'angle de rotation est limité par des butées de tout type : tube dans un tube, axe dans une lumière...). Cette souplesse dans la fixation autorise les bases 11, 12 à se poser chacune sur des plans non parallèles d'inclinaisons différentes : le fond marin 3 n'est en général pas une surface uniformément plane. Typiquement, les rotations permises sont comprises entre 0 et 10°, voire 0 et 5°, voire 0 et 2°.

Les moyens de fixation à rotation entre les bases 11 et 12 forment une liaison quasi-rigide explicitée précédemment. Enfin, les bases 11, 12 peuvent comporter des moyens d'accroché

17, tels que des crampons ou assimilés, adaptés pour limiter le glissement entre la base porteuse 1 et le fond marin 3 lorsque la base porteuse 1 est installée.

De la même façon, les bases 11, 12 peuvent comporter sur la face qui sera confrontée au courant, des éléments d'enfouissement 18, adapté pour limiter l'affouillement du fond marin sur lequel repose la base porteuse 1. Les éléments d'enfouissement 18 comprennent par exemple des tiges propres à être enfoncées dans le sable.

La base porteuse 1 peut aussi comprendre des moyens de propulsion 19 pour déplacer la base porteuse 1 en surface et l'amener sur le lieu de mise en place.

Typiquement, ces moyens de propulsion peuvent être une hélice ou une turbine.

La longueur totale la du dispositif 1 est par exemple comprise entre 30 et 40 mètres et la largeur entre 10 et 20 mètres, de préférence environ 35 et 15 mètres respectivement.

Enfin, les bases 11 et 12 peuvent comprendre une pluralité de pieds 70 intégrés, sur lesquelles elles reposent (voir figures 15a, 15b). Préférentiellement, pour éviter les effets liés à l'hyperstatisme (c'est à dire plus de contraintes de maintien sur le fond que nécessaire) ou du manque de stabilité qui peut y être associé (par exemple quatre points de contact dans un même plan, disposé sur un sol non plan), trois pieds sont disposés sur la base portant l'équipement (ici la première base 11). Ces trois pieds permettent de s'assurer que la base sera stable et pas bancale.

Sur la deuxième base 12, dans la mesure où elle est attachée à la première base 11, deux pieds seulement peuvent être prévus, préférablement disposés symétriquement par rapport à un axe de symétrie selon la direction X-X' (non représenté sur les figures). Alternativement, trois pieds peuvent aussi être prévus sur la deuxième base (celle qui ne porte pas d'équipement).

Les deux bases 11 et 12 étant reliées par des moyens de fixation à rotation, elles demeurent libres de bouger dans une certaine mesure l'une par rapport à l'autre. Si la forme de la base le permet, les trois pieds peuvent alors être disposés en triangle équilatéral, de manière à répartir au mieux le poids de la base qu'ils portent. Alternativement, les trois pieds sont disposés en triangle isocèle, pour les mêmes raisons de répartition de la masse (voir figure 13b).

Additionnellement, comme représenté en figures 10a, 10b et l ia, 11b, d'autres modes de réalisation des moyens de commande peuvent être utilisés. Sur les figures 10a et 10b, l'orifice 15 d'entrée d'air (une pluralité d'orifice 15 peut être prévue) est disposé en partie supérieure d'un compartiment 110, 112, 122 et l'orifice de sortie d'eau 14' (un évent, sans vanne) est disposé en partie inférieure du compartiment 110, 112, 122, au niveau de l'extrémité longitudinale (selon l'axe X-X') qui est la plus haute lors de la vidange du dispositif, qui se penche donc (cf. procédé précédent).

L'exemple va être illustré sur des compartiments 110, 112 s'étendant longitudinalement tout d'abord. La figure 10b illustre le problème qui peut se poser à cause de l'inclinaison : l'air injecté par l'orifice 15 ressort directement par l'orifice 14 au lieu de chasser l'eau du compartiment 110, 112, 122. Pour résoudre ce problème, il est prévu un deuxième orifice de sortie d'eau 14" disposé en partie inférieure de la base, mais au niveau de l'autre extrémité longitudinale. En outre, chacun de ces orifices 14', 14" est reliée à un tuyau qui débouche, à l'intérieur du compartiment, à l'extrémité opposée de l'orifice à laquelle il est raccordé. Ainsi, à l'orifice 14' situé à une extrémité du compartiment, en partie inférieure, est raccordé de façon étanche un tuyau 14A, débouchant à l'intérieur du compartiment, à l'autre extrémité selon l'axe longitudinal X-X' ; et à l'autre orifice 14", situé à une extrémité longitudinale opposé de l'orifice 14' (c'est-à-dire au voisinage de l'extrémité du tuyau 14A) est raccordé de façon étanche un tuyau 14B, qui débouche à l'intérieur du compartiment au niveau de l'extrémité opposée de l'orifice 14" (c'est-à- dire au voisinage de l'orifice 14'). On se réfère à la figure 11b.

Ce mode de réalisation selon l'axe longitudinal est particulièrement pertinent lorsque le compartiment s'étend essentiellement selon l'axe longitudinal X-X'. Sur la figure 1 par exemple, il s'agit de la première base qui dispose de tels compartiments. En effet, sinon les deux orifices 14', 14" seront trop rapprochées pour être utiles.

Il peut être appliqué quel que soit le nombre de compartiment ou de sous-compartiments étanches.

Le mode de réalisation s'applique aussi selon l'axe transversal Y-Y', ce qui est particulièrement pertinent lorsque le compartiment s'étend essentiellement selon l'axe transversal Y-Y'. Sur la figure 1 par exemple, il s'agit de la deuxième base qui dispose de tels compartiments.

Grâce à cette tuyauterie, lorsque le dispositif penche durant la vidange, l'air ne s'échappe pas directement sans vidanger de l'eau hors du compartiment : en effet, comme représenté en figure 11b, l'orifice 14' n'est pas ouvert directement à l'air à cause du tuyau 14A et pour que l'air s'échappe par le tuyau 14B, la pression doit vaincre la pression hydrostatique présente dans le tuyau 14B ; or l'orifice 14' présente une pression hydrostatique moindre, étant donné qu'il est plus proche de la surface (altitude plus élevée) de l'eau. Par conséquent, l'eau dans le compartiment sera chassée par le tuyau 14A (et l'orifice 14'). Plus généralement, ce mode de réalisation facilite la vidange des compartiments lorsque le dispositif est incliné autour d'un axe normal à la ligne reliant les deux extrémités considérées.

Dans ce mode de réalisation, les orifices de sorties d'eau sont avantageusement de simples évents, sans vanne de contrôle, pour limiter l'actionnement de matériel sous l'eau, dans des zones de forts courants. Le flux d'eau est ainsi contrôlé par la gestion de la pression d'air à l'intérieur du compartiment. Typiquement, en fermant l'orifice 15 d'entrée d'air, la flottaison est assurée (si les compartiments sont emplis d'air), et en augmentant cette pression, l'eau des compartiments peut être chassée (si les compartiments comprennent de l'eau), comme indiqué précédemment. Par « partie inférieure », on entend le dessous du dispositif 1 lorsque celui-ci est en utilisation. Les orifices de dégagement d'eau 14', 14" doivent en effet être immergé dans de l'eau pour pouvoir dégager de l'eau. Par « au niveau de », on entend « à proximité de », de sorte que l'orifice reste immergé même si le dispositif est incliné et que la quantité d'eau devient faible (en effet, l'eau va se diriger vers les points les plus bas du compartiment, qui sont situés nécessairement au niveau des extrémités longitudinale du compartiment).

Ce mode de réalisation peut être mis en œuvre indépendamment d'autres caractéristiques, telle que la liaison semi-rigide.

Caractérisation géométrique et dynamique du dispositif

Le dispositif 1 défini précédemment possède des propriétés géométriques permettant d'assurer sa stabilité lorsque ledit dispositif 1 est immergé dans l'eau et en particulier lorsqu'une des deux bases 11, 12 est au contact du fond marin 3 et que l'autre des deux bases 11, 12 est simplement immergée.

Un des dangers d'un procédé de mise en place et de retrait tel que défini précédemment réside dans le chavirage du dispositif 1, c'est- à-dire une situation dans laquelle l'équipement 2 se retrouverait entre le fond 3 et le dispositif 1, au lieu d'être entre la surface du site S et le dispositif 1. Les risques de chavirage dépendent notamment du poids des bases 11, 12, de l'équipement 2, des volumes de flottaison et des répartitions des volumes d'eau dans les bases 11, 12, de la position des centres de gravité des bases 11, 12, de l'équipement. Les procédés précédemment décrit permettent de lutter contre le chavirage en ayant toujours une des deux bases soit à la surface du site S, soit posée sur le fond 3. Il est possible de caractériser géométriquement le dispositif 1 pour qu'il optimise la stabilité du procédé de la manière suivante. On définit un repère cartésien direct XYZ tel que représenté sur les figures 12a, 12b, et les coordonnées d'un point quelconque M étant notées par x M , YM, Z M .

On définit un premier groupe N I par la première base 11, l'équipement 2 (si présent), et le bras de liaison 13.

On définit un second groupe N2 pour la deuxième base 12 (et éventuellement un équipement 2 qu'elle porterait).

Enfin, on définit, au moment de l'immersion totale et sans retenue du premier groupe (la première base 11 et de l'équipement 2 éventuel), c'est-à-dire que la deuxième base 12 est posée sur le fond marin et que la première base 11 commence sa coulée, c'est-à-dire son immersion totale (on peut aussi parler d'immersion totale du premier groupe; en effet, l'équipement ne joue pas de rôle majeur dans le moment de la définition des équations ci-dessous puisque l'instant critique correspond au remplissage voulu des ballasts permettant la coulée) :

- G l le centre d'inertie (ou de gravité dans le cas présent) des masses du premier groupe N I (y compris l'eau à l'intérieur de la première base 11 permettant la coulée de ladite base), la position de G l étant corrigée des effets des carènes liquides, c'est-à-dire des effets du déplacement de l'eau à l'intérieur de la première base 11,

- PÎ le poids émergé du premier groupe N I dans l'air, de valeur PI (le poids émergé correspond au poids gravitationnel, à la poussée d'Archimède de l'air près),

- Bl est le centre de poussée hydrostatique, c'est-à-dire le point d'application de la poussé hydrostatique 771 de valeur 771, du premier groupe N I,

- R2 est le centre d'application du poids immergé, de valeur Pim2, du second groupe N2, c'est-à-dire de la résultante du poids P2, de valeur P2, du second groupe N2 et de la poussé hydrostatique 772 de valeur 772 du second groupe. Le centre d'application R2 est calculé par relation barycentrique entre les points d'application du poids et de la poussée hydrostatique. En pratique, comme le deuxième groupe est immergé et n'a plus de flottabilité (la deuxième base 12 est remplie d'eau), la poussée d'Archimède est négligeable face au poids P2 : R2 peut être quasiment confondu avec le centre d'application du poids émergé,

- L21 et L22 sont les points latéraux d'appui de la deuxième base 12 sur le fond 3, dans le cas où l'inclinaison se fait selon l'axe longitudinal X-X', avec y L2 i > yi_ 22 , la largeur 12b étant donc supérieure ou égale à la différence yi_ 2 i-yi_ 22 ,

Le dispositif 1 et l'équipement 2 ont donc des mouvements de rotations selon l'axe X-X' (mouvement de roulis ou de gîte) et Y-Y' (mouvement de tangage).

La projection sur l'axe des Y des coordonnées des points précédents fait donc intervenir l'angle de gîte, qui est sensiblement égal à l'angle défini par la largeur du dispositif 1 et le fond marin 3.

Pour des questions d'utilisation, et aussi de contraintes structurelles sur le dispositif, il est souhaitable que le dispositif reste stable pour des angles de gîte jusqu'à douze degrés, préférablement inférieur à sept degrés, préférablement inférieur à cinq degrés et encore préférablement inférieur à trois degrés.

Le dimensionnement de la base porteuse 1 permet d'assurer que les équations suivantes sont vérifiées :

PI [ A . (Z G I-ZBI) + (y G i- y B i) ] < Pim2 (y L2 i - y R2 ) et

PI [ A . (Z G I-ZBI) - (yci-yei) ] < Pim2 (y R2 - y L22 ) Avec A égal à 0,21 ou A égal à 0,12 ou encore A égal à 0,087 ou A égal à 0,052.

Ces deux équations assurent que le dispositif accepte une gîte dans les deux rotations jusqu'à respectivement douze degrés, sept degrés, cinq degrés et trois degrés. A correspond à la tangente de l'angle en degré.

Une valeur de A égal à 0,12 est un bon compromis (stabilité de 7°).

De cette manière, la deuxième base 12 permet de stabiliser la coulée de la première base 11 en s'assurant que le dispositif 1 ne chavire pas : le moment de « rappel » (celui qui maintient la deuxième base 12 à plat au contact du fond 3) est plus important que le moment de « chavirage » (celui qui tend à faire chavirer le dispositif 1).

La définition des points précédents et les valeurs précédentes s'appliquent aussi pour le procédé d'émersion, au moment où la deuxième base 12 est au contact du fond marin, pour stabiliser, et la première base 11 commence à émerger, c'est-à-dire l'instant précédent le moment où une partie de la première base 11 est à l'air libre.

En outre, des formes géométriques particulières des premières et deuxièmes bases permettent d'améliorer la stabilité.

Les figures 13 et 14 illustrent ces formes. Dans un mode de réalisation, la première base 11 a, vue depuis la direction z, une forme de trapèze, le trapèze convergeant vers la deuxième base 12 selon la direction longitudinale X-X'. La deuxième base 12 peut alors avoir une forme rectiligne, c'est-à-dire selon la direction transversale y une forme de rectangle. La forme en trapèze permet un meilleur alignement lors du déplacement (une barge rectangulaire a tendance à s'écarter de l'axe de déplacement). Dans un autre mode de réalisation, la première base 11 a, vu depuis la direction z, une forme de demi-octogone, coupé selon un plan de symétrie le long d'une arête. La deuxième base 12 peut alors avoir une forme de V, le V divergeant en direction de la première base selon la direction longitudinale X-X'.

On peut aussi combiner les modes de réalisation de deux illustrations.

Sur les figures 13 et 14, la deuxième base 12 ne porte pas d'équipement 2.

Plus généralement, on peut définir une forme selon laquelle la largeur de la première base 11 va en diminuant en direction de la deuxième base 12 selon la direction longitudinale X-X'. Cette forme divergente en direction de la deuxième base 12 augmente la stabilité en déplacement, lorsque la deuxième base 12 est en amont (on tracte le dispositif par la deuxième base). En outre, cet effet de stabilité se retrouve dans les phases d'immersion, lorsqu'on positionne la deuxième base 12 en amont du courant et la première base 11 en aval du courant.

Inversement, si le dispositif est déplacé et/ou installé dans l'autre sens, c'est-à-dire la première base 21 en amont et la deuxième base 22 en aval, la largeur de la forme de la première base 11 va en diminuant en direction opposée de la deuxième base 12. Les formes explicitées précédemment restent applicables, modulo cette inversion.