Procédé de restauration d'une partie d'un corps métallique et installation pour sa mise en œuvre.

La présente invention concerne un procédé de restauration d'une partie d'un corps métallique, ainsi qu'une installation pour sa mise en œuvre, selon les préambules des revendica ^¬ tions 1 et 10.

En particulier, l'invention se rapporte à la restauration d'une paroi interne ou surface interne dudit corps métalli ^¬ que, comme par exemple un alésage usé, et/ou déformé en ser ^¬ vice, d'un palier tel que les paliers utilisés dans le do- maine du laminage, notamment, les paliers servant à guider la rotation de cylindres de laminoirs.

Il est connu de la tribologie que le contact entre deux maté ^¬ riaux est susceptible d'altérer lesdits matériaux. Il s'agit par exemple du frottement dynamique d'un des matériaux sur l'autre, résultant en une usure, voire une déformation, des ^¬ dits matériaux dans leur zone de contact. Ces déformations sont d'autant plus grandes que les charges, ou autrement dit les forces d'interactions entre les matériaux, telles que les forces normales ou tangentielles , sont grandes. De plus, el ^¬ les sont parfois susceptibles d'intervenir dans des zones de contact d'accès difficile en fonction de la géométrie des ma ^¬ tériaux en contact. Un cas typique concerne l'usure de paliers servant à guider et à supporter un organe en rotation. Dans de nombreuses uti ^¬ lisations desdits paliers, les charges, et en particulier les charges radiales, appliquées sur les paliers par lesdits or ^¬ ganes dont ils guident le mouvement de rotation, sont d'une part élevées, mais aussi, d'autre part, non uniformément ré- parties. Il en résulte alors des phénomènes d'usure et de dé ^¬ formation des alésages desdits paliers qui conduisent notam ^¬ ment à des problèmes de vibrations ou encore de précision de guidage de l'organe en rotation.

Lorsque ces phénomènes d'usure ou de déformation sont détec ^¬ tés sur une pièce mécanique, ladite pièce est généralement remplacée par une nouvelle pièce apte à garantir au moins les mêmes fonctionnalités et caractéristiques que la pièce rem- placée. Par exemple, les paliers devenus inaptes à l'usage sont généralement changés pour de nouveaux paliers. Cepen ^¬ dant, lorsqu'il s'agit de paliers de grandes dimensions et coûteux, on procède régulièrement à des opérations de restau ^¬ ration ou de réparation des alésages. Ainsi, selon la taille ou le coût de la pièce mécanique comportant une usure ou dé ^¬ formation, il est parfois avantageux de restaurer la zone dé ^¬ formée ou usée par un procédé de restauration.

Le choix du procédé de restauration dépend notamment de 1 ' am- pleur des déformations ou de l'usure. La partie usée ou dé ^¬ formée est reconstituée généralement par rechargement de ma ^¬ tière, i.e. apport de matière, afin de recréer la forme d'origine de ladite pièce, et de retrouver au moins ses ca ^¬ ractéristiques fonctionnelles et intrinsèques. Par exemple, pour de faibles usures, ou autrement dit, pour de très peti ^¬ tes épaisseurs à reconstituer (de l'ordre de quelques dixiè ^¬ mes de millimètres) , un rechargement par dépôt électrolytique mono- ou multicouches , par exemple de chrome dur, est généra ^¬ lement utilisé. Dans le cas de la restauration d'un alésage entier on procède ainsi par immersion des paliers dans un bain d' électrolyse après avoir protégé du contact avec

1 ' électrolytique les surfaces n'ayant pas à être rechargées en matière. Il est aussi possible, pour des réparations loca ^¬ les de très faible épaisseur, de réaliser un dépôt électroly- tique local au tampon. Pour la reconstitution d'épaisseurs importantes, pouvant at ^¬ teindre plusieurs millimètres, on pratique le plus souvent un rechargement par soudage ou une métallisation par projection à chaud. Cette dernière technique est limitée dans ses appli ^¬ cations par la résistance de l'interface dépôt/substrat sous les contraintes de service de la pièce mécanique. Par exem ^¬ ple, dans le cas de paliers très sollicités comme ceux asso ^¬ ciés à des cylindres de laminoirs, et généralement nommés «empoises», on procède à de telles restaurations ou répara ^¬ tions en déposant par soudage à la surface des alésages dé ^¬ formés ou usés un revêtement métallique de plusieurs millimè ^¬ tres d'épaisseur en vue de reconstituer la géométrie

d'origine desdits alésages.

Une procédure complète de restauration comporte généralement une première étape dite de préparation de la partie usée ou déformée d'un corps à restaurer, par exemple un alésage d'un palier. Cette procédure de préparation est par exemple un usinage préalable de l'alésage altéré à un diamètre agrandi de plusieurs millimètres par rapport à sa taille d'origine afin de permettre de localiser intégralement le futur alésage reconstitué dans le métal déposé par soudure en tenant compte des déformations (ovalisation, conicité) que l'opération de soudage entraine inévitablement à cause des contraintes ten- sothermiques propres à ce type d'opération. Dans certains cas, il est également nécessaire, en vue d'anticiper des dé ^¬ formations, de prévoir le rechargement de certaines surfaces fonctionnelles du corps à restaurer, comme par exemple des surfaces d'appui ou de fixation des paliers sur leurs sup ^¬ ports. Pour cela, il est également nécessaire de procéder à un usinage préalable desdites surfaces avant rechargement.

La procédure de restauration comporte ensuite une seconde étape dite de reconstitution, i.e. à proprement parler le re- chargement par soudage de la partie usée/déformée du corps à restaurer. Ce soudage peut être rendu difficile par la souda- bilité du matériau constitutif du corps à restaurer, comme par exemple dans le cas des paliers en fonte ou en acier à forte teneur en carbone ou allié d'éléments augmentant leur susceptibilité à la trempe. Pour ces derniers cas, il est né ^¬ cessaire d'appliquer des procédures très rigoureuses impli ^¬ quant un préchauffage préalable du corps à restaurer avant soudage, et ce jusqu'à des températures pouvant atteindre 200 ou 300°C, ce qui est généralement difficile à assurer pour des corps massifs et rend le travail des opérateurs de sou ^¬ dage très contraignant.

D'autre part, il est également nécessaire de garantir pendant toute la durée du soudage le respect rigoureux de certains paramètres tels que la vitesse de soudage, l'intensité et la tension du courant de soudage, etc., afin de maintenir un ap ^¬ port d'énergie de soudage contrôlé. Un post chauffage en fin de soudage, en préalable au refroi ^¬ dissement lent du corps à restaurer, complète généralement l'étape de reconstitution de la procédure de restauration.

Ensuite, la procédure de restauration peut comporter une troisième étape dite de contrôle, caractérisée par des opéra ^¬ tions de contrôle complexes de la partie reconstituée telles que le contrôle aux ultra-sons, par ressuage ou magnétosco- pie. Ces opérations de contrôle sont généralement nécessaires afin de vérifier l'absence de défauts propres au soudage tels que des fissures du revêtement ou du métal sous-jacent, des porosités, des inclusions, etc.

Finalement, la procédure de restauration peut comprendre une quatrième étape dite d'usinage, caractérisée par une opéra- tion d'usinage de la partie reconstituée et des éventuelles surfaces annexes rechargées. Cette opération d'usinage doit être menée selon une séquence précise afin d'éviter des dé ^¬ formations en cours d'usinage dues à la relaxation des contraintes internes générées pendant le soudage. Dans cer- tains cas, il peut s'avérer nécessaire de procéder, avant usinage, à une relaxation de contraintes par traitement ther ^¬ mique ou mécanique afin de garantir une bonne stabilité di- mensionnelle et éviter des déformations inacceptables qui surviendraient au cours de l'usinage.

En conclusion, la restauration d'une pièce mécanique afin de lui redonner sa géométrie et fonctionnalité d'origine est une opération qui peut s'avérer complexe. De plus, ainsi que l'a montré la restauration d'un palier par soudage, la procédure de restauration peut s'avérer être non seulement technique ^¬ ment complexe, mais aussi économiquement coûteuse, notamment du point de vue de l'investissement en personnel et en maté ^¬ riaux, non exempte de risques de défauts ou de déformations, et particulièrement longue du point de vue temporel.

Un but de la présente invention est de proposer un procédé de restauration simple, économique, et automatisé d'une partie usée/altérée d'un corps métallique, garantissant une recons ^¬ titution libre de déformation de ladite partie usée/altérée, tout en étant facilement adaptable à des parties

usées/altérées de dimensions variées.

En particulier, un autre but de la présente invention est de proposer un procédé de restauration adapté à la restauration d'un alésage d'un palier de grande dimension (p. ex. de dia ^¬ mètre supérieur à 500 mm) , particulièrement sollicité, et né ^¬ cessitant une reconstitution de l'alésage sur des épaisseurs atteignant plusieurs millimètres. Afin de pouvoir mettre en œuvre le procédé selon l'invention, il sera également prévu de proposer une installation de res ^¬ tauration d'une partie usée/altérée d'un corps métallique. Dans ce but, un procédé et une installation sont proposés par le contenu des revendications 1 et 10.

Un ensemble de sous-revendications présente également des avantages de l'invention.

A partir d'un procédé de restauration d'une partie d'un corps métallique, en particulier adapté à la restauration dudit corps métallique, comprenant notamment une cavité, comme par exemple un alésage d'un palier, ledit procédé comprenant les étapes suivantes:

- une préparation de ladite partie, comprenant en particu ^¬ lier une élimination d'une matière défectueuse de ladite partie, un nettoyage de ladite partie, etc.;

- une reconstitution de ladite partie par électrolyse d'une solution électrolytique (aussi appelée simplement élec- trolyte) , ladite électrolyse permettant en particulier de recouvrir ladite partie par un revêtement électrolytique pouvant atteindre plusieurs millimètres d'épaisseur;

le procédé selon l'invention est caractérisé par une solida- risation, avec ledit corps métallique, d'au moins un élément amovible et complémentaire à ladite partie, de façon à for ^¬ mer, au moins avec ladite partie, au moins un bac d' électro ^¬ lyse étanche pour ladite solution électrolytique. En d'autres termes, ladite partie et ledit élément sont aptes à former des parties complémentaires dudit bac d ' électrolyse, de sorte que, par exemple, une surface dudit bac comprend au moins une surface de ladite partie qui soit complémentaire à au moins une surface dudit élément. A partir d'une installation de restauration d'une partie d'un corps métallique, en particulier adaptée à la restauration dudit corps métallique, comprenant notamment une cavité, comme par exemple un alésage d'un palier, ladite installation comprenant :

- une cathode,

- une anode,

- un générateur de courant d ' électrolyse entre la cathode et l'anode immergeablee dans une solution électrolytique, - un circuit de circulation de la solution électrolytique, l'installation selon l'invention est caractérisée par au moins un élément amovible solidarisable et complémentaire au ^¬ dit corps métallique de façon à former, au moins avec ladite partie, au moins un bac d ' électrolyse étanche pour ladite so- lution électrolytique. En d'autres termes, ledit élément et ladite partie sont des parties complémentaires dudit bac, de sorte qu'une surface de ladite partie est utilisable comme paroi dudit bac lorsque ledit élément est solidarisé, de ma ^¬ nière étanche, avec le corps métallique.

Le bac d ' électrolyse peut ainsi être formé par la solidarisa- tion d'au moins ledit élément avec ledit corps métallique de sorte à englober ladite partie à restaurer dans ledit bac. Il en résulte que ledit bac d ' électrolyse est solidaire d'une surface du corps métallique au voisinage de la partie à res ^¬ taurer dudit corps métallique, ainsi que supporté par ledit corps métallique. En d'autres termes, le procédé selon l'in ^¬ vention propose un support dudit bac d ' électrolyse par le corps métallique, tout en permettant en même temps un contact de ladite partie avec la solution électrolytique contenue dans ledit bac lors de 1 ' électrolyse . Avantageusement, la technique d ' électrolyse est ainsi "amenée" vers la partie à restaurer du corps métallique, permettant une restauration, contrairement à l'art antérieur pour lequel un corps à res- taurer était amené vers une installation d ' électrolyse afin d'être immergé dans une solution électrolytique et y être re ^¬ constitué. De ce fait, le procédé selon l'invention et l'ins ^¬ tallation pour sa mise en œuvre sont particulièrement avanta- geux lorsque le corps métallique a des caractéristiques, par exemple, des dimensions, telles qu'elles ne permettent pas, ou difficilement, une immersion de la partie à restaurer dans un bac d ' électrolyse, ou une reconstitution par soudage, ou encore, une reconstitution automatisée.

En particulier, ladite solidarisation, qui est notamment apte à rendre une surface de ladite partie utilisable comme une paroi dudit bac d ' électrolyse, peut sans restriction prendre place dans l'étape de préparation de ladite partie du corps métallique, de sorte que l'étape de préparation comprenne, de manière non exhaustive, les phases suivantes:

- un usinage de ladite partie du corps métallique, ledit usinage englobant en particulier au moins partiellement une déformation ou une usure de ladite partie. Ladite partie du corps métallique est par exemple un alésage déformé ou usé d'un corps métallique, par exemple une empoise. L'usinage dudit alésage est alors apte à façon ^¬ ner une surface dudit alésage afin de lui donner une forme cylindrique ou quasi-cylindrique, ledit usinage englobant au moins partiellement ledit alésage déformé ou usé;

- un dégraissage de ladite partie du corps métallique, par exemple, le dégraissage de l'alésage d'un corps métalli ^¬ que et de deux faces perpendiculaires à un axe longitu- dinal dudit alésage;

- la solidarisation dudit élément amovible et complémen ^¬ taire à ladite partie, par exemple, la solidarisation d'une plaque d'obturation avec une des deux faces per ^¬ pendiculaires à l'axe longitudinal dudit alésage, ladite plaque étant apte à obturer, au moyen d'un joint, de ma- nière étanche, une extrémité dudit alésage, de façon à former ledit bac d ' électrolyse . Une partie interne dudit bac d ' électrolyse, i.e. une partie apte à contenir la solution électrolytique, est ainsi limitée par la sur ^¬ face cylindrique de l'alésage et ladite plaque formant, lorsqu'elle est solidarisée à une desdites deux faces perpendiculaires, une obturation d'une des extrémités de l'alésage. De plus, ladite solidarisation est en parti ^¬ culier non invasive pour ledit corps métallique, en ce qu'elle ne modifie ni les caractéristiques de surfaces, ni les caractéristiques de volume dudit corps métalli ^¬ que ;

une étanchéification du bac d ' électrolyse, par exemple par obturation d'éventuels trous de lubrification débouchant dans ledit alésage;

une protection d'une surface contre une réaction d'élec- trolyse. En effet, si certaines surfaces de ladite par ^¬ tie ou du corps métallique ne doivent pas être en contact avec la solution électrolytique, il est possible de revêtir lesdites surfaces d'un revêtement local apte à épargner lesdites surfaces d'un contact avec la solu ^¬ tion électrolytique. En d'autres termes, les surfaces comprises dans le bac d ' électrolyse mais ne devant pas subir d ' électrolyse peuvent avantageusement être proté ^¬ gées contre ladite électrolyse afin de ne subir ni transformation, ni modification durant l'étape de reconstitution;

un remplissage du bac d ' électrolyse par la solution électrolytique ;

une immersion d'une anode soluble dans la solution élec ^¬ trolytique, ladite anode étant en particulier constituée d'un matériau de reconstitution de ladite partie, par exemple, ladite anode est formée d'une ou plusieurs ano ^¬ des massives ou d'un ou plusieurs paniers de granule so- lubles de forme adaptée permettant d'assurer une régula- rité du revêtement. Par granules, il est fait référence, de manière non exhaustive, à des billes, à des cylindres ou à des couronnes métalliques. Afin d'éviter toute confusion, l'expression "anode" fera référence de ma- nière non différenciée à une (ou plusieurs) anode mas ^¬ sive soluble ou à un (ou plusieurs) panier contenant des granules solubles, à moins que l'expression ne soit pré ^¬ cisée .

- une mise en circulation de ladite solution électrolyti- que dans le bac d ' électrolyse formé par exemple par l'alésage du corps métallique et la plaque d'obturation, notamment au moyen d'un circuit de circulation de ladite solution entre ledit bac et un réservoir;

- un raccordement électrique aux pôles d'un générateur de courant d ' électrolyse, de la dite partie, servant de ca ^¬ thode (raccordement au pôle négatif du générateur) , et de l'anode soluble (raccordement au pôle positif du gé ^¬ nérateur) . Après l'étape de préparation débute l'étape de reconstitution par électrolyse de ladite partie, étape qui dépendra notam ^¬ ment des matériaux en présence et de caractéristiques géomé ^¬ triques de la partie à reconstituer, ainsi que de l'état de déformation ou d'usure de ladite partie.

En particulier, le procédé selon l'invention est caractérisé par un positionnement excentrable de l'anode soluble. A cette fin, au moins un moyen de positionnement est apte à modifier la position de l'anode dans le bac d ' électrolyse . L'expres- sion "excentrable" fait en particulier référence à un posi ^¬ tionnement de l'anode à l'intérieur dudit bac par rapport à une position coïncidant sensiblement avec le centre volumique d'un volume contenu dans ledit bac d ' électrolyse et délimité par des parois internes dudit bac, par exemple typiquement le volume occupé par la solution d ' électrolyse à l'intérieur du- dit bac d ' électrolyse durant 1 ' électrolyse . Le centre volumi ^¬ que est ici défini comme le barycentre dudit volume lorsqu'un matériau de masse homogène remplit ledit volume. Ainsi, ledit procédé permet avantageusement un déplacement de ladite anode par rapport à ladite position coïncidant sensiblement avec ledit centre volumique, de sorte que l'anode est positionna- ble de manière excentrée par rapport audit centre volumique au moyen desdits moyens de positionnement. De cette façon, il est possible de rapprocher l'anode d'une surface de ladite partie à restaurer ayant un degré d'usure/altération supérieur à d'autres surfaces de la partie à restaurer. Il s'agit par exemple de rapprocher l'anode soluble de la surface la plus usée d'un alésage ovoïde qui avait à l'origine une forme parfaitement cylindrique, de manière à favoriser la reconsti- tution de la surface la plus usée par rapport à la reconsti ^¬ tution de surfaces faiblement usées dudit alésage. En effet, 1 ' excentration de l'anode par rapport à un axe central de ré ^¬ volution passant par le centre volumique dudit alésage permet avantageusement de favoriser un rapprochement de ladite anode avec une surface de l'alésage plus fortement altérée que les autres surfaces constituant ledit alésage à restaurer. La conséquence de ce rapprochement est de favoriser un dépôt mé ^¬ tallique plus conséquent sur les surfaces les plus altérées, i.e. les plus proches de l'anode. Ainsi, 1 ' excentration de l'anode soluble lors de la reconstitution d'une partie d'un corps métallique ayant subi des altérations/usures non homo ^¬ gènes permet une reconstitution ciblée sur des surfaces les plus usées/altérées de la partie du corps métallique à res ^¬ taurer. En d'autres termes, le centrage et le réglage de 1 ' excentration de l'anode soluble permet un positionnement de l'anode en fonction du degré d'usure de la surface de l'alé ^¬ sage. De cette manière, le temps nécessaire pour restaurer une partie d'un corps métallique caractérisée par une

usure/déformation non homogène sera moindre avec une anode positionnée de manière excentrée qu'avec une anode position- née centralement . En effet, pour une même durée de reconsti ^¬ tution, un réglage de 1 ' excentration de l'anode permet de fa ^¬ voriser la reconstitution des surfaces les plus usées de la partie à restaurer, et donc, d'y déposer une épaisseur supé- rieur de revêtement électrolytique comparé à l'épaisseur qui serait déposée avec une anode positionnée centralement.

En outre, le procédé selon l'invention est caractérisé en ce qu'un courant électrique traverse la solution électrolytique entre ladite partie servant de cathode et l'anode immergeable dans la solution électrolytique. La solution électrolytique est une solution conductrice d'électricité, apte à conduire un courant électrique entre ladite partie servant de cathode et l'anode plongée dans ladite solution électrolytique.

De plus, le procédé selon l'invention est en particulier caractérisé par une circulation de ladite solution électrolyti ^¬ que entre ledit bac d ' électrolyse et un réservoir. A cette fin, l'installation selon l'invention comprend en particulier un circuit de circulation de la solution électrolytique entre ledit bac d ' électrolyse et ledit réservoir. En particulier, ledit réservoir peut être solidarisable audit élément amovi ^¬ ble afin de garantir un faible encombrement de l'installation de restauration. Avantageusement, le circuit de circulation comprend notamment un circuit d'alimentation et un circuit de retour de la solution électrolytique qui relient ledit réser ^¬ voir audit bac au moyen d'un système ou réseau de tuyaute ^¬ ries. Le circuit de circulation est apte à être équipé par au moins une pompe de circulation. Le circuit de circulation permet avantageusement d'assurer un renouvellement continu de 1 ' électrolyte dans le bac d ' électrolyse pendant toute la du ^¬ rée de la reconstitution de ladite partie, i.e. pendant un temps nécessaire afin de déposer par électrolyse un revête ^¬ ment métallique (ou dépôt électrolytique) d'une épaisseur dé- terminée sur une surface déterminée de ladite partie. Egalement, le procédé selon l'invention est en particulier caractérisé par un brassage de la solution électrolytique dans ledit bac d ' électrolyse par des moyens de brassage de la solution électrolytique assurant une homogénéité de ladite solution et un nettoyage de la cathode des dégagements ga ^¬ zeux, par exemple des bulles de gaz, que les réactions d' électrolyse forment à sa surface, par exemple de

l'hydrogène dans le cas d'un revêtement de nickel avec une solution électrolytique de sulfamate de nickel. Ce nettoyage de la cathode est particulièrement important pour éviter des défauts dans le revêtement métallique tels que des défauts d' accrochage sur une surface de la partie à restaurer ou des porosités dont la probabilité de formation est d'autant plus grande que le revêtement métallique est épais. Les bulles de gaz ainsi détachées de la cathode sont entraînées dans le circuit de circulation de 1 ' électrolyte et peuvent ainsi être évacuées . En plus de son rôle d'évacuation des dégagements gazeux pro ^¬ duits à la cathode, le circuit de circulation est apte à com ^¬ prendre en particulier des moyens de filtration de la solu ^¬ tion électrolytique afin d'éviter des dépôts de particules d ' électrolyte au fond du bac d ' électrolyse et dans le revête- ment, ainsi que des moyens de régulation thermique pour main ^¬ tenir 1 ' électrolyte à une température constante.

Avantageusement, ledit circuit de circulation est en particu ^¬ lier apte à permettre directement ledit brassage constant de 1 ' électrolyte afin d'assurer son homogénéité et le nettoyage de la cathode, et conséquemment ledit dépôt électrolytique régulier. Dans ce cadre, le circuit d'alimentation est apte à assurer un retour de 1 ' électrolyte filtré et chauffé dans le bac d ' électrolyse, notamment au moyen d'au moins une buse simple ou à effet venturi produisant un jet dont un effet dy- namique est apte à améliorer le brassage de 1 ' électrolyte . De manière avantageuse, ces buses peuvent être disposées au plus prés de la cathode, avec une incidence apte à créer un mouve ^¬ ment en spirale de 1 ' électrolyte . Elles peuvent aussi être disposées entre des éléments d'anode soluble. De plus, un système d'amenée des granules à l'intérieur dudit panier per ^¬ met par exemple d' apporter à 1 ' intérieur dudit panier et sous la forme desdites granules, une quantité de métal de revête ^¬ ment nécessaire à la restauration de ladite partie. De ma- nière avantageuse, le panier est notamment constitué d'un mé ^¬ tal noble tel que le titane apte à résister à l'attaque chi ^¬ mique de 1 ' électrolyte .

D'autre part, l'installation selon l'invention comprend en particulier d'autres moyens de brassage et de nettoyage pou ^¬ vant être utilisés indépendamment ou en coopération avec l'effet dynamique des buses pour le nettoyage de la cathode et le brassage de la solution électrolytique, et aptes à être couplés ou solidarisés audit élément amovible. Ces moyens de brassage de la solution électrolytique et de nettoyage de la cathode sont par exemple, un dispositif de vibration apte à soumettre le corps métallique ou l'anode à des vibrations gé ^¬ nérées par un pot vibrant, et/ou un dispositif de mise en mouvement de l'anode en assurant un mouvement rotatif ou de va-et-vient à ladite anode, ou encore un système à ultrasons apte à transmettre à la solution électrolytique lesdits ul ^¬ trasons, i.e. une énergie sous forme d'onde haute fréquence capable d'induire un mouvement vibratoire à des particules comprises dans ladite solution électrolytique, et en particu- lier, un dispositif de modification séquentielle d'un niveau de 1 ' électrolyte .

En particulier, un support d'anode apte à servir de moyen de positionnement de ladite anode, ou couplable audit moyen de positionnement de ladite anode comprend en particulier ledit dispositif de mise en mouvement apte à générer le mouvement rotatif ou de va-et-vient de ladite anode. Le dispositif de mise en mouvement est en particulier commandé par un système de commande apte à réguler ledit mouvement de l'anode. D'au- tre part, le dispositif de modification séquentielle d'un ni ^¬ veau d ' électrolyte permet avantageusement un nettoyage de la cathode et un brassage de la solution électrolytique par mo ^¬ dification séquentielle du niveau d ' électrolyte, ladite modi ^¬ fication séquentielle étant commandée ou non par un système de commande. Une telle modification séquentielle du niveau d ' électrolyte peut en particulier être réalisée au moyen d'un dispositif à piston.

D'autre part, le procédé selon l'invention est en particulier caractérisé par une obturation partielle dudit bac d'électro- lyse. Ladite obturation partielle est par exemple réalisable par solidarisation avec ledit corps métallique d'un ou plu ^¬ sieurs éléments amovibles, en particulier couplables entre eux, comportant une ou plusieurs ouvertures, ou formant une ou plusieurs ouvertures lors de leur accouplement. Ladite ob ^¬ turation partielle est notamment destinée à créer une voie d'accès entre une partie interne dudit bac et une partie ex ^¬ terne audit bac. Il s'agit par exemple d'une obturation pré ^¬ servant au moins un passage ou une ouverture permettant une communication avec ledit bac. Avantageusement, ladite ouver ^¬ ture est apte à être fermée de manière étanche par un moyen de fermeture. De plus, ladite ouverture est par exemple apte à permettre une amenée, en particulier automatisée, d'un ma ^¬ tériau solide servant à ladite électrolyse et en particulier d'un matériau constitutif de ladite anode, tel des granules métalliques solubles ou une anode massive, un raccordement dudit circuit de circulation, ou un couplage avec ledit moyen de positionnement de l'anode, ou un couplage avec ledit sup ^¬ port d'anode de façon à ce qu'elle soit en contact avec la solution électrolytique. Avantageusement, ladite anode est en particulier une anode excentrable par rapport à une position coïncidant sensiblement avec un centre volumique d'un volume apte à être occupé par la solution d ' électrolyse dans le bac d ' électrolyse et limité par des parois internes dudit bac. A cette fin, et en particulier, ladite obturation partielle est destinée à permettre un couplage d'un support d'anode avec à un moyen d'un réglage de 1 ' excentration de ladite anode.

Ainsi, ledit bac comprend éventuellement au moins un autre élément amovible, par exemple un couvercle, destiné à obturer partiellement ledit bac en comprenant par exemple au moins une ouverture ou en formant une ouverture par solidarisation ou couplage avec ledit élément amovible. En particulier, le ^¬ dit autre élément est apte à supporter ladite anode en parti- culier au moyen du support à anode. Dans ce cadre, ledit au ^¬ tre élément comprend notamment un moyen de positionnement de ladite anode, ledit moyen de positionnement étant apte à per ^¬ mettre un centrage de ladite anode par rapport au centre vo ^¬ lumique du bac d ' électrolyse, mais aussi, un réglage de l'ex- centration de l'anode par rapport au centre volumique du bac d ' électrolyse . Le centrage de ladite anode est avantageux dans le cas de la restauration d'une partie d'un corps métal ^¬ lique caractérisée par une géométrie sensiblement de révolu ^¬ tion et une usure/altération homogène, tandis que le réglage de 1 ' excentration permet avantageusement de réaliser un revê ^¬ tement d'épaisseur variable, plus épais aux endroits où la distance anode-surface de la partie à restaurer est faible, et inversement, en vue de restaurer par exemple une partie ayant à l'origine une forme de révolution et dont une usure ou une déformation a détérioré ladite forme de révolution. Il s'agit par exemple d'un palier déformé ou usé uniquement dans sa zone de chargement radial.

Selon un mode de réalisation de l'invention, l'installation est en particulier caractérisée en ce que ladite partie à restaurer est un alésage, en particulier, une cavité en forme de cylindre droit caractérisée en ce que ses deux extrémités formées par les deux côtés plans parallèles du cylindre soient ouvertes, et ledit élément amovible une plaque apte à être fixée hermétiquement au corps métallique de façon à for ^¬ mer ledit bac d ' électrolyse, en particulier en obturant un des côtés ouverts de la cavité. Selon ce mode de réalisation, une surface interne dudit bac comprend une surface de l'alé ^¬ sage et une surface plane de ladite plaque.

Avantageusement, l'installation selon l'invention est apte à comprendre en particulier une solidarisation ou fixation non invasive dudit élément au corps métallique, soit via des moyens de fixation préexistants équipant ledit corps métalli- que, comme par exemple une fixation au moyen de vis destinées à être implantées dans des trous taraudés préexistants dans ledit corps métallique, soit via des moyens de fixation non invasif libres de modification ou d'altération de la surface ou du volume du corps métallique. Les moyens de fixation non invasifs permettent avantageusement une solidarisation dudit élément amovible à des corps métalliques indépendamment des caractéristiques géométriques dudit corps métallique, et per ^¬ met en cela de s'adapter à la restauration d'une grande va ^¬ riété de corps métalliques libres de moyens prédestinés à une solidarisation dudit élément amovible. En outre, lesdits moyens de fixation non invasifs de solidarisation permettent en particulier une obturation dudit bac par enserrement du corps métallique entre ledit élément et au moins un autre élément, en exerçant une première force de serrage sur ledit élément à une extrémité dudit bac et une seconde force de serrage sur ledit autre élément (par exemple le couvercle) à une autre extrémité dudit bac, la première et la seconde force de serrage étant égales, mais de directions opposées. Une première réalisation d'un moyen de fixation non invasif est par exemple un système de serrage externe audit bac d ' électrolyse, i.e. situé à l'extérieur dudit bac d'électro- lyse. Ce système de serrage externe est en particulier cou ^¬ plable audit élément et audit autre élément qui peut par exemple être ledit couvercle. Avantageusement, ledit élément et ledit autre élément, par exemple le couvercle, sont serrés l'un en direction de l'autre au moyen dudit système de ser ^¬ rage externe, en particulier amovible ou solidaire dudit élé ^¬ ment ou dudit couvercle, contre ledit corps métallique de fa ^¬ çon à prendre le corps métallique en sandwich entre ledit élément et ledit autre élément (couvercle) . Une seconde ré ^¬ alisation d'un moyen de fixation non invasif est par exemple un système de serrage interne audit bac d ' électrolyse, i.e. situé au moins partiellement à l'intérieur dudit bac d' élec ^¬ trolyse. Egalement, ce système de serrage interne est en par- ticulier couplable audit élément et audit autre élément qui peut par exemple être ledit couvercle. De la même façon que précédemment, le système de serrage interne permet d'enserrer le corps métallique entre ledit élément et ledit autre élé ^¬ ment .

Avantageusement, ledit élément et ledit autre élément com ^¬ prennent des moyens de couplage avec lesdits moyens de fixa ^¬ tion non invasif. De plus, au moins un élément intercalaire est en particulier positionnable entre ledit élément et le corps métallique et/ou entre ledit autre élément et le corps métallique (par exemple le couvercle) . Ledit élément interca ^¬ laire est ainsi apte à contacter ledit corps métallique et ledit élément (respectivement ledit autre élément) . En parti ^¬ culier, ledit élément et ledit autre élément sont chacun cou- plable à une gamme d'éléments intercalaires. Avantageuse ^¬ ment, ledit élément intercalaire permet une adaptation dudit procédé et de ladite installation en fonction d'au moins une dimension caractéristique de la partie à restaurer (par exemple le diamètre d'un alésage, ou diamètre et hauteur d'une protubérance) . En effet, ledit élément (respectivement, ledit autre élément) est couplable à différents éléments interca ^¬ laires appartenant à ladite gamme, de façon à ce que, en fonction d'une dimension caractéristique de la partie à res ^¬ taurer, un élément intercalaire adapté à ladite dimension est couplable audit élément (respectivement audit autre élément) . En d'autres termes, la gamme desdits éléments intercalaires permet une adaptation du procédé et de l'installation selon 1 ' invention à des parties à restaurer de géométrie variées par adaptation du couplage dudit élément, et respectivement dudit autre élément, avec un élément intercalaire adapté à ladite partie à restaurer. Par exemple, dans le cas d'alésa ^¬ ges à restaurer de différents diamètres, ledit élément est une plaque d'obturation et ledit autre élément est un couver ^¬ cle, ladite plaque d'obturation et ledit couvercle étant cha- cun couplable à une gamme d'éléments intercalaires, ladite gamme étant définie par le diamètre desdits éléments interca ^¬ laires. En fonction du diamètre dudit alésage, un premier élément intercalaire adapté, par exemple une première cou ^¬ ronne cylindrique de diamètre supérieur audit diamètre de l'alésage, est choisi afin d'être couplé par des moyens de couplage à ladite plaque d'obturation et respectivement, un second élément intercalaire adapté, par exemple une seconde couronne cylindrique de diamètre supérieur audit diamètre de l'alésage, est choisi afin d'être couplé audit couvercle. Pour un diamètre d'alésage différent, un autre premier et un autre second élément intercalaire seront choisis afin d'être couplés respectivement à la même plaque d'obturation et au même couvercle. Avantageusement, le volume du bac d'électro- lyse est ainsi adaptable à des parties à restaurer de dimen- sions variées, et inversement, ledit volume est adaptable pour une même partie à restaurer, i.e. différents volumes de bacs d ' électrolyse peuvent être choisis pour une même partie à restaurer. Avantageusement, indépendamment d'un mode de réalisation de l'invention, au moins un joint assure l'étanchéité du bac d ' électrolyse à la solution électrolytique, en particulier, ledit joint est disposé entre ledit élément et ledit corps métallique. Egalement, au moins un autre joint est apte à as ^¬ surer l'étanchéité du couplage avec lesdits éléments interca ^¬ laires afin de rendre ledit bac d ' électrolyse étanche.

Une fois l'étape de reconstitution achevée, une éventuelle étape finale de ré-usinage peut être nécessaire afin de don ^¬ ner à ladite partie du corps métallique des dimensions déter ^¬ minées . Les avantages et caractéristiques de l'invention sont expli ^¬ qués plus en détail et seront mieux compris à partir des exemples de réalisation et d'application fournis à l'aide des figures suivantes: Figure 1 exemple de réalisation d'une installation de restauration d'un alésage en position sensiblement verticale d'un palier selon l'invention; Figure 2 exemple de réalisation d'une installation de restauration selon l'invention, adaptable par couplage d'au moins un élément intercalaire à des parties à restaurer de géométries variées

De manière générale, ladite installation et le procédé selon l'invention sont particulièrement adaptés à la restauration de parties de corps métalliques utilisés dans les installa ^¬ tions de laminages. Ces corps métalliques sont volumineux et encombrants, d'où l'avantage selon l'invention d'amener la technique d ' électrolyse audit corps métallique volumineux plutôt que de déplacer ledit corps métallique vers une ins ^¬ tallation d ' électrolyse . A titre d'exemple, la figure 1 montre une installation de restauration d'une partie d'un corps métallique selon l'in ^¬ vention. En particulier, ladite partie est un alésage 11 et ledit corps métallique est une empoise 1 de laminoir. L'ins ^¬ tallation de restauration comprend notamment:

- une anode 4, en particulier, ladite anode est un panier destiné à contenir des granules 41 métalliques,

- une cathode, en particulier, ladite cathode est ladite empoise 1,

- un générateur 7 de courant d ' électrolyse entre l' empoise 1 et l'anode 4 immergeables dans une solution électroly- tique 5,

et est caractérisée par un élément amovible, par exemple une plaque 2, solidarisable et complémentaire à l' empoise 1 de façon à former, au moins avec l'alésage 11, un bac 5a d'élec- trolyse étanche pour ladite solution électrolytique 5. En d'autres termes, ladite plaque 2 est apte à obturer une ex ^¬ trémité inférieure de l'alésage 11 de façon à former un fond sensiblement horizontal pour ledit bac 5a, et une surface cy ^¬ lindrique de l'alésage 11 est apte à former une paroi sensi- blement verticale cylindrique pour ledit bac 5a. Selon ce premier exemple de réalisation, ledit bac 5a a ainsi une forme cylindrique creuse dont l'extrémité inférieure est ob ^¬ turée par ladite plaque 2. En d'autres termes, la plaque 2 est ainsi solidarisable à une face inférieure 12 de l' empoise 1, ladite plaque étant en particulier fixée par des vis 22 implantées dans des trous taraudés préexistant dans l' empoise 1. Avantageusement, un joint 23 d'étanchéité est disposé entre la face inférieure 12 de l'empoise et une face 21 de la plaque 2 en vis-à-vis de ladite face inférieure 12.

Un autre élément amovible, par exemple un couvercle 3, est destiné à obturer partiellement ledit bac 5a en étant par exemple fixé sur une face supérieure 13 de l'empoise 1 par des vis 31 implantables dans des trous taraudés préexistants de l'empoise. Avantageusement, le couvercle 3 dispose de moyens de positionnement, éventuellement réglables, qui assu- rent un centrage ou un réglage d' excentration de l'anode 4, en particulier du panier de granules 41 métalliques solubles faisant office d'anode soluble, lesdites granules étant par exemple des granules 41 de nickel. L'anode 4 est en particu ^¬ lier supportée par un support 32 à anode fixable/couplable au couvercle 3, éventuellement couplé audits moyens de position ^¬ nement ou servant de moyen de positionnement. Un dispositif d'alimentation 43 en granules, par exemple une trémie, permet d'assurer le renouvellement, dans ledit panier, des granules consommées pendant 1 ' électrolyse lors du revêtement de la surface d'alésage par un dépôt électrolytique .

Le bac d ' électrolyse 5a formé au moins par l'alésage 11 de l'empoise 1 et la plaque 2 est apte à contenir la solution électrolytique 5. Certaines zones 14 de l'alésage 11 peuvent avantageusement être protégées d'un contact avec

1 ' électrolyte afin de les épargner d'un dépôt électrolytique. Parmi lesdites zones 14 figurent par exemple une partie supé ^¬ rieure de l'alésage 11 et la face inférieure 12 en amont du joint 23.

De plus, l'installation de restauration comprend en particulier un circuit de circulation 6 de la solution électrolyti ^¬ que qui comporte un réservoir d' électrolyte 61 raccordé à un circuit d'alimentation 62 du bac d ' électrolyse . Ledit bac est en outre raccordé à un circuit de retour 63 qui assure un re- tour de 1 ' électrolyte par débordement d'un niveau de remplis ^¬ sage maximum du bac par la solution électrolytique . Ce retour peut être gravitaire comme représenté sur la figure 1 si le débit d' électrolyte est modéré.

Ces deux circuits 62 et 63 comprennent en outre respective ^¬ ment au moins un moyen de circulation, par exemple forcée, tel que une pompe centrifuge 621, notamment une pompe 631 apte permettre un retour de la solution d ' électrolyse dans ledit réservoir en cas de débit élevé, et des moyens de fil- tration et de régulation thermique 622, 632.

Selon l'exemple de réalisation présenté en figure 1, l'élec- trolyte provenant du réservoir d ' électrolyte 61 et servant à alimenter le bac 5a est amené par une rampe circulaire dans une pluralité de buses 623 qui assurent une diffusion homo ^¬ gène dudit électrolyte dans ledit bac d ' électrolyse, ainsi que le nettoyage de la cathode. Ce nettoyage de la cathode est d'autre part favorisé par le déplacement du bain

d' électrolyte sous l'effet d'un dispositif à piston 24 à mou ^¬ vement alternatif, apte à faire varier alternativement le ni ^¬ veau d ' électrolyte dans le bac d ' électrolyse, ce qui permet de nettoyer ladite cathode de dégagements gazeux, par exem ^¬ ples, des bulles de gaz, accrochés à sa surface.

Finalement, l'empoise 1 est reliée à un pôle négatif du géné ^¬ rateur 7 de courant d' électrolyse et l'anode 4 est reliée à un pôle positif dudit générateur 7. Avantageusement, un sys ^¬ tème de commande (non représenté) est destiné à contrôler et commander un débit de circulation, la température de

1' électrolyte, ainsi qu'un courant d' électrolyse et, en par ^¬ ticulier, une alimentation en granules dudit panier, une modification séquentielle d'un niveau d ' électrolyte, de façon à permettre une automatisation de la reconstitution de la par- tie à restaurer du corps métallique. La figure 2 présente un autre exemple de réalisation d'une installation de restauration d'une partie 11 à restaurer d'un corps métallique 1 selon l'invention et reprend la numérota- tion précédemment utilisée. En particulier, ladite partie 11 a une forme de cylindre de révolution, comme par exemple un alésage d'une empoise de laminoir. Un élément 2 amovible, par exemple une plaque d'obturation, est solidarisable au corps métallique 1 par couplage avec un élément intercalaire 26, par exemple une couronne cylindrique dans le cas de la res ^¬ tauration d'un alésage, afin de former, avec ledit corps mé ^¬ tallique 1, un bac 5a d ' électrolyse étanche pour une solution électrolytique 5. En toute généralité, ledit bac d'électro- lyse est défini comme un contenant dont un ensemble de surfa- ces est apte à contenir la solution électrolytique, lesdites surfaces pouvant comporter des ouvertures afin de permettre par exemple, une circulation de la solution électrolytique, une amenée de granules, une communication avec un autre bac d ' électrolyse en utilisant en particulier un système de vase communiquant, de faciliter un retrait ou une insertion du pa ^¬ nier dans ledit bac.

De plus, l'élément 2 amovible a avantageusement une géométrie destinée à permettre un couplage avec différentes géométries d'éléments intercalaires 26. Il s'agit par exemple d'un ou plusieurs épaulements 27 destinés à assurer un emboîtement dudit élément intercalaire 26 avec ledit élément 2 amovible. Chacun desdits épaulements 27 peut en particulier former un anneau circulaire sur la surface dudit élément 2 amovible de façon à assurer ledit emboîtement d'un élément intercalaire en forme de couronne cylindrique avec ledit élément 2 amovi ^¬ ble. En particulier, en fonction d'une dimension de la partie 11 à restaurer, par exemple en fonction d'un premier diamètre d'alésage à restaurer, un premier élément intercalaire 26 adapté à ladite partie 11 est emboîtable dans ledit élément 2 amovible. Puis, dans le cas de la restauration d'une autre partie 11 à restaurer, par exemple un alésage caractérisé par un second diamètre, un autre élément intercalaire 26 adapté à ladite autre partie 11 sera emboîtable dans le même élément 2 amovible de façon à permettre une solidarisation de l'élément 2 amovible avec ledit corps métallique. Il s'agit par exemple de 1 ' emboîtement d'une autre couronne cylindrique adaptée à la restauration de ladite autre partie 11 dans un autre épau- lement décrivant un anneau circulaire sur la surface de l'élément 2 amovible. A cette fin, l'élément 2 amovible com ^¬ prend en particulier au moins un passage de communication avec ledit bac 5a apte à être rendu étanche, par exemple un passage pour une entrée/sortie d'un circuit de circulation comprenant en particulier un circuit d'alimentation 62 et un circuit de retour 63 , ou encore pour un dispositif de modi ^¬ fication séquentielle d'un niveau de 1 ' électrolyte comme par exemple un dispositif à piston 24 à mouvement alternatif com ^¬ muniquant avec ledit bac 5a, ledit passage étant situé sensi ^¬ blement au centre dudit élément 2 amovible de façon à permet- tre une communication avec ledit bac 5a quel que soit l'élé ^¬ ment intercalaire 26 couplé avec ledit élément 2 amovible.

Avantageusement, au moins un moyen de solidarisation 29, 29a non invasif est apte à solidariser ledit élément 2 amovible couplé au moins audit élément intercalaire 26 avec le corps métallique 1 de façon à former avec ledit corps métallique 1 ledit bac 5a d ' électrolyse étanche comprenant ladite partie 11 à restaurer. En particulier, ledit bac 5a peut être formé par enserrement du corps métallique 1 entre ledit élément 2 couplé audit élément intercalaire 26 et au moins un autre élément 3, par exemple un couvercle, en particulier couplé à au moins un autre élément intercalaire 28. Ledit moyen de so ^¬ lidarisation est par exemple un système de serrage externe 29 ou/et un système de serrage interne 29a, chacun desdits sys- tèmes de serrage 29, 29a étant en particulier apte à exercer une première force de serrage sur ledit élément 2 à une ex ^¬ trémité dudit bac 5a et une seconde force de serrage sur le ^¬ dit autre élément 3 à une autre extrémité dudit bac 5a, la première et la seconde force de serrage étant égales, mais de directions opposées de façon à permettre un enserrement du corps métallique entre ledit élément 2 et ledit autre élément 3.

Avantageusement, et similairement au couplage de l'élément intercalaire 26 avec l'élément 2 amovible, le couplage de l'autre élément intercalaire 28 avec l'autre élément 3 est destiné à permettre un couplage avec des éléments intercalai ^¬ res de différentes géométries/dimensions, afin d'adapter l'installation de restauration à une géométrie/dimension de la partie à restaurer. A cette fin et en particulier, des épaulements 27 formant des anneaux concentriques sur une sur ^¬ face dudit autre élément 3 permettent notamment un emboîte ^¬ ment d'autres éléments intercalaires 28 en forme de couronne cylindrique de différents diamètres dans ledit autre élément 3, ledit diamètre de la couronne cylindrique étant adapté au diamètre d'un desdits anneaux concentriques.

Ledit autre élément 3, par exemple un couvercle, comprend un moyen de positionnement, éventuellement réglable, apte à cen- trer/excentrer une anode 4 supportée par un support 32. Eventuellement, ledit support à anode 32 est apte à servir de moyen de positionnement apte à permettre un positionnement centré/excentré de l'anode. Ladite anode 4, par exemple une anode soluble massive ou un panier contenant des granules mé- talliques, est fixée audit support à anode. En particulier, un dispositif d'alimentation 43 en granules métalliques est apte à assurer un renouvellement de granules métalliques consommées durant 1 ' électrolyse, par exemple par déversement desdites granules dans ledit panier en fonction d'une tension d ' électrolyse et/ou du temps, ledit dispositif 43 étant apte à être commandé par un système de commande. En particulier, ledit système de commande est apte à commander et/ou contrô ^¬ ler le circuit de circulation, un débit de circulation, une amenée automatisée de granules dans ledit, la température et la filtration de la solution électrolytique, ainsi que le courant d ' électrolyse .

Finalement, le procédé de restauration permet ainsi de revê ^¬ tir une surface usée/déformée d'une partie d'un corps métal ^¬ lique constitué en particulier d'alliages à base de fer, comme par exemple la fonte, l'acier au carbone ou l'acier al ^¬ lié, avec un revêtement électrolytique qui dépend de la solu ^¬ tion électrolytique et d'un matériau constitutif d'une anode massive ou formée d'un panier apte à contenir des granules métalliques. Il s'agit par exemple d'un revêtement de nickel obtenu par électrolyse d'une solution de sulfamate de nickel dans laquelle une anode soluble comprenant du nickel est im- mergeable .

En résumé, le procédé et l'installation selon l'invention présentent plusieurs avantages par rapport aux procédés et installations existant en ce que:

ils assurent à la fois une qualité d'accrochage inter facial supérieure à la métallisation par projection à chaud et une très grande simplicité de mise en œuvre par rapport au soudage, en particulier dû à la possibilité d'automatisation de la reconstitution par électrolyse; ils permettent de réaliser de manière économique et in- dépendamment d'une géométrie d'une partie à restaurer d'un corps métallique, des rechargements en matière de fortes épaisseurs - i.e. un revêtement de plusieurs mil ^¬ limètres - sur des surfaces de parties de corps métalli ^¬ ques de grandes dimensions, comme par exemple dans des alésages d'empoises de laminoirs; la mise en œuvre du procédé et les résultats obtenus sont indépendants de la nuance du matériau du corps mé ^¬ tallique et de sa soudabilité ;

le procédé de restauration ne génère aucune contrainte thermique susceptible de créer, pendant un revêtement électrolytique, une déformation d'une zone fonctionnelle adjacente à la partie à restaurer, ou bien, pendant un usinage, une instabilité dimensionnelle incompatible avec des tolérances prédéfinies;

ils permettent d'automatiser la reconstitution d'une partie d'un corps métallique. En effet, une fois l'étape de préparation terminée, i.e. une fois l'installation de restauration mise en place notamment par solidarisation de dudit élément avec le corps métallique, le processus de revêtement de ladite partie par électrolyse est auto ^¬ matisable, notamment au moyen d'un système de commande, évitant ainsi de faire appel à la dextérité d'un opéra ^¬ teur;

ils permettent une restauration in situ d'une partie d'un corps métallique;

ils sont adaptables à la restauration de parties de di ^¬ mensions variées;

ils permettent un brassage de la solution électrolytique et un nettoyage de la cathode par modification séquentielle du niveau d ' électrolyte dans le bac d'électro- lyse .