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Patent Searching and Data


Title:
METHOD FOR RETREADING A TYRE USING WARM AIR
Document Type and Number:
WIPO Patent Application WO/2015/097370
Kind Code:
A1
Abstract:
In the method for retreading a tyre casing: a casing (16) is disposed in a sealed chamber with rigid walls, said casing comprising a carcass (34), a tread (40) made from cured rubber and a hot-melt binding layer (43) positioned between the tread and the carcass; and a fluid is conveyed into the chamber, said fluid transmitting heat to the casing and exerting a pressure thereon above atmospheric pressure.

Inventors:
ASTIER CÉDRIC (FR)
HINC HENRI (FR)
Application Number:
PCT/FR2014/053410
Publication Date:
July 02, 2015
Filing Date:
December 18, 2014
Export Citation:
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Assignee:
MICHELIN & CIE (FR)
MICHELIN RECH TECH (CH)
ASTIER CÉDRIC (FR)
HINC HENRI (FR)
International Classes:
B29D30/56; B29D30/54
Foreign References:
US3809592A1974-05-07
GB2091173A1982-07-28
US4046947A1977-09-06
US3935045A1976-01-27
FR2988644A12013-10-04
US20110056603A12011-03-10
US5055148A1991-10-08
US4111732A1978-09-05
US3886028A1975-05-27
US3895985A1975-07-22
Other References:
None
Attorney, Agent or Firm:
POTDEVIN, Emmanuel (FR)
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Claims:
Revendications

1 . Procédé de rechapage d'une enveloppe de pneumatique, caractérisé en ce que : - on dispose dans une enceinte étanche à parois rigides une enveloppe (16) comprenant une carcasse (34), une bande de roulement (40) en gomme cuite et une couche de liaison thermofusible (43) interposée entre la bande et la carcasse, et - on envoie dans l'enceinte un fluide qui transmet de la chaleur à l'enveloppe et exerce sur elle une pression supérieure à la pression atmosphérique.

2. Procédé selon la revendication précédente dans lequel le fluide est de l'air.

3. Procédé selon au moins l'une quelconque des revendications précédentes dans lequel on envoie le fluide à l'extérieur de l'enveloppe (16) de façon à solliciter la bande de roulement en direction de la carcasse.

4. Procédé selon au moins l'une quelconque des revendications précédentes dans lequel on envoie le fluide à l'intérieur de la carcasse (34) de façon à la gonfler.

5. Procédé selon au moins l'une quelconque des revendications précédentes dans lequel on soumet à une dépression une zone située entre la carcasse (34) et la bande de roulement (40).

6. Procédé selon au moins l'une quelconque des revendications précédentes dans lequel on recouvre une face externe de l'enveloppe avec une membrane (42) et on envoie le fluide contre la membrane.

7. Procédé selon la revendication précédente dans lequel on pince la membrane (42) entre des flancs de l'enveloppe et des parois (4, 6) de l'enceinte s'étendant en regard des flancs et opposées l'une à l'autre.

8. Procédé selon au moins l'une quelconque des revendications 1 à 5 dans lequel on envoie le fluide contre la bande de roulement (40).

9. Procédé selon la revendication précédente dans lequel on dispose l'enveloppe de sorte que des parois (4, 6) de l'enceinte opposées l'une à l'autre viennent en contact avec des flancs de l'enveloppe.

10. Procédé selon au moins l'une quelconque des revendications 8 à 9 dans lequel la bande de roulement (40) forme une partie des flancs de l'enveloppe et s'étend au contact des parois.

11 . Procédé selon au moins l'une quelconque des revendications précédentes dans lequel on dispose des joints dans des sillons externes de la bande de roulement (40).

Description:
Procédé de rechapage d'un pneumatique au moyen d'air chaud

L'invention concerne le rechapage des enveloppes de pneumatique.

Le rechapage d'une enveloppe de pneumatique consiste à enlever la bande de roulement usagée de l'enveloppe pour la remplacer par une bande de roulement en bon état, généralement neuve.

Il est connu à cette fin de prévoir entre la carcasse et la bande de roulement une couche de liaison thermofusible assurant l'adhérence de la bande à la carcasse et qui se ramollit lorsqu'elle est chauffée à une température prédéterminée, permettant ainsi de séparer facilement la bande de roulement de la carcasse. De même, lors de la mise en place de la nouvelle bande de roulement, on chauffe la couche thermofusible puis on la laisse refroidir pour obtenir l'adhérence de la bande à la carcasse.

Différents moyens de chauffage sont possibles pour chauffer la couche thermofusible. Il peut s'agir d'un chauffage avant assemblage (par infrarouge par exemple) ou après assemblage, par exemple par conduction de contact (transfert thermique par conduction entre la source de chaleur et la colle), par convection (on utilise un fluide pour transférer la chaleur entre la source de chaleur et l'extérieur de la bande de roulement, puis la conduction en interne de la bande de roulement pour aller chauffer la colle), par rayonnement (infrarouge (IR), micro-onde (MO), haute fréquence (HF)), ou par induction (en présence de conducteurs en partie interne de la couche sommet, par exemple). Dans ce dernier cas, il importe toutefois que le chauffage soit homogène et réalisé sous pression homogène pour effectuer un bon assemblage. Il faut donc employer un moyen de pression compatible avec le moyen de chauffage. Dans les exemples présentés, il ne doit donc pas nuire à la conduction, ou à la convection, ou encore doit être transparent aux rayonnements infrarouge, et électromagnétique (MO, HF, IR).

Un but de l'invention est d'assurer le chauffage et la mise sous pression de façon performante.

À cet effet, on prévoit selon l'invention un procédé de rechapage d'une enveloppe de pneumatique, dans lequel :

- on dispose dans une enceinte étanche à parois rigides une enveloppe comprenant une carcasse, une bande de roulement en gomme cuite et une couche de liaison thermofusible interposée entre la bande et la carcasse, et

- on envoie dans l'enceinte un fluide qui transmet de la chaleur à l'enveloppe et exerce sur elle une pression supérieure à la pression atmosphérique.

Ainsi le fluide assure à la fois la transmission de chaleur et de pression. Le moyen de chauffage est donc par nature parfaitement compatible avec le moyen de mise en pression.

Avantageusement, le fluide est de l'air.

De préférence, on envoie le fluide à l'extérieur de l'enveloppe de façon à solliciter la bande de roulement en direction de la carcasse.

Ainsi la mise en pression a lieu notamment à partir de l'extérieur de l'enveloppe.

De préférence, on envoie le fluide à l'intérieur de la carcasse de façon à la gonfler.

Ainsi la mise en pression a lieu notamment à partir de l'intérieur de l'enveloppe.

De préférence, on soumet à une dépression une zone située entre la carcasse et la bande de roulement.

Ainsi on élimine d'éventuelles bulles d'air dans cette zone.

Dans un mode de réalisation, on recouvre une face externe de l'enveloppe avec une membrane et on envoie le fluide contre la membrane.

Avantageusement, on pince la membrane entre des flancs de l'enveloppe et des parois de l'enceinte s'étendant en regard des flancs et opposées l'une à l'autre.

Ainsi le fluide agit seulement du côté des flancs contigus à la bande de roulement.

Dans un autre mode de réalisation, on envoie le fluide contre la bande de roulement.

Ainsi, on se dispense d'utiliser une membrane.

De préférence, on dispose l'enveloppe de sorte que des parois de l'enceinte opposées l'une à l'autre viennent en contact avec des flancs de l'enveloppe.

On peut prévoir que la bande de roulement forme une partie des flancs de l'enveloppe et s'étend au contact des parois.

Dans un mode de réalisation, on dispose des joints dans des sillons externes de la bande de roulement.

Les joints permettent de réduire voire d'éliminer les hétérogénéités de pression s'exerçant sur la bande de roulement.

On prévoit également une enveloppe de pneumatique qui résulte d'un procédé selon l'invention.

Nous allons maintenant présenter plusieurs modes de mise en œuvre du procédé de l'invention en référence aux dessins annexés sur lesquels :

- la figure 1 est une vue en coupe axiale d'une presse servant dans un mode de mise en œuvre du procédé de l'invention ; et

- la figure 2 et une vue à plus grande échelle d'une partie de la presse de la figure 1 .

On a illustré aux figures 1 et 2 une presse 2 servant à la mise en œuvre du procédé de l'invention dans le présent exemple.

La presse comprend des plateaux horizontaux inférieur 4 et supérieur 6. Ces plateaux forment chacun une paroi plane ayant une forme générale de disque. Ils sont coaxiaux avec l'axe principal vertical 8 de la presse et présentent des faces internes planes 10 s'étendant en regard l'une de l'autre.

La presse comprend également une paroi latérale 12 formant une virole. Cette paroi a une forme générale cylindrique d'axe 8. Sa face interne délimite avec les faces 10 des plateaux une enceinte fermée étanche 14 servant à la réception d'une enveloppe de pneumatique 16. À cette fin, les plateaux portent sur leur chant un joint d'étanchéité 18 en contact avec la virole.

La presse 2 comprend également des entretoises verticales 20 maintenant les deux plateaux à distance l'un de l'autre et s'étendant chacune suivant une direction parallèle à l'axe 8. Ces entretoises sont démontables de façon à permettre d'ouvrir la presse pour déposer une enveloppe dans l'enceinte 14, puis l'en extraire. Chaque entretoise comprend en particulier un support central cylindrique 22 dont les extrémités axiales sont en appui contre les faces 10 respectives. Elle comprend également des vis 24 dont les têtes sont en appui contre les faces externes des plateaux, les vis traversant ces derniers et formant des liaisons vis-écrou avec le support 20.

La presse comprend également des moyens pour alimenter l'enceinte 14 avec de l'air chaud sous pression. Ces moyens comprennent notamment des conduits verticaux 26 traversant en l'espèce le plateau inférieur et débouchant à l'intérieur de l'enceinte. Ces conduits sont reliés à une source d'air chaud sous pression non représentée et connue en elle-même. L'un de ces conduits comprend un organe de mesure de pression pour réguler la pression du flux d'air convectif entrant dans l'enceinte. La presse comprend en outre un ou plusieurs conduits 27 alimentant les conduits 26 en air chaud et équipé d'une soupape de sortie tarée, ici à trois bars, soit 3.10 5 Pa, en plus de la pression atmosphérique, et d'un limiteur de débit servant à réguler la pression d'entrée.

La presse comprend également un noyau 30 ayant la forme d'une jante et servant à supporter une enveloppe logée dans l'enceinte. Le noyau a une forme à symétrie de révolution d'axe 8. Il comprend des moyens 32, qui n'ont pas été illustrés en détail et qui permettent d'alimenter depuis l'extérieur de la presse et à travers le noyau l'intérieur de l'enveloppe avec de l'air chaud sous pression.

Pour ces deux mises sous pression, on utilise en l'espèce une pression de 2,5 bars soit 2,5.10 5 Pa.

La presse comprend par ailleurs des moyens pour mettre en contact avec une source de vide une zone de l'enveloppe comprise entre la carcasse et la bande de roulement.

Nous allons maintenant présenter un mode de mise en œuvre du procédé de rechapage selon l'invention au moyen de cette presse.

On considère une enveloppe de pneumatique de roue 16 qui comprend une carcasse 34 ayant une forme générale annulaire de tore et un profil en « U ». La carcasse comprend une couche de sommet 36 et deux flancs 38. L'enveloppe comprend une bande de roulement 40 s'étendant d'un côté d'une face externe de la couche de sommet 36. La bande de roulement présente des sculptures et des sillons sur sa face externe. Entre la carcasse et la bande de roulement est interposée une couche de liaison 43 d'un matériau thermofusible apte à se ramollir lorsqu'on le porte à une température prédéterminée. Par matériau thermofusible, on comprend un matériau apte à se ramollir lorsqu'il est chauffé pour le porter à une température prédéterminée caractéristique du matériau, dite température de ramollissement. Par exemple, un tel matériau peut être choisi parmi les élastomères thermoplastiques tels que le SBS (styrène-butadiène-styrène) ou le SIS (styrène-isoprène-styrène). Pour les besoins de l'invention, on se réfère à un matériau thermofusible capable de ramollir à une température comprise entre 140 ^ et 200 'Ό.

On suppose que, préalablement à la mise en œuvre du procédé, l'enveloppe a été débarrassée de sa bande de roulement usagée et que celle-ci doit être remplacée par la bande neuve 40 qui comprend notamment de la gomme cuite. Il s'agit en l'espèce d'une bande en anneau fermée qui a été installée dans une telle configuration sur la carcasse avec interposition de la couche de liaison thermofusible.

On recouvre l'enveloppe avec une membrane 42 s'étendant contre toute la face externe de la bande de roulement et débordant sur la plus grande partie des flancs 38. On dispose dans l'enceinte de la presse l'enveloppe 16 ainsi recouverte de la membrane et on la monte sur le noyau 30 comme sur une jante.

On referme ensuite la presse en remettant en place le plateau supérieur 6. Comme illustré à la figure 2, les deux plateaux sont en contact avec la membrane 42 au niveau des flancs respectifs sans toucher ceux-ci directement.

Ensuite, on gonfle la carcasse grâce aux moyens 32 avec de l'air chaud ici à une pression régulée de 2,5 bar, soit 2,5.10 5 Pa, en relatif par rapport à la pression atmosphérique. Cette pression vise notamment à permettre à la carcasse de résister à la pression externe appliquée comme indiqué ci-après.

On met l'interface entre la carcasse et la bande de roulement, au niveau de la couche 43, en contact avec une source de vide afin de la placer en dépression. On peut ainsi éliminer d'éventuelles bulles d'air. Cette interface est isolée des deux autres zones.

Par ailleurs on alimente les conduits 26 avec de l'air chaud à une pression de 2,5 bar, soit 2,5.10 5 Pa, afin de solliciter la membrane et la bande de roulement en direction de la carcasse pour mettre la couche de liaison sous pression.

Il existe donc trois zones de pression différentes. Grâce au gonflage de la carcasse, l'enveloppe est pincée au niveau des flancs entre les deux plateaux. La pression appliquée sur la membrane ne s'étend donc pas de l'autre côté des flancs, au-delà de cette zone de pincement.

L'air chaud est envoyé en continu sur la membrane et réalise un mouvement de convection. Sa température est par exemple de 150°C. La chaleur transmise à l'enveloppe depuis l'extérieur et l'intérieur de la carcasse ramollit la couche thermofusible. La pression interne et externe applique la carcasse et la bande de roulement étroitement contre cette couche.

On interrompt ensuite l'alimentation en air chaud, on ouvre la presse et on laisse refroidir l'enveloppe, ce qui entraîne la solidification de la couche thermofusible. La nouvelle bande de roulement est donc étroitement fixée à la carcasse de l'enveloppe.

On observe que la membrane est déformable et que cette même membrane peut être utilisée pour différents types d'enveloppes de pneumatique ayant des dimensions différentes.

D'autres modes de mise en œuvre du procédé de l'invention sont envisageables.

Dans le mode de mise en œuvre décrit plus haut, on risque de voir survenir des hétérogénéités de pression au niveau des sillons et des sculptures de la bande de roulement. Pour y pallier, avant la mise en place de la membrane, on peut disposer des joints toriques à l'intérieur des sillons.

Toutefois, ce mode de mise en œuvre engendre une étape supplémentaire, à savoir l'étape d'installation des joints et nécessite des produits supplémentaires constitués par ces derniers. De plus, cette façon de faire ne convient pas lorsque les sillons ne s'étendent pas suivant la circonférence de l'enveloppe, par exemple lorsqu'il s'agit de sillons en forme de lamelles comme sur les pneus neige.

C'est pourquoi, dans un autre mode de mise en œuvre, on se dispense d'utiliser la membrane et on met l'air chaud sous pression directement au contact de la bande de roulement. Ainsi, la pression s'exerce de façon homogène sur la bande de roulement en dépit de la présence des sillons et des sculptures. Cela suppose de garantir que la bande de roulement n'est pas percée. Selon ce mode de mise en œuvre, les plateaux horizontaux inférieur et supérieur sont en contact avec les flancs de l'enveloppe. Si la bande de roulement présente un diamètre inférieur à celui de la couche de sommet de la carcasse, l'élasticité de la bande de roulement engendre une pression au niveau de la couche de liaison. Cette pression permet par ailleurs d'éliminer d'éventuelles bulles d'air présentes entre la bande de roulement et la carcasse. En d'autres termes, la bande de roulement forme une membrane au sens de la membrane 42 décrite précédemment. On comprend ainsi que le procédé de rechapage décrit fonctionne si la presse est dépourvue de la membrane 42. De plus, il est préférable de doter la bande de roulement de pattes qui recouvrent latéralement une partie des flancs respectifs afin que le contact entre les plateaux et l'enveloppe s'effectue au niveau de ces pattes, là où il s'effectuait avec la membrane dans le premier mode de mise en œuvre.

Bien entendu, on pourra apporter à l'invention de nombreuses modifications sans sortir du cadre de celle-ci.