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Title:
METHOD AND SYSTEM FOR TREATING METALS DISSOLVED IN A SOLUTION
Document Type and Number:
WIPO Patent Application WO/2022/122743
Kind Code:
A1
Abstract:
The invention relates to a method for treating at least one metal in solution in an effluent, characterised in that the method comprises: - a step of adding and mixing a reducing composition, mineral or organic, in the solution comprising the metal, followed by - a step of activating the reduction of the metal and neutralising the effluent by controlled addition of a neutralisation solution-based composition, - a step of precipitating the metal, - a step of recovering the precipitated metal and separating the precipitated metal from the neutralised effluent by filtering the reduction reaction mixture.

Inventors:
GASSER GÉRARD (FR)
BUZARÉ DOMINIQUE (FR)
Application Number:
PCT/EP2021/084620
Publication Date:
June 16, 2022
Filing Date:
December 07, 2021
Export Citation:
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Assignee:
AFIGEO (FR)
GASSER GERARD (FR)
International Classes:
C22B5/00; C02F1/00; C02F1/02; C02F1/28; C02F1/42; C02F1/66; C02F1/70; C02F9/00; C02F101/20
Domestic Patent References:
WO2003011772A12003-02-13
Foreign References:
FR2775278A11999-08-27
CN1718784A2006-01-11
JPH05317716A1993-12-03
FR2869309A12005-10-28
EP0514177B11998-09-09
Other References:
NANCHARAIAH Y V ET AL: "Biological and Bioelectrochemical Recovery of Critical and Scarce Metals", TRENDS IN BIOTECHNOLOGY, ELSEVIER PUBLICATIONS, CAMBRIDGE, GB, vol. 34, no. 2, 5 January 2016 (2016-01-05), pages 137 - 155, XP029391222, ISSN: 0167-7799, DOI: 10.1016/J.TIBTECH.2015.11.003
Attorney, Agent or Firm:
CABINET NUSS (FR)
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Claims:
Revendications

[Revendication 1] Procédé de traitement d’au moins un métal en solution dans un effluent, caractérisé en ce que le procédé comprend :

- une étape d’addition et de mélange d’une composition réductrice, minérale ou organique, dans la solution comprenant le métal, suivi par

- une étape d’activation de la réduction du métal et de neutralisation de l’effluent par addition contrôlée d’une composition à base d’une solution de neutralisation,

- une étape de précipitation du métal,

- une étape de récupération du métal précipité et de séparation du métal précipité de l’effluent neutralisé par filtration du mélange de réaction de réduction.

[Revendication 2] Procédé de traitement selon la revendication 1 , caractérisé en ce que l’étape d’activation de la réduction du métal comprend également une étape de chauffage du mélange comprenant la composition réductrice et la solution comprenant le métal dans l’effluent.

[Revendication 3] Procédé de traitement selon une des revendications 1 ou 2, caractérisé en ce que la composition réductrice est sélectionnée de sorte que les produits de la réaction de réduction, autres que le métal précipité, sont biodégradables.

[Revendication 4] Procédé de traitement selon une des revendications 1 à 3, caractérisé en ce que la composition réductrice comprend au moins du glucose.

[Revendication 5] Procédé de traitement selon une des revendications 1 à 4, caractérisé en ce que la quantité d’énergie libérée lors de l’étape de neutralisation de l’éluant par la composition à base de solution de neutralisation est au moins supérieure à la moitié de la quantité d’énergie nécessaire à l’activation et/ou à l’entretien de la réaction de réduction du métal.

[Revendication 6] Procédé de traitement selon une des revendications 1 à 4, caractérisé en ce que le procédé comprend une étape préalable de sélection de la composition réductrice en fonction d’au moins deux paramètres incluant notamment, d’une part, la valeur du potentiel redox de la composition réductrice et, d’autre part, le métal en solution destiné à être précipité.

[Revendication 7] Système de mise en oeuvre d’un procédé de traitement selon une des revendications 1 à 6, caractérisé en ce que le système comprend au moins :

- un réservoir (1 ) de préparation du mélange du métal en solution dans un effluent avec une composition réductrice,

- un réservoir (3) d’une composition à base de solution de neutralisation,

- une chambre de réaction (2) comprenant au moins, au niveau d’une première extrémité :

- un orifice d’injection (21 ) d’un mélange comprenant, d’une part, une solution d’au moins un métal en solution dans un effluent et, d’autre part, une composition réductrice, le mélange étant issu du réservoir (1 ) de préparation,

- un orifice d’injection (22) d’une composition à base de solution de neutralisation issue d’un réservoir (3) dédié, et, au niveau d’une seconde extrémité, un orifice d’éjection (23) des produits de réaction,

- un dispositif de séparation (4) connecté à l’orifice d’éjection (23) de la chambre de réaction (2) de façon à opérer une filtration des produits de réaction précipités par rapport aux produits mélangés sous forme liquide.

[Revendication 8] Système selon la revendication 7, caractérisé en ce que la chambre de réaction est associée à au moins un capteur de mesure de température et/ou au moins un capteur de mesure de pH et/au moins un capteur de mesure de potentiel d’oxydo-réduction.

[Revendication 9] Système selon une des revendications 7 ou 8, caractérisé en ce que le réservoir (1 ) est associé à un mécanisme de chauffage du mélange.

[Revendication 10] Système selon une des revendications 7 à 9, caractérisé en ce que chacun des orifices d’injection (21 , 22) est associé à un mécanisme (211 , 221 ) d’injection respectif d’injection respectif. 16

[Revendication 11] Système selon la revendication 10, caractérisé en ce que chacun des mécanismes (211 , 221 ) d’injection est associé à un dispositif de contrôle du flux d’injection paramétré au moins en fonction, d’une part, du volume de la chambre de réaction (2) et, d’autre part, de la vitesse des réactions de réduction du métal et de neutralisation de l’effluent par la composition à base de solution de neutralisation.

[Revendication 12] Système selon une des revendications 10 à 11 , caractérisé en ce que chacun des mécanismes (211 , 221 ) d’injection est associé à une interface de contrôle connectée à au moins un capteur de mesure de température et/ou au moins un capteur de mesure de pH et/au moins un capteur de mesure de potentiel d’oxydo-réduction.

[Revendication 13] Système selon une des revendications 7 à 12, caractérisé en ce que la chambre de réaction (2) est disposée selon un arrangement sensiblement vertical de sorte que, d’une part, les orifices d’injection (21 , 22) sont positionnés au niveau de l’extrémité inférieure de la chambre (2) et que, d’autre part, l’orifice d’éjection (23) se trouve positionné à l’extrémité de la partie supérieure.

[Revendication 14] Système selon une des revendications 7 à 13, caractérisé en ce que le système comprend :

- un réservoir supplémentaire (5) de préparation du mélange d’une seconde composition réductrice avec la solution liquide issue de la mise en oeuvre du procédé, la seconde composition réductrice étant adaptée à un second métal en solution,

- une seconde chambre de réaction (6) comprenant au moins, au niveau d’une première extrémité :

- un orifice d’injection (61 ) du mélange issu du réservoir supplémentaire (5),

- un orifice d’injection (62) d’une composition à base de solution de neutralisation, et, au niveau d’une seconde extrémité, un orifice d’éjection (63) des produits de réaction, 17 un second dispositif de séparation (7) des produits de réaction précipités par rapport aux produits mélangés sous forme liquide.

Description:
Description

Titre de l'invention : Procédé et système de traitement de métaux dissous dans une solution

[0001] La présente invention se rapporte au domaine des systèmes de traitement de métaux dissous dans un solvant et plus particulièrement aux systèmes de traitement de métaux permettant la production d’un solvant suffisamment saine pour être libéré dans l’environnement.

[0002] La mise en oeuvre de process à l’échelle industrielle est à l’origine de la génération d’une importante production d’effluents comprenant différents métaux en solution dans des proportions plus ou moins élevées. Les rejets de tels effluents directement dans l’environnement sont généralement strictement prohibés. En conséquence, les unités industrielles sont contraintes au traitement de ces effluents ou pour le moins à leur stockage comme déchets pour un traitement ultérieur par un prestataire spécialisé. En effet, les procédés de traitements, actuellement mis en oeuvre, qu’il s’agisse de traitements par électrocoagulation, par absorption faisant intervenir des résines échangeuses d’ions ou encore par un composé basique, aboutissent généralement à une production d’hydroxydes de métaux qui, bien que n’étant pas rejetés à l’égout, doivent cependant faire l’objet d’un stockage contrôlé en décharge.

[0003] Une alternative à cette solution produisant des hydroxydes de métaux consiste à mettre en oeuvre des traitements reposant sur une électrodialyse opérée au niveau de membranes échangeuses d’ions disposées dans un champ électrique ou, alternativement, sur une électrodiarèse en faisant intervenir une absorption d’anions et de cations par électrodialyse sur une résine échangeuse d’ions régénérée par un champ électrostatique. Cependant, l’application de tels procédés de traitement repose sur des systèmes souvent complexes et nécessitant des investissements élevés que des industries à faible valeur ajoutée ne sont généralement pas en mesure de supporter.

[0004] La présente invention a pour but de pallier ces inconvénients en proposant une solution technique pour opérer un traitement d’effluents comprenant différents métaux en solution permettant d’aboutir à un produit liquide qui réponde pleinement aux contraintes écologiques pour être rejeté dans l’environnement tout en étant à la fois aisée et économique lors de sa mise en oeuvre.

[0005] L’invention concerne un procédé de traitement d’au moins un métal en solution dans un effluent, caractérisé en ce que le procédé comprend :

- une étape d’addition et de mélange d’une composition réductrice, minérale ou organique, dans la solution comprenant le métal, suivi par

- une étape d’activation de la réduction du métal et de neutralisation de l’effluent par addition contrôlée d’une composition à base de solution de neutralisation,

- une étape de précipitation du métal,

- une étape de récupération du métal précipité et de séparation du métal précipité de l’effluent neutralisé par filtration du mélange de réaction de réduction.

[0006] L’invention concerne également un système de mise en oeuvre d’un procédé selon l’invention, caractérisé en ce que le système comprend au moins :

- un réservoir de préparation du mélange du métal en solution dans un effluent avec une composition réductrice,

- une chambre de réaction comprenant au moins, au niveau d’une première extrémité :

- un orifice d’injection d’un mélange comprenant, d’une part, une solution d’au moins un métal en solution dans un effluent et, d’autre part, une composition réductrice,

- un orifice d’injection d’une composition à base de solution de neutralisation, et, au niveau d’une seconde extrémité, un orifice d’éjection des produits de réaction,

- un dispositif de séparation des produits de réaction précipités par rapport aux produits mélangés sous forme liquide.

[0007] L'invention sera mieux comprise, grâce à la description ci-après, qui se rapporte à des modes de réalisation préférés, donnés à titre d'exemples non limitatifs, et expliqués avec référence aux dessins schématiques annexés, dans lesquels : [0008] [Fig.1 ] est une représentation schématique d’un premier exemple de système de mise en oeuvre d’un procédé de traitement selon l’invention.

[0009] [Fig.2] est une représentation schématique d’un second exemple de système de mise en oeuvre d’un procédé de traitement selon l’invention.

[0010] L’invention se rapporte à un procédé de traitement d’au moins un métal en solution dans un effluent, caractérisé en ce que le procédé comprend :

- une étape d’addition et de mélange d’une composition réductrice, minérale ou organique, dans la solution comprenant le métal, suivi par

- une étape d’activation de la réduction du métal et de neutralisation de l’effluent par addition contrôlée d’une composition à base de solution de neutralisation,

- une étape de précipitation du métal,

- une étape de récupération du métal précipité et de séparation du métal précipité de l’effluent neutralisé par filtration du mélange de réaction de réduction.

[0011] Le procédé de l’invention repose sur une réduction des ions métalliques en solution dans l’effluent par réaction avec une composition réductrice. Ce procédé est susceptible d’être mis en oeuvre pour tout type de métal, qu’il s’agisse d’un métal noble ou semi noble tel que le platine Pt, l’or Au, le cuivre Cu, l’argent Ag ou d’un métal de transition tel que le nickel Ni, le cobalt Co ou le zinc Zn.

[0012] Dans un premier temps, la composition réductrice opère une réduction du métal en solution dans l’effluent, puis l’effluent dans lequel le métal réduit est dissous se trouve neutralisé par une addition contrôlée à base de solution de neutralisation. Toutefois, il convient de relever que dans le cadre du mélange des différents éléments, ces réactions sont opérées simultanément, notamment lorsque la réalisation de l’une exothermique facilite la réalisation de l’autre dont au moins l’activation est endothermique. La solution de neutralisation est de type basique tel qu’une composition à base de soude dans le cadre d’une neutralisation d’un effluent acide qui contiendrait le métal dissous. Alternativement, cette solution de neutralisation est de type acide dans le cadre d’une neutralisation d’un effluent basique qui contiendrait le métal dissous. [0013] Selon un exemple particulier correspondant à une variante de mise en oeuvre du procédé de traitement selon l’invention, cette composition réductrice est sélectionnée en fonction d’au moins deux paramètres incluant notamment, d’une part, la valeur du potentiel rédox de la composition réductrice et, d’autre part, le métal en solution destiné à être précipité. Dans le cadre de métaux nobles réputés pour leur résistance à la corrosion et à l’oxydation, tels que le platine Pt, l'or Au, l'argent Ag, le rhodium Rh, l'osmium Os, le palladium Pd, le ruthénium Ru, l'iridium Ir, mais également pour des métaux se rapportant à une définition plus large des métaux nobles tels que le cuivre Cu, le rhénium Re et le mercure Hg, la composition réductrice sera préférentiellement sélectionnée parmi des sucres de type oses qui sont des monomères glucidiques. Dans le cadre de métaux présentant une électropositivité plus importante, à savoir des métaux à potentiels rédox plus négatifs, la composition réductrice comprendra préférentiellement un composé plus réducteur de type hydroxytyrosol ou un analogue de la famille des tyrosol. Une composition réductrice mélangeant plusieurs des différents composés énoncés est également envisageable.

[0014] Il convient de relever que dans le cadre du procédé mis en oeuvre, l’étape de réduction du métal fait intervenir un réducteur suffisamment fort pour obtenir une réduction du métal à un état métallique cristallisé, de sorte que la précipitation du métal est réalisée sous la forme de cet état métallique cristallisé. Ainsi, l’étape de réduction du métal est une réaction d’oxydoréduction au cours de laquelle les ions métalliques en solution dans l’effluent changent de valences, de sorte que celles-ci passent d’une valeur positive (+n) à une valeur nulle (0). Les métaux présents dans un effluent se trouvent ainsi séparés en permettant leur récupération dans un état pur.

[0015] Selon un exemple particulier correspondant à une autre variante de mise en oeuvre du procédé selon l’invention susceptible d’être combinée avec la variante précédemment détaillée, la composition réductrice est sélectionnée de sorte que les produits de la réaction de réduction, autres que le métal précipité, sont biodégradables. Cette faculté se retrouve notamment parmi les différents exemples de composition précédemment proposés à titre de variante de mise en oeuvre du procédé de l’invention. [0016] Selon un exemple particulier correspondant à une autre variante de mise en oeuvre du procédé de traitement selon l’invention susceptible d’être combinée avec les variantes précédemment détaillées, la composition réductrice comprend au moins du glucose. Ce glucose forme un réducteur facilement disponible et peu onéreux pour la mise en oeuvre d’une réaction d’oxydo-réduction comme dans le cadre de l’invention. Par ailleurs, selon un exemple correspondant à une variante de mise en oeuvre préférée de l’invention, le glucose est approvisionné par une hydrolyse acide de dextrine présente parmi les différents éléments de la composition réductrice utilisée dans le cadre de l’invention. Toutefois, selon une alternative de mise en oeuvre, il convient de noter que le glucose et la dextrine pourraient être remplacés par des poly-oses et/ou des composés du type hydroxytyrosol ou analogue de la même famille.

[0017] Selon un exemple particulier correspondant à une autre variante de mise en oeuvre du procédé selon l’invention susceptible d’être combinée avec les variantes précédemment détaillées, l’étape d’activation de la réaction d’oxydo- réduction s’opère spontanément lors du mélange du métal en solution dans l’effluent avec la composition réductrice. Ce cas de figure est susceptible d’être rencontré dans le cadre d’une réaction faisant intervenir du cuivre Cu dans un milieu mélangeant de l’acide chlorhydrique et de la dextrine avec de la soude caustique. De même ce cas est également susceptible d’être rencontré dans le cadre d’une réaction faisant intervenir du nickel Ni en milieu fluoboré sous la forme de fluoborate de nickel NiBF 4 dans un mélange d’acide fluoborique H 2 BF 4 et de dextrine avec de la soude.

[0018] Selon un exemple particulier correspondant à une autre variante de mise en oeuvre du procédé de traitement selon l’invention qui réalise une alternative à la variante précédemment détaillée, l’étape d’activation de la réduction du métal comprend également une étape de chauffage du mélange comprenant la composition réductrice et la solution comprenant le métal dans l’effluent. Bien que cette étape de chauffage soit susceptible d’être effectuée de façon constante tout au long de la réaction de réduction du métal, il est envisageable, lorsque le système de mise en oeuvre du procédé le permet, de n’opérer cette étape de chauffage qu’au moment de l’activation de la réaction de réduction du métal de sorte que celle-ci soit auto-entretenue par apport d’un réactif complémentaire au mélange traité dans le cadre du procédé.

[0019] Selon un exemple particulier correspondant à une autre variante de mise en oeuvre du procédé de traitement selon l’invention susceptible d’être combinée avec les variantes précédemment détaillées, la quantité d’énergie libérée lors de l’étape de neutralisation de l’éluant par la composition à base de solution de neutralisation est au moins supérieure à la moitié de la quantité d’énergie nécessaire à l’activation et/ou à l’entretien de la réaction de réduction du métal. Ainsi, lorsque la réaction de neutralisation de l’effluent est exothermique, la chaleur apportée par cette réaction participe à la poursuite et à l’entretien de la réaction de réduction du métal en solution dans l’effluent. Selon un exemple préféré de mise en oeuvre du procédé, cette quantité d’énergie libérée est de l’ordre 80 % de la quantité d’énergie nécessaire à l’activation et/ou à l’entretien de la réaction de réduction du métal, de sorte que la mise en oeuvre du procédé selon l’invention nécessite un apport réduit en énergie.

[0020] Selon un exemple particulier correspondant à une variante spécifique de mise en oeuvre du procédé de traitement selon l’invention, le procédé est opéré lorsque :

- le pH est compris entre 7 et 13, préférentiellement entre 8 et 12 et idéalement entre 9 et 11 ,

- la température de réaction est comprise entre 60°C et 120°C, préférentiellement entre 70°C et 110°C et idéalement entre 80°C et 100°C,

- le potentiel redox est compris entre -1100 et -500 mV, préférentiellement entre -1000 mV et -600 mV et idéalement entre -900 mV et -700 mV.

[0021] L’invention se rapporte également à un système de mise en oeuvre d’un procédé de traitement selon l’invention, caractérisé en ce que le système comprend au moins :

- un réservoir 1 de préparation du mélange du métal en solution dans un effluent avec une composition réductrice,

- un réservoir 3 d’une composition à base de solution de neutralisation,

- une chambre de réaction 2 comprenant au moins, au niveau d’une première extrémité : - un orifice d’injection 21 d’un mélange comprenant, d’une part, une solution d’au moins un métal en solution dans un effluent et, d’autre part, une composition réductrice, le mélange étant issu du réservoir 1 de préparation,

- un orifice d’injection 22 d’une composition à base de solution de neutralisation issue d’un réservoir 3 dédié, et, au niveau d’une seconde extrémité, un orifice d’éjection 23 des produits de réaction,

- un dispositif de séparation 4 connecté à l’orifice d’éjection 23 de la chambre de réaction 2 de façon à opérer une filtration des produits de réaction précipités par rapport aux produits mélangés sous forme liquide.

[0022] Dans un tel système, le réservoir 1 de préparation est configuré pour recevoir un mélange du métal en solution dans un effluent avec une composition réductrice. Selon un exemple de construction se rapportant à une variante préférée de réalisation du système, le réservoir 1 est associé à un dispositif mélangeur qui permet d’opérer une homogénéisation de la répartition des composés en solution et de façon à optimiser la réaction de réduction des ions métalliques avec les réducteurs du mélange. Selon un autre exemple de construction se rapportant à une variante préférée de construction du système et susceptible d’être combinée avec les variantes précédentes, le réservoir 1 est associé à un mécanisme de chauffage du mélange. Un tel mécanisme de chauffage est ainsi susceptible d’apporter une chaleur suffisante pour amorcer la réaction de réduction des ions métalliques en solution par la composition réductrice lorsque cette réaction est endothermique.

[0023] Le système intègre également au moins une chambre de réaction 2 à l’intérieur duquel est réalisé l’essentiel des réactions du traitement à savoir, d’une part, la neutralisation de l’effluent par une composition à base de solution de neutralisation et, d’autre part, la réduction des ions métalliques afin d’obtenir leur précipitation. La chambre de réaction 2 est ainsi alimentée au niveau d’orifices d’injection 21 , 22 spécifiques, d’une part, en mélange de la composition réductrice et du métal à traiter en solution avec son effluent en provenance de la chambre de réaction 2 et, d’autre part, en composition à base de solution de neutralisation en provenance du réservoir dédié. Les produits de réaction sont retirés de la chambre 2 au niveau d’un orifice d’éjection 23 dédié pour être dirigé vers un dispositif de séparation 4.

[0024] Selon un exemple particulier correspondant à une variante de construction du système selon l’invention, d’une part, l’orifice d’éjection 23 et, d’autre part, les orifices d’injection 21 , 22 sont situés au niveau d’extrémités opposées de la chambre de réaction 2 de façon à imposer un déplacement unidirectionnel des composés en réaction à l’intérieur de la chambre 2. Ainsi, les composés entrent sous la forme de réactifs dans la chambre de réaction 2 au niveau des orifices d’injection 21 , 22 positionnés à une première extrémité de la chambre 2. Sous l’effet du flux continu d’injection de réactifs au niveau des orifices 21 , 22, les composés sont déplacés au travers de la chambre 2 conjointement à leurs réactions de sorte qu’au niveau de l’orifice d’éjection 24, les composés sont transformés pour correspondre aux produits des réactions mises en jeu dans le cadre du procédé de l’invention. Les réactions des composés sont réalisées progressivement avec leur déplacement à l’intérieur de la chambre 2.

[0025] Aussi, les réactions des composés qui correspondent au procédé de traitement de l’invention sont réalisées conjointement à leur déplacement progressif à l’intérieur de la chambre de réaction 2. De façon préférentielle, la chambre de réaction 2 présente une configuration sensiblement allongée, par exemple cylindrique. Une telle configuration présente comme avantage de pouvoir imposer facilement une direction de déplacement du flux du mélange à l’intérieur de la chambre de réaction 2 en s’affranchissant au mieux d’éventuelles turbulences parasites.

[0026] Selon un exemple particulier de construction correspondant à une variante de construction du système selon l’invention, cette chambre de réaction 2 est disposée selon un arrangement sensiblement vertical de sorte que, d’une part, les orifices d’injection 21 , 22 sont positionnés au niveau de l’extrémité inférieure de la chambre 2 et que, d’autre part, l’orifice d’éjection 23 se trouve positionné à l’extrémité de la partie supérieure. Un tel arrangement permet d’opérer une éjection des produits de réactions par simple débordement. Le flux du mélange à l’intérieur de la chambre de réaction 2 s’opère alors du bas vers le haut et se trouve retenu par la gravité à l’intérieur de la chambre 2. Aussi, dans un tel arrangement, le contrôle de la vitesse de déplacement du flux du mélange est susceptible d’être opéré simplement en contrôlant l’injection des différents réactifs au niveau des deux buses d’injection 21 , 22, à savoir, d’une part, le mélange d’une composition réductrice avec le métal en solution dans son effluent et, d’autre part, une composition à base de solution de neutralisation. Selon un arrangement alternatif, les orifices d’injection 21 , 22 sont positionnés au niveau de l’extrémité supérieure de la chambre 2 tandis que l’orifice d’éjection 23 se trouve positionné à l’extrémité de la partie inférieure. Dans ces conditions, le contrôle de la vitesse de déplacement du flux du mélange est susceptible d’être opéré par contrôle de l’évacuation des produits de réaction au niveau l’orifice d’éjection 23 de la chambre de réaction 2. Il convient toutefois de considérer que le flux au niveau de l’évacuation de la chambre de réaction 2 doit être proportionné aux flux au niveau des orifices d’injection 21 , 22 de façon à éviter une surpression à l’intérieur de la chambre de réaction 2.

[0027] Selon un exemple particulier correspondant à une variante de construction du système selon l’invention, chacun des orifices d’injection 21 , 22 est associé à un mécanisme 211 , 221 d’injection respectif. Chacun de ces différents mécanismes 211 , 221 d’injection est susceptible de prendre la forme d’une pompe ou alternativement d’une vanne contrôlant simplement l’ouverture et la fermeture du flux. Lorsque le mécanisme 211 , 221 d’injection est réalisé sous la forme d’une vanne, il convient que la pression à l’intérieur de chacun des réservoirs 1 , 3 de réactifs liquides soit supérieure à celle à l’intérieur de la chambre de réaction 2.

[0028] Selon un exemple spécifique correspondant à la variante de construction particulière du système selon l’invention précédemment mentionnée, chacun des mécanismes 211 , 221 d’injection est associé à un dispositif de contrôle du flux d’injection paramétré au moins en fonction, d’une part, du volume de la chambre de réaction 2 et, d’autre part, de la vitesse des réactions de réduction du métal et de neutralisation de l’effluent par la composition à base de solution de neutralisation. Ainsi, par un contrôle de la vitesse du flux des composés en déplacement au travers de la chambre de réaction 2, le système de l’invention opère un contrôle des réactions à l’intérieur de la chambre de sorte que ces réactions soient totales lorsque les composés déplacés au niveau de l’orifice d’éjection 23 sortent de la chambre de réaction 2 sous la forme de produits. [0029] Selon un autre exemple spécifique correspondant aux variantes de construction particulières du système selon l’invention précédemment mentionnées, la chambre de réaction 2 est associée à au moins un capteur de mesure de température et/ou au moins un capteur de mesure de pH et/au moins un capteur de mesure de potentiel d’oxydo-réduction. Ces différents capteurs intégrés à l’intérieur de la chambre de réaction 2 permettent d’opérer une surveillance de l’avancée de chacune des différentes réactions réalisées par les réactifs en présence, et éventuellement d’y déceler un éventuel problème.

[0030] Selon un autre exemple spécifique correspondant à une variante susceptible d’être combinée aux variantes de construction particulières précédemment mentionnées, chacun des mécanismes 211 , 221 d’injection est associé à une interface de contrôle connectée à au moins un capteur de mesure de température et/ou au moins un capteur de mesure de pH et/au moins un capteur de mesure de potentiel d’oxydo-réduction. Aussi, l’interface de contrôle est en mesure d’opérer une gestion du flux de chacun des composés dans la chambre de réaction 2 directement à partir des valeurs mesurées de l’avancée de l’une ou l’autre des réactions en présence.

[0031] Selon une alternative de construction, lorsque le contrôle de la vitesse de déplacement du flux du mélange dans la chambre de réaction 2 est susceptible d’être opéré en gérant l’évacuation des produits de réaction au niveau l’orifice d’éjection 23, cet orifice d’éjection 23 est également associé à un mécanisme 231 d’éjection. Ce mécanisme 231 d’éjection est également susceptible d’être commandé ou contrôlé en fonction d’une ou de plusieurs des valeurs mesurées de l’avancée des réactions réalisées par des capteurs intégrés à l’intérieur de la chambre de réaction 2.

[0032] Selon un exemple correspondant à une autre variante de construction du système selon l’invention et susceptible d’être combinée avec les autres variantes précédemment détaillées, la chambre de réaction 2 est construite de façon à être entourée par une couche isolante thermiquement. La chambre de réaction 2 ainsi réalisée est adiabatique et permet d’opérer une optimisation des transferts énergétiques entre les différentes réactions en présence que sont, d’une part, la neutralisation de l’effluent et, d’autre part, la réduction des ions métalliques. Cette isolation thermique assure ainsi une limitation des pertes énergétiques dans la chambre de réaction 2 et permet d’aboutir à une activation auto-entretenue de la réduction des ions métalliques par la composition réductrice à l’intérieur de la chambre 2.

[0033] Selon un exemple correspondant à une autre variante de construction du système selon l’invention et susceptible d’être une alternative à la variante précédemment détaillée, la chambre de réaction 2 est construite de façon à être associée à un mécanisme de chauffage. Ce mécanisme de chauffage est alors susceptible d’opérer un apport énergétique aux réactifs à l’intérieur de la chambre de réaction 2 de façon à permettre une activation des réactions endothermiques, voire de forcer la totalité des réactions. Selon une variante particulière de cet exemple de construction, ce mécanisme de chauffage est associé à une interface de contrôle connectée à au moins un capteur de mesure de température et/ou au moins un capteur de mesure de pH et/au moins un capteur de mesure de potentiel d’oxydo-réduction. Aussi, en fonction d’une ou de plusieurs des valeurs mesurées de l’avancée des réactions réalisées par des capteurs intégrés à l’intérieure de la chambre de réaction 2, l’actionnement du mécanisme de chauffage est susceptible d’être amorcé.

[0034] Selon un exemple correspondant à une autre variante de construction du système selon l’invention et susceptible d’être combinée avec les autres variantes précédemment détaillées, le dispositif de séparation 4 positionné en sortie de la chambre de réaction 2, au niveau de l’orifice d’éjection 23, est réalisé par un mécanisme de filtration configuré pour opérer une récupération du métal réduit par rapport au reste de la solution. Un tel dispositif de séparation est susceptible de prendre la forme de filtres à poche simple, par exemple de type « big bag >>, ou bien la forme de filtres à cartouche ou encore de filtres de presse, etc.

[0035] Selon un exemple correspondant à une autre variante de construction du système selon l’invention et susceptible d’être combinée avec les autres variantes précédemment détaillées, le système comprend :

- un réservoir supplémentaire 5 de préparation du mélange d’une seconde composition réductrice avec la solution liquide issue de la mise en oeuvre du procédé, la seconde composition réductrice étant adaptée à un second métal en solution, - une seconde chambre de réaction 6 comprenant au moins, au niveau d’une première extrémité :

- un orifice d’injection 61 du mélange issu du réservoir supplémentaire 5,

- un orifice d’injection 62 d’une composition à base de solution de neutralisation, et, au niveau d’une seconde extrémité, un orifice d’éjection 63 des produits de réaction,

- un second dispositif de séparation 7 des produits de réaction précipités par rapport aux produits mélangés sous forme liquide.

[0036] Selon une telle variante de construction, le système selon l’invention comprend notamment plusieurs chambres de réaction 2, 6 et dispositifs de séparation 4, 7 arrangés alternativement en série de façon à opérer, d’une part, des réactions de réduction d’un ou de plusieurs métaux respectifs et, d’autre part, des séparations ou récupérations de ces métaux par rapport aux composés ou produits de réaction en solutions. Une telle variante de construction du système selon l’invention permet également d’opérer des réductions de différents métaux de façon indépendante, c’est-à-dire dans des milieux réactionnels différents, de façon, d’une part, à éviter que les réactions de réductions respectives ne se parasitent entre elles et, d’autre part, à permettre la réalisation de chacune des réactions de réductions en dépit de leurs éventuelles incompatibilités de mise en oeuvre respectives. Les différents exemples de variantes de mise en oeuvre précédemment détaillées pour chacun des différents éléments du premier ensemble réunissant les réservoirs 1 , 3, la première chambre de réaction 2 et le premier dispositif de séparation 4 sont également susceptibles d’être appliquées à chacun des éléments de l’ensemble supplémentaire du système qui réunit un ou plusieurs réservoirs, une chambre de réaction 6 additionnelle et un nouveau dispositif de séparation 7. De même, ce second ensemble est susceptible de comprendre un réservoir 8 spécifique pour alimenter la chambre de réaction 6 additionnelle au niveau d’un orifice d’injection dédié en une solution de neutralisation. La concentration et la composition en solution de neutralisation contenue dans ce second réservoir 8 est susceptible de différer de celle du premier réservoir 3 de solution de neutralisation et d’être spécifique de la réaction recherchée à l’intérieur de la chambre de réaction 6 additionnelle.

[0037] Bien entendu, l'invention n'est pas limitée aux modes de réalisation décrits et représentés aux dessins annexés. Des modifications restent possibles, notamment du point de vue de la constitution des divers éléments ou par substitution d'équivalents techniques, sans sortir pour autant du domaine de protection de l'invention.