La présente invention est relative à un lève-vitre pour véhicule automobile, du type comprenant :

- un rail de guidage s'étendant suivant un axe d'ouverture et de fermeture de la vitre ; et - un curseur destiné à supporter la vitre dans un plan d'obturation et qui est guidé à coulissement sur le rail, lequel curseur est mobile suivant un trajet de déplacement entre une position d'ouverture correspondant à la vitre en position ouverte et une position de fermeture correspondant à la vitre en position fermée. Les lève-vitres utilisés dans les portes de véhicule automobile comportent habituellement un rail de guidage sur la longueur duquel un curseur portant la vitre est monté mobile. Lorsque la vitre est située en position basse, un bruit métallique est souvent entendu lors de la fermeture de la porte. Ce bruit est dû au battement du curseur contre le rail du lève- vitre. Ce type de bruit désagréable nuit à l'image du véhicule.

FR-A-2 820 451 décrit un curseur de lève-vitre coulissant sur un rail de guidage. Le curseur comporte deux languettes reliant celui-ci au rail d'une manière que le rail soit enserré par les languettes et sans jeu sur toute la longueur du rail, permettant d'éviter des problèmes de bruit et d'efforts provoqués par des défauts d'alignement ou de montage du curseur sur le rail.

On conçoit cependant que le problème du battement du curseur contre le rail du lève-vitre lors de la fermeture de la porte n'est pas résolu par cet agencement, compte tenu de l'élasticité des languettes. De plus, ce curseur complexe ne garantit pas une absence de jeu entre le rail et le curseur sur toute la longueur du rail.

Le but de l'invention est donc de résoudre ce problème.

A cet effet, l'invention a pour objet un lève-vitre du type précité, caractérisé en ce que le rail de guidage comprend au moins un bossage faisant saillie à la surface du rail seulement en un point du trajet de déplacement, le ou chaque bossage étant propre à coopérer avec le curseur

pour réduire le jeu entre le curseur et le rail audit point du trajet de déplacement.

Suivant d'autres caractéristiques de l'invention :

- le ou chaque bossage est disposé suivant la longueur du rail à la position d'ouverture du curseur de façon que le curseur soit en appui sur ledit bossage lors de son arrivée en position d'ouverture ;

- le ou chaque bossage est un embouti du rail ;

- ledit curseur comprend deux patins de guidage suivant la longueur du rail, les patins étant espacés axialement selon la longueur du rail, et le rail comprend deux bossages espacés axialement selon sa longueur, les deux bossages étant positionnés pour coopérer simultanément chacun avec un patin ;

- ledit curseur comprend deux patins de guidage suivant la longueur du rail, les patins étant espacés axialement selon la longueur du rail, et le rail comprend un seul bossage positionné pour coopérer avec le patin ;

- ledit curseur comprend un seul patin de guidage suivant la longueur du rail, et le rail comprend un seul bossage positionné pour coopérer avec le patin ; - ledit lève-vitre comprend deux rails ayant chacun un bossage, et au moins un curseur monté mobile sur les deux rails et propre à coopérer avec chaque bossage ;

- le jeu entre le rail et le patin en dehors du ou de chaque point du trajet de déplacement où un bossage est présent est compris entre 0,5 mm et 1 ,5 mm ; et

- le bossage est situé sur la surface du rail pour réduire le jeu dans une direction perpendiculaire au plan d'obturation de la vitre.

L'invention a également pour objet un véhicule automobile comprenant un lève-vitre tel que défini ci-dessus. L'invention sera mieux comprise à la lecture de la description qui va suivre, dans laquelle un exemple de réalisation va être décrit en regard des dessins annexés sur lesquels :

- la Figure 1 est une vue en élévation d'un lève-vitre selon l'invention en position de fermeture de la vitre ;

- la Figure 2 est une vue analogue à celle de la Figure 1 montrant le lève-vitre en position d'ouverture de la vitre ; et - la Figure 3 représente une vue en section transversale d'un lève- vitre selon l'axe III de la figure 2.

On a illustré sur les figures 1 et 2 un lève-vitre 2 comprenant un rail de guidage 4, un curseur mobile 6 à coulissement sur le rail 4 et une vitre 8. Ce lève-vitre 2 est destiné à être implanté dans une porte latérale de véhicule entre la peau de la porte et la garniture intérieure, la vitre 8 sortant du cadre de la porte par une fente prévue à cet effet et circulant suivant un plan d'obturation.

Le rail de guidage 4 est rectiligne et a une longueur s'étendant suivant la direction d'ouverture et de fermeture de la vitre 8. Il présente en section une forme de I comportant une paroi d'extrémité 10 ayant deux faces parallèles 11 et 12.

Le lève-vitre 2 comporte deux poulies 14, 16 situées aux extrémités du rail 4 et un câble 18 engagé autour de ces poulies 14, 16. Le câble 18 a deux extrémités qui sont fixés au curseur 6. Le lève-vitre 2 comporte enfin un moteur électrique ou une manivelle, non représentés, d'entraînement du câble 18 et de déplacement du curseur 6.

Le curseur 6 comprend une plaque de support 20 de la vitre 8 et deux patins 22, 24 de guidage enchâssant le rail 4.

La plaque 20 a, par exemple, la forme d'un octogone ayant deux surfaces sensiblement plates s'étendant dans un plan sensiblement parallèle au plan de la vitre 8. Elle a une épaisseur plus petite que celle du rail 4. La surface extérieure des patins est fixée à une surface de la plaque 20 et les deux patins 22, 24 sont situés à deux extrémités opposées de celle-ci.

Les patins 22, 24 sont séparés axialement dans la direction de la longueur du rail 4. La plaque 20 est reliée au rail 4 par intermédiaire des deux patins 22, 24 et la vitre 8 est montée sur cette plaque 20.

Chaque patin 22, 24 a un corps sensiblement parallèle au plan de la vitre. Le corps présente un passage 26 en forme de canal qui le traverse de

part en part. Il reçoit les deux faces 11 , 12 de la paroi d'extrémité 10 du rail 4 dans ce passage 26 permettant au patin 22 de coulisser sur celui-ci. Le corps a deux côtés 28, 30 qui présente en section une forme en U enchâssant les deux faces 11 , 12 de la paroi 10 du rail 4, comme illustré en Figure 3. Il en est de même pour le patin 24. Le corps a intérieurement une largeur et une épaisseur plus grandes que celles du rail 4, si bien que cette différence en largeur et en épaisseur produit respectivement un jeu latéral dans une direction perpendiculaire au rail et parallèle au plan de la vitre et un jeu transversal dans une direction perpendiculaire au rail et perpendiculaire au plan de la vitre, facilitant le coulissement du patin 22, 24 sur le rail 4. Ce jeu est normalement compris entre 0,5 mm et 1 ,5 mm et de préférence de l'ordre de 0,9 mm.

Selon l'invention, le rail 4 comporte deux bossages 32, 34 situés sur sa surface principale de façon à élargir son épaisseur à cet endroit. Ces deux bossages 32, 34 sont séparés axialement dans la direction de la longueur du rail 4 par une distance sensiblement égale à la distance entre les deux patins 22, 24.

Les bossages 32, 34 sont par exemple des emboutis du rail. Les deux bossages 32, 34 sont situés sur la face principale du rail 4 à des positions correspondant sensiblement aux deux positions des patins 22, 24 lorsque la vitre 8 est en position d'ouverture. Les bossages 32, 34 élargissent l'épaisseur du rail 4 à cet endroit réduisant le jeu transversal du rail dans une direction perpendiculaire au rail et perpendiculaire à la vitre. La coopération entre le bossage 32, 34 et le patin 22, 24 réduit le jeu transversal de façon que le jeu transversal qui demeure soit inférieur à 0,1 mm et soit notamment nul.

Le curseur 6 est entraîné en mouvement par l'intermédiaire du câble 18 et coulisse sur le rail 4 suivant un trajet de déplacement entre une position de fermeture correspondant à la vitre 8 en position fermée (figure 1 ) et une position d'ouverture correspondant à la vitre 8 en position ouverte (figure 2). Lors de son arrivée en position d'ouverture, les bossages 32, 34 faisant saillie à la surface du rail 4 et élargissant sa largeur à cet endroit coopèrent chacun avec un patin 22, 24 (figure 3). Le jeu entre le curseur 6 et

le rail 4 est réduit et le battement du curseur 6 contre le rail 4 lors de la fermeture de la porte est éliminé.

Selon une variante de cette invention, le rail 4 comprend un seul bossage 22, 24. Selon une autre variante, le curseur 6 comprend également un bossage placé en regard du bossage appartenant à ce curseur. Ces deux bossages sont ainsi complémentaires. Selon une autre variante, le curseur 6 comprend un seul patin 22, 24 et le rail 4 comprend un seul bossage 32, 34.

Selon encore une autre variante, le lève-vitre 2 comprend deux rails 4 ayant chacun un ou deux bossages 32, 34 et au moins un curseur 6 monté mobile sur les deux rails 4 et propre à coopérer avec chaque bossage 32, 34.