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Title:
MULTIPLE ELECTROPHORESIS DEVICE AND METHOD FOR THE MIGRATION AND TRANSFER OF MACROMOLECULES
Document Type and Number:
WIPO Patent Application WO/1994/014526
Kind Code:
A1
Abstract:
Multiple electrophoresis device and method for the migration and transfert of macromolecules in a vat (10) containing a plurality of parallel and elongate electrodes (14), membranes (22) arranged vertically in the vat between the columns of electrodes (14), and an electrophoresis gel which is introduced in liquid form in the vat and which may then be solidified to carry out the electrophoresis. When the electrophoresis is completed, the gel is liquified, dissolved or disintegrated, and the membranes (22) to which the macromolecules have been transferred are removed.

Inventors:
COGNARD DOMINIQUE (FR)
HACHE JEAN (FR)
Application Number:
PCT/FR1993/001185
Publication Date:
July 07, 1994
Filing Date:
December 02, 1993
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Assignee:
BERTIN & CIE (FR)
COGNARD DOMINIQUE (FR)
HACHE JEAN (FR)
International Classes:
B01D57/02; G01N27/447; (IPC1-7): B01D57/02; G01N27/447
Domestic Patent References:
WO1990005017A11990-05-17
WO1990002601A11990-03-22
Foreign References:
US3888758A1975-06-10
US4994166A1991-02-19
EP0313293A21989-04-26
FR826623A1938-04-06
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Claims:
REVENDICATIONS
1. Procédé d'électrophorèse multiple pour la migration contrôlée de macromolécules et leur transfert sur des membranes, dans une cuve (10) comprenant une plu ralité d'électrodes (14) allongées parallèles, et des moyens (16) d'application de potentiels électriques à ces électrodes pour créer successivement entre elles un pre¬ mier champ électrique de migration des macromolécules, puis un deuxième champ électrique perpendiculaire au pre mier pour le transfert des macromolécules sur des mem¬ branes (22), caractérisé en ce qu'il consiste à disposer dans la cuve (10) des membranes (22) qui sont parallèles entre elles et aux électrodes (14) et qui s'étendent entre les électrodes et à remplir la cuve d'un gel d'électrophorèse en phase liquide, ce remplissage étant effectué avant ou après disposition des membranes (22) dans la cuve (10), puis à solidifier ce gel, à déposer ensuite des échantillons de macromolécules dans des puits formés dans le gel le long d'un bord des membranes, à ap pliquer aux électrodes (14) des potentiels électriques pour assurer d'abord la migration des macromolécules dans le gel puis leur transfert sur les membranes, puis à li¬ quéfier, dissoudre ou désagréger le gel et à sortir les membranes de la cuve.
2. Procédé selon la revendication 1, caracté¬ risé en ce qu'il consiste ensuite à vider et à nettoyer la cuve (10) avant une nouvelle électrophorèse.
3. Procédé selon la revendication 1 ou 2, ca¬ ractérisé en ce que les membranes (22) à disposer dans la cuve (10) sont montées préalablement sur des cadres (32) de support et de manipulation, et éventuellement mises en tension sur ces cadres.
4. Procédé selon la revendication 1 ou 2, ca¬ ractérisé en ce que les membranes à disposer dans la cuve forment une bande continue (40) guidée en zigzag sur des rouleaux parallèles (42,44).
5. Procédé selon l'une des revendications pré¬ cédentes, caractérisé en ce qu'il consiste à chauffer ou refroidir le gel dans la cuve (10) au moyen des élec¬ trodes (14) précitées.
6. Procédé selon l'une des revendications pré¬ cédentes, caractérisé en ce que les électrodes (14) étant logées à l'intérieur de tubes microporeux (18), il consiste à faire circuler dans ces tubes un electrolyte liquide chaud ou froid pour chauffer ou refroidir le gel d'électrophorèse.
7. Procédé selon l'une des revendications pré¬ cédentes, caractérisé en ce qu'il consiste à entourer la cuve (10) d'une chemise (12) de circulation d'un liquide de transfert de chaleur pour le chauffage et le refroi dissement du gel d'électrophorèse.
8. Procédé selon l'une des revendications 1 à 4, caractérisé en ce qu'il consiste à dissoudre le gel dans la cuve (10) par injection d'une solution enzyma¬ tique adaptée ou à le désagréger par dépression, par in jection de liquide sous pression ou par vibration méca¬ nique ou ultrasonore.
9. Dispositif d'électrophorèse multiple pour la migration contrôlée de macromolécules et leur trans¬ fert sur des membranes, comprenant une cuve (10) compor tant une pluralité d'électrodes (14) allongées parallèles et des moyens (16) d'application de potentiels élec¬ triques aux électrodes pour créer successivement entre elles un premier champ électrique de migration et de sé¬ paration des macromolécules puis un deuxième champ élec trique perpendiculaire au premier pour le transfert des macromolécules sur des membranes (22), caractérisé en ce qu'il comprend également : des moyens (32,42,44) de guidage, ou de sup¬ port des membranes (22) dans la cuve (10), parallèlement entre elles et aux électrodes précitées, des moyens (20) de remplissage de la cuve par du gel d'électrophorèse en phase liquide, des moyens (12) de solidification du gel dans la cuve, et des moyens (12) destinés à liquéfier, dissoudre ou désagréger le gel dans la cuve.
10. Dispositif selon la revendication 9, ca¬ ractérisé en ce qu'il comprend des moyens (34,36) pour former dans le gel des rangées de puits de réception d'échantillons de macromolécules.
11. Dispositif selon la revendication 9 ou 10, caractérisé en ce que les moyens de liquéfaction du gel dans la cuve (10) sont du type à élévation de tempéra¬ ture, par chauffage de la cuve et/ou chauffage des élec¬ trodes et/ou circulation d'un liquide chaud dans des tubes microporeux (18) contenant les électrodes et/ou dans une chemise (12) entourant la cuve (10).
12. Dispositif selon la revendication 9 ou 10, caractérisé en ce que les moyens de dissolution ou de désagrégation du gel sont du type à injection de liquide sous pression, ou à dépression, ou à génération de vibra¬ tions mécaniques ou ultrasonoreε.
13. Dispositif selon l'une des revendications 9 à 12, caractérisé en ce que les membranes (22) sont fixées par leurs bords sur des cadres de support (32) qui comprennent éventuellement des moyens de mise en tension des membranes.
14. Dispositif selon l'une des revendications 9 à 12, caractérisé en ce que les membranes forment une bande continue (40), guidée en zigzag sur des rou leaux (42,44) parallèles aux électrodes.
15. Dispositif selon la revendication 14, ca¬ ractérisé en ce que les rouleaux (42,44) de guidage de ladite bande (40) sont portés par un support commun (46) et forment un ensemble unitaire mobile que l'on peut in troduire dans la cuve (10) et sortir de celleci.
Description:
PROCEDE ET DISPOSITIF D'ELECTROPHORESE MULTIPLE POUR LA MIGRATION ET LE TRANSFERT DE MACROMOLECULES

L'invention concerne un procédé et un disposi- tif d'électrophorèse multiple pour la migration et le transfert de macromolécules, telles que des protéines ou des acides nucléiques.

Il est bien connu maintenant de séparer des échantillons de macromolécules par électrophorèse, en les faisant migrer dans une plaque de gel sous l'effet d'un champ électrique. Les échantillons de macromolécules par¬ courent dans le gel des distances qui sont fonction de leur masse moléculaire. Sous l'effet d'un deuxième champ électrique, perpendiculaire au premier et aux plaques de gel, on peut transférer les macromolécules sur des mem¬ branes microporeuses associées aux plaques de gel.

Cette technique, dont la mise en oeuvre était initialement longue et délicate, a été peu à peu perfec¬ tionnée et simplifiée, de sorte que l'on sait actuelle- ment réaliser la migration et la séparation des macromo¬ lécules, puis leur transfert, dans une même cuve et au moyen d'un même réseau d'électrodes, sans manipulation des plaques de gel et des membranes entre la migration et le transfert des macromolécules. La demande -internationale WO 90/02601 de la demanderesse, décrit notamment une cuve d'électrophorèse multiple dans laquelle on peut disposer un nombre relati¬ vement élevé de plaques de gel associées à des membranes, pour réaliser la séparation et le transfert des macromo- lécules de façon automatique ou quasi-automatique. La de¬ mande de brevet français 91 08578 de la demanderesse dé¬ crit par ailleurs des cassettes de fabrication et de ma¬ nipulation de plaques de gel associées à des membranes, que l'on peut utiliser dans la cuve d'électrophorèse dé- crite dans la demande internationale précitée.

Ces moyens connus ont permis d'obtenir des ré¬ sultats tout à fait remarquables, mais la fabrication des

ensembles plaque de gel-membrane reste relativement déli¬ cate et demande un soin particulier pour que les plaques de gel soient homogènes et ne comprennent pas de bulles d'air, et pour que les membranes associées à ces plaques de gel soient bien planes et adhèrent sur toute leur sur¬ face utile aux plaques de gel. Par ailleurs, du fait que le gel, notε_mment lorsqu'il s'agit d'agarose, vieillit rapidement et très mal, il est impossible de préparer longtemps à l'avance de grandes quantités de plaques de gel et de membranes et de les stocker pour les utiliser ultérieurement.

La présente invention a notamment pour but d'apporter une solution simple, efficace et peu coûteuse à ces problèmes. Elle a pour objet un procédé et un dispositif d'électrophorèse multiple pour la séparation de macromo¬ lécules dans du gel et leur transfert sur des membranes, qui n'utilisent pas d'ensembles gel-membrane préfabri¬ qués. L'invention propose donc un procédé d'électrophorèse multiple pour la migration contrôlée de macromolécules et leur transfert sur des membranes, dans une cuve comprenant une pluralité d'électrodes allongées parallèles et des moyens d'application de potentiels électriques à ces électrodes pour créer successivement entre elles un premier champ électrique de migration des macromolécules, puis un deuxième champ électrique perpen¬ diculaire au premier pour le transfert des macromolécules sur des membranes, caractérisé en ce qu'il consiste à disposer dans la cuve des membranes qui sont parallèles entre elles et aux électrodes et qui s'étendent entre les électrodes, et à remplir la cuve de gel d'électrophorèse en phase liquide, ce remplissage étant effectué avant ou après disposition des membranes dans la cuve, puis à so- lidifier ce gel, à déposer ensuite des échantillons de macromolécules dans des puits formés dans le gel le long

d'un bord des membranes, à appliquer aux électrodes des potentiels électriques pour assurer d'abord la migration des macromolécules dans le gel puis leur transfert sur les membranes, puis à liquéfier, dissoudre ou désagréger le gel, et à sortir les membranes de la cuve.

L'invention permet donc de ne plus préfabri¬ quer de plaques de gel avant une électrophorèse, ce qui se traduit par un gain de temps, de moyens et d'efforts considérable. L'invention améliore également la qualité des résultats obtenus, dans la mesure où 1 ' électrophorèse a lieu dans un milieu plus homogène du fait de la suppres¬ sion des cassettes de support des plaques de gel, ce qui se traduit par une augmentation de la fiabilité et de la reproductibilité des séparations et des transferts de ma¬ cromolécules .

Dans une première forme de réalisation de l'invention, les membranes à disposer dans la cuve sont montées sur des cadres de support et de manipulation, et éventuellement mises sous faible tension sur ces cadres.

Ces cadres ont uniquement pour fonction de supporter et de tendre les membranes, et sont beaucoup plus simples et moins volumineux que dans la technique antérieure, où ils devaient servir à la fabrication et au support des plaques de gel.

En outre, leur utilisation facilite la manipu¬ lation -des membranes.

Dans une autre forme de réalisation de l'invention, les membranes à disposer dans la cuve for- ment une bande continue, guidée en zigzag sur des rou¬ leaux parallèles.

Cela réduit et simplifie encore la manipula¬ tion des membranes avant et après 1 'électrophorèse.

Le gel que l'on utilise dans la présente in- vention est un gel (typiquement d'agarose) que l'on peut solidifier et liquéfier par variation de température

et/ou de concentration.

L'invention propose également un dispositif d'électrophorèse multiple pour la migration contrôlée de macromolécules et leur transfert sur des membranes, com- prenant une cuve comportant une pluralité d'électrodes allongées parallèles et des moyens d'application de po¬ tentiels électriques aux électrodes pour créer successi¬ vement entre elles un premier champ électrique de migra¬ tion et de séparation des macromolecules, puis un deuxième champ électrique perpendiculaire au premier pour le transfert des macromolécules sur des membranes, carac¬ térisé en ce qu'il comprend également :

- des moyens de guidage ou de support des mem¬ branes dans la cuve, parallèlement entre elles et aux électrodes précitées,

- des moyens de remplissage de la cuve par du gel d'électrophorèse en phase liquide,

- des moyens de solidification du gel dans la cuve, - et des moyens destinés à liquéfier, dis¬ soudre ou désagréger le gel dans la cuve.

Les moyens de liquéfaction du gel sont du type à élévation de température, par chauffage de la cuve et/ou chauffage des électrodes, et/ou par circulation d'un liquide chaud ' dans des tubes micro-poreux contenant les électrodes.

Les moyens de dissolution ou de désagrégation du gel sont par exemple du type à injection de liquide sous pression, ou du type à dépression, ou encore à géné- ration d'ultrasons.

Dans un premier mode de réalisation de ce dis¬ positif, les membranes sont fixées par leurs bords sur des cadres de support qui comprennent éventuellement des moyens de mise en tension des membranes. Dans une variante de réalisation du disposi¬ tif, les membranes forment une bande continue guidée en

zigzag sur des rouleaux sensiblement parallèles aux électrodes.

Avantageusement, les rouleaux de guidage de cette bande continue sont portés par un support commun et forment un ensemble unitaire mobile que l'on peut intro¬ duire dans la cuve et sortir de celle-ci.

L'invention sera mieux comprise et d'autres caractéristiques, détails et avantages de celle-ci appa¬ raîtront plus clairement à la lecture de la description qui suit, faite à titre d'exemple en référence aux des¬ sins annexés dans lesquels :

La figure 1 est une vue schématique en coupe verticale d'un dispositif d'électrophorèse selon 1 'invention ; La figure 2 est une vue schématique partielle en coupe horizontale, selon la ligne II-II, du dispositif de la figure 1 ;

Les figures 3, 4 et 5 sont des vues schéma¬ tiques d'une membrane, d'un cadre de support et d'un peigne de formation de puits ;

La figure 6 est une vue schématique en coupe verticale d'une variante de réalisation du dispositif se¬ lon l'invention ;

La figure 7 est une vue schématique en éiéva- tion d'un ensemble de support et de guidage des mem¬ branes, utilisable dans le dispositif de la figure 6 ;

La figure 8 est une vue schématique partielle de dessus de l'ensemble de la figure 7.

On se réfère d'abord aux figures 1 à 5, dans lesquelles on a représenté schematiquement une première forme de réalisation d'un dispositif selon l'invention.

On voit en figure 1 une cuve 10 d'électrophorèse, de forme sensiblement parallélépipé- dique rectangle, qui est entourée d'une chemise 12 de circulation d'un liquide caloporteur à température ré¬ glable, pour le chauffage et le refroidissement de la

cuve 10.

De préférence, cette cuve comprend, comme dé¬ crit dans la demande internationale WO 90/02601 de la de¬ manderesse, une pluralité d'électrodes allongées 14 qui sont horizontales et parallèles les unes aux autres, et qui sont agencées en rangées et en colonnes pour former un réseau à mailles carrées. Ces électrodes, qui sont constituées par des fils métalliques électro-conducteurs, sont reliées à leurs extrémités (figure 2) à des moyens 16 d'application de potentiels électriques pour former, entre les rangées ou entre les colonnes d'électrodes, des champs électriques orientés verticale¬ ment ou horizontalement.

Dans le mode de réalisation représenté en fi- gure i, les électrodes 14 sont logées dans de petits tubes 18 de matière micro-poreuse qui forment des pièges à bulles et qui peuvent servir également à la circulation d'un electrolyte approprié.

La cuve 10 comprend également des moyens de remplissage et de circulation d'un electrolyte, qui sont ici schématisés sous la forme de deux conduits 20 compor¬ tant chacun un moyen d'ouverture et de fermeture tel qu'une électrovanne, et qui sont prévus l'un sur le fond, de la cuve 1C ou au voisinage de ce fond, et l'autre en partie supérieure de la cuve.

Selon l'invention, ces conduits 20 sont utili¬ sés pour remplir la cuve d'un gel d'électrophorèse sous forme liquide, par exemple d'une solution d'agarose à une température de l'ordre de 50 à 60' C environ. Lorsque la cuve 10 est remplie de cette solution d'agarose, on soli¬ difie le gel, soit en le laissant refroidir à température ambiante, soit en accélérant ce refroidissement par cir¬ culation de liquide froid dans la chemise 12, soit encore en faisant circuler un electrolyte froid dans les tubes 18 entourant les électrodes 14, soit encore en connectant les extrémités des électrodes 14 à une source froide (les

électrodes 14 sont en général réalisées en platine, qui est un très bon conducteur de la chaleur) .

En variante, on peut également augmenter la concentration d'agarose dans la solution remplissant la cuve 10.

Cette cuve 10 contient alors un grand bloc de gel, que l'on peut utiliser pour la migration et la sépa¬ ration de macromolécules dont des échantillons ont été déposés dans des puits formés en partie supérieure de ce bloc de gel.

Il faut bien entendu disposer des membranes d'un type classique dans la cuve entre les colonnes d'électrodes avant de procéder à la solidification du gel. La façon la plus simple de procéder est sans doute de disposer des membranes 22 verticales dans la cuve entre les rangées d'électrodes, ces membranes 22 étant par exemple fixées à un support 24 par leur bord horizontal supérieur, et lestées à leur bord horizontal inférieur. On remplit ensuite lentement la cuve 10, par le bas ou par le haut, en évitant les remous pour que les membranes restent aussi verticales que possible, puis on procède à la solidification du gel.

Pour que les membranes soient plus faciles à manipuler, et pour garantir aussi leur planéité lorsqu'elles sont imprégnées de gel en phase liquide, il est préférable de les monter sur des cadres rigides de support, en procédant essentiellement comme déjà décrit dans la demande internationale WO 90/02601 de la demande- resse et comme représenté schematiquement aux figures 3 et 4. On commence alors par coller ou souder, sur deux bords longitudinaux d'une membrane 22, deux barrettes ex¬ tensibles 26 qui comportent des trous ou orifices 28 de fixation sur des pions 30 qui sont guidés en déplacement sur les bords longitudinaux d'un cadre 32 dans les direc¬ tions indiquées par les flèches. Ces pions 30 sont solli-

cités élastiquement par des ressorts vers l'extérieur du cadre, de façon à maintenir la membrane 22 sous une faible tension. Cette tension permet de garantir la pla- néité de la membrane 22 et de rattraper un éventuel al- longement de celle-ci, résultant de son imprégnation par le gel liquide.

Une barrette 34, comprenant un peigne 36 sur un de ses côtés, peut être engagée sur le cadre 32 de telle sorte que le peigne 36 s'étende sensiblement le long du bord horizontal supérieur de la membrane 22 pour former plus tard, dans le gel, des puits de réception d'échantillons de macromolecules.

Le dispositif selon l'invention est alors uti¬ lisé de la façon suivante : On commence par préparer les membranes 22, en fixant les barrettes extensibles 26 sur leurs bords, puis on pose les membranes 22 sur les cadres 32 et on met en place les barrettes 34 portant les peignes 36.

On dispose ensuite les cadres 32 avec les mem- branes 22 et les peignes 36 dans la cuve comme représenté en figure 1, celle-ci étant remplie de gel en phase li¬ quide avant ou après la mise en place des cadres 32 et des membranes 22, après quoi on procède à la solidifica¬ tion du gel, par refroidissement et/ou augmentation de sa concentration en gélifiant.

Lorsque le gel est solidifié, on retire les barrettes 34 portant les plaques 36, et on dépose des échantillons de macromolécules dans lès rangées de puits qui sont formés dans le gel le long des bords supérieurs horizontaux des membranes 22. On applique alors des po¬ tentiels électriques différents aux rangées d'électrodes 14, pour créer des champs électriques verticaux entre ces rangées d'électrodes, sous l'effet desquels les macromo¬ lecules contenues dans les puits précités se déplacent verticalement dans le gel en direction du fond de la cuve 10.

Au bout d'un certain temps, pendant lequel les macromolécules ont parcouru dans le gel des distances qui sont fonction de leur masse moléculaire, on modifie les distributions de potentiels électriques aux électrodes 14 pour appliquer des potentiels différents aux colonnes d'électrodes et créer entre celles-ci des champs élec¬ triques qui sont horizontaux et perpendiculaires aux mem¬ branes 22. Sous l'effet de ces champs électriques, les macromolécules se déplacent horizontalement dans le gel, et se fixent sur les membranes.

On procède ensuite à la liquéfaction, à la dissolution ou à la désagrégation du gel.

On peut pour cela élever la température du gel, en faisant circuler de l'eau chaude dans la che- mise 12 entourant la cuve 10. On peut également faire circuler un electrolyte chaud dans les tubes 18 contenant les électrodes 14. On peut encore injecter un liquide chaud sous pression dans la cuve 10 pour désagréger le gel, ou bien le dissoudre par injection d'une solution liquide enzymatique appropriée (par exemple une solution d'agarose dans le cas d'un gel d'agarose) .

On peut également, en variante, fermer la cuve 10 de façon étanche et y créer un vide partiel, ce qui va se traduire par une évaporation de l'eau du gel et par la désagrégation de celui-ci.

On peut encore appliquer au gel des vibrations mécaniques ou ultrasonores qui vont le détacher des mem¬ branes et/ou le désagréger plus ou moins complètement.

Lorsque le gel est liquéfié, dissous, dés- agrégé ou simplement décollé des membranes, on sort les cadres 32 de la cuve, on en retire les membranes 22 et on les traite de la façon habituelle.

Il est ensuite nécessaire de vider complète¬ ment la cuve, et de la laver avant de la remplir à nou- veau de gel en phase liquide pour une nouvelle électro¬ phorèse.

Dans la variante de réalisation qui est repré¬ sentée schematiquement aux figures 6 à 8, les membranes forment une bande continue 40 qui est guidée sur des rou¬ leaux horizontaux supérieurs 42 et inférieurs 44 montés libres en rotation autour d'axes horizontaux parallèles aux électrodes 14 de la cuve. Les rouleaux supérieurs 42 se trouvent au-dessus des électrodes 14 et du niveau maximum de gel dans la cuve, tandis que les rouleaux in¬ férieurs 44 se trouvent de préférence en-dessous de la rangée inférieure d'électrodes 14. La bande 40 consti¬ tuant les membranes passe alternativement sur un rouleau supérieur 42, puis sur un rouleau inférieur 44 et ensuite sur un rouleau supérieur 42, etc, pour former deux lon¬ gueurs verticales de membrane entre les colonnes succes- sives d'électrodes 14.

De préférence, les rouleaux 42 et 44 sont por¬ tés par un support commun comprenant par exemple un cadre supérieur 46 portant les axes des rouleaux 42, et des pattes verticales 48 rattachées au cadre supérieur 46 et portant les axes des rouleaux inférieurs 44. Ce support commun est avantageusement mobile de façon à pouvoir être sorti de la cuve 10 pour le positionnement d'une bande continue de membrane 40 sur les rouleaux 42 et 44, et pour être ensuite descendu dans la cuve 10 pour une élec-- trophorese. Les axes de certains au moins des rouleaux supérieurs 42 peuvent être associés à des ressorts de rappel 50, comme représenté schematiquement en figure 7, de façon à ce que les rouleaux 42 soient en permanence sollicités vers le haut afin d'exercer une faible tension sur la bande 40 plongée dans la cuve.

Pour le reste, le dispositif peut être iden¬ tique à celui décrit en référence aux figures 1 à 5. Il est utilisé de la façon suivante : Le support des rouleaux 42 et 44 étant sorti de la cuve, on commence par mettre en place une bande 40 sur ces rouleaux.

Simultanément, on peut remplir la cuve 10 de gel sous forme liquide, après quoi on descend lentement le support des rouleaux à l'intérieur de la cuve. Inver¬ sement, on peut d'abord placer ce support à l'intérieur de la cuve avant de le remplir lentement de gel sous forme liquide.

Lorsque les longueurs de membrane sont complè¬ tement immergées dans le gel, on place des peignes 34,36 entre les rouleaux supérieurs 42 comme représenté schéma- tiquement en figure 6. Comme les rouleaux 42 et 44, ces peignes peuvent être portés par un support commun.

On fait ensuite solidifier le gel, en utili¬ sant les moyens précédemment décrits.

On retire ensuite les peignes et on dépose des échantillons de macromolécules dans les puits formés dans le gel par les dents des peignes. Il suffit ensuite d'appliquer aux électrodes 14 les différences de poten¬ tiel voulues pour réaliser d'abord la migration et la sé¬ paration des macromolécules par déplacement vertical vers le bas, puis le transfert horizontal des macromolécules sur les longueurs verticales de membranes.

On procède ensuite à la liquéfaction, à la dissolution ou à la désagrégation du gel en utilisant les mêmes moyens que précités. On peut ensuite sortir de la cuve le support des rouleaux 42 et 44 et tirer sur une extrémité de la bande 40 pour récupérer les longueurs de membrane sur lesquelles des macromolécules ont été transférées.

Simultanément on amène en place entre les rou- leaux 42 et 44, de nouvelles longueurs de membranes qui seront utilisées pour 1 'électrophorèse suivante.

Pendant ce temps, la cuve 10 a été vidée et nettoyée et est prête pour une nouvelle électrophorèse.

Dans une variante de réalisation non représen- tée, les rouleaux de guidage de la bande 40 peuvent être verticaux. Dans ce cas, il est préférable que les élec-

trodes de la cuve soient également verticales, pour ne pas trop compliquer la disposition des longueurs de bande entre les plans d'électrodes.

La bande continue 40, qui va former les lon- gueurs de membrane entre les plans d'électrodes, peut être formée d'une grande longueur de membrane, lorsque celle-ci est suffisamment résistante du point de vue mé¬ canique. Par contre, lorsque la membrane a des caracté¬ ristiques mécaniques faibles, en raison de sa minceur et/ou de sa nature, il est préférable de fixer des lon¬ gueurs prédéterminées de membrane sur des fenêtres prédé¬ coupées dans une bande support, qui peut être réalisée dans la même matière que la membrane mais avec une plus forte épaisseur, ou dans une matière différente.