PIECE D'HORLOGERIE Domaine de l’invention

La présente invention concerne une masse de remontage oscillante munie d’un élément rotatif pour mouvement automatique d’une pièce d'horlogerie. Plus particulièrement, l'invention concerne une telle masse de remontage destinée à équiper une montre-bracelet comportant un fond transparent. L’invention se rapporte encore à une pièce d’horlogerie munie d’une telle masse de remontage oscillante.

Arrière-plan de l’invention

On connaît déjà des montres-bracelets présentant des boîtes à fond transparent pour permettre l'observation de leur mouvement. Toutefois, lorsque ces montres comportent un mouvement à remontage automatique, la masse de remontage oscillante cache une partie mouvement.

En outre, l’esthétique de telles masses oscillantes n’est pas toujours agréable, même s’il est possible de graver le matériau formant la masse oscillante pour la rendre plus attrayante. On peut, par exemple, graver un élément décoratif, tel un logo représentant la marque de la montre. Mais ce logo n’est en général pas assez voyant pour que le résultat soit esthétiquement probant. En outre, une simple coloration du logo ne suffit pas à rendre la masse plus esthétique, sans compter que la couleur peut se dégrader au fil du temps. De plus, l’élément décoratif est statique par rapport au reste de la masse oscillante. Résumé de l’invention

La présente invention a pour but de remédier aux inconvénients de l’art antérieur en proposant une masse de remontage oscillante pour pièce d'horlogerie comportant un élément décoratif particulier. A cet effet, l’invention a pour objet une masse de remontage oscillante pour un mouvement d’une pièce d'horlogerie, ladite masse de remontage oscillante étant destinée à être montée à rotation sur un axe du mouvement.

L’invention est remarquable en ce qu’elle comprend un élément principal et un élément décoratif, par exemple un logo ou un sigle, une partie de la masse de remontage formant une partie pesante permettant l’oscillation de la masse en réponse au mouvement de la pièce d'horlogerie et à la force de pesanteur, l’élément principal conférant la forme générale de la masse de remontage oscillante, l’élément décoratif étant lié mécaniquement à l’élément principal, l’élément décoratif étant monté à rotation sur l’élément principal.

Grâce à cette nouvelle structure de masse de remontage, un élément décoratif est lié de manière rotative à l’élément principal de la masse de remontage. Ainsi, la masse de remontage a un rendu esthétique plus attrayant qu’une masse de remontage classique connue de l’état de l’art. En effet, l’élément décoratif rotatif, qui peut représenter un logo ou un sigle d’une marque, donne plus de cachet à la masse de remontage et donc à la pièce d'horlogerie. L’élément principal et l’élément décoratif peuvent tourner ensemble à des vitesses différentes, ou encore l’élément décoratif peut tourner alors que l’élément principal vient de s’arrêter. Ainsi, la rotation de l’élément décoratif par rapport à l’élément principal offre un effet esthétique particulier.

Selon un mode de réalisation particulier de l'invention, la partie pesante est formée par au moins une partie de l’élément principal. Selon un mode de réalisation particulier de l'invention, la masse comprend un roulement à billes pour permettre à l’élément décoratif de tourner.

Selon un mode de réalisation particulier de l'invention, le roulement à billes est agencé sur l’élément principal.

Selon un mode de réalisation particulier de l'invention, l’élément principal comporte une ouverture dans laquelle l’élément décoratif est agencé.

Selon un mode de réalisation particulier de l'invention, le roulement à billes est disposé dans une face interne de l’ouverture.

Selon un mode de réalisation particulier de l'invention, les billes sont disposées dans la masse de l’élément principal.

Selon un mode de réalisation particulier de l'invention, les billes sont réparties angulairement dans la face interne de l’ouverture. Selon un mode de réalisation particulier de l'invention, chaque bille est retenue dans un logement dont les dimensions permettent à la bille de tourner tout en étant retenue dans une position sensiblement prédéfinie.

Selon un mode de réalisation particulier de l'invention, le logement comprend un orifice débouchant dans l’ouverture, de sorte qu’une partie de la bille dépasse du logement dans l’ouverture de manière à pouvoir être en contact avec l’élément décoratif.

Selon un mode de réalisation particulier de l'invention, l’élément décoratif comprend une portion destinée à être en contact avec les billes du roulement. Selon un mode de réalisation particulier de l'invention, l’élément décoratif comprend de la céramique, de préférence en totalité.

Selon un mode de réalisation particulier de l'invention, l’élément principal comprend du métal amorphe. Selon un mode de réalisation particulier de l'invention, la face interne de l’ouverture comporte des rails de maintien de l’élément décoratif dans l’ouverture, la portion de l’élément décoratif étant de préférence de forme biseautée.

L'invention a également pour objet une pièce d'horlogerie comportant une boîte formée d'une carrure fermée par une glace et un fond au moins partiellement transparent et dans laquelle est logé un mouvement d'horlogerie à remontage automatique, ledit mouvement étant équipé d'une masse de remontage oscillante telle que définie ci-dessus.

Description sommaire des dessins

D'autres détails de l'invention apparaîtront plus clairement à la lecture de la description qui suit, faite en référence aux dessins annexés dans lesquels :

- la figure 1 est une vue en perspective d'un mode de réalisation d'une masse de remontage oscillante selon l'invention ;

- la figure 2 est un agrandissement de la paroi de la masse oscillante, de l’élément décoratif et du roulement à billes.

Description détaillée d’un mode de réalisation préféré

On a représenté sur la figure 1 un mode de réalisation d'une masse de remontage oscillante selon l'invention, désignée par la référence générale 1. Cette masse 1 est destinée à équiper classiquement le mouvement à remontage automatique d'une pièce d'horlogerie, la pièce comportant notamment une boîte formée d'une carrure fermée par une glace et un fond au moins partiellement transparent pour rendre visible le mouvement depuis le fond, et qui ne sont pas représentés sur les figures. La masse de remontage 1 comprend un élément principal 2 conférant la forme générale de la masse de remontage oscillante 1. L’élément principal 2 comprend une partie pesante 3 et un organe de liaison 5 destiné à relier la partie pesante 3 à un axe (non représenté sur les figures) solidaire d'un mouvement d'horlogerie, la masse 1 étant destinée à être montée à rotation sur cet axe. La partie pesante 3 permet l’oscillation de la masse 1 en réponse au mouvement de la pièce d'horlogerie et à la force de pesanteur.

L’organe de liaison comprend un anneau 4 sensiblement circulaire et une paroi 5 sensiblement plate reliant l’anneau 4 à la partie pesante 3 de la masse 1. L’anneau 4 est destiné à être agencé sur l’axe du mouvement. Ainsi, la masse oscillante 1 effectue un mouvement circulaire autour de l’axe, lorsqu’elle oscille. La partie pesante 3, ainsi que l’anneau 4 et la paroi 5 de l’organe de liaison sont agencés sensiblement dans un même plan. La partie pesante 3 a une forme d’arc de cercle formant un angle sensiblement égal à 180°. La paroi 5 est reliée à la partie pesante 3, sensiblement au milieu de l’arc de cercle, sur le côté interne de la courbure. L’anneau 4 est agencé à l’autre extrémité de la paroi 5.

Selon l’invention, la masse de remontage 1 comprend un élément décoratif 10, par exemple un logo ou un sigle, l’élément décoratif 10 étant relié mécaniquement à l’élément principal 2 de la masse 1. L’élément décoratif 10 est ici un logo en forme d’ancre ayant un segment sensiblement droit 11 et un segment courbe 12, le segment droit 11 étant relié au segment courbe 12 en son milieu, du côté interne de la courbure. L’élément principal 2 comporte une ouverture 6 dans laquelle l’élément décoratif 10 est agencé. L’ouverture 6 est opérée dans la paroi 5 de l’organe de liaison dans le plan de la paroi 5. L’élément décoratif est disposé dans le même plan que l’ouverture 6 et la paroi 5. De préférence, l’ouverture 6 traverse la paroi 5 de l’élément principal 2. L’ouverture 6 a ici une forme circulaire muni d’un centre du cercle. L’ouverture 6 est bordée par une face interne 7 définissant le contour de l’ouverture 6. La face interne 7 a une forme cylindrique dont la hauteur correspond à l’épaisseur de la paroi 5.

L’élément décoratif 10 est monté à rotation sur l’élément principal 2. A cette fin, la masse de remontage 1 comprend un roulement 8 à billes 9.

Dans un premier mode de réalisation, représenté sur les figures, le roulement 8 à billes 9 est agencé sur l’élément principal 2 pour permettre à l’élément décoratif 10 de tourner en glissant sur les billes 9. Le roulement 8 à billes 9 est agencé dans l’ouverture 6, dans la face interne 7. L’élément décoratif 10 peut alors tourner autour d’un axe passant sensiblement par le centre de l’ouverture 6.

Les billes 9 sont réparties angulairement dans la face interne 7 de l’ouverture 6. Les billes 9 sont disposées dans la masse de l’élément principal 2. Sur la figure 1 , le roulement comprend douze billes 9. Chaque bille 9 est retenue dans un logement dont les dimensions correspondent sensiblement à celles de la bille 9, de manière à lui permettre de tourner à l’intérieur. Pour cela, le logement est généralement sphérique avec un diamètre légèrement supérieur à celui de la bille 9. Ainsi, le logement est configuré pour retenir la bille 9 tout en lui laissant une marge en dimensions lui permettant de tourner à l’intérieur du logement.

Chaque logement comprend en outre un orifice 15 débouchant dans l’ouverture 6. Les orifice 15 sont agencés sur la face interne 7 de l’ouverture 6. Ainsi, la bille 9 dépasse du logement dans l’ouverture 6 et peut être en contact avec l’élément décoratif 10. L’élément décoratif 10 comprend une portion destinée à être en contact avec les billes 9 du roulement 8. Dans l’exemple de l’ancre, il s’agit de la face externe du segment courbe 12 qui coulisse sur les billes 9 du roulement 8. Pour maintenir l’élément décoratif 10 dans l’ouverture 6, la face interne 7 de l’ouverture 6 comporte des rails de maintien 13, 14 de l’élément décoratif 10. Deux rails 13, 14 sont disposés, chacun, sensiblement sur une arête du cylindre défini par la face interne 7. La portion de contact de l’élément décoratif a, de préférence, une forme biseautée pour pouvoir être introduit et maintenu entre les deux rails 13, 14. Ainsi, l’élément décoratif 10 peut coulisser contre les billes 9, tout en restant maintenu dans l’ouverture 6 par les rails 13, 14.

Les billes 9 sont par exemple formées d’un matériau en rubis synthétique de type poly-cristal.

L’élément décoratif 10 est formé d’un matériau, de préférence opaque, pour être distingué de l’élément principal 2. Le matériau de l’élément décoratif 10 comprend de la céramique, de préférence en totalité, telle de la zircone de type Zr02. Ce matériau permet d’obtenir des couleurs particulières, par exemple du noir, pour être bien voyant.

Dans une première variante de réalisation, l’élément principal 2 est formé d’un matériau monobloc en métal amorphe de haute densité supérieur à 10 g/cm3, tel qu’un alliage de platine amorphe de type Pt85CuNiP d’une densité de 15.4 g/cm3. Ainsi, la partie pesante 3 est formée du même matériau. Le matériau haute densité confère une inertie suffisante à la partie pesante 3.

Dans une deuxième variante de réalisation, l’élément principal 2 est formé en partie d’un métal amorphe de basse densité inférieure à 10 g/cm3, tel un alliage de zirconium amorphe de type ZrVit106a d’une densité de 6.7g/cm3. La partie pesante 3 est un élément distinct assemblé à l’élément principal 2. La partie pesante 3 est réalisée dans un matériau de haute densité, de préférence supérieur à 10 g/cm3, par exemple du tungstène ou un alliage de tungstène d’une densité de 19,3g/cm3. Pour former les billes 9 et les logements dans la paroi 5, on utilise un procédé dans lequel on forme d’abord les billes en rubis, qui sont recouvertes d’une couche métallique, par exemple du cuivre, déposée par croissance galvanique. Les billes métallisées 9 sont ensuite noyées dans la masse en métal amorphe de l’élément principal 2 lors de sa formation, et enfin la couche métallique est dissoute par une technique chimique. La dissolution de la couche libère la bille du matériau de l’élément principale, et lui permet de tourner dans le logement, tout en y étant retenue. On utilise par exemple un procédé de surmoulage, tel que le formage à chaud ou l’injection de métal amorphe. Un tel procédé de réalisation est décrit dans le brevet EP 2585238, notamment aux paragraphes [0044] et [0045].

Dans un deuxième mode de réalisation, non représenté sur les figures, le roulement à bille est agencé dans l’élément décoratif. A cette fin, l’élément décoratif est formé d’un matériau en métal amorphe pour pourvoir former les billes de la même manière que dans le premier mode de réalisation, mais dans l’élément décoratif cette fois. L’élément principal est de préférence formé d’un autre matériau permettant d’avoir une inertie suffisante.

Dans un troisième mode de réalisation, non représenté sur les figures, le roulement à bille est un élément supplémentaire rapporté sur la face interne de l’ouverture. Ainsi, les billes ne sont pas intégrées dans le matériau de l’élément supplémentaire, mais font partie de l’élément supplémentaire. L’élément supplémentaire est fixé sur la face interne de l’ouverture. L’élément décoratif est maintenu par l’élément supplémentaire en pouvant tourner grâce au roulement à billes, comme dans le mode de réalisation de la figure 1 , décrit précédemment.