INCLINABLE

DOMAINE TECHNIQUE DE L’INVENTION

La présente invention concerne un dispositif suspendu de transfert de personne opérant un harnais inclinable. Le dispositif de transfert de personne selon l'invention est particulièrement adapté au transport sur de courtes distances de personnes qui présentent une dépendance partielle ou totale des fonctions motrices.

ÉTAT DE LA TECHNIQUE

Les appareils pour le transfert médical de personnes comportent habituellement un crochet suspendu à un rail plafonnier ou à un bras de lève-personne mobile supportant une barre de préhension comportant une pluralité de zones d’attache qui à leur tour supportent un harnais. Le harnais comporte une pluralité de sangles, aussi appelées élingues, attachées en des points répartis sur le harnais. Par exemple, deux sangles sont attachées d'un côté du harnais correspondant à une partie jambière destinée à soutenir les membres inférieurs et deux sangles sont attachées à une partie dorsale ou têtière destinée à supporter le tronc et les membres supérieurs. Chacune des sangles est attachée à un crochet dédié prévu sur la barre de préhension, par exemple un crochet.

Pour permettre le transfert médical en position assise ou en position allongée avec la même barre de préhension, l'art antérieur connaît des harnais dont les sangles comportent, réparties sur leurs longueurs, une pluralité de petites boucles. Le personnel soignant manipulant le harnais peut alors choisir d'allonger les sangles supportant la partie jambière en attachant les boucles desdites sangles les plus éloignées du harnais aux crochets de la barre de préhension, de sorte à faire adopter au harnais une position assise. Au contraire, l'ensemble des sangles du harnais peuvent être ajustées à une même longueur pour transporter une personne en position allongée.

Ce système ne permet pas de modifier le positionnement du harnais durant une opération de transfert d’une personne. De plus, ce système ne permet pas d'atteindre une inclinaison précise pour asseoir correctement une personne sur tous types de sièges. Cela oblige le personnel soignant à pousser ou à relever manuellement la personne transportée pour que le fessier de la personne soit bien positionné sur l’assise du fauteuil.

Une solution pour permettre de modifier le positionnement du harnais durant les opérations de transfert d’une personne consiste à mettre en œuvre une suspension mobile électrique. Une suspension mobile électrique se présente sous la forme d’un châssis tubulaire rigide qui comporte les points d’attache au harnais. Le châssis rigide est relié par une liaison charnière à un cadre métallique disposé verticalement. À volonté, l’extension d’un vérin électrique articulant le châssis avec le cadre permet de faire passer le châssis d’une position sensiblement horizontale correspondante à une position couchée à une position sensiblement verticale correspondante à une position assise.

Un inconvénient des suspensions mobiles électriques est qu’elles sont volumineuses, encombrantes et parfois intimidantes pour la personne transportée qui est enveloppée par le châssis métallique tubulaire. De plus, pour le personnel soignant, la manipulation des appareils de levage qui comportent une suspension mobile électrique n’est pas aisée dans la mesure où ladite suspension se balance lors du déplacement. Par ailleurs, la manipulation répétée des suspensions mobiles électriques favorise les troubles musculosquelettiques à cause de leurs poids important. Enfin, les suspensions mobiles électriques ne peuvent être installées que sur des moteurs plafonniers fixes ou sur des lève-personnes mobiles à roulettes et ne sont pas compatibles avec les moteurs nomades décrochables. Les moteurs nomades décrochables sont des modules de levage de personne compacts, aisément transportable de chambre en chambre sur une desserte, conçus pour être raccordés à un rail plafonnier le long duquel ils se déplacent.

On connaît, par ailleurs, des systèmes tels que décrits dans les demandes de brevets WO 96/33687, US 2015/272801 et US 4 627 119. De tels systèmes ne permettent toutefois pas de pallier les limitations mentionnées ci-dessus.

EXPOSÉ DE L’INVENTION

La présente invention vise à remédier à tout ou partie de ces inconvénients.

Selon un premier aspect, l'invention vise un dispositif de transfert de personne qui comporte :

- un moyen de suspension à un rail plafonnier, à un bras ou à un module de levage,

- un dispositif de préhension comportant un premier système d'entraînement latéral comportant au moins deux galets dont l'un au moins est motorisé et un deuxième système d'entraînement latéral comportant au moins deux galets, dont l'un au moins est motorisé, et

- un harnais de transport de personne comportant une première grande boucle d’élingue supportée par le premier système d'entraînement et une deuxième grande boucle d’élingue supportée par le deuxième système d'entraînement et dans lequel le frottement des systèmes d'entraînement contre la surface des boucles d’élingues entraîne la rotation d’au moins une partie du harnais, de sorte que le dispositif de transfert de personne permet d’incliner une personne installée dans le harnais selon au moins deux positions prédéterminées.

Le dispositif de préhension de l’invention permet d'incliner le harnais entre plusieurs positions, notamment entre une position couchée et une position assise. Contrairement aux dispositifs de préhension de l'art antérieur, la modification de l'inclinaison peut être réalisée durant les opérations de transfert de personne, c'est-à-dire sans nécessiter de faire descendre la personne transportée du dispositif afin d'ajuster ou de réarranger les attaches des élingues. Selon l'invention, les deux boucles d'élingues chacune rattachée en deux points d'attache au harnais sont chacune suspendue à deux galets appartenant à un système d'entraînement latéral. La rotation des systèmes d'entraînement contre les élingues entraîne par friction le déplacement de l'élingue et ainsi l'inclinaison du harnais. Le poids du harnais et de la personne étant supporté par les élingues qui sont à leur tour supportées par les galets.

Les grandes boucles d'élingues supportées par les galets ou par la courroie se substituent aux systèmes d'attache de l'art antérieur comportant quatre attaches d'élingues fixées à des crochets. Ces dispositions permettent à la fois une manipulation plus simple pour le montage des élingues sur le dispositif, une grande stabilité du harnais supporté en quatre points par les quatre galets et une grande amplitude dans les positions d'inclinaison possibles du harnais, tout en offrant une structure mécanique simple susceptible de réduire les coûts de production du dispositif et son encombrement. De plus, les boucles d'élingues étant supportées par gravité sur les galets, la force de friction entre les galets et les boucles d'élingues est augmentée lorsque le harnais est alourdi du poids d'une personne à transporter, offrant ainsi une meilleure stabilité. La force de friction est au contraire amoindrie lorsque le poids de la personne à transporter repose sur un lit ou un fauteuil, facilitant le montage et le démontage des boucles d'élingues sur le dispositif.

De plus, le dispositif de transfert de personne ne comporte pas de châssis métallique imposant ni de cadre qui sont disposés directement à proximité de la personne et donc susceptibles d’être intimidants pour la personne transportée. Au contraire, seules les boucles d’élingues sont présentes de part et d’autre de la personne transportée, offrant une construction plus légère et aérienne. En outre, le dispositif de transfert de personne comporte un harnais léger, sans armatures métalliques et par conséquent souple et compact après pliage. La compacité du dispositif de transfert de personne objet de l’invention et de son harnais le rendent particulièrement adapté pour une utilisation nomade sur rails plafonniers.

Dans la présente description, on désigne par le terme élingue un cordage, un câble, un bandeau, une sangle ou tout moyen équivalent rattaché au harnais et dont la plus grande partie de la longueur forme une grande boucle qui vient enrouler l'ensemble formé par au moins deux galets, ou l'ensemble formé par une courroie entourant au moins deux galets, d'un système d'entraînement latéral.

On précise que, dans la présente description, l'adjectif "grande" dans "grande boucle" est utilisé pour souligner que c'est bien la plus grande longueur de l'élingue qui forme une boucle, par opposition aux solutions de l'art antérieur qui proposent des élingues droites, parfois munies sur leurs extrémités de petites boucles destinées à être attachées à des points d'attache, de type crochets.

On note à ce stade que, dans la présente description, on appelle harnais bi-boucles un harnais comportant deux élingues, arrangées en forme de boucle et chacune configurée pour être suspendue, par exemple à un système d'entraînement latéral.

Dans des modes de réalisation, les grandes boucles d'élingues sont supportées directement par les galets des systèmes d'entraînement latéraux. Dans des modes de réalisation, chaque système d'entraînement latéral comporte une courroie entourant les galets dudit système d'entraînement latéral et les grandes boucles d'élingues sont chacune supportée par la courroie d'un système d'entraînement latéral.

Grâce à ces dispositions, la mise en œuvre d'une courroie à l'interface des galets et des grandes boucles d'élingues assure une surface de contact plus importante entre les grandes boucles d'élingues et leur support. Ainsi, le coefficient de frottement entre les grandes boucles d'élingues et leur support est augmenté par rapport au frottement direct entre les galets seuls et les grandes boucles d'élingues. Ces dispositions diminuent le risque de glissement des grandes boucles d'élingues et améliorent la stabilité du harnais lors du fonctionnement du dispositif de transfert de personne objet de l'invention.

Dans des modes de réalisation, le premier et le deuxième système d’entraînement latéral sont actionnables simultanément et indépendamment.

Grâce à ces dispositions, il est possible d'ajuster indépendamment l'inclinaison de deux parties latérales du harnais bi-boucles en actionnant indépendamment les galets du premier et du deuxième système d'entraînement latéral. L'inclinaison asymétrique du harnais est utile pour compenser certains handicaps particuliers.

Dans des modes de réalisation, deux galets dit "galet avant" et "galet arrière" d'un système d’entraînement latéral sont chacun montés sur un support mobile en rotation et qui comporte un vérin configuré pour faire varier l’écartement entre lesdits galets avant et arrière.

Grâce à ces dispositions, les galets avant supportant une partie jambière du harnais peuvent être écartés des galets arrière supportant la partie dorsale/têtière du harnais. Par exemple, une configuration d'écartement maximum conviendra aux personnes d’un gabarit plus important et les personnes à transporter sont dans une position plus confortable dans une position couchée. À l'inverse, un écartement minimum conviendra aux personnes d’un gabarit moins important et les personnes sont mieux positionnées dans une position assise. Cette option d’écartement des galets permet, par exemple, pour un transfert «assis/couché» d’accueillir une personne sur un fauteuil dans une configuration d’écartement minimum et d’effectuer un écartement maximum lors du transfert tout en inclinant le harnais en position allongée afin d’apporter un confort optimal à la personne transportée.

Dans des modes de réalisation, le dispositif de transfert de personne comporte un premier support de deux galets dit « support avant » et un deuxième support de deux galets dit « support arrière » et la distance d’écartement entre les galets du support avant est plus courte que la distance d’écartement entre les galets du support arrière, de sorte que deux axes tracés chacun entre un galet du support avant et un galet du support arrière sont non parallèles entre eux et se croisent en "V" du côté du support avant.

Grâce à ces dispositions, l'écartement entre les galets du support avant supportant la partie jambière du harnais est plus petit que l'écartement entre les galets du support arrière supportant la partie dorsale/têtière du harnais. Ces dispositions permettent une assise plus confortable et plus stable. Dans des modes de réalisation, un premier galet est monté sur un premier support dit "support avant" mobile en translation le long d’une glissière par rapport à un deuxième galet monté sur un deuxième support dit « support arrière », le premier et le deuxième galet appartenant au même système d’entraînement latéral.

Grâce à ces dispositions, les galets du support avant supportant une partie jambière du harnais peuvent être écartés des galets du support arrière supportant la partie dorsale/têtière du harnais.

Dans des modes de réalisation, la rotation d’au moins deux galets d’un système d’entraînement latéral est entraînée par un même moteur.

Grâce à ces dispositions, un unique moteur permet d'entraîner une pluralité de galets, réduisant ainsi le nombre de moteurs et par conséquent l'encombrement du dispositif de transport de personne. Par exemple, le dispositif comporte six galets au total, chaque système d'entraînement latéral comportant un galet d’entraînement (galet meneur) et deux galets libres (galets menés) entraînés par le galet d’entraînement par l'intermédiaire d'une courroie.

Ainsi, dans des modes de réalisation, au moins un système d’entraînement latéral comporte une courroie de transmission raccordée à au moins un premier galet meneur accouplé à un moteur et au moins un deuxième galet mené entraîné par ladite courroie.

Dans des modes de réalisation, le dispositif de transfert de personne comporte au moins un passant à élingue et le passant comporte un loquet mobile entre une position ouverte et une position fermée afin de maintenir les élingues en position sur la courroie ou sur les galets, de sorte que les élingues ne puissent être détachées que lorsque le loquet amovible est en position ouverte.

Grâce à ces dispositions, le détachement desdites élingues ne peut être effectué par l'utilisateur que lorsque le loquet amovible est en position ouverte. Le risque amoindri de détachement de l'élingue lorsque le loquet est en position fermée sécurise le transport d'une personne au moyen du dispositif de l'invention.

Dans des modes de réalisation, le dispositif de transfert de personne comporte un moyen d'estimation d’une information représentative de la position ouverte ou fermée du loquet et dans lequel le fonctionnement d'au moins un moteur actionnant l'inclinaison du harnais est commandé en fonction d’une position fermée détectée, de sorte que le fonctionnement des moteurs est inhibé à moins qu'une position fermée soit détectée.

Grâce à ces dispositions, le fonctionnement des moteurs peut être inhibé si une position ouverte est détectée. Cette caractéristique augmente la sécurité du dispositif permettant d'empêcher la mise en fonctionnement des moteurs sans sécurisation préalable des élingues dans leurs loquets.

Dans des modes de réalisation, le dispositif de transfert de personne qui comporte une sangle et un enrouleur motorisé configuré pour élever ou abaisser le dispositif de transfert de personne en fonction de l’enroulement de ladite sangle qui fait office d’axe de suspension raccordé à un rail plafonnier ou autre support aérien. Grâce à ces dispositions, le dispositif de transfert de personne peut être levé ou abaissé. L'enrouleur est aussi appelé module de levage dans le cadre de la présente invention. L'enrouleur peut être intégré directement au dispositif de transport de personne ou déporté de sorte à former une pièce intermédiaire sur laquelle peut être suspendu le dispositif de transport de personne. Préférentiellement, l'enrouleur est motorisé.

Dans des modes de réalisation, le coefficient de frottement entre au moins une élingue et un galet ou entre au moins une élingue et une courroie est supérieur à 0,4, préférentiellement supérieur à 0,6, préférentiellement supérieur à 0,8, préférentiellement supérieur à 1 , très préférentiellement supérieur à 2.

Dans des modes de réalisation, au moins une élingue et au moins un galet destiné à entraîner ladite élingue comportent des dents complémentaires entre elles.

Dans des modes de réalisation, le dispositif de transfert de personne comporte au moins un moyen de stimulation sensorielle, choisi parmi un haut-parleur, un projecteur et un diffuseur d’odeur, permettant la mise en œuvre d’animations thérapeutiques du type chromothérapie, effets de lumière, projection visuelle, effets sonores ou aromathérapie.

Grâce à ces dispositions, un stimulus sensoriel familier ou rassurant peut être diffusé lors des opérations de transport de personne, permettant d'apaiser la personne transportée et par conséquent de faciliter son transport.

Selon un deuxième aspect, l'invention vise un harnais pour suspension de personne par un dispositif de transport de personne selon l'invention, qui comporte une partie jambière formant l’assise, une partie dorsale formant le dossier et deux élingues de suspension chacune rattachée par une extrémité en un point de l’assise et un point du dossier, de sorte que chaque élingue de suspension forme une grande boucle d’élingue.

Grâce à ces dispositions, le harnais dit "harnais bi-boucle" est adapté à une utilisation en combinaison avec un dispositif de transport de personne décrit précédemment.

Dans des modes de réalisation, au moins une élingue dudit harnais présente une section rectangulaire aplatie comportant au moins sur un côté l’enduction d'un matériau caoutchouteux de type polyuréthane de façon à favoriser l'accroche sur le dispositif d'entraînement du dispositif de transfert de personne,

Dans des modes de réalisation, au moins une élingue est fixée au harnais par un moyen d’attache amovible.

Dans des modes de réalisation, le harnais comporte une première grande boucle d’élingue sur sa partie latérale droite, une deuxième grande boucle d’élingue sur sa partie latérale gauche, chacune des boucles étant configurée pour être suspendue sur un système d'entraînement du dispositif de transfert de personne décrit précédemment.

Dans des modes de réalisation, au moins une élingue comporte un moyen de réglage de la dimension de l’élingue. BRÈVE DESCRIPTION DES FIGURES

D’autres avantages, buts et caractéristiques particulières du dispositif de transport de personne et du harnais objets de l’invention ressortiront de la description non limitative qui suit, en regard des dessins annexés, dans lesquels :

La Figure 1 représente, schématiquement et en vue de face, un premier mode de réalisation particulier d’un dispositif de préhension d'un dispositif de transport de personne objet de l’invention, illustré dans une configuration suspendue à un rail plafonnier,

La figure 2 représente, schématiquement et en vue de dessus, le premier mode de réalisation particulier du dispositif de préhension,

La figure 3 représente, schématiquement et en vue de côté, le premier mode de réalisation particulier du dispositif de préhension,

La figure 4 représente, schématiquement et en vue de côté, le premier mode de réalisation particulier du dispositif de préhension,

La figure 5 représente, schématiquement et en vue de côté, le premier mode de réalisation particulier du dispositif de préhension, posé sur une desserte de transport.

La figure 6 représente, schématiquement et en vue en coupe en perspective, une courroie d’entraînement mise en œuvre dans un mode de réalisation particulier d'un dispositif de transport de personne objet de l’invention,

La figure 7 représente, schématiquement et en vue en perspective, une télécommande mise en œuvre dans un mode de réalisation particulier du dispositif objet de l’invention,

La figure 8 représente, schématiquement et en vue de côté, un deuxième mode de réalisation particulier d’un dispositif de préhension d'un dispositif de transport de personne objet de l’invention,

La figure 9 représente, schématiquement et en vue de côté, le deuxième mode de réalisation particulier du dispositif de préhension,

La figure 10 représente, schématiquement et en vue de dessus, un troisième mode de réalisation particulier d’un dispositif de préhension du dispositif de transport de personne objet de l’invention,

La figure 11 représente, schématiquement et en vue de dessous, le troisième mode de réalisation particulier du dispositif de préhension,

La figure 12 représente, schématiquement et en vue de dessous, le troisième mode de réalisation particulier du dispositif de préhension,

La figure 13 représente, schématiquement et en vue de face, un quatrième mode de réalisation particulier d’un dispositif de préhension du dispositif de transport de personne objet de l’invention, illustré dans une configuration suspendue à un rail plafonnier,

La figure 14 représente, schématiquement et en vue de dessus, le quatrième mode de réalisation particulier du dispositif de préhension, La figure 15 représente, schématiquement et en vue en perspective, un cinquième mode de réalisation particulier d'une barre de préhension du dispositif de transport de personne objet de l’invention,

La figure 16 représente, schématiquement et en vue de face, un premier mode de réalisation particulier d'un loquet en position fermée, illustré sans élingue,

La figure 17 représente, schématiquement et en vue de face, le premier mode de réalisation particulier du loquet en position ouverte, illustré sans élingue,

La figure 18 représente, schématiquement et en vue de face, un passant à boucle d'élingue mis en œuvre dans un mode de réalisation particulier du dispositif objet de l’invention, illustré avec une élingue,

La figure 19 représente, schématiquement et en vue de face, un deuxième mode de réalisation particulier d'un loquet en position fermée, illustré avec une élingue,

La figure 20 représente, schématiquement et en vue de face en coupe, un mode de réalisation particulier d’un dispositif de préhension du dispositif de transport de personne objet de l’invention,

La figure 21 représente, schématiquement et en vue de côté, un mode de réalisation particulier du dispositif de transport de personne objet de l’invention, en cours d’utilisation pour le transfert d’une personne en position assise par rail plafonnier,

La figure 22 représente, schématiquement et en vue de côté, un mode de réalisation particulier du dispositif de transport de personne objet de l’invention, en cours d’utilisation pour le transfert d’une personne en position assise par rail plafonnier,

La figure 23 représente, schématiquement et en vue de côté, un mode de réalisation particulier du dispositif de transport de personne objet de l’invention, en cours d’utilisation pour le transfert d’une personne en position allongée par rail plafonnier,

La figure 24 représente, schématiquement et en vue de face, un mode de réalisation particulier d’un harnais de transfert bi-boucles,

La figure 25 représente, schématiquement et en vue de face, un mode de réalisation particulier d’un harnais de transfert bi-boucles,

La figure 26 représente, schématiquement et en vue de face, un mode de réalisation particulier d’un harnais de marche bi-boucles,

La figure 27 représente, schématiquement et en vue en coupe en perspective, un mode de réalisation particulier d'une l’élingue du harnais bi-boucles,

La figure 28 représente, schématiquement et en vue en perspective un mode de réalisation particulier d'une élingue du harnais bi-boucles, ladite élingue comportant un mousqueton à son extrémité et

La figure 29 représente, schématiquement et en vue en perspective, un mode de réalisation particulier du dispositif de transport de personne objet de l’invention, en cours d’utilisation pour le transfert d’une personne en position assise par rail plafonnier. DESCRIPTION D’EXEMPLES DE RÉALISATION DE L’INVENTION

La présente description est donnée à titre non limitatif, chaque caractéristique d’un mode de réalisation pouvant être combinée à toute autre caractéristique de tout autre mode de réalisation de manière avantageuse.

On note, dès à présent, que les figures ne sont pas à l'échelle.

Les figures 1 à 5 illustrent un dispositif de préhension 101 d’un dispositif de transfert de personne. Le dispositif de transfert de personne dans son ensemble, c'est à dire associé à un harnais, est illustré en figures 21 à 23 et en figure 29.

Le dispositif de préhension 101 comporte, par exemple, deux systèmes d'entraînement latéraux symétriques, un premier système d'entraînement latéral positionné sur un côté gauche du dispositif de préhension 101 et un deuxième système d'entraînement latéral sur le côté droit du dispositif de préhension 101.

L'un des deux systèmes d'entraînement latéraux du dispositif de préhension 101 est visible en figure 3. Chaque système d'entraînement latéral comporte, par exemple, une courroie 103 entourant trois galets. Un galet 102 entraîne la courroie et deux galets 202 sont entraînés à leur tour par la courroie.

La courroie 103 de chaque système d'entraînement latéral du dispositif de préhension 101 est destinée à supporter une grande boucle d'élingue, 120 ou 220, rattachée à un harnais. Le harnais est par exemple un harnais du type de ceux illustrés en figures 24 à 26. Ce mode de réalisation présente la particularité que les grandes boucles d'élingues, 120 et 220, sont d'une part en contact avec les courroies 103 qui sont d’autre part en contact avec les grandes boucles d'élingues, 120 et 220. La grande surface de contact entre les grandes boucles d'élingues et les courroies sur lesquelles elles reposent permet d'obtenir un fort coefficient de frottement entre lesdites grandes boucles d'élingues et lesdites courroies.

Ainsi, la mise en rotation des galets met en mouvement la courroie 103 qui à son tour fait pivoter le harnais afin d’obtenir une inclinaison souhaitée. Les figures 21 à 23 illustrent respectivement une position assise et une position couchée du harnais 117 et 118.

En d'autres termes, selon le premier mode de réalisation particulier le dispositif de préhension 101 comporte six galets au total, soit trois sur chacune des extrémités du dispositif de préhension 101 , c'est-à-dire trois pour chaque système d'entraînement latéral. Selon ce mode de réalisation, les galets centraux 102 dit galet "meneur" sont motorisés et ont une transmission indépendante. Les galets meneurs entraînent à leur tour les galets 202 par l'intermédiaire de la courroie 103. Ce dispositif dispose d’un petit galet tendeur 109 qui permet d’assurer la tension de la courroie 103, ledit galet tendeur 109 peut exercer une tension prédéterminée sur la courroie 103 par l’action d’un ressort ou par une l’action d’un réglage avec une vis.

On note que les dispositifs de préhension 101 représentés sur les figures 21 , 22, 23 et

29, comportent, par exemple, une courroie du type de celle décrite ci-dessus, mais qui ne sont pas représentées pour permettre une meilleure visibilité du cheminement des élingues 120 et 220.

Dans des modes de réalisation, un galet 102 est un galet motorisé au moyen d'un moteur configuré pour le mettre en rotation et un galet 202 est un galet entraîné par la courroie 103. Dans d'autres modes de réalisation, chaque galet est motorisé indépendamment.

Dans des modes de réalisation, les grandes boucles d'élingues, 120 et 220 reposent par gravité directement sur les galets 102 et 202. Le frottement des galets des systèmes d'entraînement contre la surface des boucles d’élingues entraîne la rotation d’au moins une partie du harnais.

Le dispositif de préhension 101 comporte, par exemple, un moyen de suspension à un rail plafonnier ou à un bras de levage. De préférence, le moyen de suspension est configuré pour faire monter et descendre le dispositif préhension. Par exemple, le moyen de suspension comporte une sangle et un enrouleur motorisé configuré pour élever ou abaisser le dispositif de transfert de personne en fonction de l’enroulement de ladite sangle qui fait office d’axe de suspension raccordé à un rail plafonnier ou autre support aérien.

Lorsque le moyen de suspension du dispositif de préhension comporte des moyens configurés pour faire monter et descendre le dispositif de transport de personne on peut le désigner sous le terme de « lève-personne ». C’est le cas des dispositifs illustrés en figures 1 à 5, 8 à 14, 20 à 23 et 29.

Dans des modes de réalisation, le dispositif de préhension 101 est muni de butées 115 de part et d'autre de la partie supérieure de chacun des galets, sur laquelle repose la boucle d'élingue 120 ou 220. Ces butées 115 permettent d'éviter le désengagement intempestif de la boucle d'élingue, 120 ou 220, des galets 102. Préférentiellement, un dispositif de sécurité supplémentaire vient sécuriser en place la boucle d'élingue contre les galets. Il s'agit par exemple d'un loquet de sécurité du type de celui détaillé en figures 16 et 17.

Dans des modes de réalisation, le premier et le deuxième système d’entraînement latéral sont actionnables indépendamment. Ainsi, le dispositif permet d’actionner la rotation d’un seul côté et par conséquent d'une seule grande boucle d'élingue, 120 ou 220. Cela permet d’ajuster facilement la longueur des élingues du harnais bi-boucles pour assurer une symétrie parfaite, cette action peut inversement être employée pour ajuster des longueurs différentes de façon à rendre les côtés asymétriques afin de compenser un manque de tonicité partielle liée à la pathologie qu’une personne peut avoir, dans le cas d’une hémiplégie par exemple.

En référence aux figures 4 et 5, est illustré un carter 106 qui couvre le dispositif de préhension 101 sur ses faces inférieures, dirigées vers le sol, et latérales afin d’optimiser la sécurité et l’esthétisme. Le carter 106 facilite également les opérations de nettoyage et de désinfection. La figure 5 illustre le dispositif de préhension 101 posé sur une desserte de transport 108, qui comporte une perche d’accrochage 208 et un crochet 308 permettant au personnel manipulant le dispositif de préhension de suspendre ledit dispositif sur un rail de transfert aérien. En référence à la figure 6, qui illustre la courroie 103, aussi appelée chenille d’entraînement, on précise que la courroie 103 peut être crantée sur sa partie intérieure, en contact avec le galet meneur 102 et les galets menés 202, afin d’assurer une meilleure précision de mouvement. La surface extérieure de la courroie 103 est quant à elle préférentiellement lisse et suffisamment rugueuse pour entraîner les grandes boucles d'élingues 120 et 220 du harnais. De plus, la surface externe lisse de la courroie 103 facilite les opérations de désinfection depuis les encoches du carter du moteur.

On précise que le coefficient de frottement entre l'élingue, 120 ou 220, et la surface de la courroie ou la surface d’un galet en contact avec ladite élingue est préférentiellement supérieur à 0,4, préférentiellement supérieur à 0,6, préférentiellement supérieur à 0,8, préférentiellement supérieur à 1 , très préférentiellement supérieur à 2.

Dans des modes de réalisation, le dispositif de transport de personne objet de l’invention est fourni avec une télécommande configurée pour en commander le fonctionnement.

La figure 7 illustre un exemple particulier d'une telle télécommande 107 qui comporte au moins un bouton-poussoir ou tout autre type d'interrupteur ou interface homme-machine permettant l'une au moins des fonctions parmi les fonctions suivantes :

- une fonction 701 , qui commande la montée et la descente du dispositif de préhension lorsqu’il est connecté à un rail de transfert plafonnier,

- une fonction 702, d’actionnement des deux systèmes d’entraînement latéraux simultanément de façon à entraîner les deux élingues du harnais dans le sens avant pour positionner une personne en position assise ou dans le sens arrière pour positionner une personne en position allongée ou pour ajuster une position intermédiaire,

- une fonction 704, d’actionnement d'un seul système d’entraînement latéral de l’élingue du harnais, uniquement du côté droit, dans le sens avant ou arrière, ce qui permet d’ajuster le harnais pour rendre les deux côtés symétriques ou à l’inverse provoquer une position asymétrique pour compenser une hémiplégie ou handicap de la personne et

- une fonction 703, d’actionnement d'un seul système d’entraînement latéral de l’élingue du harnais, uniquement du côté gauche, dans le sens avant ou arrière, ce qui permet d’ajuster le harnais pour rendre les deux côtés symétriques ou à l’inverse provoquer une position asymétrique pour compenser une hémiplégie ou handicap de la personne.

Selon d'autres options de réalisation optionnelles :

- les fonctions 702 à 704, sont sécurisées en bridant le mouvement à une course prédéfinie relativement courte et contrôlées afin d’éviter tout basculement de la personne,

- la télécommande 107 comporte un voyant 705, correspondant à un témoin de charge d'une batterie intégrée au dispositif de transfert de personne,

- une fonction 707, commande un arrêt d’urgence, et - une fonction 706, commande une descente d’urgence électrique qui permet de faire redescendre le dispositif de transport de personne en cas de panne de batterie ou autres pannes quelconques.

La télécommande filaire 107 peut être infrarouge, les commandes que comporte la télécommande 107 sont préférentiellement dupliquées sur l’appareil pour assurer l’usage en cas de panne de cette dernière 107.

De préférence, les commandes principales concernant les fonctions de la télécommande sont au moins en partie également présentes sur le corps du dispositif de préhension de chacun des modes de réalisation illustrés dans la présente demande et comporte de préférence une descente d’urgence mécanique. Ces dispositions permettent d’utiliser le dispositif de transport de personne dans le cas où la télécommande est défectueuse. La télécommande peut être filaire ou sans fil. Dans des modes de réalisation, la télécommande est fixée temporairement au dispositif de préhension au moyen d'un aimant.

Les figures 8 et 9 illustrent un deuxième mode de réalisation du dispositif de préhension 201 du dispositif de transport de personne. Selon cette variante, le dispositif de préhension 201 est dépourvu de courroie. Selon ce mode de réalisation, les grandes boucles d'élingues reposent directement sur les galets 102, au moins un galet 102 étant un galet meneur motorisé, de sorte à permettre l'inclinaison du harnais.

Selon un mode de réalisation particulier, le dispositif de préhension 201 comporte quatre galets 102, qui assurent le déplacement des grandes boucles d'élingues, 120 et 220, du harnais avec au moins les mêmes fonctions qui sont mentionnées dans la description de la télécommande 107.

En outre, le dispositif de préhension 201 comporte deux supports mobiles, 110 et 210, dont un premier positionné sur la partie avant du dispositif et un deuxième positionné sur la partie arrière du dispositif. Chaque support mobile 110 et 210 comporte sur son extrémité deux galets 102, dont un galet 102 appartenant au système d’entraînement latéral de droite et un galet 102 appartenant au système d’entraînement latéral de gauche.

Sur les figures 8 et 9 en vue de côté, on distingue les deux supports mobiles 110 et 210. Seuls les galets avant gauche et arrière gauche appartenant tous deux au système d’entraînement latéral de gauche sont ici visibles. Le dispositif de préhension 201 comporte un vérin 111 fixé d'une part à l'extrémité mobile du support mobile 110 du galet avant et fixé d'autre part à l'extrémité mobile du support mobile 210 du galet arrière.

La particularité de cette variante est de permettre la rétractation du vérin 111 pour réduire l'encombrement du dispositif de préhension 201 , comme illustré en figure 8. La rétractation du vérin 111 permet aussi de réduire l'écartement entre les deux pendants de chaque grande boucle d'élingue en vue de faciliter les transferts en position assise.

Au contraire, l'extension du vérin 111 , illustrée en figure 9, provoque l'écartement des deux galets avant et arrière supportés par les supports mobiles 110 et 210 de sorte à augmenter l'écartement entre les deux pendants de chaque grande boucle d'élingue en vue de faciliter les transferts en position couchée. Cette variante comporte préférentiellement deux vérins électriques latéraux 111 qui assurent l’écartement desdits supports mobiles 110 et 210, l'utilisation d'un seul vérin commun aux deux côtés du dispositif de préhension 201 peut être envisagée.

Préférentiellement, le dispositif de préhension 201 est fourni avec une télécommande qui comporte en outre des fonctions de commande de l'écartement et du rapprochement des supports mobiles, 110 et 210, par extension ou rétractation du vérin 111.

Les figures 10, 11 et 12 illustrent un troisième mode de réalisation d’un dispositif de préhension 301 du dispositif de transport de personne objet de l'invention.

Le dispositif de préhension 301 est dépourvu de courroie, il comporte quatre galets motorisés et asymétriques 113 fixés deux à deux sur un premier support 112 dit « support avant » et sur un deuxième support 212 dit « support arrière ». La distance d’écartement entre les galets du support avant est plus courte que la distance d'écartement entre les galets du support arrière, de sorte que deux axes tracés chacun entre un galet du support avant et un galet du support arrière sont non parallèles entre eux et se croisent en "V" du côté du support avant.

En d'autres termes, deux des quatre galets 113 motorisés sont rentrants vers l’intérieur dans un même sens vers la partie avant de l’appareil, les deux supports, 112 pour l’avant et 212 pour l’arrière assurent le déplacement des galets motorisés 113 par mouvement en translation horizontale en les rapprochant vers l’intérieur ou les éloignant vers l’extérieur.

La particularité de cette variante est la mobilité par glissement des supports avant et arrière, 112 et 212, sur des glissières parallèles 114 aménagées dans le corps du dispositif de préhension 301.

Ces dispositions permettent d’avoir un appareil compact pour les transferts assis/assis et de pouvoir ouvrir par glissement les deux supports 112 et 212 vers l’extérieur pour favoriser l’inclinaison du harnais qui supporte la personne en position allongée. Le dispositif d’ouverture est préférentiellement actionné par un vérin électrique (non représenté) intégré dans le corps du dispositif de préhension 301 .

Préférentiellement, le dispositif de préhension 301 est fourni avec une télécommande qui comporte en outre des fonctions de commande de l'ouverture et de la fermeture des supports mobiles par translation.

Les figures 13 et 14 illustrent un quatrième mode de réalisation d’un dispositif de préhension 401 du dispositif de transport de personne objet de l'invention.

Selon cette variante, le dispositif de préhension 401 est dépourvu de courroie et comporte quatre galets 102, agencés sur deux axes parallèles entre eux. Au moins un galet est motorisé pour chaque côté du dispositif de préhension 401 supportant une grande boucle d'élingue. De préférence, le dispositif de préhension 401 assure toutes les fonctions mentionnées dans la description de la télécommande 107. La figure 15 illustre un cinquième mode de réalisation d'un dispositif de préhension sous la forme d’une barre de préhension 501 adaptée à accessoiriser un bras 122 ou un module de levage, cette variante ne comporte pas de fonction de montée et descente intégrée. La barre de préhension 501 est dépourvue de courroie et comporte quatre galets 102 rotatifs motorisés parallèles. La barre de préhension 401 est suspendue à un bras de lève-personne mobile 122.

Dans d'autres modes de mise en œuvre la barre de préhension 501 est suspendue à un l’axe de suspension d’un dispositif de levage fixe sous rail de transfert plafonnier.

La barre de préhension 501 dispose de toutes les fonctions mentionnées dans la description de la télécommande 107 à l’exception de la fonction 701 qui assure le levage du dispositif, celle-ci étant avantageusement assurée par le bras de levage 122 du lève-personne. De plus, l'alimentation électrique des galets est assurée par une batterie déportée sur le lève- personne mobile via un cordon relié au bras de levage 122.

Quant à une installation éventuelle sur un moteur fixe sur rail plafonnier, l’alimentation du dispositif peut être intégrée dans ce dernier ou bien il peut être rechargé directement lors d’un stationnement en contact avec ledit module de levage.

Tous les dispositifs de préhension 101 , 201 , 301 , 401 et 501 intègrent de préférence un loquet de sécurité pour éviter tout détachement de l’élingue du harnais durant les opérations de transfert.

En référence aux figures 16 à 17, selon une première configuration, le loquet 104 s’actionne en ouverture par le haut et il est retenu par l’action d’un ressort 315. L’utilisateur n’a qu’à lever les loquets 104 afin de poser les deux grandes boucles d'élingues, 120 et 220, sur les galets motorisés. D’autres dispositifs de verrouillage peuvent remplacer celui présenté ou entrer en combinaison avec celui-ci.

Dans des modes de réalisation, le dispositif de préhension comporte un moyen de détection d’une information représentative de la position ouverte ou fermée du loquet et le fonctionnement du dispositif de préhension est commandé en fonction de la position ouverte ou fermée détectée, de sorte que le fonctionnement des moteurs peut être inhibé si une position ouverte est détectée ou de sorte qu’un frein peut être engagé. Par exemple, un capteur de contact 415 inhibe la rotation des galets à moins de détecter une position fermée du loquet 104 de sécurité.

Dans des modes de réalisation, un aimant bloque les loquets dans leur position fermée lorsque le dispositif de préhension est en fonctionnement.

Dans des variantes, selon une deuxième configuration le loquet 104 est intégré à une portion de carter enveloppant un galet et formant une butée 115. La figure 18 illustre une ouverture 304, configurée pour y faire glisser les grandes boucles d'élingues, 120 et 220, du harnais par le dessus. Comme illustré sur la figure 19, le loquet intègre un crochet 204 qui descend lorsqu'il est soumis à une pression exercée vers le bas afin de positionner les grandes boucles d'élingues, 120 et 220, sur les galets motorisés 102, le loquet 204 remonte verrouiller automatiquement le dispositif sous l’action du ressort 215.

En d’autres termes, selon un mode de réalisation particulier, chacun des galets motorisés est intégré dans un crochet avec au moins un dispositif de verrouillage afin de sécuriser l’élingue de suspension du harnais sur les galets d’entraînement de moyen de traction.

La figure 20 illustre quelques éléments qui composent le dispositif de préhension 401 , en vue de face en coupe partielle.

Le dispositif de préhension 401 comporte des loquets 104 de sécurité et des galets motorisés 102, déjà décrits précédemment. Le dispositif de préhension 401 comporte en outre

- une sangle 105 reliée par un crochet (non représenté) au chariot roulant suspendu à un rail de transfert plafonnier,

- un enrouleur 116 qui assure la montée de la descente du dispositif de préhension 401 en enroulant et en déroulant la sangle 105,

- un moteur 216 qui motorise l’enrouleur 116,

- un moteur 316 qui motorise les galets motorisés 102,

- une batterie 416 positionnée à un point de symétrie centrale pour une répartition des charges homogène et

- une carte électronique 516 comportant un microprocesseur pour la commande des divers moteurs et systèmes précédemment décrits du dispositif de transport de personne selon l'invention.

Dans des modes de réalisation (non représentés), le dispositif de préhension dispose d’un seul moteur pour motoriser les galets des deux systèmes d'entraînement latéraux. De préférence, par une action de débrayage ou de blocage de la transmission mécanique, l'unique moteur peut, en fonction d'une commande de l'utilisateur, actionner sélectivement les galets d'un seul système d'entraînement latéral du côté souhaité.

Le dispositif de préhension, 101 , 201 , 301 et 401 , comporte un châssis comportant préférentiellement un plastique renforcé de fibre ou en acrylonitrile butadiène styrène (abrévié "abs") renforcé, et peut être réalisé en aluminium ou tout autre alliage. La structure du châssis du dispositif de préhension 501 est préférentiellement réalisée en acier ou aluminium, ce qui permettra à la structure d’être mince et résistante. Quant à la batterie 416, elle est de préférence de technologie Lithium ou plomb, le dispositif peut intégrer une pluralité de batteries si nécessaire.

La figure 21 illustre un mode de réalisation particulier d'un dispositif de transport de personne selon l'invention comportant le dispositif de préhension 101 et un harnais 117 de transfert bi-boucles solidaires dudit harnais, durant une opération de transfert d’une personne 121 en position assise. Cette représentation permet de suivre le cheminement des élingues 120 qui reposent sur des courroies d’entraînement conçues pour assurer une rotation prédéterminée desdites élingues.

Les harnais représentés sur les figures 21 à 25 sont des harnais dits passifs, qui permettent le transport d’une personne sans effort musculaire de la part de la personne transportée. Au contraire, un harnais du type de celui illustré en figure 26 est destiné à supporter tout ou partie du poids de la personne qui doit se déplacer par elle-même.

La figure 22 illustre un mode de réalisation similaire à celui de la figure 21 avec la particularité que le harnais 118 de transfert bi-boucles comporte des élingues amovibles 220 du harnais 118 en décrochant un mousqueton ou un clip agencé à une extrémité de l'élingue et destiné à être enclenché sur un point d'attache agencé sur le harnais 118.

La figure 23 illustre un harnais 118 durant une opération de transfert d’une personne en position allongée à environ 80 degrés. Cette position a été effectuée par un entraînement des élingues par le dispositif de préhension à entraînement motorisé.

La figure 24 illustre un mode de réalisation qui représente un harnais de transfert 117 bi-boucles solidaires dudit harnais illustrant la spécificité du dispositif de transfert de personne selon l'invention. En effet, le harnais 117 comporte deux élingues de suspension positionnées de façon bilatérale formant deux grandes boucles. L’élingue gauche 120 est rattachée d’une part à la partie dorsale gauche 171 et d’autre part à la partie jambière gauche 173 de façon à former une première grande boucle fermée. L’élingue droite 120 est rattachée d’une part à la partie dorsale droite 172 et d’autre part à la partie jambière droite 174 de façon à former une deuxième grande boucle fermée. Une attache 176 permet de refermer le support de cuisses des jambières une fois connectée sur la boucle 177. La référence 175 illustre la têtière du harnais. Dans cette configuration particulière, une des extrémités de chacune des élingues 120 est rattachée sur les parties extérieures latérales des jambières, soit 173 et 174.

Grâce à ces dispositions, les deux élingues 120 peuvent ainsi être connectées en toute sécurité dans les crochets qui intègrent le dispositif d’entraînement desdites élingues de suspension.

La figure 25 illustre un mode de réalisation particulier d'un harnais de transfert 118 bi- boucles solidaires dudit harnais qui comporte deux élingues de suspension bilatérales qui forment deux grandes boucles, l’élingue gauche 120 est rattachée d’une part à la partie dorsale gauche 181 et d’autre part à l’extrémité de la jambière gauche 183 de façon à former une première grande boucle fermée. L’élingue droite 120 est rattachée d’une part à la partie dorsale droite 182 et d’autre part à l’extrémité de la jambière droite 184 de façon à former une deuxième grande boucle fermée. Les petites boucles 186 permettent de rapprocher les deux jambières, droite et gauche pour sécuriser les opérations de transfert. Le harnais 118 comporte en outre une têtière 185. Dans cette configuration particulière, une des extrémités de chacune des élingues de suspension 120 est rattachée de part et d'autre, sur les parties centrales et dans le prolongement des jambières, soit 183 et 184. Selon une variante non illustrée, les harnais de transfert 117 et 118, pourront comporter une ceinture abdominale qui comporte une boucle de sécurité afin d’obtenir une sécurité supplémentaire lors des positionnements allongés/assis, cette sécurité peut entrer en combinaison avec le capteur d’inclinaison et contrôleur de course développés ci-après.

La figure 26 illustre un mode de réalisation particulier d'un harnais 119 de marche bi- boucles amovibles et réglables 191. Les élingues de suspension 191 sont connectées à la ceinture de maintien abdominale par les boucles 192. Les boucles 193 permettent d’ajuster le serrage de la ceinture 195 sur la partie abdominale de la personne. Les sangles d’entrejambes rembourrées 194 possèdent des boucles de réglage à l’arrière de la ceinture 195. Les sangles d’entre-jambes rembourrées 194 qui forment deux boucles fermées permettent d’assurer le bon maintien de la personne lorsque cette dernière est debout en position verticale de marche.

Grâce à ces dispositions, ce dispositif permet de lever une personne pour faire de la rééducation ou de la déambulation, le harnais bi-boucles combiné aux dispositifs de préhension précédemment décrits permet d’orienter la personne légèrement vers l’avant ou vers l’arrière pour répondre à des besoins ou une pathologie spécifique. L’action d’une seule fonction d’entraînement latérale du moteur peut être envisagée.

La figure 27 illustre, en vue en coupe en perspective un mode de réalisation particulier d’une élingue plate 420, celle-ci est proposée avec un caoutchouc légèrement cranté pour augmenter le coefficient de friction avec le système d’entraînement latéral du dispositif de préhension.

La figure 28 représente un mode de réalisation particulier d'une élingue plate amovible 220 comportant un mousqueton 320 configuré pour rattacher l’élingue à une partie dorsale ou jambière d’un harnais bi-boucles. L’élingue 220 peut être réalisée en polyester et comporter une enduction caoutchouteuse 520 pour augmenter le coefficient de friction avec le système d’entraînement latéral du dispositif de préhension. On note que le mousqueton 320 peut être remplacé par un clip.

La figure 29 illustre, en perspective, un mode de réalisation particulier d'un dispositif de transport de personne comportant un harnais 118 sans têtière, suspendu par deux élingues 120 bi-boucles suspendues à un dispositif de préhension motorisée décrochable, fixé à un rail plafonnier. Cette illustration permet d’observer le cheminement des élingues sur les systèmes d’entraînement du dispositif de préhension.

Le dispositif de préhension peut comporter au moins un moyen de sécurisation parmi les moyens de sécurisation suivants comportant respectivement :

- un capteur d’inclinaison et un moyen de commande assurant l’arrêt des moteurs motorisant les galets motorisés lorsqu’un degré d’inclinaison critique prédéterminé a été dépassé, ou

- un contrôleur de course limitant la course de rotation des galets par incréments prédéterminés, actionnés par séquence successive par l’utilisateur, ou - un régulateur de la vitesse de rotation des galets configuré pour limiter la vitesse de rotation, en particulier lors des départs et des arrêts pour permettre des départs et des arrêts progressifs.

À titre d’exemple non limitatif, un dispositif de préhension appartenant à un dispositif de transfert de personne selon l'invention peut mesurer une longueur approximative d’une cinquantaine de centimètres correspondant à l'espace entre les deux dispositifs d’entraînement des élingues du harnais et une largeur approximative d’une trentaine de centimètres destinée à entraîner les harnais par effet de friction, avec écartement inclus pour variantes à supports mobiles.

Le dispositif de préhension selon l'invention peut être combiné avec tous types de harnais, harnais de transfert avec ou sans têtière, harnais de toilettes et d’hygiène, hamac pour amputés, harnais de marche/déambulation, harnais filet pour le bain, harnais de retournement, harnais de repositionnement ou bien sûr une civière pour les transferts hospitaliers. Un harnais avec têtière est recommandé pour une position allongée sûre et confortable. Concernant l’utilisation de harnais de retournement et harnais de repositionnement, il conviendra de positionner le dispositif de préhension 101 , 201 , 301 , 401 et 501 , dans le sens perpendiculaire par rapport à la position de la longueur du lit qui accueille la personne à repositionner. Dans la configuration du harnais de retournement, ce dernier est constitué d’une partie textile rectangulaire plus ou moins souple, qui comporte deux élingues sans fin de façon à former deux grandes boucles dans le sens de la largeur, soit une première grande boucle du côté des jambes de la personne et une deuxième grande boucle du côté de la tête de ladite personne.

À titre d’exemples non limitatifs, les harnais bi-boucles pourront se décliner en plusieurs formes adaptées aux diverses utilisations et en plusieurs tailles, de préférence au moins quatre. La toile des harnais bi-boucles peut comporter une toile polyester qui présente l'avantage d’être souple et résistante aux textures plus rigides. La toile des harnais bi-boucles peut comporter un tissu parasoie qui présente l'avantage d'être souple, fin, résistant, et surtout respirant et donc particulièrement adapté au fauteuil coquille et qui peut rester à demeure sous la personne. La toile des harnais bi-boucles peut présenter une structure en filet qui présente l'avantage d'être particulièrement adaptée pour le bain.

Dans la configuration « harnais de transfert passif », correspondant notamment aux modes de réalisation des figures 24 et 25, les jambières sont préférentiellement rembourrées pour accroître leur rigidité afin d’éviter de provoquer des contusions par cisaillement sous les cuisses de la personne. Les harnais bi-boucles pourront être complètement matelassés pour davantage de confort.

Les élingues 120 et 220 sont préférentiellement réalisées en textile polyester résistant et pourront si nécessaire comporter une enduction pour améliorer le coefficient de friction avec la courroie ou avec les galets des systèmes d’entraînement latéraux. L’enduction peut être du type enduction polyuréthane au moins sur une face afin d’avoir une résistance satisfaisante à l’abrasion. Chacune des deux élingues 120 et 220 est préférentiellement configurée pour supporter une charge en berceau d’au moins 250 kilos et jusqu’à plus de 500 kilos pour certaines grandes tailles et typologies de harnais.

Les élingues 120 et 220 pourront être plates ou rondes selon les caractéristiques des galets d’entraînement, selon qu’ils aient une gorge plate ou ronde. Dans la configuration de l’élingue amovible 220, elle comporte de préférence une boucle renforcée ou un clip à chacune de ses extrémités. Les deux élingues qui font office de courroie afin d’incliner le harnais dans une position souhaitée devront être connectées aux parties dorsales et jambières droite et gauche du harnais et pourront être amovibles et comporter un mousqueton ou un clip de sécurité à attache rapide, mais devront dans tous les cas être solidaires du harnais pour l’utilisation sur le dispositif la supportant.

Dans des modes de réalisation (non illustrés), le dispositif de préhension objet de l'invention comporte un moyen de stimulation sensorielle d’animation visuelle, de type chromothérapie qui permet de diffuser des lumières thérapeutiques, d’animation musicale ou d’aromathérapie afin de transformer la chambre de la personne à transporter en espace sensoriel ou de la stimuler lors du transport. Ces dispositions permettent d’apporter une plus- value Snoezelen et ludique pour les transferts d’enfants polyhandicapés, dans les instituts médicoéducatifs (I.M.E.) ainsi qu’en gériatrie pour les personnes âgées dépendantes, afin de détourner leur attention de manière à rendre les transferts plus agréables.

À titre d’exemple, le dispositif de préhension peut diffuser des lumières douces du type de celles utilisées en chromothérapie. Selon d'autres exemples de mise en œuvre, le moyen de stimulation sensorielle peut diffuser une animation musicale ou des odeurs (aromathérapie) ou comporter un projecteur sur le dessus pour projeter des animations sur un mur proche ou au plafond de type, projections visuelles. Lesdites options peuvent être mises en œuvre indépendamment ou combinées entre elles.

Le dispositif de transport de personne selon l’invention est adapté à se déplacer par translation suspendu à un rail plafonnier ou à un bras de lève-personne mobile. Le dispositif de transport de personne selon l’invention permet incliner la personne transportée. Il peut par ailleurs permettre de connecter et d’incliner légèrement une civière pour des transferts hospitaliers. Le dispositif de transport de personne selon l’invention n’est en revanche pas adapté pour le retournement de charges rigides et volumineuses.