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Patent Searching and Data


Title:
POST-OPERATIVE SUPPORT GARMENT
Document Type and Number:
WIPO Patent Application WO/2020/188025
Kind Code:
A1
Abstract:
This garment (100) allows the effective and high-performance application of a post-operative treatment support. To this end, it comprises pieces of material (110.1, 10.2), which each consist of a first warp and weft fabric, stretchable in the warp and weft directions, having substantially uniform stretchability in the warp and weft directions, with a maximum warp elongation of at least 50% and a maximum weft elongation of at least 50%, and which are assembled together to give the garment a functional configuration such that the pieces of material have respectively inner (110A) and outer (110B) opposing faces, and are applied by their inner face directly to a patient's body, exerting compression in a uniform manner on the patient's body. Moreover, the garment comprises at least one yoke (130), which consists of a second warp and weft fabric, stretchable in the warp and weft directions, having substantially uniform stretchability in the warp and weft directions, with a maximum warp elongation of at least 50% and a maximum weft elongation of at least 50%, and which is assembled to the pieces of material, being attached flat to the outer face of the pieces of material and being situated in a predetermined part of the garment, intended to cover an operating area of the patient's body, so as to exert additional compression in a uniform manner on this operating area.

Inventors:
NAYRAC CHRISTINE (FR)
PEYRET JÉRÔME (FR)
LAMEGO VICTOR (FR)
Application Number:
PCT/EP2020/057589
Publication Date:
September 24, 2020
Filing Date:
March 19, 2020
Export Citation:
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Assignee:
PHYSIOKONTACT (FR)
International Classes:
A41D13/12; A61F13/08; A61F5/03; A61F13/14; D03D15/56
Domestic Patent References:
WO2007112494A12007-10-11
WO1997045080A11997-12-04
WO1999038397A11999-08-05
WO2014041001A12014-03-20
Foreign References:
US20070050881A12007-03-08
FR2923359A12009-05-15
Attorney, Agent or Firm:
COLOMBET, Alain et al. (FR)
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Claims:
REVENDICATIONS

1. Vêtement de contention postopératoire (100 ; 200 ; 300),

lequel vêtement comporte des pièces d’étoffe (1 10.1 , 1 10.2 ; 210.1 , 210.2, 210.3, 210.4 ; 310.1 ), qui sont :

- chacune constituées d’un premier tissu chaîne et trame, qui est extensible en chaîne et en trame, en présentant une extensibilité sensiblement homogène en chaîne et en trame, et qui présente un allongement maximal en chaîne valant au moins 50% et un allongement maximal en trame valant au moins 50 %, et

- assemblées entre elles pour donner au vêtement une configuration fonctionnelle de sorte que les pièces d’étoffe présentent des faces opposées, respectivement interne (1 10A ; 210A) et externe (1 10B ; 210B ; 310B), et que, lorsque le vêtement est porté par un patient, les pièces d’étoffe sont appliquées par leur face interne directement sur le corps du patient, en exerçant une compression de manière homogène sur le corps du patient,

et lequel vêtement comporte en outre au moins un empiècement (130 ; 230.1 , 230.2, 230.3, 230.4 ; 330.1 ) qui est :

- constitué d’un second tissu chaîne et trame, qui est extensible en chaîne et en trame, en présentant une extensibilité sensiblement homogène en chaîne et en trame, et qui présente un allongement maximal en chaîne valant au moins 50% et un allongement maximal en trame valant au moins 50 %, et

- assemblé aux pièces d’étoffe (1 10.1 , 1 10.2 ; 210.1 , 210.2, 210.3, 210.4 ; 310.1 ), en étant rapporté à plat sur la face externe (1 10B ; 210B ; 310B) des pièces d’étoffe et en étant situé dans une partie prédéterminée du vêtement, qui, lorsque le vêtement est porté par le patient, est prévue pour recouvrir une zone opératoire du corps du patient, de manière à exercer une compression additionnelle de manière homogène sur cette zone opératoire.

2. Vêtement suivant la revendication 1 , dans lequel le ou les empiècements (130 ; 230.1 , 230.2, 230.3, 230.4 ; 330.1 ) sont assemblés aux pièces d’étoffe par liage.

3. Vêtement suivant l’une des revendications 1 ou 2, dans lequel le premier tissu et/ou le second tissu présentent un allongement maximal en chaîne et un allongement maximal en trame valant au moins 80%.

4. Vêtement suivant l’une des revendications 1 ou 2, dans lequel le premier tissu et/ou le second tissu présentent un allongement maximal en chaîne et un allongement maximal en trame valant au moins 90%.

5. Vêtement suivant l’une quelconque des revendications précédentes, dans lequel le premier tissu et le second tissu contiennent chacun de l’élasthanne.

6. Vêtement suivant l’une quelconque des revendications précédentes, dans lequel le premier tissu et le second tissu sont identiques.

7. Vêtement suivant l’une quelconque des revendications précédentes, dans lequel les pièces d’étoffe (1 10.1 , 1 10.2 ; 210.1 , 210.2, 210.3, 210.4 ; 310.1 ) sont :

- assemblées entre elles par des coutures (120 ; 220 ; 320) qui solidarisent l’une à l’autre deux des pièces d’étoffe, juxtaposées l’une à côté de l’autre, et

- agencées de manière que lesdites coutures (120 ; 220 ; 320) ne couvrent pas la zone opératoire du corps du patient lorsque le vêtement (100 ; 200 ; 300) est porté par le patient.

8. Vêtement suivant l’une quelconque des revendications précédentes, dans lequel le premier tissu ou bien les premier et second tissus intègrent des microcapsules qui sont conçues pour relarguer au moins un principe actif sur le corps du patient lorsque le vêtement (100 ; 200 ; 300) est porté par le patient.

9. Vêtement suivant la revendication 8, dans lequel la taille et la concentration des microcapsules sont adaptées pour que le ou les principes actifs soient relargués sensiblement en totalité au bout de trois semaines de port du vêtement (100 ; 200 ; 300) par le patient.

10. Vêtement suivant l’une quelconque des revendications précédentes, dans lequel la configuration fonctionnelle est prévue pour que le vêtement soit une gaine (100) dans laquelle le ou les empiècements (130) sont situés dans une partie abdominale et une partie lombaire de la gaine.

11. Vêtement suivant l’une quelconque des revendications 1 à 9, dans lequel la configuration fonctionnelle est prévue pour que le vêtement soit un corsaire (200) dans lequel les empiècements (230.1 , 230.2, 230.3, 230.4) sont situés :

- dans une partie interne de chaque jambe du corsaire, cette partie interne s’étendant tout le long de la jambe du corsaire, et

- dans une partie périphérique de chaque jambe du corsaire, cette partie périphérique étant située en haut de la jambe du corsaire.

12. Vêtement suivant l’une quelconque des revendications 1 à 9, dans lequel la configuration fonctionnelle est prévue pour que le vêtement soit un boléro (300) dans lequel les empiècements (330.1 ) sont situés dans une partie interne de chaque manche du boléro, cette partie interne étant située en haut de la manche.

Description:
Vêtement de contention postopératoire

La présente invention concerne un vêtement de contention postopératoire.

A la suite d’une intervention chirurgicale, le corps du patient développe en réaction un gonflement des tissus du patient au niveau de la zone d’intervention et/ou autour de la plaie opératoire, ce gonflement étant dû à des oedèmes et hématomes postopératoires. Ces oedèmes et hématomes sont délétères à une bonne régénération tissulaire et/ou une bonne cicatrisation. Ils prolongent le temps de saignement, sont douloureux et accentuent les risques de complication.

Il est maintenant établi que l’apport d’une compression sur la zone d’œdèmes et d’hématomes permet de diminuer notablement ces effets indésirables. Toutefois, appliquer une telle compression sur le corps d’un patient est délicat à mettre en œuvre, notamment en raison des mouvements du patient et de l’emplacement de la ou des zones concernées du corps du patient.

Le but de la présente invention est de proposer un nouveau vêtement permettant d’appliquer de manière efficace et performante une contention de traitement postopératoire.

A cet effet, l’invention a pour objet un vêtement de contention postopératoire, tel que défini à la revendication 1 .

Grâce à l’invention, une première compression est exercée sur le corps du patient, plus précisément sur la partie du corps recouverte par les pièces d’étoffe du vêtement conforme à l’invention. Cette compression résulte du fait que les pièces d’étoffe sont constituées d’un tissu chaîne et trame, qui est prévu extensible en chaîne et en trame et qui présente un allongement maximal en chaîne valant au moins 50% et un allongement maximal en trame valant au moins 50 %. On notera que la compression ainsi appliquée par ce tissu chaîne et trame est, à poids équivalent, bien plus élevée que par un textile tricoté.

De plus, le vêtement conforme à l’invention intègre un ou plusieurs empiècements, qui sont eux aussi en un tissu chaîne et trame extensible, avec des allongements maximaux d’au moins 50% respectivement en chaîne et en trame, et qui recouvrent localement les pièces d’étoffe : là où les empiècements sont situés, une compression additionnelle est ainsi appliquée sur le corps du patient. On comprend qu’en agençant ces empiècements au niveau de parties prédéterminées du vêtement, destinées à recouvrir respectivement des zones opératoires du corps du patient, l’invention permet de maîtriser l’application postopératoire de grandes forces de compression sur ces zones opératoires. On notera que la ou les zones opératoires du corps patient s’entendent, dans le présent document, comme incluant les tissus opérés du patient, où l’intervention chirurgicale a été pratiquée et qui sont affectés d’œdème(s) postopératoire(s) et/ou d’hématome(s) postopératoire(s) et/ou de cicatrice(s) postopératoire(s) plus ou moins étendue(s), étant remarqué que la ou les zones opératoires au sens du présent document peuvent avantageusement inclure des parties environnantes du corps du patient, impliquées dans la circulation lymphatique des tissus opérés.

Le tissu des pièces d’étoffe et le tissu du ou des empiècements peuvent être les mêmes ou bien différer l’un de l’autre, des formes préférentielles de ces deux tissus, ainsi que de leur assemblage, étant donnés par la suite. En pratique, on peut jouer sur les valeurs respectives des allongements maximaux respectivement en trame et en chaîne du tissu des pièces d’étoffe, ainsi que sur les valeurs respectives des allongements maximaux respectivement en trame et en chaîne du tissu du ou des empiècements pour atteindre l’intensité de compression recherchée, notamment selon la configuration fonctionnelle spécifique du vêtement et/ou selon la nature du traitement compressif à appliquer sur le patient. Dans tous les cas, il est prévu à la fois que l’extensibilité du tissu des pièces d’étoffe est sensiblement homogène en chaîne et en trame, ce qui permet d’appliquer la compression exercée par ces pièces d’étoffe de manière homogène sur la partie du corps du patient recouverte par le vêtement, et que l’extensibilité du tissu du ou des empiècement est sensiblement homogène en chaîne et en trame, ce qui permet d’appliquer la compression additionnelle exercée par cet ou ces empiècements de manière homogène sur la ou les zones opératoires du corps du patient. La compression sur les zones opératoires, qui cumule la compression exercée par les pièces d’étoffe et la compression additionnelle exercée par les empiècements, est appliquée de manière homogène sur toute l’étendue des zones opératoires. Cela permet une réduction efficace et rapide des oedèmes et hématomes de ces zones opératoires. Cela permet aussi d’obtenir un résultat postopératoire sans effet de « vague » et de favoriser une meilleure cicatrisation. Cela permet également d’induire avantageusement sur les zones de trajet lymphatique du patient une action de proprioception, qui est similaire à l’effet de la méthode dite « K-taping » et qui stimule le drainage lymphatique des tissus opérés, optimisant ainsi la résorption des oedèmes et hématomes et favorisant la cicatrisation.

Par ailleurs, également comme détaillé par la suite, l’assemblage des pièces d’étoffe est avantageusement prévu par des coutures qui sont positionnées pour ne couvrir aucune zone opératoire du corps du patient : de cette façon, on évite les effets délétères de la présence d’une couture en travers du champ cicatriciel du corps du patient, tels qu’une cicatrisation irrégulière, notamment hypertrophique ou chéloïdienne, un risque de saignement postopératoire, un blocage de la circulation lymphatique et un risque de développement bactérien.

Une autre possibilité avantageuse de l’invention, également détaillée par la suite, est l’intégration dans le vêtement de microcapsules de produits actifs destinés à traiter le corps du patient.

En pratique, le vêtement conforme à l’invention peut se décliner en une multitude de configurations fonctionnelles, selon la localisation, sur le corps du patient, des zones opératoires, cette localisation étant notamment liée à la nature de l’intervention chirurgicale à l’origine des atteintes tissulaires et/ou des plaies opératoires correspondantes, comme illustré par la suite.

Des caractéristiques additionnelles avantageuses du vêtement conforme à l’invention sont spécifiées aux autres revendications.

L’invention sera mieux comprise à la lecture de la description qui va suivre, donnée uniquement à titre d’exemple et faite en se référant aux dessins sur lesquels :

[Fig 1] la figure 1 est une vue en perspective d’un premier mode de réalisation d’un vêtement conforme à l’invention ;

[Fig 2] la figure 2 est une vue en élévation selon la flèche II de la figure 1 ;

[Fig 3] la figure 3 est une vue en élévation selon la flèche III de la figure 1 ;

[Fig 4] la figure 4 est une vue schématique du vêtement de la figure 1 , porté par une patiente ;

[Fig 5] la figure 5 est une vue en perspective d’un deuxième mode de réalisation d’un vêtement conforme à l’invention ;

[Fig 6] la figure 6 est une vue en élévation selon la flèche VI de la figure 5 ;

[Fig 7] la figure 7 est une vue en coupe selon la ligne VII-VII de la figure 6 ;

[Fig 8] la figure 8 est une vue en perspective d’une partie du vêtement de la figure 5, porté par un patient ;

[Fig 9] la figure 9 est une vue en perspective d’un troisième mode de réalisation d’un vêtement conforme à l’invention, porté par une patiente ; et

[Fig 10] la figure 10 est une vue similaire à la figure 9, illustrant, à plus grande échelle, une partie du vêtement de la figure 9.

Sur les figures 1 à 4 est représenté un premier vêtement de contention postopératoire, à savoir une gaine 100. La gaine 100 est conçue pour être portée par un patient après une liposuccion abdominale ou une abdominoplastie, plus généralement après une intervention chirurgicale induisant une atteinte tissulaire et/ou une plaie opératoire au niveau de la partie inférieure de l’abdomen et/ou des lombes du patient.

Comme bien visible sur les figures 1 à 3, la gaine 100 comporte une pièce d’étoffe avant 1 10.1 et une pièce d’étoffe arrière 1 10.2, qui sont assemblées entre elles pour donner à la gaine 100 sa configuration fonctionnelle de gaine. Les pièces d’étoffe 1 10.1 et 1 10.2 présentent ainsi une face interne 1 10A qui, lorsque la gaine 100 est portée par un patient, sont appliquées directement sur le corps du patient, comme illustré à la figure 4. A l’opposé de leur face interne 1 10A, les pièces d’étoffe 1 10.1 et 1 10.2 présentent une face externe 1 10B.

Chacune des pièces d’étoffe 1 10.1 et 1 10.2 est constituée d’un tissu chaîne et trame, qui est extensible en chaîne et en trame, c’est-à-dire que ce tissu est à même de s’allonger élastiquement suivant ses fils de chaîne et suivant ses fils de trame. Plus précisément, ce tissu présente, d’une part, un allongement maximal en chaîne, c’est-à-dire un allongement à la rupture dans la direction de ses fils de chaîne, valant au moins 50% et, d’autre part, un allongement maximal en trame, c’est-à-dire un allongement à la rupture dans la direction de ses fils de trame, valant au moins 50 %. Il en résulte que, lorsque la gaine 100 est portée par le patient, les pièces d’étoffe 1 10.1 et 1 10.2 exercent sur le corps du patient une compression appliquée avec une intensité, qui est notamment fonction des valeurs respectives des allongements maximaux respectivement en trame et en chaîne du tissu et qui peut donc être ajustée à l’effet recherché, à savoir exercer des forces de compression suffisantes pour faciliter ou accélérer la réduction d’œdèmes et d’hématomes postopératoires, tout en permettant les mouvements du patient.

Pour renforcer la compression exercée par les pièces d’étoffe 1 10.1 et 1 10.2, le tissu des pièces d’étoffe 1 10.1 et 1 10.2 présente avantageusement une plus forte extensibilité : en particulier, ce tissu peut présenter un allongement maximal en chaîne valant au moins 80%, voire au moins 90%, ainsi qu’un allongement maximal en trame valant au moins 80%, voire au moins 90%.

Dans tous les cas, le tissu des pièces d’étoffe 1 10.1 et 1 10.2 présente une extensibilité sensiblement homogène en chaîne et en trame. Autrement dit, ce tissu est extensible dans les mêmes proportions, à quelques pourcents près, typiquement à moins de 10% près, lorsqu’il est sollicité suivant la direction de ses fils de chaîne et lorsqu’il est sollicité suivant la direction de ses fils de trame. De cette manière, la pression exercée par ce tissu est homogène sur le corps du patient portant la gaine 100, et ce indifféremment de l’orientation des fils de chaîne et de trame sur le corps du patient, et quel que soit les mouvements du patient.

Par ailleurs, selon une forme de réalisation préférée permettant d’atteindre une extensibilité satisfaisante, ce tissu contient de l’élasthanne.

En pratique, divers matériaux textiles sont envisageables pour le tissu des pièces d’étoffe 1 10.1 et 1 10.2, du moment que ce tissu permet aux pièces d’étoffe 1 10.1 et 1 10.2 assemblées entre elles d’appliquer, par leur face interne 1 10A, une compression substantielle sur le corps du patient portant la gaine 100.

Suivant une forme de réalisation pratique, qui est mise en oeuvre dans l’exemple de réalisation des figures 1 à 4, les pièces d’étoffe 1 10.1 et 1 10.2 sont assemblées entre elles par des coutures 120 qui solidarisent ces pièces d’étoffe 1 10.1 et 1 10.2 juxtaposées l’une à côté de l’autre. Les spécificités de ces coutures 120 ne sont pas limitatives de l’invention.

Selon un aspect particulièrement avantageux, les coutures 120 sont prévues, de par l’agencement des pièces d’étoffe 1 10.1 et 1 10.2, pour ne couvrir aucune zone opératoire du corps du patient portant la gaine 100. Ainsi, comme bien visible sur les figures 1 à 3, la pièce d’étoffe arrière 1 10.2 est prévue moins large que la pièce d’étoffe avant 1 10.1 , de sorte que cette dernière couvre à la fois l’avant du patient, en particulier toute la zone abdominale du patient, et une partie de l’arrière du patient, en particulier les lombes du patient. Il en résulte que la zone opératoire du corps du patient, située au niveau de la partie inférieure de l’abdomen et/ou des lombes du patient, n’est couverte que par la pièce d’étoffe 1 10.1 , sans être couverte par la pièce d’étoffe 1 10.2 : on comprend que les coutures 120 ne sont ainsi pas présentes sur cette zone opératoire. On évite alors les effets délétères qu’aurait la présence d’une telle couture sur la zone opératoire. Parmi ces effets délétères, on peut citer une cicatrisation non régulière, en particulier hypertrophique ou chéloïdienne, liée à une compression non homogène le long d’une telle couture. On peut également citer, comme effet délétère, les risques circulatoires, notamment le risque de générer des saignements postopératoires supplémentaires et/ou celui de bloquer la circulation lymphatique sous-jacente, du fait de la surépaisseur inhérente à une telle couture. Un autre effet délétère est que l’irrégularité que constitue une telle couture est propice au développement bactérien, avec un risque de contamination de la zone opératoire. Grâce aux coutures 120, la gaine 100 évite ces effets délétères, en éliminant toute couture dans la partie de la gaine 100, prévue pour recouvrir la zone opératoire du corps du patient portant cette gaine. Suivant une disposition optionnelle avantageuse, le tissu des pièces d’étoffe 1 10.1 et 1 10.2 intègre des microcapsules contenant un ou plusieurs principes actifs. Ces microcapsules sont conçues pour relarguer les principes actifs sur le corps du patient portant la gaine 100. Un enseignement général relatif à ces microcapsules est donné dans WO2014/041001 auquel le lecteur peut se référer.

Les microcapsules ainsi intégrées à la gaine 100 sont avantageusement formulées pour éliminer les risques de réaction allergique au contact de la peau du patient, en étant par exemple à base de cire naturelle.

Parmi les principes actifs incorporés à ces microcapsules, un principe actif à base d’arnica est préféré, par exemple sous forme d’extrait lipophile d’arnica ou bien sous forme d’huile d’arnica : quelle que soit sa forme, ce principe actif à base d’arnica favorise la diminution des hématomes et la réduction des oedèmes. En complément ou en remplacement du principe actif à base d’arnica, un ou plusieurs autres principes actifs peuvent être microencapsulés dans le tissu des pièces d’étoffe 1 10.1 et 1 10.2.

Dans tous les cas, dans la mesure où la gaine 100 est, en tant que vêtement postopératoire, prévu pour n’être portée que pendant quelques semaines après intervention chirurgicale, la cinétique de relargage du ou des principes actifs par les microcapsules est avantageusement ajustée en conséquence : la taille et la concentration des microcapsules sont ainsi adaptées pour que le ou les principes actifs soient relargués sensiblement en totalité au bout de trois semaines de port de la gaine 100 par le patient. On obtient ainsi un relargage rapide juste après l’intervention chirurgicale, pour un maximum d’efficacité. Au bout de trois semaines, les effets liés aux microcapsules disparaissent ou, à tout le moins, sont marginaux.

Egalement comme bien visible sur les figures 1 à 3, la gaine 100 comporte en outre un empiècement 130 se présentant, ici, sous la forme d’une bande. Cet empiècement 30 est constitué d’un tissu chaîne et trame, qui, comme le tissu des pièces d’étoffe 1 10.1 et 1 10.2, est extensible en chaîne et en trame, en présentant une extensibilité sensiblement homogène en chaîne et en trame, et présente un allongement maximal en chaîne valant au moins 50% et un allongement maximal en trame valant au moins 50 %.

L’empiècement 130 est assemblé aux pièces d’étoffe 1 10.1 et 1 10.2. Comme bien visible sur les figures 1 à 3, l’empiècement 130 est ainsi rapporté à plat sur la face externe 1 10B des pièces d’étoffe 1 10.1 et 1 10.2, en étant situé dans une partie prédéterminée de la gaine 100, à savoir une partie abdominale et une partie lombaire de cette gaine. La bande que forme l’empiècement 130 court ainsi le long de la partie abdominale de la gaine 100, comme montré sur la figure 2, et se prolonge, à chacune de ses extrémités longitudinales opposées, sur la partie lombaire de la gaine, comme montré sur la figure 3. Lorsque la gaine 100 est portée par un patient, l’empiècement 130 recouvre donc la zone inférieure de l’abdomen et les lombes du patient, autrement dit recouvre la zone opératoire résultant de l’intervention chirurgicale pour laquelle la gaine 100 est conçue en tant que vêtement postopératoire, comme illustré par la figure 4.

L’assemblage de l’empiècement 130 sur les pièces d’étoffe 1 10.1 et 1 10.2 permet d’exercer, sur la zone opératoire du patient portant la gaine 100, une compression majorée, typiquement une compression double, résultant du cumul de la compression exercée par les pièces d’étoffe 1 10.1 et 100.2 et de la compression exercée par l’empiècement 130. L’apport compressif additionnel, lié à la présence de l’empiècement 130, est appliqué de manière homogène sur la zone opératoire, ce qui accélère la réduction d’œdèmes et d’hématomes de cette zone opératoire, en particulier sans y induire d’effet « de vague ». Cet apport compressif additionnel sur le trajet lymphatique induit également une action de proprioception, qui stimule ou améliore la circulation lymphatique dans la zone opératoire, accélérant ainsi la résorption œdémateuse et la cicatrisation.

On comprend que les diverses considérations techniques, développées plus haut pour le tissu des pièces d’étoffe 1 10.1 et 1 10.2, peuvent avantageusement s’appliquer au tissu constituant l’empiècement 130. D’ailleurs, suivant une forme de réalisation pratique et efficace, notamment pour la gaine 100, ces deux tissus sont identiques l’un à l’autre. Ceci dit, en variante, ces deux tissus peuvent être différents l’un de l’autre, dès lors que chacun d’eux présente des caractéristiques d’extensibilité en chaîne et en trame appropriées pour l’effet compressif recherché.

De même, le tissu de l’empiècement 130 peut intégrer des microcapsules similaires à celles optionnellement intégrées au tissu des pièces d’étoffe 1 10.1 et 1 10.2.

Suivant une forme de réalisation préférée, l’assemblage de l’empiècement 130 sur la pièce d’étoffe 1 10.1 est réalisé par liage, couramment appelé « bonding » dans le domaine textile. Un adhésif est interposé entre toute la face de l’empiècement 130, tournée vers la pièce d’étoffe 1 10.1 , et la face externe 1 10B de cette pièce d’étoffe 1 10.1 . Ce liage présente l’avantage d’un collage homogène et permet, en particulier grâce à l’adhésif précité, de garder les performances d’extensibilité du tissu de la pièce d’étoffe 1 10.1 et du tissu de l’empiècement 130, sans que l’assemblage entre eux n’impacte négativement leurs performances d’extensibilité respectives.

La gaine 100 comporte par ailleurs des aménagements secondaires, visant notamment à en améliorer le confort. Ainsi, comme bien visible sur les figures 1 à 4, la gaine 100 comprend des bretelles 140, avantageusement amovibles, ainsi qu’une ouverture à l’entrejambe, refermable par des éléments appropriés 150, tels que des pressions.

Sur les figures 5 à 8 est représenté un second vêtement de contention postopératoire, à savoir un corsaire 200.

Le corsaire 200 est conçu pour être porté après une liposuccion des cuisses, une liposuccion des fesses ou un lifting des cuisses, plus généralement après une intervention chirurgicale induisant un oedème et/ou une cicatrice au niveau des fesses et/ou de l’intérieur du haut des jambes d’un patient.

Comme bien visible sur les figures 5 à 8, le corsaire 200 comporte un assemblage de plusieurs pièces d’étoffe, à savoir une pièce d’étoffe avant 210.1 , une pièce d’étoffe arrière centrale 210.2 et deux pièces d’étoffe arrière latérales 210.3 et 210.4. L’assemblage de ces pièces d’étoffe donne au corsaire 200 sa configuration fonctionnelle de corsaire. Ainsi, les pièces d’étoffe 210.1 , 210.2, 210.3 et 210.4 sont assemblées entre elles de sorte que ces pièces d’étoffe présentent une face interne 210A et une face externe 210B, qui sont fonctionnellement similaires à la face interne 1 10A et à la face externe 1 10B de la gaine 100, si ce n’est que la partie du corps du patient, recouverte par le corsaire 200 est, par nature, différente de celle recouverte par la gaine 100.

Les diverses considérations techniques, qui sont développées plus haut pour les pièces d’étoffe 1 10.1 et 1 10.2 de la gaine 100, s’appliquent aux pièces d’étoffe 210.1 , 210.2, 210.3 et 210.4 du corsaire 200. En particulier, le tissu constituant les pièces d’étoffe 210.1 , 210.2, 210.3 et 210.4 est similaire au tissu des pièces d’étoffe 1 10.1 et 1 10.2 et peut optionnellement intégrer des microcapsules d’agents actifs.

Le corsaire 200 comprend également des empiècements 230.1 , 230.2, 230.3 et 230.4, qui sont fonctionnellement similaires à l’empiècement 130 de la gaine 100, tout en étant respectivement situés dans des parties prédéterminées du corsaire 200, propres à ce dernier. Ainsi, comme bien visible sur les figures 5 à 8, les empiècements 230.1 et 230.2 sont situés dans la partie interne des jambes, respectivement gauche et droite, du corsaire 200, cette partie interne s’étendant tout le long de la jambe du corsaire. Chacun de ces empiècements 230.1 et 230.2 se présente par exemple sous la forme d’une bande. Quant aux empiècements 230.3 et 230.4, ils sont situés dans une partie périphérique des jambes, respectivement gauche et droite, du corsaire, cette partie périphérique étant située en haut de la jambe du corsaire. Là encore, chacun des empiècements 230.3 et 230.4 peut par exemple se présenter sous la forme d’une bande. On comprend que lorsque le corsaire 200 est porté par le patient, les empiècements 230.1 et 230.2 recouvrent la face interne des cuisses et la face interne des genoux du patient, en s’étendant ainsi sur le trajet lymphatique des jambes du patient, tandis que les empiècements 230.3 et 230.4 recouvrent le tour du haut des cuisses du patient : les zones du corps du patient, ainsi recouvertes par les empiècements 230.1 , 230.2, 230.3 et

230.4, sont les zones opératoires résultant de l’intervention chirurgicale pour laquelle le corsaire 200 est destiné. Suivant une forme de réalisation préférentielle, les empiècements 230.1 et 230.3 sont réalisés d’une seule pièce et les empiècements 230.2 et 230.4 sont réalisés d’une seule pièce.

Les considérations techniques, développées plus haut pour l’empiècement 130 de la gaine 100, s’appliquent aux empiècements 230.1 , 230.2, 230.3 et 230.4, en particulier pour ce qui concerne le tissu constituant ces empiècements et l’assemblage de ces empiècements aux pièces d’étoffe 210.1 , 210.2, 210.3 et

210.4.

Par ailleurs, les pièces d’étoffe 210.1 , 210.2, 210.3 et 210.4 sont avantageusement assemblées entre elles par des coutures 220 qui sont similaires aux coutures 120 de la gaine 100, hormis leur situation, du fait de la forme spécifique du corsaire 200. En particulier, suivant des considérations similaires à celles développées plus haut pour les coutures 120, les coutures 220 sont prévues, de par l’agencement des empiècements 230.1 , 230.2, 230.3 et 230.4, pour ne couvrir aucune des zones opératoires du corps du patient, à savoir la face interne des cuisses et la face interne des genoux, ainsi que le tour du haut des cuisses hormis la portion externe de ce tour.

Sur les figures 9 et 10 est représenté un troisième vêtement de contention postopératoire, à savoir un boléro 300.

Ce boléro 300 est conçu pour être porté après une liposuccion des bras ou un lifting des bras, plus généralement après une intervention chirurgicale induisant un oedème avec ou non une cicatrice opératoire au niveau de la face interne des bras d’un patient.

Le boléro 300 comporte un assemblage de plusieurs pièces d’étoffe, dont une pièce d’étoffe avant 310.1 , visible sur les figures 9 et 10, et une ou plusieurs autres pièces d’étoffe, notamment arrière, non visibles sur les figures. L’assemblage de ces pièces d’étoffe donne au boléro 300 sa configuration fonctionnelle de boléro. Ainsi, ces pièces d’étoffe sont assemblées entre elles de sorte que ces pièces d’étoffe présentent une face interne, non visible sur les figures, et une face externe 310B, qui sont fonctionnellement similaires à la face interne 1 10A et à la face externe 1 10B de la gaine 100, si ce n’est que la partie du corps du patient, recouverte par le boléro 300 est, par nature, différente de celle recouverte par la gaine 100.

Les diverses considérations techniques, qui sont développées plus haut pour les pièces d’étoffe 1 10.1 et 1 10.2 de la gaine 100, s’appliquent aux pièces d’étoffe du boléro 300, en particulier au tissu constituant ces dernières.

Le boléro 300 comprend également des empiècements, qui sont fonctionnellement similaires à l’empiècement 130 de la gaine 100, tout en étant respectivement situés dans des parties prédéterminées du boléro 300, propres à ce dernier. Ainsi, les empiècements du boléro 300 sont situés dans la partie interne des manches, respectivement gauche et droite, du boléro, cette partie interne étant située en haut de la manche, comme montré pour l’empiècement 330.1 de la manche gauche sur les figures 9 et 10. On comprend que lorsque le boléro 300 est porté par le patient, ses empiècements recouvrent la face interne du haut des bras du patient : les zones du corps du patient, ainsi recouvertes par ces empiècements, sont les zones opératoires résultant de l’intervention chirurgicale pour laquelle le boléro 300 est conçu.

Les considérations techniques, développées plus haut pour l’empiècement 130 de la gaine 100, s’appliquent aux empiècements du boléro 300, en particulier pour ce qui concerne le tissu constituant ces empiècements et l’assemblage de ces empiècements aux pièces d’étoffe du boléro.

Par ailleurs, les pièces d’étoffe du boléro 300 sont avantageusement assemblées entre elles par des coutures 320 qui sont similaires aux coutures 120 de la gaine 100, hormis leur situation, du fait de la forme spécifique du boléro. En particulier, suivant des considérations similaires à celles développées plus haut pour les coutures 120, les coutures 320 sont prévues, de par l’agencement des empiècements du boléro, pour ne couvrir aucune des zones opératoires du corps du patient, à savoir la face interne du haut des bras.

On comprendra que l’invention n’est pas limitée aux trois exemples de vêtement décrits jusqu’ici, à savoir la gaine 100, le corsaire 200 et le boléro 300, mais est applicable à une multitude de vêtements de contention postopératoire, en appliquant à ces derniers les considérations techniques développées jusqu’ici.