La présente invention a pour objet un procédé de capture et/ou de transfert d'images imprimées. L'invention a aussi pour objet une pâte pour la mise en oeuvre de ce procédé ainsi que le jeu pour enfant obtenu.

On sait que de nombreuses images sont imprimées sur des documents en papier et les enfants qui souhaitent en conserver la trace découpent ces images et les collent sur des albums par exemple ou sur des objets choisis.

D'autres fois, les enfants utilisent des tampons sur la face desquels est gravée l'image choisie, tampons qu'ils pressent sur un boîtier encreur puis sur une feuille de papier pour reporter l'image choisie. Les possibilités sont limitées en ce sens que seule une couleur peut être utilisée à chaque opération. Les motifs sont limités en nombre, un par tampon sans aucune possibilité de création sauf à pouvoir graver les tampons.

On connaît aussi des jeux pour enfant dans lesquels il est prévu des résines permettant d'inclure une image sur son support. Ainsi, lorsque l'enfant a découpé une image, il peut l'inclure dans un volume, comme tout autre objet même en trois dimensions. Si un tel jeu est particulièrement attrayant, il est nécessairement coûteux et présente finalement un attrait relativement limité pour l'inclusion d'images découpées a partir de revues et reste plutôt réservé à l'inclusion d'objets en trois dimensions. Le but de l'invention est de proposer un ensemble de moyens permettant la capture d'images à partir de revues imprimées, voire le

transfert de telles images sur d'autres supports, en recourant à des moyens simples, qui conduisent à la réalisation d'objets manipulables. Le but est également de proposer des produits pour une telle capture et/ou transfert qui sont d'un prix de revient peu élevé. De plus, il est nécessaire que les produits utilisés puissent être manipulés sans danger par les enfants.

A cet effet, le procédé pour la capture d'une image imprimée sur un support, notamment une image en couleur imprimée sur une feuille de papier, se caractérise en ce qu'il consiste à recouvrir l'image d'une pâte sous forme liquide, ladite pâte ayant une affinité particulière pour accrocher les encres d'imprimerie, à laisser ladite pâte passer à l'état solide sous forme d'une plaque et à retirer ladite plaque du support, l'image étant capturée en tout ou partie par la plaque sur sa face préalablement en vis à vis de l'image.

Plus particulièrement, suivant une mise en oeuvre particulière, on dispose la pâte dans un moule préalablement à la mise en contact de cette pâte avec l'image imprimée, on met en contact la pâte avec l'image, on retire le moule avec la pâte à l'état solide et on retire la pâte du moule pour permettre l'obtention d'un contour déterminé de la plaque.

La pâte est choisie parmi les matériaux ayant des affinités pour les encres d'impπmeπe, transparents ou translucides à l'état solide, pour permettre la lisibilité de l'image captée à travers ladite plaque constituée de ce matériau.

Selon une autre caractéristique, on ramène la plaque de l'état solide, portant la première image, à l'état liquide pour la capture d'une nouvelle image, la première image étant détruite. L'invention a pour objet également un procédé pour le transfert d'une image imprimée sur un support, notamment une image en couleur imprimée sur du papier qui se caractérise en ce qu'il consiste à disposer une couche de pâte, à l'état liquide, sur un tampon, à capter une image imprimée sur un premier support par pression dudit tampon avec la pâte sur l'image, à retirer le tampon, la pâte et l'image ainsi captée, à transférer et à plaquer cet

ensemble sur un support choisi pour recevoir la pâte et l'image, et enfin à retirer le tampon seul.

Cette pâte est constituée d'un matériau organique susceptible d'être amené à l'état liquide, présentant une grande affinité pour les encres d'imprimerie, et se trouvant à l'état solide à température ambiante.

Notamment, il peut s'agir d'un composé à base de stéarine, se présentant à l'état solide à température ambiante et à l'état liquide à très forte viscosité après chauffage.

Il peut s'agir aussi d'un polymère à basse température de polymérisation et à faible réaction exothermique, se présentant à l'état souple à température ambiante.

L'invention a aussi pour objet un jeu pour enfant de capture et/ou de transfert d'images, comprenant au moins une pâte présentant une forte affinité pour les encres d'imprimerie et au moins des moyens pour porter la pâte de l'état solide à l'état liquide.

Ce jeu comprend de plus des moyens pour la mise en forme de la pâte à l'état liquide pour lui conférer un contour prédéterminé à l'état solide.

L'invention est décrite ci-après en regard des dessins annexés sur lesquels on a représenté les différentes étapes relatives au procédé selon l'invention avec les variantes, dessins sur lesquels :

- les figures 1 A, 1 B et 1 C montrent les différentes étapes de mise en oeuvre du procédé de capture, et

- les figures 2A, 2B, 2C, 2D, 2E et 2F montrent les différentes étapes du procédé de capture selon l'invention avec transfert simultané. Sur la figure 1 , on a représenté une feuille de papier 10, sur laquelle une image 1 2 imprimée doit être captée.

A cet effet, l'opérateur verse une composition 14, contenue dans un récipient 1 6. Cette composition est liquide au sens de la présente invention, ce qui veut dire avec une viscosité suffisante pour qu'elle se répartisse toute seule sur l'image en fonction de la quantité versée.

Une telle composition est par exemple un mélange de :

- 60 à 80 % de charge minérale,

- 20 à 40 % de stéarine.

L'ensemble est porté à une température de 50 à 60°C en sorte de rendre la composition à la viscosité adéquate, que l'opérateur peut apprécier sans connaissance particulière.

On remarque la basse température de travail qui permet même la manipulation par des enfants.

Quelques instants plus tard, de l'ordre de quelques secondes, la composition durcit et peut être manipulée avec les doigts et l'opérateur retire la plaque rigide 1 8 de la feuille de papier 10. On constate que l'image imprimée 12 est incrustée dans la plaque 1 8 et que l'encre d'impression est captée par la plaque, formant ainsi une réplique de l'image initiale dont il ne reste qu'un certain contour 20 lorsque la capture n'est pas totale ce qui est généralement le cas. On peut remarquer que la définition de l'image ainsi captée est très fine puisqu'il ne se produit aucune dilatation, aucune bavure, l'encre n'étant pas dissoute mais captée mécanique par la composition indiquée.

Le matériau utilisé peut aussi être du type polymère à condition que celui-ci polymérise avec une réaction exothermique faible pour ne pas dégrader le support. On trouve ainsi dans le commerce un produit dénommé

PLASTISSOL qui convient parfaitement bien ou dénommé CAPA à base de polycaprolactones.

Le mode opératoire est identique sauf que le matériau est dans ce cas liquide à température ambiante, seul le mélange de plusieurs composants permettant l'obtention d'un matériau solide, une fois la polymérisation achevée.

Un tel polymère présente en outre un autre avantage, celui d'être sensiblement transparent, ce qui permet de voir l'image captée, à l'endroit, à travers la matière, sans la retourner, pour autant que celle-ci soit d'une épaisseur réduite. Ceci est généralement le cas car l'épaisseur est réduite

d'office, celle-ci étant dictée par la faible viscosité du polymère avant polymérisation d'où une tendance à s'étaler.

On peut en outre introduire d'autres charges dans le polymère, avant de capter l'image souhaitée, telles que des colorants ou des éléments brillants du type paillettes.

L'invention peut même être utilisée comme moyen de transfert d'images d'un premier support sur un second support. On se reporte utilement aux figures 2A à 2F.

Dans ce cas, une image 1 2 est également imprimée sur un premier support 10. Il est ensuite prévu un tampon 22, qui comprend une embase 24 et un tampon 26 proprement dit.

Ce tampon est en matériau adapté pour être trempé dans une composition 14 telle décrite précédemment soit à base de matériau solide se présentant à l'état liquide lorsqu'il est porté à une température adaptée, supérieure la température ambiante soit un matériau organique, par exemple le produit commercialisé sous le nom DILIPLAST.

Cette composition est contenue dans un bac 28.

Le tampon 26 est mouillé par la composition, ainsi qu'indiqué par la flèche 1 et en retient une couche mince lors du retrait, ainsi qu'indiqué par la flèche 2.

Sur la figure 2C, le tampon est pressé sur l'image 12, avec le matériau qui capte l'encre dont est constituée l'image, puis retiré, figure 2D, emportant la mince couche et l'image, ne laissant subsister sur la première feuille qu'un contour plus ou moins précis de l'image en fonction de la quantité d'encre résiduelle.

Sur la figure 2E, l'opérateur applique le tampon sur une seconde feuille 100, dont la surface peut être à l'état naturel ou préalablement traitée par un produit d'accrochage qui peut être à nouveau une mince couche de la composition 14 pour la capture de l'image.

Cette seconde feuille porte alors l'image 1 2 qui est transférée de la première feuille 1 0 sur la seconde feuille 100, ainsi que schematiquement représenté sur la figure 2F.

On peut réaliser des plaques dont le contour est aléatoire en fonction de la viscosité et du geste de l' opérateur lord du versement mais la plaque peut être réalisée avec un contour prédéfini par utilisation d'un moule ayant ce contour prédéfini dans lequel on verse préalablement la composition.

Il est alors nécessaire de prévoir une viscosité adaptée et pour le polymère il faudra de préférence attendre le début de la polymérisation, avant de le plaquer sur l'image à capter. On trouve dans le commerce un plastifiant sous la dénomination commerciale DILIPLAST qui permet d'adapter les caractéristiques finales.

Un jeu pour enfant peut comprendre ainsi tous ces éléments, à savoir une composition formant pâte présentant une forte affinité pour les encres d'imprimerie et des moyens pour porter la pâte de l'état solide à l'état liquide, ainsi que des moyens pour la mise en forme de la pâte à l'état liquide pour lui conférer un contour prédéterminé à l'état solide.