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Title:
PROCESS FOR OPTIMISING THE SERVICE LIFE OF A BIFACIAL MULTIJUNCTION PHOTOVOLTAIC MODULE AND PHOTOVOLTAIC MODULE OR PANEL SUITED TO THIS PROCESS
Document Type and Number:
WIPO Patent Application WO/2023/280949
Kind Code:
A2
Abstract:
The invention relates to a process for optimising the service life of a bifacial photovoltaic module comprising at least one multijunction stack, for which a first face of the module, under which a first layer of junctions of said stack is located, faces the sun at the start of the module's life in a basic position of the module, referred to as the first life position, and for which a final layer of junctions of said bifacial multijunction stack is arranged under a second face of the module which receives light which is scattered and reflected under the module and a portion of the light passing through the stack. Said process comprises: - measuring (110) an output power PMC of the complete module; - calculating (130) an estimated output power PDC of said final junction layer of the module based on the first irradiance in a turned-over position of the module, referred to as the second life position, in which the second face of the module becomes the upper face of the module and the first face of the module becomes the lower face of the module; - comparing (140) said estimated output power PDC of said final junction layer with the output power PMC of the complete module measured when the first face is the upper face of the module, in order to send a recommendation to turn over (150) the module when the output power PMC of the complete module in the basic position becomes less than the estimated output power PDC of said final junction layer in the turned-over position of the module. The invention also relates to a module suited to this process.

Inventors:
PUEL JEAN-BAPTISTE (FR)
JULIEN ARTHUR (FR)
Application Number:
PCT/EP2022/068801
Publication Date:
January 12, 2023
Filing Date:
July 06, 2022
Export Citation:
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Assignee:
ELECTRICITE DE FRANCE (FR)
CENTRE NAT RECH SCIENT (FR)
ECOLE POLYTECH (FR)
TOTALENERGIES ONETECH (FR)
INST PHOTOVOLTAIQUE DILE DE FRANCE IPVF (FR)
International Classes:
H02S50/15; H02S30/10; H02S40/20; H02S50/10
Foreign References:
US9287431B22016-03-15
Attorney, Agent or Firm:
PLASSERAUD IP (FR)
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Claims:
Revendications

Revendication 1 - Procédé d’optimisation de durée de vie d’un module photovoltaïque (10, 10’) bifacial comportant au moins un empilement multi- jonctions (20, 20’), pour lequel une première face du module, sous laquelle se trouve une première couche de jonctions (21) dudit empilement, est exposée au soleil en début de vie du module dans une position de base du module, dite position de première vie, et pour lequel une dernière couche de jonctions (30) dudit empilement multi-jonctions, de type bifaciale est disposée sous une seconde face du module non exposée au soleil recevant une lumière diffuse et réfléchie sous le module ainsi qu’une partie de lumière traversant l’empilage, caractérisé en ce qu’il comporte : a. une mesure (100) d’une première irradiance IRsup en face exposée au soleil du module et d’une seconde irradiance IRinf en face non exposée au soleil du module, lorsque la première face du module est exposée au soleil; b. une mesure (110) d’une puissance PMC de sortie du module complet; c. un calcul (120) d’une puissance PEI estimée de sortie de chaque couche de jonctions de l’empilage multi-jonctions prise individuellement lorsque la première face est la face exposée au soleil; d. un calcul (130) d’une puissance estimée de sortie de ladite dernière couche de jonctions PDC du module en fonction de la première irradiance dans une position retournée du module, dite position de seconde vie, où la seconde face du module devient la face exposée au soleil et la première face du module devient la face non exposée au soleil; e. une comparaison (140) de ladite puissance estimée de sortie de ladite dernière couche de jonctions PDC avec la puissance de sortie du module complet PMC mesurée lorsque la première face est la face exposée au soleil du module, pour émettre une recommandation de retournement (150) du module lorsque la puissance de sortie du module complet PMC dans la position de base devient inférieure à la puissance estimée de sortie de ladite dernière couche de jonctions PDC dans la position retournée du module.

Revendication 2 - Procédé d’optimisation selon la revendication 1 , comportant, en position de base, une comparaison (116) de la puissance estimée de sortie dudit empilage de jonctions PEMP à des données de puissance de sortie initiales PINI dudit empilage de jonctions avec une même irradiance IRREF pour déterminer une dégradation dudit empilage de jonctions.

Revendication 3 - Procédé d’optimisation selon la revendication 2, pour lequel les données de puissance de sortie initiales sont des couples irradiance/puissance IRREF/PINI obtenus lors d’une étape préalable (90) de mémorisation de couples irradiance/puissance obtenus pour diverses valeurs d’irradiance desdites jonctions en début de vie du module.

Revendication 4 - Procédé d’optimisation selon l’une quelconque des revendications précédentes, comportant une étape de retournement (160) du module.

Revendication 5 - Procédé d’optimisation selon la revendication 4, comportant une période de surveillance (165) de l’amélioration du rendement du module retourné et une étape de validation ou non (170) dudit retournement en fonction de l’amélioration ou non dudit rendement.

Revendication 6 - Module photovoltaïque multi-jonctions adapté au procédé de l’une quelconque des revendications précédentes, caractérisé en ce qu’il comporte un premier empilage d’une première couche de jonctions sous une première face du module et d’une dernière couche de jonctions bifaciales sous une seconde face du module, ladite première couche laissant passer une partie du spectre lumineux vers ladite dernière couche ou un second empilage (20) d’une pluralité de couches de jonctions de bandes interdites décroissantes (21 , 22, 23, 24) à partir de ladite première face, dont la première couche (21) est une première couche du module disposée sous ladite première face, ledit second empilage étant disposé sur une dernière couche de jonctions bifaciales (30) du module et laissant passer une partie du spectre lumineux depuis ladite première couche vers ladite dernière couche et en ce qu’il comporte un dispositif d’inhibition (14) d’au moins une des bornes de sortie de ladite première couche ou de ladite pluralité de couches de bandes interdites décroissantes (21 , 22, 23, 24) excepté ladite dernière couche (300, 301) lorsque le module est en position retournée avec ladite dernière couche exposée au soleil.

Revendication 7 - Module photovoltaïque selon la revendication 6, pour lequel les jonctions des différentes couches (2, 22, 23, 30) sont de surface différente ou pour lequel les couches comportent un nombre de jonctions différent.

Revendication 8 - Module photovoltaïque selon la revendication 6 ou 7, pour lequel les jonctions (21a, 22a, 23a, 30a, 21b, 22b, 23b, 30b) de chacune des couches (210, 220, 230, 300, 211, 221 , 231 , 301) sont reliées selon des réseaux série ou série/parallèle pour réaliser des réseaux à deux bornes de sortie par couche, lesdits réseaux série/parallèles étant adaptés à équilibrer les tensions de chacune des couches lorsque lesdits réseaux sont reliés en parallèle et lorsque la première couche est exposée au soleil et la dernière couche est non exposée au soleil.

Revendication 9 - Module photovoltaïque selon l’une quelconque des revendications 6 à 8, pour lequel le dispositif d’inhibition est constitué d’une diode intercalée entre une borne de sortie du réseau de la dernière couche et les bornes de sortie de la ou des autres couches de l’empilage multi-jonction.

Revendication 10 - Module photovoltaïque selon l’une quelconque des revendications 6 à 9, pour lequel le dispositif d’inhibition est constitué d’un strap amovible ou d’un interrupteur.

Revendication 11 - Module photovoltaïque selon l’une quelconque des revendications 6 à 10 pour lequel les caractéristiques de vieillissement relatifs entre les couches du module sont telles que la dernière couche est adaptée, par retournement du module, à délivrer une puissance nominale supérieure au module entier lorsque la courbe de rendement en fonction du temps du module entier devient inférieur au rendement de la dernière couche en position face au soleil. Revendication ^ - Panneau photovoltaïque (40) comportant au moins un module photovoltaïque (10a, 10b) selon l’une quelconque des revendications 6 à 11 et comportant des plots ou contacts de sortie (15, 15’, 16, 16’) des réseaux du ou des modules à la fois en face supérieure et en face inférieure du module.

Revendication 13 - Panneau photovoltaïque (40) comportant au moins un module photovoltaïque selon l’une quelconque des revendications 6 à 11 , comportant un cadre (41) entourant le module, pour lequel le cadre est pourvu d’un profilé symétrique pourvu d’ailes (41a, 41b) s’étendant de part et d’autre de l’épaisseur du module en sorte de réaliser un cadre bas profil limitant l’ombrage projeté par le cadre tant lorsque le panneau est en position de base que lorsque le panneau est en position retournée.

Revendication 14 - Panneau photovoltaïque selon les revendications 12 et 13, pour lequel les ailes du cadre sont pourvues d’espaces de réception d’une boîte de jonction (42) adaptée à se raccorder aussi bien aux plots ou contacts de sortie (15, 16) en face supérieure du module qu’aux plots on contacts de sortie (15’, 16’) en face inférieure du module en sorte de limiter un recouvrement d’une partie de la surface du panneau comportant les jonctions par ladite boîte de jonction.

Revendication 15 - Panneau photovoltaïque selon l’une quelconque des revendications 12 à 14, comportant une paire de capteurs d’irradiance (50, 51 , 50’, 51’) de chaque côté d’un plan (P) du panneau.

Revendication 16 - Panneau photovoltaïque selon la revendication 15, pour lequel la paire de capteurs d’irradiance (50’, 51’) est située sur un bras (52) sur un côté externe du panneau.

Revendication 17 - Programme informatique comportant des instructions pour la mise en oeuvre du procédé selon l’une quelconque des revendications 1 à 5 lorsque ce programme est exécuté par un processeur.

Support d’enregistrement non transitoire lisible par un ordinateur sur lequel est enregistré un programme pour la mise en oeuvre du procédé selon l’une quelconque des revendications 1 à 5 lorsque ce programme est exécuté par un processeur.

Description:
Description

Titre : PROCEDE D’OPTIMISATION DE LA DUREE DE VIE D’UN MODULE PHOTOVOLTAÏQUE BIFACIAL MULTIJONCTIONS ET MODULE OU PANNEAU PHOTOVOLTAÏQUE ADAPTE A CE PROCEDE

Domaine technique

[0001] La présente divulgation concerne un module photovoltaïque bifacial multi- jonction, c’est à dire un module comportant des cellules comportant un empilage de jonctions, par exemple un empilage comportant une sous-cellule pourvue de premières jonctions empilées, dont la dernière, placée à l’arrière, absorbe de la lumière par l’avant et l’arrière.

Technique antérieure

[0002] Aujourd’hui les technologies de modules multi-jonctions ayant atteint le stade industriel sont réservées à l’industrie du spatial du fait de leurs coûts élevés. Les modules multi-jonctions ne sont pas encore présents sur les marchés des installations terrestres (en fermes solaires, sur toiture, intégré au bâti, etc.) qui sont réalisées actuellement à base de cellules silicium monocristallin, polycristallin ou amorphe dans des modules simple face ou bifaciaux. De nombreux efforts de recherche et industriels sont développés pour rendre les technologies multi- jonctions accessibles et rentables pour un usage courant d’ici quelques années (champ PV, particuliers, etc.). Un aspect important pour améliorer la rentabilité de ces solutions est d’accroître leur durée de vie. Les cellules multi-jonctions composées de jonctions pérovskite et silicium sont notamment étudiées pour leurs bonnes performances. Or les cellules pérovskite ont une durée de vie aujourd’hui inférieure aux cellules traditionnelles silicium avec lesquelles elles peuvent être associées pour réaliser ces modules multi-jonctions, et les panneaux utilisant de tels modules n’ont pas une durée de vie optimisée.

Problème technique

[0003] Dans un tel module multi-jonctions, les deux jonctions sont connectés en parallèle et liées optiquement. La lumière absorbée par la jonction inférieure est filtrée par la jonction supérieure. En conséquence, lorsque la jonction supérieure se dégrade, celle-ci continue de filtrer la jonction inférieure et en plus d’avoir des performances réduites, perturbe la production de cette dernière. De plus, la jonction supérieure peut perdre son pouvoir filtrant en se dégradant et devenir de plus en plus opaque, perturbant encore plus la jonction inférieure.

[0004] Par ailleurs, il est possible aujourd’hui, de concevoir des cellules comportant des jonctions ayant des taux de bifacialité élevés : la lumière perçue à l’arrière de la jonction est convertie avec un rendement quasiment aussi bon que la lumière perçue à l’avant de cette jonction.

Exposé de l’invention

[0005] La présente divulgation propose un procédé ayant pour but d’accroître la durée de vie de multi-jonctions et des panneaux les comprenant et de leur donner une seconde vie.

[0006] Plus précisément la présente divulgation concerne un procédé d’optimisation de durée de vie d’un module photovoltaïque bifacial comportant au moins un empilement multi-jonctions, pour lequel une première face du module, sous laquelle se trouve une première couche de jonctions dudit empilement, est exposée au soleil en début de vie du module dans une position de base du module, dite position de première vie, et pour lequel une dernière couche de jonctions dudit empilement multi-jonctions, de type bifaciale est disposée sous une seconde face du module non exposée au soleil recevant une lumière diffuse et réfléchie sous le module ainsi qu’une partie de lumière traversant l’empilage, ce procédé comportant : a. une mesure d’une première irradiance IRsup en face exposée au soleil du module et d’une seconde irradiance IRinf en face non exposée au soleil du module, lorsque la première face du module est exposée au soleil; b. une mesure d’une puissance PMC de sortie du module complet; c. un calcul d’une puissance PEI estimée de sortie de chaque couche de jonctions de l’empilage multi-jonctions prise individuellement lorsque la première face est la face exposée au soleil; d. un calcul d’une puissance estimée de sortie de ladite dernière couche de jonctions PDC du module en fonction de la première irradiance dans une position retournée du module, dite position de seconde vie, où la seconde face du module devient la face exposée au soleil et la première face du module devient la face non exposée au soleil; e. une comparaison de ladite puissance estimée de sortie de ladite dernière couche de jonctions PDC avec la puissance de sortie du module complet

PMC mesurée lorsque la première face est la face exposée au soleil du module, pour émettre une recommandation de retournement du module lorsque la puissance de sortie du module complet PMC dans la position de base devient inférieure à la puissance estimée de sortie de ladite dernière couche de jonctions PDC dans la position retournée du module.

Le procédé de la présente divulgation permet de prolonger la vie de panneaux photovoltaïques comportant des modules photovoltaïques à au moins deux jonctions empilées avec une jonction supérieure ou un empilage de jonctions supérieures laissant passer une partie du spectre lumineux vers une jonction inférieure de type bifaciale en les retournant lorsque une dégradation de jonctions photovoltaïques en partie supérieure du module devient trop importante tandis que la jonction inférieure reste utilisable avec un rendement suffisant.

[0007] Les caractéristiques exposées dans les paragraphes suivants correspondent à des modes de réalisation pouvant être mises en oeuvre indépendamment les uns des autres ou en combinaison les uns avec les autres:

[0008] Le procédé peut comporter, en position de base, une comparaison de la puissance estimée de sortie dudit empilage de jonctions PEMP à des données de puissance de sortie initiales FINI dudit empilage de jonctions avec une même irradiance IRREF pour déterminer une dégradation dudit empilage de jonctions.

[0009] Ceci permet d’affiner la détermination du moment où un retournement est souhaitable.

[0010] Les données de puissance de sortie initiales sont des couples irradiance/puissance IRREF/PINI pouvant être obtenus lors d’une étape préalable de mémorisation de couples irradiance/puissance obtenus pour diverses valeurs d’irradiance desdites jonctions en début de vie du module.

[0011] Ceci permet de déterminer le rendement du module pour différentes irradiances. [0012] Le procédé peut s’arrêter à une génération d’une alerte pour un opérateur mais peut comporter avantageusement une étape de retournement du module.

[0013] Le procédé peut en outre comporter une période de surveillance de l’amélioration du rendement du module retourné et une étape de validation ou non dudit retournement en fonction de l’amélioration ou non dudit rendement. Ceci peut permettre par exemple de tester le retournement sur un premier module ou panneau avant de procéder au retournement d’autres panneaux d’une ferme solaire pour limiter les coûts de l’opération.

[0014] La présente divulgation concerne en outre un module photo voltaïque multi-jonctions adapté au procédé qui comporte un premier empilage d’une première couche de jonctions sous une première face du module et d’une dernière couche de jonctions bifaciales sous une seconde face du module, ladite première couche laissant passer une partie du spectre lumineux vers ladite seconde couche ou qui comporte un second empilage d’une pluralité de couches de jonctions de bandes interdites décroissantes à partir de ladite première face, dont la première couche est une première couche du module disposée sous ladite première face ledit second empilage étant disposé sur une dernière couche de jonctions bifaciales du module et laissant passer une partie du spectre lumineux depuis ladite première couche vers ladite dernière couche et qui comporte un dispositif d’inhibition d’au moins une des bornes de sortie des couches excepté ladite dernière couche lorsque le module est en position retournée avec ladite dernière couche exposée au soleil.

[0015] Le dispositif d’inhibition est utile pour éviter que les cellules ayant perdu de leur efficacité et situées sous le panneau après retournement perturbent le fonctionnement des cellules face au soleil après retournement. [0016] Les jonctions des différentes couches peuvent être de surface différente ou les couches peuvent comporter un nombre de jonctions différent dans le but d’équilibrer les tensions de sortie des couches mises en parallèle.

[0017] Les jonctions de chacune des couches peuvent être reliées selon des réseaux série ou série/parallèle pour réaliser des réseaux à deux bornes de sortie par couche, lesdits réseaux série/parallèles étant adaptés à équilibrer les tensions de chacune des couches lorsque lesdits réseaux sont reliés en parallèle et lorsque la première couche est exposée au soleil et la dernière couche est non exposée au soleil.

[0018] Le dispositif d’inhibition peut être constitué d’une diode intercalée entre une borne de sortie du réseau de la dernière couche et les bornes de sortie de la ou des autres couches de l’empilage multi-jonction. Cette diode est orientée en sorte de bloquer le passage d’un courant depuis la dernière couche en position face au soleil vers les autres couches se trouvant dans ce cas sous la dernière couche.

[0019] Le dispositif d’inhibition peut aussi être constitué d’un strap amovible ou d’un interrupteur disposé entre une borne de sortie de la dernière couche et une regroupement de sorties des autres couches. Le strap sera retiré ou l’interrupteur mis en position ouverte lors du retournement du module ou du panneau le comprenant.

[0020] Le module est préférablement tel que les caractéristiques de vieillissement relatifs entre les couches du module sont telles que la dernière couche est adaptée, par retournement du module, à délivrer une puissance nominale supérieure au module entier lorsque la courbe de rendement en fonction du temps du module entier devient inférieur au rendement de la dernière couche en position face au soleil.

[0021] La présente divulgation concerne en outre un panneau photovoltaïque comportant au moins un module photovoltaïque tel que défini ci-dessus et comportant des plots ou contacts de sortie des réseaux du ou des modules à la fois en face supérieure et en face inférieure du module. Ceci simplifie le raccordement du panneau dans les deux sens de montage. [0022] Le panneau peut comporter un cadre entourant le module, le cadre étant pourvu d’un profilé symétrique pourvu d’ailes s’étendant de part et d’autre de l’épaisseur du module en sorte de réaliser un cadre bas profil limitant l’ombrage projeté par le cadre tant lorsque le panneau est en position de base que lorsque le panneau est en position retournée. De cette façon les ailes du cadre ne créent pas plus d’ombrage lorsque le panneau est en position retournée qu’ en position initiale.

[0023] Les ailes du cadre peuvent avantageusement être pourvues d’espaces de réception d’une boîte de jonction adaptée à se raccorder aussi bien aux plots ou contacts de sortie en face supérieure du module qu’aux plots on contacts de sortie en face inférieure du module en sorte de limiter un recouvrement d’une partie de la surface du panneau comportant les jonctions par ladite boîte de jonction. Ceci limite encore les phénomènes d’ombrage en position retournée comme en position de base.

[0024] Le panneau peut avantageusement comporter une paire de capteurs d’irradiance de chaque côté d’un plan du panneau.

[0025] La paire de capteurs d’irradiance peut être située sur un bras sur un côté externe du panneau.

[0026] La présente divulgation concerne en outre un programme informatique comportant des instructions pour la mise en oeuvre du procédé lorsque ce programme est exécuté par un processeur.

[0027] La présente divulgation concerne enfin un support d’enregistrement non transitoire lisible par un ordinateur sur lequel est enregistré un programme pour la mise en oeuvre du procédé.

Brève description des dessins

[0028] D’autres caractéristiques, détails et avantages de l’invention apparaîtront à la lecture de la description détaillée ci-après d’exemples de réalisation non limitatifs, et à l’analyse des dessins annexés, sur lesquels : [0029] [Fig. 1A], [Fig. 1 B], [Fig. 1C] montrent un détail d’un module en coupe perpendiculaire à un plan du module selon trois phases de durée de vie et un premier mode de réalisation;

[0030] [Fig. 1 D] montre un détail d’un module en coupe selon un second mode de réalisation d’un module dans une première position;

[0031] [Fig. 2A] montre un premier logigramme d’étapes de procédé selon la divulgation;

[0032] [Fig. 2B] montre un second logigramme d’étapes de procédé selon la divulgation. [0033] [Fig. 3] montre un premier exemple d’empilage de couches de jonctions photovoltaïques;

[0034] [Fig. 4] montre un second exemple d’empilage de couches de jonctions photovoltaïques;

[0035] [Fig. 5] montre une première réalisation de panneau; [0036] [Fig. 6] montre une seconde réalisation de panneau et son raccordement.

Description des modes de réalisation

[0037] Les dessins et la description ci-après contiennent des éléments pouvant non seulement servir à mieux faire comprendre la présente invention, mais aussi contribuer à sa définition, le cas échéant. [0038] Un module photovoltaïque multi-jonction est un module photovoltaïque comportant de cellules comportant soit deux couches de jonctions de technologies différentes empilées, dites cellules tandem, comme décrit par exemple dans le document US 9287 431 B1 , soit comportant un empilage de plus de deux couches de jonctions, comme des technologies de cellules multi-jonctions en matériaux III - V sur silicium telles que GalnP/AIGaAs/Si. Un tel module photovoltaïque est bifacial lorsque la dernière couche de jonctions est bifaciale, c’est-à-dire qu’elle comporte des jonctions bifaciales qui peuvent absorber la lumière filtrée par les couches supérieures et celle incidente sur la face arrière. L‘empilage multi-jonctions comporte un empilage de jonctions combinant plusieurs matériaux absorbeurs à énergie de bande interdite différentes, jonctions par exemple de type p - n constituées de différents matériaux semi-conducteurs empilées, les différentes couches étant adaptées à produire un courant électrique en réponse à des parties du spectre de la lumière de longueur d’onde croissante depuis une première couche de jonctions directement exposée à la lumière vers une dernière couche de jonctions en profondeur. La dernière couche bifaciale absorbe alors la lumière par ses deux faces en réponse à un large spectre ce qui permet au module de produire de l’électricité en absorbant la lumière passant au travers de sa face exposée au soleil et traversant l’empilage, et en absorbant la lumière traversant sa face non exposée au soleil qui reçoit une lumière diffuse, réfléchie par le sol par exemple.

[0039] Pour un tel module, la ou les couches de jonctions de la face exposées à la lumière directe du soleil vont se dégrader plus rapidement que la dernière couche de jonctions côté face non exposée au soleil. Ceci est notamment dû à la technologie des cellules pour lesquelles les technologies multi-jonctions haut rendement utilisées pour la face exposée au soleil se dégradent plus vite que les technologies silicium traditionnelles mais aussi du fait de l’exposition à la lumière issue directement du soleil. La présente divulgation vise à profiter des performances de la dernière couche de jonctions, même lorsque les premières couches de jonctions sont dégradées. Pour cela le module est initialement positionné dans une position de base dite «position de première vie», avec la première couche de la cellule tandem ou les couches multi-jonctions côté face exposée au soleil et la dernière couche, de jonctions bifaciales, sous le module face non exposée au soleil, puis est retourné et installé dans une position retournée dite «position de seconde vie» où la couche de jonctions bifaciales se retrouve côté face exposée au soleil, la ou les autres couches multi-jonctions étant alors préférablement désactivées.

[0040] Les figures 1A à 1C illustrent schématiquement un segment de module multi-jonctions 10 vu en coupe perpendiculaire au plan du module.

[0041] En figure 1A est représentée la coupe du segment de module, en position de première vie. Le module 10 comporte une première face 1 réalisée avec un matériau transparent et qui est face au soleil dans ladite position de première vie. Sous la première face se trouve une première couche de jonctions 21 d’un empilage multi-jonctions 20. L’empilage comporte des couches de jonctions 21 , 22, 23, 24 de bandes interdites décroissantes en s’éloignant de la première face, les couches inférieures absorbant les longueurs d’ondes croissantes non absorbées par les couches précédentes. Le module comporte une seconde face 2 réalisée avec un matériau transparent sous laquelle se trouve une dernière couche de jonctions bifaciales 30 (par convention on utilise la terminologie « sous laquelle » bien que selon l’orientation du schéma la dernière couche est représentée au- dessus de la seconde face). La dernière couche de jonctions 30 est ainsi positionnée entre la dernière couche 25 de l’empilage 20 et la seconde face 2 du module.

[0042] En début de vie du module, l’ensemble des jonctions produisent de l’électricité représentée par les signes +, les couches de jonctions de l’empilage 20 à partir de la lumière 3 reçue en face avant, et la couche de jonctions bifaciales 30 à partir de la partie de lumière traversant l’empilage et à partir de la lumière, par exemple diffuse et réfléchie 4, arrivant sous le module au travers de la seconde face 2.

[0043] Lorsque les jonctions de l’empilage 20 se dégradent comme représenté en figure 1 B, l‘électricité produite par ces couches se réduit comme représenté par les signes - alors que la couche de jonctions bifaciales 30 continue de produire de l’électricité à partir de la lumière reçue en face arrière.

[0044] Ceci est aussi applicable à un module 10’ pourvu de cellules tandem selon la figure 1 D pour lequel l’empilement multi-jonctions 20’ représenté dans la position initiale de première vie ne comporte alors qu’une première couche de jonctions 21’ et une seconde et dernière couche de jonctions 30’. Un intérêt du procédé est donné ci-dessous dans le tableau 1 en rapport avec un exemple de simulation de dégradation pour un module ou panneau tandem, c’est à dire un module comportant côté exposé au soleil en position de base ou de première vie une première couche de jonctions laissant passer une partie du spectre et côté non exposé au soleil une seconde couche de jonctions bifaciales. Cet exemple permet de simuler le moment à partir duquel le retournement du module ou panneau est souhaitable.

[0045] Dans cet exemple de simulation, le taux de dégradation de la couche, ou jonction supérieure, de l’empilement, par exemple une couche à jonctions pérovskite, de rendement 20%, est par exemple de l’ordre de 1 ,7% par an. Celui de la couche, ou sous cellule, inférieure de l’empilement, par exemple une couche à jonctions silicium, de rendement 21% est par exemple de 0,5% par an, et la couche inférieure possède un taux de bifacialité élevé. Dans ce cas on peut estimer que la position module retourné, position de seconde vie pourra être intéressante après un certain nombre d’années de fonctionnement comme illustré par le tableau 1 qui donne les efficacités de la couche de jonctions supérieure, de la couche de jonctions inférieure, des deux couches ensemble et de la couche inférieure seule lorsque le module est retourné et que cette couche se retrouve face au soleil. [0046] Cette estimation dépend des sous cellules considérées, des taux de dégradations réellement observés en conditions réelles pour le module concerné, du taux de bifacialité et d’autres paramètres.

[Tableau 1]

[0047] Il est donc intéressant, après un certain temps de fonctionnement en configuration position de première vie, de profiter uniquement de la couche inférieure et de ses performances restées intactes pour convertir la lumière sur la face exposée au soleil en configuration position de seconde vie. Dans cette configuration, la couche inférieure de l’empilage est alors positionnée au-dessus de sorte qu’elle puisse efficacement convertir toute la lumière perçue du côté exposé au soleil, la contribution de la lumière réfléchie côté non exposé n’est alors plus mise à profit.

[0048] Dans l’exemple du tableau ci-dessus, le passage en position retournée de seconde vie est théoriquement avantageux à partir de l’année 26. Toutefois, en fonction des conditions réelles d’utilisation des modules, il n’est pas possible, uniquement sur la base d’un taux théorique de dégradation, de prévoir le moment où retourner le module est souhaitable. [0049] Cet exemple reste généralisable à toute configuration multi-jonctions avec couche inférieure bifaciale.

[0050] La présente divulgation propose un procédé permettant la détermination du moment où le module ou panneau doit être retourné. Le procédé utilise les mesures des irradiances perçues en face avant et arrière du module et des calculs basés sur les technologies de jonctions employées, la présente divulgation propose en particulier de calculer la puissance électrique fournie par les couches et la puissance électrique que fournirait la couche de jonctions bifaciales 30 si elle était en face avant et de déterminer le moment où il est intéressant de retourner le panneau, pour arriver à la configuration de la figure 1C panneau retourné où la couche de jonctions bifaciales 30 est mise en face exposée au soleil et ainsi optimiser la durée de vie du module ou du panneau comportant le module.

[0051] Le procédé pour ce faire comporte des étapes décrites en figure 2A et comporte en particulier: a. une mesure 100 d’une première irradiance IRsup en face exposée au soleil du module et d’une seconde irradiance IRinf en face ombragée du module, lorsque la première face est la face du module exposée au soleil dans une position de base dite position de première vie. Cette mesure va être réalisée avec des capteurs d’irradiance 50, 51 en face avant et en face arrière d’un panneau 40 comportant le module 10 et un cadre 41 comme par exemple représenté en figure 6; b. une mesure 110 d’une puissance PMC de sortie du module complet réalisée par une mesure 18 de la tension V et une mesure 17 du courant de sortie I du panneau comportant le module 10 toujours selon la figure 6; c. un calcul 120 d’une puissance PEI estimée de sortie de chaque couche de jonctions de l’empilage multi-jonctions prise individuellement lorsque la première face est la face exposée au soleil du module. Ce calcul va prendre en compte les caractéristiques physiques des jonctions qui déterminent la puissance restituée de chaque couche en fonction de l’irradiance; d. un calcul 130 d’une puissance estimée PDC de sortie de ladite dernière couche de jonctions du module en fonction de la première irradiance dans une position retournée du module dite position de seconde vie où la seconde face du module devient la face exposée au soleil du module et la première face du module devient la face non exposée au soleil du module. Ce calcul va tenir compte des caractéristiques physiques de ladite dernière couche et de l’irradiance en face exposée au soleil; e. une comparaison 140 de ladite puissance estimée de sortie de ladite dernière couche de jonctions avec la puissance de sortie du module complet mesurée lorsque la première face est la face exposée au soleil du module.

[0052] Ces mesures et calculs permettent, à l’étape 150 d’émettre une recommandation de retournement du module lorsque la puissance de sortie du module complet dans la position de première vie devient inférieure à la puissance estimée de sortie de ladite dernière couche de jonctions dans la position de seconde vie du module.

[0053] Lorsque le procédé a déterminé que le retournement du module est favorable, une étape de retournement 160 du module peut être réalisée ou planifiée par exemple lorsque l’ensemble ou une partie des panneaux d’un parc auront atteint une dégradation suffisante.

[0054] Le procédé de la présente divulgation permet d’affiner la détermination du moment un retournement du module est souhaitable en conditions d’utilisations réelles à partir du moment où on connaît les irradiances en face exposée au soleil et en face non exposée au soleil et les caractéristiques physiques des jonctions constituant les cellules.

[0055] Pour améliorer l’estimation de la dégradation de la ou des couches supérieures en position de première vie et ainsi mieux définir le moment où le retournement est souhaitable, il est possible de réaliser une comparaison de la puissance estimée de sortie dudit empilage de jonctions PEMP à des données de puissance de sortie initiales dudit empilage de jonctions PINI mesurées à une étape préalable 90 avec une irradiance de référence IRREF pour déterminer une dégradation des premières couches de jonctions, par exemple avant d’initier les calculs d’estimation précités. La figure 2B présente un tel processus avec en étape 90 la mesure et la mémorisation d’une ou plusieurs puissances initiales FINI en fonction d’une ou plusieurs irradiances de référence IRREF, en étape 112, après l’étape 110 de mesure de la puissance du module complet, une vérification de concordance de l’irradiation mesurée supérieure IRsup avec une irradiation de référence IRREF, en cas de concordance, une étape de calcul de la puissance de l’empilement 114 puis une comparaison de la puissance de l’empilement avec un pourcentage de la puissance initiale FINI, 60% selon l’exemple sans que ce soit limitatif, pour lancer les calculs de nécessité ou non du retournement.

[0056] Les données de puissance de sortie initiales sont des couples irradiance/puissance obtenus lors d’une étape préalable de mémorisation de couples irradiance/puissance obtenus pour diverses valeurs d’irradiance desdites jonctions en début de vie du module.

[0057] Le procédé peut ensuite comporter une période 165 de surveillance de l’amélioration du rendement du module retourné et une étape 170 de validation ou non dudit retournement. Dans le cas où le rendement n’a pas été amélioré, on peut dans ce cas revenir à la configuration en position de première vie en modifiant les paramètres de calcul de modèle du module ou panneau avec les données de rendement ou de puissance mesurées 190.

[0058] Si le rendement a été amélioré alors on maintien le retournement et la configuration position de seconde vie 180.

[0059] Le module est spécifiquement conçu pour pouvoir être soit en position de base soit retourné et installé en configuration position de seconde vie. Pour cela différentes solutions ont été mises en place et sont détaillées ci-dessous.

[0060] Comme vu précédemment, le module ou panneau comporte des cellules formées par un empilage de couches de jonctions de bandes interdites décroissantes à partir de ladite première face, les jonctions de cet empilement laissant passer une partie du spectre lumineux depuis les couches supérieures vers les couches inférieures, ledit empilage étant disposé sur une dernière couche de jonctions bifaciales du module. [0061] Selon l’exemple de la figure 3 les jonctions des différentes couches sont arrangées en sous-cellules de surface différente en vue d’équilibrer les tensions de sortie de chacune des couches en sorte de pouvoir les raccorder en parallèle.

[0062] Le module comporte dans ce mode de réalisation un empilage de trois couches 210, 220, 230 sur une couche bifaciale 300, les jonctions 21a, 22a, 23a de chaque couches, éventuellement de surface différentes, étant reliées en réseaux série/parallèle 11 , 12 au niveau des couches pour réaliser des réseaux à deux bornes de sortie par couche et en parallèle 13 entre couches, de sorte que lesdits réseaux série/parallèles soient adaptés à équilibrer les tensions de chacune des couches lorsque lesdits réseaux sont reliés en parallèle et lorsque la première couche est face au soleil et la dernière couche reçoit une lumière réfléchie sous le module.

[0063] Comme il a été vu plus haut, selon la présente divulgation, les caractéristiques de vieillissement relatifs entre les couches du module sont telles que la dernière couche, la couche bifaciale, est adaptée, par retournement du module, à délivrer une puissance nominale supérieure au module entier lorsque la courbe de rendement en fonction du temps du module entier devient inférieur au rendement de la dernière couche en position face au soleil.

[0064] Lorsque le module est retourné, il faut éviter que la ou les jonctions de l’empilage multi-jonctions qui ne produisent plus d’électricité perturbent le fonctionnement de la couche bifaciale. Pour ce faire, selon l’exemple, un dispositif d’inhibition d’au moins une des bornes de sortie des couches de l’empilage multi- jonctions, excepté ladite dernière couche, lorsque le module est positionné avec la dernière couche placée face au soleil, est constitué ici d’une diode 14.

[0065] Le dispositif d’inhibition peut aussi être constitué d’un strap amovible ou d’un interrupteur.

[0066] La figure 4 représente un autre mode de réalisation représenté par son schéma électrique pour lequel les jonctions 21b, 22b, 23c et 30c sont en nombre identique par couche et reliées en série dans les couches, les couches 211 , 221 , 231 de l’empilage multi-jonctions étant reliées en parallèle par des liaisons 13, la diode 14 entre les connexions des couches de l’empilage multi-jonctions et la couche de jonctions bifaciales 300 permettant d’inhiber les couches non actives lors du retournement du module ou panneau et la connexion de ce dernier au travers des bornes de sortie 15, 16.

[0067] Des configurations différentes de celles des figures 3 et 4 sont possibles en fonction des technologies de jonctions employées et notamment les modules peuvent comporter plus ou moins de trois couches de jonctions empilées sur la couche de jonction bifaciales et les arrangements de connexions des jonctions dans les couches peuvent différer en fonction des tensions de sortie des jonctions, des matériaux employés et méthodes de fabrication.

[0068] La figure 5 représente un exemple de panneau photovoltaïque 40 pourvu d’un ou plusieurs modules photovoltaïques 10a, 10b comportant des empilages de jonctions selon la présente divulgation vu de côté en coupe. Le panneau comporte une paire de capteurs d’irradiance 50, 51 pour réaliser les mesures d’irradiance du procédé. Les capteurs de la paire de capteurs sont disposés de chaque côté d’un plan P du panneau et positionnés sur une partie du panneau dépourvue de jonctions pour limiter les risques d’ombrage. Ces capteurs sont reliés à des moyens de calcul tels que les moyens 60 de la figure 6 pour permettre au procédé de calculer les irradiances et mettre en oeuvre le procédé.

[0069] Toujours pour réduire les phénomènes d’ombrage mais aussi le rayonnement direct du cadre lorsque le panneau est retourné le cadre 41 du panneau comporte des ailes symétriques par rapport au plan P du panneau. De même pour permettre une connexion du panneau par la face inférieure, le panneau comporte des plots ou contacts de sortie des réseaux à la fois en face supérieure 15, 16 et en face inférieure 15’, 16’ du module.

[0070] Le cadre est ainsi un cadre bas profil limitant l’ombrage projeté par le cadre aussi bien lorsque le panneau est en position de première vie que lorsque le panneau est en position de seconde vie.

[0071] Selon la figure 5, les ailes 41a, 41b du cadre 41 sont pourvues d’espaces de réception d’une boîte de jonction 42 adaptée à se raccorder aussi bien aux plots ou contacts de sortie en face supérieure du module qu’aux plots ou contacts de sortie en face inférieure du module. Ceci limite encore le recouvrement d’une partie de la surface du panneau comportant les jonctions par ladite boîte de jonction et diminue les risques d’ombrage du panneau.

[0072] La boîte de jonction se raccorde à un module de contrôle 19 pourvu de moyens de mesure de courant 17 et de tension 18 et des moyens de calcul : processeur, mémoire programme, mémoire travail, le programme informatique comportant des instructions pour la mise en oeuvre du procédé lorsque ce programme est exécuté par ledit processeur, les moyens de calcul recevant ou comportant éventuellement un support d’enregistrement non transitoire lisible par un ordinateur sur lequel est enregistré un programme pour la mise en oeuvre du procédé lorsque ce programme est exécuté par ledit processeur.

[0073] Dans le mode de réalisation de la figure 6, la paire de capteurs d’irradiance 50’, 51’ est située sur un bras 52 sur un côté externe du panneau, les capteurs étant disposés respectivement de part et d’autre du plan P du panneau. Cette configuration limite encore les risques d’ombrage sur le ou les modules du panneau en configuration première vie et seconde vie.

[0074] Outre le procédé, la présente divulgation propose ainsi un système photovoltaïque, panneau ou module, pouvant être utilisé en deux configurations : position de première vie ou position de seconde vie, en fonction des performances du module. Il est conçu de façon à fonctionner de manière optimale dans les deux configurations pour prolonger la durée de vie du système.

[0075] L’invention ne se limite pas aux exemples décrits ci-avant, seulement à titre d’exemple, mais elle englobe toutes les variantes que pourra envisager l’homme de l’art dans le cadre de la protection recherchée et par exemple le panneau décrit peut être orientable sur un ou deux axes de rotation pour effectuer un suivi et une optimisation du rendement du panneau selon les irradiances reçues en face supérieure et en face inférieure.

[0076] En termes d’applications ou de marchés, le procédé et les modules et panneaux de la présente divulgation s’appliquent tout autant aux installations solaires au sol par exemple de type fermes solaires qu’aux installations en hauteur comme les installations photovoltaïques sur les toits, ce qui représente un avantage supplémentaire.