De très nombreuses activités industrielles doivent tre effectuées dans des enceintes étanches également appelées salles blanches dans lesquelles les propriétés de l'atmosphère et notamment la teneur en particules de micro-organismes sont contrôlées.

Les salles blanches sont, par exemple, utilisées pour la fabrication et le conditionnement de produits sensibles aux poussières (circuits électroniques, etc...) ou des produits craignant la contamination microbienne (médicament, produit alimentaire etc.).

Ces salles blanches sont généralement en surpression, pour empcher des particules d'y pénétrer.

Il est bien entendu nécessaire de prévoir des ouvertures dans les parois des salles blanches pour y introduire du personnel ou du matériel.

II est donc essentiel que les portes de fermetures de ces ouvertures présentent un haut degré d'étanchéité. Dans le cas d'une étanchéité imparfaite, il se produit des fuites et on constate une chute de la surpression qui doit normalement régner dans la salle blanche.

En plus de l'étanchéité, les portes doivent tre rapides dans leur ouverture et fermeture pour ne pas laisser ouvertes ces salles blanches pendant une durée trop importante pendant laquelle des polluants pourrait s'y introduire. Elles doivent également garantir la sécurité des personnels et matériels en cas de fermeture accidentelle sur ces derniers.

Un but de l'invention est donc de fournir une porte à rideau souple qui assure une étanchéité entre deux locaux présentant chacun ne pression atmosphérique différente tout en étant d'un fonctionnement rapide, d'un coût de maintenance peu élevé et offrant un niveau de sécurité élevé pour les personnels.

De manière connue en soi, une porte à rideau souple destinée à dégager ou à fermer une baie délimitée par un linteau horizontal, des bords latéraux verticaux et une surface de seuil comprend : - un arbre, supporté par deux consoles, sur lequel le rideau souple est susceptible de s'enrouler, -deux montants verticaux ménageant chacun une glissière assurant chacune le guidage d'un des bords latéraux du rideau, et

- des moyens de raidissement du rideau.

Selon l'invention, la porte comprend un contre toit, en appui sur l'arbre sur au moins l'une de ses génératrices et ménageant des lèvres venant en appui sur chacune des consoles, fixées sur le linteau et retenu par des moyens de fixation susceptibles de s'adapter à la variation du diamètre de l'arbre en fonction de l'enroulement du rideau, - des moyens d'étanchéification entre les bords latéraux du rideau et chacune des glissières, - une barre de seuil souple assurant un contact surfacique entre le rideau et la surface de seuil.

De plus, le contre toit comprend deux parois superposées renfermant une feuille souple de lestage assurant par sa masse un contact surfacique entre le contre toit et l'arbre.

Selon un mode de réalisation avantageux, le contre toit comprend un fourreau dans lequel est disposé un cordon élastique dont les extrémités sont fixées à chacune des consoles et de préférence les deux extrémités du cordon sont engagées dans deux perçages pratiqués dans chacune des consoles, ces perçages étant situés au dessous de l'axe de rotation de l'arbre d'enroulement.

Selon un autre mode de réalisation, le contre toit comprend une plaque articulée par rapport au linteau et un vérin susceptible d'exercer une action sur la plaque pour l'amener en contact de l'arbre d'enroulement. De plus, sur sa face en regard de l'arbre, la plaque est équipée d'un revtement déformable.

Dans un autre mode de réalisation, le contre toit comprend une plaque articulée par rapport au linteau recevrant une gaine susceptible d'tre gonflée pour réaliser un contact contre au moins une génératrice de l'arbre d'enroulement.

Selon un mode de réalisation préféré, la barre de seuil comprend un ressort hélicoïdal enchâssé entre deux profilés en C en matière caoutchoutée.

Dans un mode de réalisation préférée de l'invention, les moyens de raidissement du rideau souple sont constitués par au moins une barre de raidissement horizontale.

L'étanchéité entre le rideau et la glissière est réalisée par une lèvre soudée sur chacun des bords latéraux du rideau.

Selon une autre possibilité, chacun des montants est équipé d'un moins une lèvre susceptible de se plaquer contre le rideau.

De manière avantageuse, chacun des montants est équipé de rampes de réinsertion du rideau.

Afin de limiter la friction du rideau des pièces de renfort sont collées sur le rideau aux extrémités des barres de raidissement.

Pour sa bonne compréhension, l'invention est décrite en référence au dessin annexé représentant à titre d'exemple non limitatif, une forme de réalisation d'une porte à rideau souple selon celle-ci.

Figure 1 représente en perspective une porte à rideau souple selon la coupe ? ? de. la figure 2 ; Figure 2 représente en vue de face la porte de laquelle le carter de protection transversal est retiré ; Figure 3 représente en coupe la barre de seuil du rideau ; Figure 4 et figure 5 sont des vues en coupe selon respectivement ? V- ? V et V-V de la figure 1 ; Figure 6 et figure 7 représentent en coupe deux variantes de réalisation de la gestion de l'étanchéité supérieure de la porte.

La porte objet de l'invention est destinée à obturer ou dégager une baie formée dans une paroi séparant deux locaux.

Pour sa rapidité d'action, la porte présente un rideau souple 2 s'enroulant sur un arbre d'enroulement 3. En position haute, c'est-à-dire le rideau 2 étant enroulé en totalité sur l'arbre 3, le passage est totalement dégagé ; en position basse, c'est-à-dire le rideau 2 étant déroulé de l'arbre 3, le passage est obturé par le rideau 2.

La porte comprend deux consoles 4 venant se placer de part et d'autre du linteau formant le bord supérieur de la baie. Ces deux consoles 4 soutiennent l'arbre d'enroulement 3 ainsi que les équipements électromécaniques assurant sa mise en rotation. Ces derniers qui, notamment, comprennent un moteur, un réducteur ainsi que des capteurs de fin de course, sont bien connus et ne sont pas représentés sur le dessin.

Le long des bords verticaux de la baie, la porte comprend des montants 5 latéraux dans lesquels sont ménagés des glissières 7. Ces glissières 7 ont pour fonction de guider les bords du rideau 2.

Le rideau 2 réalisé en PVC possède en outre des barres 8 de raidissement horizontales disposées régulièrement selon un pas de 500 mm. Des pièces de renfort 9 protège le rideau des friction qu'il subit contre les glissière ; ces pièce de renfort 9 sont collées sur le rideau 2 aux extrémités de chaque barre 8 de raidissement.

Comme on peut le voir sur la figure 1, la porte comprend un contre toit 10 qui vient en appui contre l'arbre d'enroulement 3. Le contre toit 10 assure l'étanchéité dans la zone horizontale supérieure de la porte.

Le contre toit 10 est disposé transversalement et recouvre en totalité la longueur de l'arbre 3.

Le contre toit 10 présente une forme rectangulaire et est fixé d'une part sur le linteau et d'autre part de manière élastique sur les consoles 4.

Pour cette dernière fixation, le bord du contre toit 10 est équipé d'un fourreau 11 dans lequel est disposé un cordon 12 élastique. Ce cordon 12 dépasse de chaque extrémité du fourreau 11 et est fixé sur chacune des consoles 4. A cet effet, chaque console 4 présente un perçage dans lequel le cordon 12 est introduit.

Comme on peut le voir sur le dessin, les points d'attache du cordon 12 se situent en dessous de l'axe de rotation de l'arbre de sorte que le contre toit 10 est plaqué contre l'arbre.

Une autre caractéristique importante du contre toit 10 réside dans la présence dans celui-ci d'une feuille de lestage. A cet effet, le contre toit 10 est constitué de deux parois 13a, 13b superposées renfermant d'une feuille souple 14 de lestage en PVC d'environ 3mm d'épaisseur dont la masse surfacique importante assure le plaquage du contre toit 10 sur l'arbre 3.

On note également que le contre toit 10 présente une longueur supérieure à la distance séparant les deux consoles 4 de sorte que deux lèvres 15 se forment à chacune des extrémités du contre toit 10 et viennent en appui chacune contre chacune des consoles 4.

Pour la gestion de l'étanchéité au niveau des bords latéraux de la porte, le rideau 2 présente sur chacun de ses bords une lèvre 16 qui est soudée. Cette lèvre 16 est en appui contre le fond de la glissière 7 comme le montre les figures 3 et 4.

En ce qui concerne la gestion de l'étanchéité du bord inférieur du rideau 2 lorsqu'il est en position de fermeture de la porte, celle-ci est réalisée par une barre de seuil 17 permettant de réaliser un contact surfacique avec le sol.

La figure 3 montre en coupe la partie inférieure du rideau 2, qui comprend une barre 8 de raidissement et une barre de seuil 17. La barre de seuil 17 comprend deux profilés 18 en C, en regard l'une de l'autre, entre lesquels est disposé un ressort 19 qui s'étend sur toute la largeur du rideau 2. Les profilés 18 sont chacun réalisé en matière caoutchoutée. Le ressort 19 est entouré d'une gaine 20 comme on peut le voir sur la figure 3 Il faut rappeler que cette porte est destinée à séparer deux locaux dont l'un est en surpression par rapport à l'autre.

Lorsque le rideau 2 est en position de fermeture, la barre de seuil 17 est en contact du sol. Grâce aux deux profilés 18 qui encadrent le ressort 19, le contact de la barre de seuil 17 sur le sol se fait selon une surface de contact importante qui empche tout débit de fuite.

Bien que réalisant une étanchéité de haut niveau, la barre de seuil 17 présente néanmoins une certaine souplesse qui lui est conférée par le ressort 19 et par les profilés 18 en matériau caoutchouté. Cette souplesse de la barre de seuil 17 est un point très important sur le plan de la sécurité. Ainsi, si le rideau 2 venait à redescendre accidentellement sur une personne, le choc serait amorti par la barre de seuil 17 et serait donc sans conséquence pour cette personne.

Concernant la gestion de l'étanchéité au niveau des bords latéraux du rideau 2, la surpression vient plaquer les lèvres contre le fond de la glissière. Il est à noter que l'étanchéité est ainsi réalisée bien que le rideau 2 présente des variations d'épaisseur importantes au niveau des barres 8 de raidissement. On peut remarquer que les barres 8 assurent leur fonction de rigidification du rideau 2 tout en étant susceptible de se dégager des glissières 7 en cas de contact accidentel avec, par exemple, un engin de manutention. Ce dégagement se fait par flexion de la barre et la réinsertion de la barre se fait par des rampes de réinsertion placées au sommet des glissières 7.

Enfin, la gestion de l'étanchéité dans la zone transversale supérieure est assurée par le contre toit 10.

Un contact surfacique est réalisé entre le contre toit 10 et l'arbre d'enroulement 3. D'une part le contre toit 10 est alourdi par la feuille 14 de lest si bien que la surpression qui, de manière usuelle, est de 50 Pa mais peut atteindre 100 Pa ne parvient pas à soulever le contre toit.

D'autre part, la corde élastique qui exerce une traction sur le contre toit 10 maintient ce dernier en position par rapport à l'arbre d'enroulement 3. Un avantage de la fixation du contre toit 10 par un cordon 12 élastique réside dans le fait que le contre toit 10 reste toujours en position. En particulier le contre toit 10 n'est pas entraîné par la rotation de l'arbre et, donc, on évite ainsi qu'il ne vienne se placer entre le linteau et l'arbre d'enroulement 3. Il serait, en effet, totalement inopérant dans cette position.

Les figures 6 et 7 montrent deux variantes de réalisation de l'étanchéité entre le contre toit 10 et l'arbre d'enroulement 3.

En se référant a la figure 6, on peut voir que le contre toit 10 est constitué d'un plaque 21 articulée par rapport au linteau, une bavette 22 assurant l'étanchéité entre la plaque 21 et le linteau. Sur sa face en contact de l'arbre d'enroulement 3, la plaque 21 présente un revtement souple 23. De plus un vérin 24 agit sur la plaque 21. Lorsque le rideau est déroulé et qu'une surpression est exercée sur le rideau 2, le vérin 24 exerce une action sur la plaque 21 de façon à venir établir un contact avec l'arbre d'enroulement 3. Sous l'action du vérin 24, le revtement souple 23 se déforme contre l'arbre 3 et réalise l'étanchéité supérieure de la porte.

Lorsque le rideau 2 s'enroule sur l'arbre 3 augmentant donc son diamètre, le vérin 24 relève le contre toit pour permettre cet accroissement de diamètre.

La figure 7 illustre une variante dans laquelle la plaque 21 est munie sur sa face en contact de l'arbre d'une gaine 25 gonflable. Pour réaliser l'étanchéité, la gaine 25 est gonflée est vient s'écraser contre une génératrice de l'arbre d'enroulement 3.

Entre le contre toit 10 et chacune des consoles 4, les fuites sont jugulées par les lèvres.

Il est également à noter que la structure de la porte est soigneusement étanchéifiée par des joints le long des consoles 4, des montants 5 latéraux et le long du linteau.

L'invention fournit ainsi une porte qui est capable de réaliser une séparation étanche entre deux locaux présentant une différence de pression pouvant aller jusqu'à 100 Pa tout en étant d'un fonctionnement (i) rapide grâce à son rideau souple 2 qui s'enroule et se déroule rapidement, (ii) sécurisé pour les personnels puisque sa barre de seuil 17 présente un degré de souplesse permettant d'amortir un choc accidentel avec une personne, (iii) à bas coût de maintenance puisqu'une collision avec le rideau 2 provoque un dégagement des barres 8 de raidissement des glissières 7.

Comme il va de soi, l'invention n'est pas limitée à la forme de réalisation décrite ci-dessus à titre d'exemple non limitatif mais au contraire elle en embrasse toutes les variantes de réalisation. Ainsi, la gestion de l'étanchéité dans la zone des bords du rideau 2 pourrait tre réalisée par des équipements d'étanchéité solidaires des montants 5 latéraux et non embarqué sur le rideau 2.