Module autonome de levage pour fond mobile de piscine.

La législation relative à la sécurité à l'intérieur et dans l'environnement des piscines a fortement évolué au cours des dernières années, suscitant dans ce secteur professionnel l'avènement de nombreux accessoires, procédés ou dispositifs en charge de sécuriser l'approche des bassins ou encore alerter lors de la chute d'un corps dans l'eau.

C'est ainsi qu'il est commun de rencontrer sur ce secteur de marché, divers modèles de barrières, murs ou rambardes conçues spécialement pour interdire aux enfants sans surveillance d'accéder seuls au bassin de la piscine. Ce moyen physique interdisant l'accès, n'assure pas toujours une totale sécurité, car la plupart du temps, il ne peut s'opposer efficacement à l'escalade et au franchissement.

De nombreux autres dispositifs sont aujourd'hui disponibles dans le commerce, comme par exemple les alarmes sonores conçues pour signaler dans l'environnement proche du bassin, la chute d'un corps ou d'un objet dans l'eau. Ces dispositifs interviennent souvent, malheureusement, lorsque le mal est fait, c'est-à-dire lorsque l'enfant est tombé dans l'eau et qu'il est déjà en situation de détresse. La sauvegarde de l'intéressé dépend alors en premier lieu de la perception de l'alarme sonore par quelqu'un de son entourage, ce qui peut parfois être aléatoire lorsque d'autres bruits occupent l'environnement et en second lieu de la vitesse d'intervention, des personnes ayant perçu le signal d'alarme, qui peuvent être à ce moment précis très éloignées du bassin.

Certains professionnels proposent alors divers dispositifs permettant de recouvrir totalement la surface de l'eau en dehors des heures de baignade, en déroulant ou en faisant coulisser un écran protecteur carrément en contact avec l'eau ou très légèrement au-dessus de celle-ci.

Si ce genre de procédé semble très efficace pour éviter la chute dans l'eau de feuilles et autres déchets végétaux légers, la rigidité de l'écran déroulé

ou déplié est souvent insuffisante pour retenir suffisamment longtemps le corps d'un enfant tombé accidentellement dans le bassin.

A ce jour, il semble que le plus efficace des systèmes de sécurité pour piscine soit la présence d'un fond rigide mobile qui, totalement immergé au plus profond du bassin au moment de la baignade, est relevé en fin de baignade pour venir couvrir toute la surface de la piscine, offrant ainsi une sécurité totale par une rigidité et une résistance à la chute particulièrement adaptées.

Néanmoins, ce genre de dispositif de fond mobile présente selon les systèmes certains inconvénients techniques comme par exemple, l'occupation en fond de bassin d'un volume important entre le fond mobile et le fond du bassin, pour la localisation et la mise en oeuvre de mécanismes immergés. Dans un tel cas, la profondeur utile du bassin de la piscine est sensiblement réduit.

D'autre part, de nombreux bassins de piscines présentent un fond incliné pour offrir aux baigneurs, un bassin peu profond à une extrémité (petit bassin) et un bassin plus profond à l'autre extrémité (grand bassin).

La rigidité du fond mobile est dans ce procédé un facteur de sécurité majeur. En effet, selon l'endroit de la chute du corps sur le fond mobile, celui-ci peut se déformer localement et suffisamment pour permettre au corps de passer sous le fond mobile, provoquant ainsi et quasi inévitablement la noyade.

Plusieurs techniques ont été mises en œuvre par les professionnels pour concilier la rigidité du fond mobile avec sa mobilité dans l'eau lors de la plongée ou du levage.

Le plus souvent, les fonds mobiles rencontrés dans le commerce ou l'état de la technique présentent des orifices facilitant le passage de l'eau au travers du fond mobile. Cet aménagement diminue sensiblement la résistance au déplacement et facilite la mobilité.

D'autre part, les règlements en vigueur définissent avec précision les dimensions d'un espace périphérique entre le bord du fond mobile et les parois du bassin. Cet espace a pour objet principal de faciliter les mouvements d'eau lors des déplacements du fond mobile dans le bassin tout en interdisant les accidents qui pourraient être provoqués par l'engagement du pied d'un baigneur dans cet espace.

Il apparaît donc que la sécurité maximum passe par la multiplication des points d'ancrage et de levage du fond mobile qui garantit une rigidité optimum et une bonne résistance à la chute d'un corps. Ce constat est d'autant plus vérifiable que la surface de la piscine est grande ou ses formes hors du commun.

Pourtant l'état de la technique laisse apparaître le plus souvent des points de levage en nombre limité, comme par exemple quatre points de levage répartis aux quatre coins de la piscine lorsque celle-ci est de forme carrée ou rectangulaire.

La limitation du nombre de points de levage est le plus souvent due à la complexité des dispositifs mis en place pour agir simultanément sur les dits points de levage. Cette complexité des cinématiques mises en œuvre est d'autant plus grande que le nombre de points de levage du fond mobile est élevé.

Par exemple, on peut relever dans l'état de la technique des dispositifs agissant au moyen de vérins pneumatiques ou hydrauliques coopérant avec un jeu de câbles et poulies déployé tout autour de la piscine. Ce genre de dispositif à lourde cinématique implique des aménagements importants et coûteux, à l'intérieur, à l'extérieur et à proximité du bassin ce qui conduit inévitablement à de mauvais fonctionnements, pannes, interventions sur zones enterrées et consécutivement à l'élévation des coûts d'installation et de maintenance.

Des dispositifs similaires associent également l'intégration de vérins et réseaux de câbles et poulies dans la structure même du fond mobile, ce qui rajoute aux inconvénients précédemment cités celui de l'immersion de composants mécaniques actifs en milieu aquatique chloré.

Tous les dispositifs aujourd'hui présents dans l'état de la technique impliquent l'immersion de câbles métalliques dans l'eau, lesdits câbles étant actionnés au moyen de poulies traditionnelles enterrées à l'extérieur du bassin ou elles-mêmes immergées dans l'eau du bassin.

La présente invention a pour but d'apporter une amélioration sensible des éléments de manœuvre d'un fond mobile à l'intérieur d'un bassin et ainsi réduire considérablement l'implication d'accessoires, aménagements et travaux dans la construction d'une piscine et par voie de conséquence en diminuer le coût.

A cet effet, l'invention a pour objet un module de levage pour fond rigide mobile de piscine, caractérisé en ce qu'il comprend : a) un boîtier d'entraînement commandant les mouvements d'immersion et de levage en un point unique du fond mobile, b) au moins un élément de guidage périphérique du fond mobile, c) au moins un élément de transmission relié d'une part au boîtier d'entraînement, et d'autre part audit point unique du fond mobile, le module de levage étant totalement autonome en ce sens qu'il est dépourvu de liaison mécanique avec un quelconque autre moyen de levage agissant en un autre point de levage du fond mobile.

Ainsi le module autonome de levage selon l'invention est d'une grande simplicité structurelle, contrairement à de nombreux dispositifs de l'état de la technique qui présentent une seule unité centrale d'entraînement agissant sur plusieurs points de levage par l'intermédiaire d'installations complexes et de mécanismes encombrants (nombreux câbles, poulies, vérins, leviers etc.), technique qui implique de lourds travaux et aménagements dans le bassin et hors du bassin et en conséquence des coûts et temps d'installation élevés. Le module autonome de levage selon

l'invention est disposé en autant d'unités que nécessaire tout autour et à l'extérieur d'un bassin de piscine, pour permettre l'immersion totale et le levage d'un fond mobile. Les différents modules de levage installés autour du bassin sont rigoureusement identiques. Ils peuvent être pilotés indépendamment les uns des autres. Il suffit par des réglages simples après installation de synchroniser les différents modules autonomes de levage pour parvenir à la coopération recherchée.

En limitant et en simplifiant ses éléments actifs, le dispositif de la présente invention réduit considérablement les risques de pannes, les interventions de maintenance et de réparation. Il s'adapte à tous les types de piscines à parois rigides, toutes les formes de bassins et toutes les assiettes de fonds de bassins. Il ne grève pas le volume d'eau du bassin et peut être mis en œuvre avec tous les types de fonds mobiles.

Avant la fabrication d'une piscine, le fond mobile est étudié en conformité avec les règlements en vigueur et les caractéristiques du bassin, comme par exemple la forme, les dimensions, la profondeur, l'assiette du fond et les accès. La quantité et la localisation des points de levage sont déterminées en fonction des caractéristiques du fond mobile à mouvoir.

Selon d'autres caractéristiques avantageuses de l'invention, le boîtier d'entraînement comprend un moteur animé par énergie électrique, relié à l'élément de transmission par des moyens d'entraînement tels qu'un jeu de poulies ou accessoires ou des moyens de réduction, de manière à générer l'immersion ou le relevage du fond mobile dans le bassin de la piscine.

Selon encore d'autres caractéristiques avantageuses de l'invention, le boîtier d'entraînement comprend un moteur animé par énergie hydraulique, relié à l'élément de transmission par des moyens d'entraînement tels qu'un jeu de poulies ou accessoires, de manière à générer l'immersion ou le relevage du fond mobile dans le bassin de la piscine.

Un tel moteur offre une puissance et un couple de fonctionnement parfaitement adaptés à cet usage. Il permet en outre de s'affranchir d'un système de freinage empêchant le mouvement du fond mobile.

Selon encore d'autres caractéristiques avantageuses de l'invention, l'élément de guidage est un rail ayant la forme générale d'un profilé disposé sensiblement verticalement le long d'une paroi verticale délimitant le bassin de la piscine, le fond mobile étant pourvu de moyens de glissement et/ou de roulement périphériques coopérant en appui sur une face du rail.

Selon encore d'autres caractéristiques avantageuses de l'invention, l'élément de guidage est suspendu à son extrémité supérieure par une platine de fixation montée sur un bord supérieur de la piscine, constitué en particulier par un élément de structure et/ou une margelle.

Selon encore d'autres caractéristiques avantageuses de l'invention, l'élément de guidage est dépourvu de fixation sur la paroi verticale contre laquelle il est disposé.

Selon encore d'autres caractéristiques avantageuses de l'invention, l'élément de guidage est réalisé en matière inoxydable et comprend un revêtement de mousse sur une face en vis-à-vis de la paroi verticale, de manière à lui assurer un contact non agressif avec cette dernière.

Selon encore d'autres caractéristiques avantageuses de l'invention, la section de l'élément de guidage présente une forme ondulée pourvue d'un renfoncement central coopérant avec les moyens de glissement et/ou de roulement du fond mobile, le renfoncement étant bordé de bossages latéraux assurant le guidage du fond mobile dans le renfoncement.

Selon encore d'autres caractéristiques avantageuses de l'invention, l'élément de transmission est constitué d'une sangle de type « marine ».

Selon encore d'autres caractéristiques avantageuses de l'invention, un galet de renvoi est disposé en partie supérieure de l'élément de guidage et/ou sur

la platine de fixation, l'élément de transmission reliant le boîtier d'entraînement au point de levage roulant sur ce galet de renvoi.

L'invention a également pour objet une installation de levage pour fond rigide mobile de piscine, comprenant plusieurs modules de levage ayant tout ou partie des caractéristiques précédentes, les modules de levage étant disposés en plusieurs points de levage distincts du fond mobile, répartis à la périphérie de ce dernier.

Selon d'autres caractéristiques avantageuses de l'invention, l'installation comprend un dispositif de réglage et de synchronisation du fonctionnement des différents modules de levage.

Selon encore d'autres caractéristiques avantageuses de l'invention, le dispositif de réglage et de synchronisation est adapté à générer différentes courses de levage ou d'immersion pour les différents points de levage respectifs du fond mobile, de sorte que ce dernier peut être plaqué sur le fond de la piscine et cela quel que soit l'angle d'inclinaison de l'assiette du fond du bassin de la piscine.

L'invention a par ailleurs pour objet une piscine comprenant un fond rigide mobile, ainsi qu'une installation de levage du fond mobile ayant tout ou partie des caractéristiques précédentes, au moins un boîtier d'entraînement étant monté sur un bord supérieur de la piscine, tel qu'un élément de structure et/ou une margelle, de manière proéminente par rapport à ce bord supérieur.

Selon d'autres caractéristiques avantageuses de l'invention, la piscine comprend une installation de levage du fond mobile ayant tout ou partie des caractéristiques précédentes, au moins un boîtier d'entraînement étant monté extérieurement à un bord supérieur de la piscine, de manière qu'une partie au moins du boîtier d'entraînement est enterrée dans le sol sensiblement affleurant avec ledit bord supérieur.

L'invention sera mieux comprise à la lecture de la description qui va suivre d'un mode de réalisation non limitatif de l'invention et à la lumière des dessins annexés sur lesquels :

- la figure 1 représente une vue partielle en perspective du module de levage suivant l'invention,

- la figure 2 est une vue d'ensemble en perspective d'une piscine pourvue de six modules de levages positionnés en six points de levage d'un fond mobile,

- la figure 3 est une vue partielle en perspective d'un module de levage selon la figure 1 monté sur le bord d'une piscine, le boîtier d'entraînement n'étant pas représenté,

- les figures 4 et 5 sont des vues analogues à la figure 3 illustrant deux modes de réalisation de l'invention, dans lesquels le boîtier d'entraînement est respectivement au moins partiellement enterré à l'extérieur du bord de la piscine, et monté par-dessus le bord extérieur de la piscine,

- la figure 6 est une section vue de dessus d'une zone de roulement et/ou de glissement d'un bord périphérique du fond rigide mobile avec un élément de guidage du module selon l'invention,

- la figure 7 est une vue en perspective d'un module de levage suivant l'invention agencé selon un autre mode de réalisation, dans lequel le boîtier d'entraînement est situé sous la margelle d'une piscine,

- la figure 8 est une vue en perspective d'un élément de guidage suivant un autre mode de réalisation de l'invention, l'élément de guidage ayant une section en C pourvue d'une ouverture permettant le cheminement d'un système d'attache du fond mobile le long de cet élément de guidage.

- la figure 9 est une vue en perspective d'un élément de guidage suivant encore un autre mode de réalisation de l'invention, l'élément de guidage

étant pourvu d'une ouverture dont les bords en matière souple d'une part s'écartent pour permettre le cheminement d'un système d'attache du fond mobile le long de cet élément de guidage et réalisé en matière souple, et d'autre part se referment après le passage du système d'attache.

- la figure 10 est une vue en perspective de l'élément de guidage selon l'invention implanté selon un autre mode de réalisation, qui consiste en un encastrement dans une paroi du bassin de la piscine,

- la figure 11 est une vue partielle de l'élément de transmission selon l'invention, comportant à chacune de ses extrémités un aménagement identique ou différent, et

- la figure 12 est une vue partielle de l'élément de transmission de l'invention muni d'un dispositif à au moins une extrémité, permettant de limiter les frottements et de faciliter le glissement / roulement contre l'élément de guidage.

On a représenté à la figure 1 les principaux éléments constituant un module de levage 100 suivant l'invention. Ce dernier comprend un boîtier d'entraînement A commandant les mouvements d'immersion (au sens de descente) et de levage du fond mobile 3. Le module de levage 100 comprend également un élément de guidage B d'une zone périphérique du fond mobile 3. Le module de levage 100 comprend encore un élément de transmission C relié d'une part au boîtier d'entraînement A, et d'autre part au fond mobile 3.

Selon l'invention, le module de levage 100 agit en un point unique de levage. La notion de « point de levage » s'entend comme une zone restreinte à la périphérie du fond mobile 3, de l'ordre de quelques centimètres ou décimètres. Selon un aspect essentiel de l'invention, l'élément de transmission C est donc relié au fond mobile 3 en un point unique de levage. On imprime un mouvement d'immersion (ou de descente) ou de levage au fond mobile 3, par un ensemble de modules de levage 100 qui sont disposés en autant d'unités que nécessaire, sur des bords du

bassin D de la piscine. La figure 2 illustre l'implantation de six modules de levage 100 agissant en six point de levage du fond mobile 3. Le nombre et la répartition des modules de levage sont fonction de la charge à supporter et à entraîner, qui dépend directement du poids du fond mobile 3, mais également de la forme du fond mobile 3. Il importe de viser une répartition équilibrée et le plus homogène possible des efforts à supporter par chacun des modules de levage 100.

Selon l'invention, les modules de levage 100 de l'installation sont activés par un dispositif de réglage et de synchronisation. Ce dernier est adapté à piloter des courses de levage qui peuvent être semblables ou différentes en chaque point de levage. Ainsi, les différents modules 100 peuvent commander le déplacement du fond mobile 3 en le conservant sensiblement horizontal quel que soit sa hauteur. Les différents modules 100 peuvent commander le déplacement du fond mobile 3 en l'inclinant selon un angle souhaité, par exemple de manière à épouser un fond de la piscine qui serait lui-même incliné par rapport à un plan horizontal.

Le boîtier d'entraînement A comprend un moteur M, M' relié à l'élément de transmission C. Cette liaison est assurée par des moyens d'entraînement (non représentés) tels qu'un jeu de poulies ou accessoires ou des moyens de réduction, qui sont classiques et d'une conception parfaitement à la portée de l'homme du métier.

Dans un premier mode de réalisation de l'invention, le moteur M est un moteur animé par énergie électrique. Le moteur est raccordé à un circuit électrique standard et conforme aux règles en vigueur en matière d'alimentation électrique d'équipements extérieurs. A titre d'exemple, pour un fond mobile de 1500 kg, une vitesse de remontée de 0,03 m/s, un rayon de poulie de 0,05 m en sortie d'arbre moteur, une accélération linéaire de lm/s ² , un rendement de 0,6 et une distance au levage de 2,5 m, on obtient une puissance mécanique nécessaire de l'ordre de 75 W pour un couple nominal de 125 Nm. En se basant sur une hypothèse de quatre modules, donc quatre moteurs électriques, on divise par quatre la puissance nécessaire pour chacun. En admettant un coefficient de sécurité de l'ordre

de 1,5, nous obtenons une puissance mécanique unitaire de l'ordre de 37,50 W pour un couple unitaire de 41,67 Nm. Un moteur électrique couplé avec un réducteur (moto réducteur) convient parfaitement. Un moto réducteur permet d'obtenir de fortes capacités de couple utile par l'ajout d'une réduction mécanique.

Dans un second mode de réalisation, le moteur M' est animé par énergie hydraulique. Ce dernier cas autorise une puissance et un couple de fonctionnement supérieurs à une motorisation électrique ; un moteur hydraulique dispense également de prévoir des moyens de freinage aptes à bloquer le déplacement du fond mobile 3. De manière à limiter les canaux hydrauliques, on privilégie un moteur hydraulique (groupe moto pompe) indépendant pour chaque module de levage. Chaque moteur est hydrauliquement indépendant et possède sa propre réserve de fluide. Seule une alimentation électrique est à acheminer jusqu'au boîtier d'entraînement A pour le moteur pompe. A titre d'exemple, un moteur pompe convenant pour chaque module peut être de type « pompe CASAPPA série Polaris 10 » ©. Le couple développé (à 100 bar) est de 1,35 Nm. Le débit à 700 tr/mn est de 0,68 l/mn. La vitesse minimale de fonctionnement est de 650 tr/mn ce qui implique la mise en place d'un rapport de réduction de 132.

Le carter 1 constituant le boîtier d'entraînement A est réalisé dans un matériau rigide, suffisamment solide pour supporter le poids d'une ou de deux personnes s'appuyant dessus. Ce matériau est adapté à résister à la corrosion, par sa composition chimique, ou grâce à un traitement de surface.

Le boîtier d'entraînement A comporte sur sa partie supérieure une trappe d'accès T permettant d'installer ses composants, mais également d'intervenir directement dans le mécanisme pour son dépannage ou réglage du fonctionnement.

Le boîtier d'entraînement A renferme également un indicateur 2, de préférence visuel, permettant d'identifier avec précision à l'endroit même du levage, la position exacte du fond mobile 3 par rapport au fond 4 de la

piscine. Cet indicateur 2 de positionnement du fond mobile 3 facilite le réglage et la synchronisation des différents modules de levage 100 entre eux. Ainsi il devient possible de plaquer correctement le fond mobile 3 sur le fond 4 du bassin D lorsque celui-ci est en position basse, et cela même lorsque le fond 4 du bassin D est incliné. En position haute, dite de sécurité, le fond mobile 3 retrouve automatiquement et grâce aux réglages une assiette parfaitement horizontale.

En référence aux figures 1 et 6, l'élément de guidage B est un rail ayant la forme générale d'un profilé disposé sensiblement verticalement le long d'une paroi verticale 5 délimitant le bassin D de la piscine. Le fond mobile 3 est quant à lui pourvu de moyens de glissement et/ou de roulement 6, typiquement des billes (comme illustré à la figure 6) ou des galets maintenus à la périphérie du fond mobile 3, venant coopérer en contact avec l'élément de guidage B. L'élément de guidage B a une section de forme ondulée. Cette section est pourvue d'un renfoncement central accueillant les moyens de glissement et/ou de roulement 6, ce renfoncement central est bordé de bossages latéraux canalisant les moyens de glissement et/ou de roulement 6 lors de leur déplacement le long de l'élément de guidage. Cette forme ondulée est particulièrement adaptée à un guidage optimal du fond mobile, tout en étant extrêmement simple de conception et d'installation.

Comme le montre la figure 3, l'élément de guidage B est suspendu par son extrémité supérieure à une platine de fixation 7. Celle-ci est montée sur un bord supérieur de la piscine, typiquement constitué par un élément de structure de la piscine ou une margelle E. La fixation de la platine 7 sur la structure ou la margelle E peut être assurée par des vis de fixation ou par collage ou par tout moyen approprié équivalent.

L'élément de guidage B est relié à la platine 7 par des moyens qui peuvent être articulés, par exemple pour autoriser un conditionnement et transport aisé (l'ensemble platine - élément de guidage étant à plat ou replié sur lui- même), et pour une mise en place rapide sur le bord de la piscine (l'élément de guidage B est positionné à 90° par rapport à la platine 7).

L'inclinaison à 90° entre la platine 7 et l'élément de guidage B peut être bloquée par des moyens appropriés, par exemple par un système de goupilles. Dans un autre mode de réalisation, l'élément de guidage B et la platine 7 peut être d'office rigidement fixés à 90° l'un à l'autre.

Selon l'invention, l'élément de guidage B est dépourvu de fixation avec une paroi verticale 5 contre laquelle il est accolé. L'élément de guidage B est simplement orienté pour épouser cette paroi 5. Dès lors que le fond mobile 3 est mis en place, les moyens de glissement et/ou de roulement 6 n'ont pour effet que de venir en butée contre l'élément de guidage, ce qui contribue à le plaquer contre la paroi 5 du bassin. Il n'y a pas à prévoir nécessairement des moyens de retenue de l'élément de guidage.

L'élément de guidage est réalisé en matière inoxydable, tel que de l'inox.

Pour assurer un contact non agressif entre l'élément de guidage B et la paroi 5 du bassin D, l'élément de guidage B, peut comporter sur sa face en vis-à-vis de la paroi 5, un revêtement ou une couche 8 en matière plastique, en caoutchouc, ou en mousse (figure 3).

Selon un autre aspect de l'invention, l'élément de transmission C relié au moteur M, M', est également relié au point de levage du fond mobile 3 par des moyens d'attache appropriés, afin de transmettre les efforts de traction à ce point de levage.

Avantageusement, l'élément de transmission C est une sangle de type « marine », en matière synthétique, par exemple en plastique ou en nylon ou analogue, particulièrement adaptée à un usage en milieu aquatique chloré. Une telle sangle présente des caractéristiques de tenue à la traction extrêmement performantes, pour une épaisseur relativement réduite, ce qui minimise son encombrement dans le boîtier d'entraînement A lorsqu'elle est enroulée.

La sangle C est munie à chacune de ses extrémités d'un aménagement 13 permettant d'une part son positionnement et son ancrage sur un des

éléments d'entraînement internes au boîtier d'entraînement A, et d'autre part sa fixation sur des moyens d'attache permettant de la relier au fond mobile 3.

D'autre part, la sangle C est munie d'un ou de plusieurs éléments rapportés 14 destinés à limiter les frottements lors du cheminement le long de l'élément de guidage B.

Selon l'invention, le boîtier d'entraînement A peut être implanté de différentes façons. Selon une première variante de l'invention, illustrée à la figure 4, le boîtier A est monté extérieurement à un bord supérieur E de la piscine, de manière qu'une partie basse du boîtier A soit enterrée dans le sol, en retrait par rapport au bassin D.

Selon une seconde variante de l'invention, illustrée à la figure 5, le boîtier A est monté par-dessus un bord extérieur E de la piscine. Le boîtier A peut ainsi constituer en lui-même un plot à partir duquel on peut plonger dans la piscine. Le boîtier A peut également être intégré à un plot de ce type.

Un galet de renvoi 9 peut être prévu à la jonction de la platine 7 et de l'élément de guidage B, de manière à favoriser le roulement de l'élément de transmission C qui doit former un angle de renvoi dans cette zone. De la même manière, on peut prévoir un galet de renvoi 9' dans d'autres zones de passage de l'élément de transmission C, par exemple à proximité du boîtier d'entraînement A (figure 1).

En référence à la figure 6, les moyens de glissement et/ou de roulement 6, typiquement des billes dans l'exemple illustré, peuvent être montés mobiles dans un logement correspondant 10 ménagé à la périphérie du fond mobile 3, de manière à réaliser un rattrapage de jeu entre la paroi 5 du bassin D ces moyens 6. Dans l'exemple illustré, la bille est saillante sur environ un tiers de son diamètre. Un ressort de rappel 11 tend à repousser la bille vers le bord périphérique du fond mobile 3. Des moyens d'emprisonnement 12 sont situés à l'embouchure du logement 10 de manière à empêcher que la bille ne sorte de son logement.

Une autre variante d'implantation du boîtier d'entraînement A est également envisageable, comme le montre la figure 7. Le boîtier est implanté dans un logement prévu sous la margelle E de la piscine. Ce mode d'implantation nécessite toutefois une adaptation plus lourde d'une piscine existante (comparé aux implantations des figures 4 et 5), en vue de recevoir le module de levage. On peut également prévoir des repères visuels sur la margelle E ou à proximité, de manière à connaître précisément la localisation des boîtiers d'entraînement A dissimulés sous la margelle E.

Un module de levage suivant l'invention, de part sa simplicité, et le principe même d'autonomie du module, est parfaitement adapté à une implantation sur des bassins de piscine existantes, dont les parois latérales sont sensiblement verticales, sans nécessiter des frais d'équipement, d'aménagement excessif.

Bien entendu, l'invention n'est pas limitée aux moyens qui viennent d'être décrits et comprend tous les équivalents techniques.

En particulier, l'élément de transmission peut être un câble (non illustré), en remplacement de la sangle, sans que cela remette en question d'autres caractéristiques de l'invention.

Concernant l'élément de guidage, on peut également prévoir que le rail B' est rapporté et fixé sur la paroi du bassin D, par exemple au moyens de vis de fixation, par collage ou par des moyens de clippage, qui le rendent notamment démontable.

Dans une variante de réalisation illustrée à la figure 8, la section de l'élément de guidage B' peut avoir une forme générale en C, dont une partie centrale est accolée à la paroi 5 du bassin D de la piscine. L'ouverture de cette section en C, sur toute la longueur du rail, permet le déplacement des moyens d'attache F, qui solidarisent l'extrémité basse de l'élément de transmission C au fond mobile 3, sur toute la longueur du rail.

L'élément de guidage B' peut être entièrement en matière plastique, souple ou rigide, compatible avec le milieu aquatique chloré. En référence à la figure 9, cet élément peut également comporter des bords ou lèvres délimitant l'ouverture du C, qui sont relativement souples, de manière à s'ouvrir lors du passage des moyens d'attache Fl, et à se refermer par élasticité après leur passage. Cet effet de fermeture offre aux baigneurs une surface lisse et non agressive. Selon encore une variante (non illustrée), le corps de l'élément de guidage peut être réalisé dans un premier matériau, relativement rigide, tandis que les bords ou lèvres de l'ouverture du C sont réalisés dans un second matériau plus souple permettant leur écartement et leur fermeture sous la sollicitation des moyens d'attaches Fl.

Selon encore un autre mode de réalisation de l'invention, illustré à la figure 10, l'élément de guidage B" est positionné de manière à être noyé ou encastré dans la paroi interne 5 du bassin D. Cet agencement offre des surfaces affleurantes de l'élément de guidage B" par rapport à la paroi 5 du bassin, rendant l'élément de guidage particulièrement peu agressif pour des baigneur. Cet agencement suppose toutefois de prévoir cette intégration de l'élément de guidage dès la fabrication du bassin D de la piscine.