Domaine de l'invention

L'invention concerne un ensemble barillet d'horlogerie, comportant un arbre de barillet pivotant autour d'un axe de pivotement et s'étendant entre d'une part à une première extrémité une première portée pour son guidage en pivotement dans un pont, et d'autre part à une deuxième extrémité une deuxième portée pour son guidage en pivotement dans une platine, ledit arbre de barillet comportant, entre ladite première portée et ladite deuxième portée, une portée médiane sur laquelle est chassée une bonde, ledit ensemble barillet comportant au moins un ressort moteur de barillet monté entre, à une première extrémité extérieure un tambour de barillet pivotant autour dudit axe de pivotement, et à une deuxième extrémité intérieure une surface de réception que comporte ladite bonde.

L'invention concerne encore un mouvement d'horlogerie comportant au moins une platine, un pont, un tel ensemble barillet.

L'invention concerne encore une pièce d'horlogerie comportant au moins un tel mouvement ou/et au moins un tel ensemble barillet.

L'invention concerne le domaine de l'horlogerie, et plus particulièrement le domaine des barillets de stockage d'énergie, pour l'alimentation d'un mouvement, d'une sonnerie, ou d'une autre fonctionnalité d'une pièce d'horlogerie.

Arrière-plan de l'invention

Pour augmenter la réserve de marche, par augmentation du nombre de tours d'un ressort de barillet, une solution consiste en une diminution du diamètre de l'arbre de barillet et de la bonde associée, de façon à augmenter la place disponible dans le tambour pour le ressort.

Le rapport du rayon de bonde par rapport à l'épaisseur du ressort est usuellement compris entre 10 et 20, et l'invention se propose d'abaisser ce rapport en-dessous de 10, et préférentiellement dans la plage comprise entre 5 et 10.

Le dimensionnement ne doit pas être fait à la légère, en effet un risque de casse existe si le diamètre de la bonde est trop faible.

Dans l'architecture classique des barillets, un rochet est monté axialement sur un axe de barillet ou sur une bonde, par l'intermédiaire d'un carré, le rochet étant généralement fixé par une vis axiale. La dimension de cette vis et celle du carré conditionnent donc un diamètre minimal d'une portée de pivotement. Un épaulement jointif à cette portée de pivotement limite l'ébat axial de l'arbre ou de la bonde par rapport à une platine ou à un pont porteur d'une pierre ou similaire.

Un diamètre encore supérieur à celui de cet épaulement est nécessaire pour une portée de guidage en pivotement du tambour sur l'arbre ou sur la bonde, combinée à un épaulement de limitation de l'ébat axial du tambour. Le respect de sections de matière minimales implique une chaîne de cotation qui se traduit par un encombrement conséquent, difficile à réduire. On ne peut en particulier pas se contenter de réduire l'ensemble des dimensionnements, car les sections de matière sont alors insuffisantes pour assurer la tenue en fatigue.

La condition préalable à la minimisation du diamètre de bonde porte- ressort, et du diamètre d'arbre de barillet, est la limitation au plus juste des ébats, d'une part l'ébat entre le tambour et la bonde, et d'autre part l'ébat de la bonde (ou de l'arbre) par rapport aux ponts. Les ébats doivent naturellement être réglés pour autoriser les dilatations ou contractions liées aux variations de température dans la plage d'utilisation de la montre. L'architecture du barillet doit alors permettre la compatibilité des ébats entre eux, avec les plus faibles valeurs possibles, tout en évitant ou du moins en limitant des frottements parasites et consommateurs d'énergie.

La conception d'un barillet est liée à une production généralement faite en grande série, et les coûts de fabrication doivent être maintenus au plus bas niveau possible, avec une simplification maximale des usinages. Naturellement les exigences d'après-vente imposent un démontage aisé du barillet, notamment en cas d'échange de ressort.

Le document FR 306 103 au nom de Etablissements PARRENIN décrit une bonde creuse, de longueur égale à l'épaisseur du barillet, dans lequel un axe amovible plus long pivote dans une platine et un pont. La bonde et l'axe comportent des moyens complémentaires d'entraînement en pivotement, par un carré, tout en autorisant un mouvement axial relatif entre eux, l'une des extrémités de l'axe comportant un carré épaulé d'entraînement d'un rochet. Ce rochet est maintenu à l'extérieur du barillet, au-delà du pont. Un tambour pivote sur une portée épaulée de la bonde, et un couvercle fixé à ce tambour pivote sur une autre portée épaulée de cette bonde. L'ébat du tambour par rapport à cette bonde est limité par les deux épaulements de ces deux portées épaulées de sens contraire. L'ébat de la bonde par rapport à l'axe est limité, du côté du rochet, par un épaulement de l'axe coopérant avec une face en bout de la bonde, tandis qu'à l'autre extrémité l'autre face en bout de la bonde vient en appui sur la platine. La limitation de l'ébat de l'axe par rapport à la platine et au pont, est assurée dans un sens, ou bien de façon indirecte, par la bonde coopérant avec l'épaulement de l'arbre, ou bien par l'appui du rochet sur le pont, tandis que dans l'autre sens il est nécessaire de rajouter, au-delà de l'extrémité de l'axe munie du carré d'entraînement du rochet, une butée amovible, ou bien un pont supplémentaire, ce qui présente l'inconvénient d'augmenter l'épaisseur nécessaire dans le mouvement.

Le document CH 324 249 au nom de COMPAGNIE DES MONTRES LONGINES, FRANCILLON S.A. décrit un rochet monobloc avec l'arbre de barillet entre des portées de guidage de cet arbre dans la platine et le pont. Cet arbre comporte des moyens d'entraînement en pivotement d'une bonde porteuse du ressort, et sur laquelle bonde pivotent un tambour et un couvercle associé, qui enserrent la bonde sans jeu axial. L'ébat de l'arbre est limité, dans un sens par l'appui du rochet sur le pont, et dans l'autre sens, indirectement par l'intermédiaire de la bonde en appui par une première face de bout sur une face intérieure du rochet, sa face de bout opposée venant en appui sur la platine. Ce mécanisme présente l'inconvénient de devoir déposer un pont pour toute réparation.

Un document DE 18 72 388 au nom de EPPLE KG OTERO UHREN décrit un mécanisme de fort encombrement en épaisseur, et où la limitation d'ébat est faite par une lame-ressort coopérant avec une gorge de l'arbre, entre le pont et le tambour.

Le document US 1 1 10 061 au nom de KIENZLE décrit un arbre de barillet coiffé d'une bonde, l'arbre comporte une rainure parallèle à son axe, dans laquelle une goupille longitudinale fait fonction de came d'embrayage/débrayage entre la bonde et l'arbre selon le sens de pivotement de l'arbre. Le tambour pivote sur la bonde, ainsi que le couvercle fixé sur le tambour. La bonde a une longueur correspondant juste à l'entraxe entre platine et pont, et l'arbre peut être enfilé dans la bonde après insertion latérale de l'ensemble formé par la bonde, le ressort, le tambour et le couvercle. L'ébat du tambour est limité par le pont dans un sens, et par un épaulement de la bonde dans l'autre sens. La limitation de l'ébat de l'arbre par rapport à la platine et au pont nécessite, là encore, une bride rapportée sur le pont et limitant la course du rochet, ce qui est préjudiciable en ce qui concerne l'épaisseur de ce mécanisme.

Le document CH 295 135 au nom de BRAC AG décrit un arbre lisse comportant une tête retenue par un épaulement d'une douille de centrage d'une platine, l'autre extrémité lisse de cet arbre pivotant dans un pont. Un tambour et un couvercle enserrent avec un jeu axial, entre deux épaulements, une bonde coaxiale à l'arbre. Du côté lisse de l'arbre, la bonde porte un rochet. La limitation de l'ébat axial de la bonde, dans le même sens que l'appui de la tête de l'arbre dans le centrage, est faite par l'appui du rochet sur un filet du pont, et dans le sens inverse par l'appui d'une face en bout de la bonde sur ce centrage. La douille de centrage représente une épaisseur supplémentaire du barillet.

Le document US 182 629 au nom de BARCLAY représente un barillet de sécurité, d'exécution plus complexe, comportant un mécanisme de protection de surcharge avec des coins mobiles radialement poussés par un ressort annexe.

Le document FR 1 473 744 au nom de GHIELMETTI décrit un barillet particulier, qui comporte un couvercle muni de fentes coopérant avec des ergots d'une bande non-métallique insérée entre le ressort et un ressort-lame auxiliaire.

Ces mécanismes comportent, ou bien une bonde de diamètre important laissant peu de place au ressort, ou bien des composants de limitation d'ébat s'ajoutant à l'empilage des composants nécessaires au fonctionnement du barillet, et augmentant l'épaisseur totale de celui-ci.

Résumé de l'invention

Du fait de ces limites physiques au dimensionnement des différents composants, il est nécessaire d'envisager d'autres architectures de barillet que l'architecture classique qui vient d'être décrite.

Une contrainte importante est d'assurer la démontabilité de l'ensemble, pour un éventuel échange du ressort de barillet.

L'invention se propose de mettre en place une solution permettant une diminution importante du diamètre de bonde par rapport à l'art antérieur.

A cet effet, l'invention concerne un ensemble barillet d'horlogerie, comportant un arbre de barillet pivotant autour d'un axe de pivotement et s'étendant entre d'une part à une première extrémité une première portée pour son guidage en pivotement dans un pont, et d'autre part à une deuxième extrémité une deuxième portée pour son guidage en pivotement dans une platine, ledit arbre de barillet comportant, entre ladite première portée et ladite deuxième portée, une portée médiane sur laquelle est chassée une bonde, ledit ensemble barillet comportant au moins un ressort moteur de barillet monté entre, à une première extrémité extérieure un tambour de barillet pivotant autour dudit axe de pivotement, et à une deuxième extrémité intérieure une surface de réception que comporte ladite bonde, caractérisé en ce que ledit arbre de barillet comporte, entre ladite première portée et ladite bonde, un porte-rochet solidaire dudit arbre de barillet et comportant une portée pour le chassage ou la fixation d'un rochet, en ce que ladite bonde comporte, du côté dudit porte-rochet et à distance de celui-ci, une première partie arbrée externe supérieure sur laquelle est guidé en pivotement ledit tambour par un alésage dudit tambour, et encore caractérisé en ce que ledit rochet est fixé distant et à proximité immédiate de ladite première partie arbrée externe et du même côté que celle-ci par rapport à ladite première portée, et en ce que ledit porte-rochet limite, directement ou indirectement, l'ébat dudit tambour par rapport à une face d'appui que comporte ladite bonde en bordure de ladite surface de réception dudit ressort.

Selon une caractéristique de l'invention, ladite première portée est limitée du côté dudit porte-rochet par un épaulement de bout dudit arbre de barillet, et ledit arbre de barillet et ladite bonde emprisonnent, avec un jeu fonctionnel, une bague d'appui mobile sur ladite portée, entre, d'une part et d'un premier côté de ladite bague, ou bien un premier épaulement que comporte ledit arbre de barillet, ou bien ledit porte-rochet, et d'autre part et d'un second côté de ladite bague d'appui opposé audit premier côté une première face de bout que comporte ladite bonde, du côté opposé à une deuxième face de bout de ladite bonde, laquelle deuxième face de bout définissant, avec ledit épaulement de bout dudit arbre de barillet, un entraxe fonctionnel dudit ensemble barillet entre des paliers d'un pont et d'une platine dans lesquels il pivote au niveau de pivots au niveau de ladite première portée et de ladite deuxième portée.

Selon une caractéristique de l'invention, ledit ensemble barillet comporte des moyens d'extraction agencés pour permettre l'extraction axiale de ladite bonde, selon ledit axe de pivotement, par l'exercice d'un effort de poussée ou de traction sur ladite bonde.

Selon une caractéristique de l'invention, ladite bonde est réalisée en deux parties, l'une première partie tubulaire agencée pour coopérer avec ledit arbre de barillet et comportant à ses deux extrémités axiales opposées ladite première face de bout et ladite deuxième face de bout, et dont le diamètre extérieur de ladite partie tubulaire constitue une première partie arbrée externe agencée pour constituer un pivot d'un alésage dudit tambour, et l'autre deuxième partie sensiblement tubulaire comportant un alésage chassé sur ladite première partie arbrée externe et laquelle deuxième partie, ou bien comporte ladite surface de réception dudit ressort moteur, ou bien constitue l'extrémité interne dudit ressort moteur.

Selon une caractéristique de l'invention, ledit ressort et ladite bonde forment ensemble un sous-ensemble ressort-bonde monobloc soudé.

L'invention concerne encore un mouvement d'horlogerie comportant au moins une platine, un pont, un tel ensemble barillet pivotant par ses dites première portée et deuxième portée respectivement dans ledit pont et ladite platine, pour le stockage d'énergie avec une entrée constituée, ou bien par ledit rochet monté solidaire en pivotement dudit porte-rochet, ou bien par une denture de tambour solidaire en pivotement dudit tambour, et une sortie constituée respectivement, ou bien par une denture de tambour solidaire en pivotement dudit tambour, ou bien par ledit rochet monté solidaire en pivotement dudit porte-rochet.

L'invention concerne encore une pièce d'horlogerie comportant au moins un tel mouvement d'horlogerie ou/et au moins un tel ensemble barillet pour le stockage d'énergie avec une entrée constituée, ou bien par ledit rochet monté solidaire en pivotement dudit porte-rochet, ou bien par une denture de tambour solidaire en pivotement dudit tambour, et une sortie constituée respectivement, ou bien par une denture de tambour solidaire en pivotement dudit tambour, ou bien par ledit rochet monté solidaire en pivotement dudit porte-rochet.

Description sommaire des dessins

D'autres caractéristiques et avantages de l'invention apparaîtront mieux à la lecture de la description détaillée qui va suivre, en référence aux dessins annexés, où:

- la figure 1 représente, de façon schématisée et en coupe dans un plan passant par son axe de pivotement, un barillet d'horlogerie selon l'invention, avec une bonde montée sur un arbre de barillet,

- la figure 2 est un détail de la partie centrale de la figure 1 ,

- la figure 3 est une vue de dessus, partielle, de l'ensemble barillet de la figure 1 , - la figure 4 est une variante du barillet de la figure 1 , avec une bonde elle- même réalisée en deux parties coaxiales et montée sur un arbre de barillet,

- la figure 5 représente, de façon similaire à la figure 2, une autre variante de barillet selon l'invention, avec un porte-rochet situé sous le pont, et des moyens d'extraction de la bonde, et la figure 6 est une variante de ce même barillet avec interposition d'une rondelle de calage entre la bonde et l'arbre de barillet,

- la figure 7 représente, sous forme d'un schéma-blocs, un mouvement d'horlogerie comportant un ensemble barillet selon l'invention, et une pièce d'horlogerie comportant ce mouvement et un ensemble barillet selon l'invention.

Description détaillée des modes de réalisation préférés

L'invention concerne le domaine de l'horlogerie, et plus particulièrement le domaine des barillets de stockage d'énergie, pour l'alimentation d'un mouvement, d'une sonnerie, ou d'une autre fonctionnalité d'une pièce d'horlogerie.

Plus particulièrement, l'invention concerne un barillet pour montre mécanique avec diamètre de bonde réduit.

L'invention concerne un ensemble barillet 1 d'horlogerie, comportant un arbre de barillet 18 pivotant autour d'un axe de pivotement D et s'étendant entre d'une part à une première extrémité 86 une première portée 181 pour son guidage en pivotement dans un pont 10, notamment dans une pierre 510 chassée dans ce pont 10, et d'autre part à une deuxième extrémité 87 une deuxième portée 182 pour son guidage en pivotement dans une platine 20, notamment dans une pierre 520 chassée dans cette platine 20.

Cet arbre de barillet 18 comporte, entre la première 181 et la deuxième portée 182, une portée médiane 84 sur laquelle est chassée une bonde 4.

Cet ensemble barillet 1 comporte au moins un ressort moteur 2 de barillet, qui est monté entre, à une première extrémité extérieure 21 un tambour 3 de barillet pivotant autour de l'axe de pivotement D, et à une deuxième extrémité intérieure 22 une surface de réception 5 que comporte la bonde 4.

Selon l'invention, cet arbre de barillet 18 comporte, entre la première portée

181 et la bonde 4, un porte-rochet 81 solidaire de l'arbre de barillet 18 et comportant une portée pour le chassage ou la fixation d'un rochet 2.

Selon le mode d'exécution, l'arbre de barillet 18 et le porte-rochet 81 sont, ou bien un ensemble monobloc issu par exemple directement de tournage, ou bien deux composants indépendants fixés solidairement l'un sur l'autre, par exemple par chassage. L'avantage d'une réalisation avec un porte-rochet 81 chassé sur l'arbre 18, est d'autoriser le démontage, même si le chassage est effectué avec un serrage important.

Le montage d'un porte-rochet 81 permet de lever un obstacle classique à l'utilisation d'un arbre de barillet de petit diamètre, obstacle en général constitué par la présence d'un carré d'entraînement du rochet en bout d'arbre. Le rochet comporte l'usinage femelle correspondant, et aussi bien le carré mâle que le carré femelle doivent avoir une certaine dimension minimale pour être, d'une part usinables à un coût raisonnable, et d'autre part suffisamment résistant pour encaisser le couple maximal et les chocs éventuels. Le porte-rochet 81 permet de s'affranchir de la présence d'un tel carré, et de remplacer les moyens d'entraînement par d'autres plus faciles et moins coûteux à réaliser, comme des plats d'entraînement, ou encore plusieurs vis disposées en étoile sur le flasque du porte-rochet 81 .

De plus, la bonde 4 comporte, du côté de ce porte-rochet 81 et à distance de celui-ci, une première partie arbrée externe 43 supérieure, sur laquelle est guidé en pivotement le tambour 3, par un alésage 35 de ce tambour 3.

Encore, le rochet 12 est fixé distant et à proximité immédiate de la première partie arbrée externe 43 et du même côté que celle-ci par rapport à la première portée 181 . Et le porte-rochet 81 limite, directement ou indirectement, l'ébat du tambour 3 par rapport à une face d'appui 43A que comporte la bonde 4 en bordure de la surface de réception 5 du ressort 2.

La configuration propre à l'invention permet de limiter la valeur du rayon maximal de la bonde 4 par rapport à l'axe de pivotement D, et notamment, avec un ressort de barillet de type usuel, à une valeur inférieure à dix fois l'épaisseur maximale du ressort 2.

Dans la version illustrée par la figure 1 , l'arbre de barillet 18 s'étend entre une première extrémité 86 comportant un épaulement de bout 85 et une deuxième extrémité 87 comportant une portée 84, sur laquelle est chassé à force un alésage 411 que comporte la bonde 4 selon l'axe de pivotement D.

La première portée 181 de l'arbre 18 est limitée du côté du porte-rochet 81 par un épaulement de bout 85 de cet arbre de barillet 18.

De préférence, de façon à limiter la perte d'énergie par frottement, le diamètre maximal de l'épaulement de bout 85 est inférieur à celui d'une pierre 510 dans laquelle pivote la première portée d'extrémité 181 de l'arbre 18. De façon similaire, la bonde 4 comporte, au voisinage de la deuxième portée d'extrémité 182 de l'arbre 18, qui pivote dans une pierre 520, une surface de bout 49A, et le diamètre maximal de cette surface de bout 49A est inférieur à celui de cette pierre 520.

De préférence, tel que visible sur les figures, la première portée 181 est de diamètre inférieur à l'encombrement diamétral de l'arbre 18 au niveau du porte- rochet 81 , ou, selon le cas, d'une portée 88 sur laquelle est emmanché ce porte- rochet 81 .

De préférence, la première portée 181 est de diamètre inférieur à celui de la portée médiane 84 de la bonde 4.

Dans une réalisation avantageuse visible sur les figures 1 , 2, 3, 4, et 6, l'arbre de barillet 18 et la bonde 4 emprisonnent, avec un jeu fonctionnel J, une bague d'appui 19. Cette bague 19 est mobile sur la portée 84, entre :

- d'une part et d'un premier côté 191 de la bague 19, ou bien un premier épaulement 83 que comporte l'arbre de barillet 18, ou bien le porte-rochet 81 ,

- et d'autre part et d'un second côté 192 de la bague d'appui 19 opposé à ce premier côté 191 , une première face de bout 49 que comporte la bonde 4.

Cette bonde 4 comporte une deuxième face de bout 49A , du côté opposé à cette première face de bout 49.,

Cette deuxième face de bout 49A définit, avec l'épaulement de bout 85 de l'arbre de barillet 18, un entraxe fonctionnel E de l'ensemble barillet 1 entre des paliers d'un pont 10 et d'une platine 20 dans lesquels il pivote au niveau de pivots au niveau respectivement de la première portée 181 et de la deuxième portée 182.

De préférence, le jeu fonctionnel J est compris entre 0,04 mm et 0,08 mm.. Dans une variante, le porte-rochet 81 comporte un logement intérieur destiné à recevoir ladite bague d'appui 19.

Dans une réalisation préférée facilitant son démontage, l'ensemble barillet 1 selon l'invention comporte des moyens d'extraction 190 agencés pour permettre l'extraction axiale de la bonde 4, selon l'axe de pivotement D, par l'exercice d'un effort de poussée ou de traction sur la bonde 4.

Ces moyens d'extraction sont constitués par au moins une gorge 190A ou/et un épaulement que comporte la bonde 4 à proximité de la deuxième face de bout 49A de la bonde 4. Cette deuxième face de bout 49A est située, à une de ses extrémités opposée à la face d'appui 43A et au-delà d'une deuxième partie arbrée externe 44 inférieure, que comporte la bonde 4. Tel qu'illustré, le ressort 2 est de préférence enfermé dans une chambre 32 délimitée par le tambour 3 et un couvercle 7 fixé sur le tambour 3.

Cette deuxième partie 44 est alors agencée pour recevoir en coulissement un alésage 75 d'un couvercle 7 agencé pour constituer avec le tambour 3 cette chambre 32 contenant le au moins un ressort moteur 2.

De préférence, pour exploite la configuration avantageuse de l'invention, dans la variante où le porte-rochet 81 est chassé sur une portée 88 de l'arbre de barillet 18, tel que visible sur la figure 1 , le diamètre de cette portée 88 est inférieur, d'une part au diamètre de l'alésage 35 du tambour 3, et d'autre part au diamètre 75 de l'alésage du couvercle 7.

Dans une variante avantageuse illustrée par les figures 1 à 3, le porte- rochet 81 comporte au moins une encoche 82 au voisinage immédiat du premier épaulement 83 et partiellement superposée à la bague d'appui 19 pour permettre l'exercice d'une poussée sur la bague d'appui 19 pour son démontage à l'aide d'un outil introduit par la encoche 82, cette au moins une encoche et la bague d'appui 49 constituant ainsi ensemble ces moyens d'extraction 190 de la bonde 4..

Dans la variante de la figure 4, la bonde 4 est réalisée en deux parties, l'une première partie tubulaire 4A, aussi dénommée A sur la figure, agencée pour coopérer avec l'arbre de barillet 18, et comportant à ses deux extrémités axiales opposées une première face de bout 49 et une deuxième face de bout 49A.

Le diamètre extérieur de la partie tubulaire 4A constitue une première partie arbrée externe 43 agencée pour constituer un pivot d'un alésage 35 du tambour 3, et de préférence également le guidage du couvercle 7, quand l'ensemble-barillet 1 en possède un comme dans les variantes illustrées par les figures. L'autre deuxième partie 4B, aussi dénommée B sur la figure, sensiblement tubulaire, comporte un alésage chassé sur la première partie arbrée externe 43.

Cette deuxième partie 4B, ou B, ou bien comporte la surface de réception 5 du ressort moteur 2, ou bien constitue l'extrémité interne du ressort moteur 2 dans un cas particulièrement avantageux d'exécution monobloc par soudure ou similaire d'un ensemble constitué du ressort 2 et de cette deuxième partie 4B..

La figure 5 illustre, de façon similaire à la figure 2, une autre variante de barillet selon l'invention, avec un porte-rochet 81 situé sous le pont, et des moyens d'extraction de la bonde 190 constitués ici par une gorge 190A.

La figure 6 est une variante de ce même barillet avec interposition d'une rondelle 193 de calage entre la bonde et l'arbre de barillet. Dans une réalisation préférée, le porte-rochet 81 comporte des moyens d'entraînement en pivotement, par exemple des plats, du rochet 12, qui comporte des moyens complémentaires, par exemple une rainure, ce rochet 12 étant emprisonné entre le porte-rochet 81 et le tambour 3. Cette disposition facilite encore la fabrication simplifiée du rochet 12, rendue possible par l'emploi du porte- rochet 81 selon l'invention.

Dans une variante préférée, la surface de réception 5 comporte une surface sensiblement hélicoïdale d'appui du ressort 2, à génératrices parallèles à l'axe de pivotement D, avec un pas correspondant à l'épaisseur du ressort 2, ou bien correspondant à la cote de saillie radiale d'un crochet d'accrochage du ressort 2, que comporte la surface de réception 5.

Dans une variante, la surface de réception 5 est une surface de révolution par rapport à l'axe de pivotement D.

Dans une variante non illustrée, le ressort 2 est fixé à la bonde 4 par friction.

De façon avantageuse, le ressort 2 forme avec la bonde 4 un sous- ensemble ressort-bonde monobloc indémontable, soudé, ou brasé, ou similaire.

De préférence, le ressort est réalisé dans un alliage multiphasé à base cobalt-nickel-chrome, comportant de 44 à 46% de cobalt, de 20 à 22% de nickel, de 17 à 19% de chrome, de 4 à 6% de fer, de 3 à 5% de tungstène, de 3 à 5% de molybdène, de 0 à 2% de titane, de 0 à 1 % de béryllium, et de module d'Young compris entre 200 et 240 GPa et un module de cisaillement compris entre 80 et 100 GPa, et ayant un rapport largeur/épaisseur compris entre 3 et 23, et plus particulièrement entre 9 et 21 , et le rayon maximal de la bonde, réalisée en acier ou en acier inoxydable, par rapport à l'axe de pivotement est inférieur à neuf fois l'épaisseur maximale du ressort.

L'invention concerne encore un mouvement d'horlogerie 100 comportant une platine, un pont, et au moins un tel ensemble barillet 1 pour le stockage d'énergie, pivotant par ses première portée 181 et deuxième portée 182 respectivement dans le pont 10 et la platine 20, tel que visible sur la figure 5 ou 6. Cet ensemble 1 a une entrée constituée, ou bien par un rochet 12 monté solidaire en pivotement du porte-rochet 81 , ou bien par une denture de tambour 13 solidaire en pivotement du tambour 3, et une sortie constituée respectivement, ou bien par une denture de tambour 13 solidaire en pivotement du tambour 3, ou bien par un rochet 12 monté solidaire en pivotement du porte-rochet 81 . L'invention concerne encore une pièce d'horlogerie 1000 comportant au moins un tel mouvement d'horlogerie 100 ou/et au moins un tel ensemble barillet 1 pour le stockage d'énergie avec une entrée constituée, ou bien par un rochet 12 monté solidaire en pivotement du porte-rochet 81 , ou bien par une denture de tambour 13 solidaire en pivotement du tambour 3, et une sortie constituée respectivement, ou bien par une denture de tambour 13 solidaire en pivotement du tambour 3, ou bien par un rochet 12 monté solidaire en pivotement du porte- rochet 81

L'agencement particulier du barillet selon l'invention permet de limiter la dimension radiale de la bonde à une valeur de diamètre faible, sans augmenter l'épaisseur du barillet. Le volume utile de la chambre délimitée par le tambour et le couvercle est ainsi optimisé. Le démontage du barillet est possible sans dépose des ponts.