Ce type d'ossature a l'avantage d'tre constituée d'éléments réalisés en bois, ayant une structure ultra légère, possédant une grande résistance physique et assurant l'autoportée des éléments entre eux. Ces ossatures permettent une grande économie de bois, une fabrication automatisée des pièces, un montage simple ne nécessitant ni connaissances ni matériels spécifiques. De plus, elles ont l'avantage de pouvoir tre présentées sous la forme d'un ensemble prt à monter, d'où un transport aisé jusqu'au chantier. Elles permettent également de réaliser des ossatures facilement montables et également facilement démontables sans dégradation des éléments constitutifs.

Une telle ossature est déjà connue de la publication WO-A-00/19027 du mme titulaire. Cette ossature utilise des noeuds nécessairement métalliques et obligatoirement assemblés par soudure ou rivetage. Une fois assemblés, ces noeuds présentent par conséquent un volume en trois dimensions. De ce fait, ils ne sont pas emboîtables ou superposables les uns avec les autres ce qui induit des volumes et des coûts de stockage et de transport très élevés. Ces noeuds sont agencés pour recevoir au plus seize éléments, huit dans un plan et quatre de chaque côté de ce plan. Il n'est donc pas possible d'y ajouter des éléments dans l'axe de ce noeud. Ensuite, chaque élément est fixé sur ce noeud par une seule vis, générant un point de pivotement autorisant un mouvement de rotation entre cet élément et le noeud. Cette liberté de

mouvement peut, dans certains cas, tre préjudiciable pour la construction créant une zone de fragilité de l'ossature. En plus, selon que le noeud est positionné dans un angle de l'ossature ou dans une ouverture de porte ou de fentre, il devait tre partiellement tronqués. De ce fait, l'assemblage de l'ossature nécessitait un repérage et un positionnement précis des différents noeuds, qui ne pouvaient tre réalisés que par une personne avertie voire professionnelle.

Une autre ossature de ce type est également connue de la publication US-A- 4,065, 220 dans laquelle les noeuds sont agencés pour recevoir au plus dix huit éléments. Néanmoins, ces noeuds sont constitués de plaques métalliques assemblées et soudées entre-elles, formant un volume en trois dimensions qui génère les inconvénients mentionnés ci-dessus liés à leur stockage et au transport. De plus, ces noeuds comportent des encoches périphériques pour recevoir les éléments qui sont nécessairement constitués de tubes métalliques, dont chaque extrémité s'emboîte dans ces encoches. Cette ossature est donc limitée aux constructions lourdes et très rigides, par exemple pour des halls industriels.

La présente invention vise à pallier ces inconvénients en proposant une ossature réalisée avec des noeuds standards, c'est-à-dire tous identiques quelle que soit leur position dans l'ossature, ces noeuds pouvant tre réalisés facilement à moindre coût, pouvant tre assemblés sans soudure, ni rivetage, sur le site de construction, donc pouvant tre stockés et transportés à l'état démonté dans un volume et à un coût très réduits. Ces noeuds permettent également l'assemblage de deux éléments supplémentaires dans l'axe de chacun des noeuds, ce qui autorise encore plus de combinaison. De plus, ces noeuds peuvent avoir une fonction supplémentaire de guidage des éléments lorsque ces derniers sont traversants et offrir ainsi une plus grande tenue mécanique de l'ossature.

Dans ce but, l'invention concerne une ossature du genre indiqué en préambule, caractérisée en ce que chaque noeud est constitué de trois plaques assemblées par

emboîtement, une plaque centrale formant ledit plan et deux plaques transversales, les plaques transversales étant assemblées perpendiculairement entre elles et à la plaque centrale en la traversant de part en part.

Dans une forme préférée de l'invention, chaque noeud est agencé pour recevoir deux éléments complémentaires disposés dans l'axe A dudit noeud passant par l'axe d'intersection desdites plaques transversales, ce qui augmente considérablement les possibilités d'assemblage.

Les trois plaques constituant un noeud peuvent avoir une forme choisie par le groupe comprenant au moins une forme carrée, circulaire, octogonale. Ces trois plaques ont de préférence une forme et des dimensions identiques. Ces plaques peuvent tre réalisées dans une matière choisie parmi le groupe comprenant au moins le métal, les alliages, le bois, le lamellé collé, les matières synthétiques, les matières composites.

Dans la forme de réalisation préférée, les plaques transversales comportent au moins trois fentes extérieures, l'une médiane située dans l'axe A et deux latérales situées sur un axe B perpendiculaire à l'axe A, la fente médiane s'étendant sur une profondeur au plus égale à la moitié du côté de ladite plaque et les fentes latérales s'étendant sur une profondeur inférieure à celle de la fente médiane, ces fentes latérales étant distantes d'un intervalle i.

Dans cette forme de réalisation préférée, la plaque centrale comporte au moins un évidement intérieur définissant au moins deux diagonales perpendiculaires s'étendant sur une distance 1 au moins égale au côté desdites plaques transversales, la dimension intérieure de l'évidement intérieur étant au moins égale à l'intervalle i entre les deux fentes latérales.

Cette plaque centrale peut comporter au moins quatre fentes intérieures, disposées autour d'un évidement central, ces fentes étant alignées deux à deux sur les

diagonales perpendiculaires, et présentant une profondeur telle que la distance séparant le fond de deux fentes alignées correspond à la distance 1.

Le noeud comporte avantageusement un ensemble de trous répartis de manière telle qu'ils permettent la fixation des éléments par au moins un organe de fixation par élément et par plaque sur laquelle il est assemblé. Les plaques transversales peuvent comporter au moins un évidement d'allègement.

La section des éléments peut tre choisie parmi le groupe comprenant au moins une forme carrée, rectangulaire, ronde, hexagonale, octogonale, triangulaire.

Les éléments peuvent tre constitués d'une seule pièce et comporter au moins une fente agencée pour s'emboîter sur au moins une des plaques dudit noeud et au moins un trou traversant agencé pour recevoir au moins un organe d'assemblage. Certains éléments peuvent comporter à leurs extrémités deux fentes perpendiculaires agencées pour s'emboîter au point d'intersection de deux plaques dudit noeud et au moins deux trous traversant orientés perpendiculairement entre-eux agencés pour recevoir chacun au moins un organe d'assemblage.

Dans une autre variante de réalisation, des éléments peuvent tre constitués de deux pièces formant des sous-éléments, disposés parallèlement et distants d'un intervalle e correspondant à l'épaisseur desdites plaques formant ledit noeud, chaque sous- élément comportant au moins un trou traversant agencé pour recevoir au moins un organe d'assemblage. Les sous-éléments de certains éléments peuvent comporter à leurs extrémités une fente pour emboîter ces éléments au point d'intersection de deux plaques dudit noeud et au moins deux trous traversant orientés perpendiculairement entre-eux agencés pour recevoir chacun au moins un organe d'assemblage.

Encore dans une autre variante de réalisation, des éléments peuvent tre constitués de quatre pièces formant des sous-éléments, disposés parallèlement, en carré et distants

deux à deux d'un intervalle e correspondant à l'épaisseur desdites plaques formant ledit noeud, chaque sous-élément comportant au moins un trou traversant agencé pour recevoir au moins un organe d'assemblage. Les sous-éléments de certains éléments peuvent comporter à leurs extrémités au moins deux trous traversant orientés perpendiculairement entre-eux agencés pour recevoir chacun au moins un organe d'assemblage.

Au moins une des plaques transversales peut comporter un évidement central dont les dimensions permettent de recevoir de manière traversante au moins un sous-élément.

De mme, l'évidement intérieur de la plaque centrale peut tre central et dimensionné pour recevoir de manière traversante au moins un sous-élément. Dans ce cas, les sous-éléments constituant un mme élément peuvent avantageusement présenter une longueur égale au moins à deux fois l'intervalle existant entre deux noeuds consécutifs et tre agencés pour traverser lesdits noeuds de manière décalée les uns par rapport aux autres.

Ces éléments peuvent tre réalisés dans une matière choisie parmi le groupe comprenant au moins le bois, le lamellé collé, le métal, les alliages, les matériaux synthétiques, les matériaux composites.

Les éléments sont avantageusement disposés de manière à former des canaux pour le passage de gaines techniques et les espaces vides créés à l'intérieur de ladite ossature sont de préférence comblés de matières isolantes.

L'ossature peut également comporter au moins une pièce de renfort dans les zones de concentration d'efforts, cette pièce de renfort se présentant sous la forme d'une plaque de grandes dimensions comportant une multitude d'évidements intérieurs entourés de trous, les évidements intérieurs étant disposés à intervalles réguliers et agencés pour recevoir lesdites plaques transversales et former chacun un noeud.

La présente invention et ses avantages apparaîtront mieux dans la description suivante de plusieurs exemples de réalisation, en référence aux dessins annexés, dans lesquels : la figure 1 illustre schématiquement un exemple d'une ossature selon l'invention, la figure 2 est une vue en perspective du noeud entrant dans l'ossature de la figure 1, la figure 3 est une vue éclatée du noeud de la figure 2, la figure 4A-F sont des vues en perspective illustrant les étapes de montage du noeud de la figure 2, la figure 5 est une vue éclatée du noeud de la figure 2 et des éléments qu'il peut recevoir, la figure 6 est une vue en perspective du noeud de la figure 2 assemblé uniquement avec les éléments orthogonaux, la figure 7 est une vue similaire à la figure 6, le noeud étant assemblé avec les dix huit éléments, les figures 8 et 9 sont des vues similaires à la vue 5 avec d'autres éléments, la figure 10 est une vue similaire à la figure 2 d'un autre noeud selon l'invention, les figures 11A et 11B sont des vues en perspective respectivement d'une plaque transversale et d'une plaque centrale du noeud de la figure 10, ces plaques étant traversées par plusieurs sous-éléments, les figures 12A et 12B sont des vues en perspective respectivement d'un élément formé de quatre sous-éléments décalés et de trois noeuds consécutifs de la figure 10 traversés par cet élément, les figures 13A-C sont des vues en plan de la plaque centrale du noeud de la figure 10 traversée par des éléments formés de plusieurs sous-éléments selon plusieurs configurations,

la figure 14 est une vue en plan d'un assemblage de noeuds et d'éléments selon plusieurs inclinaisons, et la figure 15 est une vue en plan partielle et schématique d'un exemple de construction d'un pont pourvu de pièces de renfort.

En référence à la figure 1, l'ossature 1 selon l'invention est destinée à constituer le squelette d'un bâtiment, tel qu'une maison d'habitation, un hall, ou d'un ouvrage d'art, tel qu'un pont, une passerelle. Cette ossature 1 est réalisée en assemblant plusieurs éléments 2 les uns aux autres au moyen de noeuds 3 de manière à former un réseau tridimensionnel continu.

Les noeuds 3 sont agencés pour recevoir au plus huit éléments 2 disposés sur un mme plan, au plus quatre éléments 2 de chaque côté de ce plan, ces éléments étant inclinés par rapport audit plan, et au plus deux éléments 2 dans l'axe A de ce noeud, soit un total de dix huit éléments 2 par noeud 3.

Dans la figure 1, les éléments inclinés forment un angle de 45'avec le plan et l'assemblage des éléments 2 et des noeuds 3 forme des cubes 4 adjacents et empilés, les noeuds 3 étant situés dans chaque angle des cubes 4. Les artes de chaque cube 4 sont formées par des éléments 2a dits orthogonaux et les diagonales de chaque face du cube 4 sont formées par des éléments 2b dits en diagonale.

Selon les contraintes que l'ossature 1 doit supporter, on pourra choisir de ne mettre qu'un élément 2b en diagonale au lieu de deux, sur une ou plusieurs faces de chaque cube 4. On pourra également choisir d'autres angles pour les éléments inclinés comme illustré par la figure 14. La partie inférieure de la figure 14 montre quatre angles d'inclinaison possibles et la partie supérieure de la figure 14 montre le résultat obtenu avec l'un de ces angles. L'assemblage des éléments 2 et des noeuds 3 forme dans ce cas des parallélépipèdes rectangles 4'adjacents et empilés, dont les grands côtés 2c peuvent tre égaux à deux, trois ou quatre fois le côté 2a d'un cube 4. Ce

mode de construction ouvre par conséquent de nombreuses possibilités de configuration des motifs du réseau tridimensionnel.

Le réseau tridimensionnel ainsi formé permet de réaliser une partie principale de la construction, comme par exemple le plancher, puis une autre partie principale, comme par exemple un mur, de manière continue. Ainsi, l'ossature 1 selon l'invention est constituée d'une seule pièce, similaire à un « tricotage » des éléments 2 avec les noeuds 3. Il n'existe donc aucune séparation entre les différentes parties principales d'une construction.

Des motifs peuvent ne pas tre formés dans le réseau tridimensionnel pour laisser des ouvertures pour des fentres, des portes, des escaliers, etc. Du fait de l'agencement incliné de certains éléments 2, ces ouvertures peuvent tre réalisées soit selon les mmes axes que les murs par exemple, soit tournées selon l'angle d'inclinaison des éléments 2.

On obtient à l'intérieur du réseau tridimensionnel des espaces vides formant des canaux 5 de section triangulaire. Ces canaux 5 peuvent constituer avantageusement des passages pour des gaines techniques.

En référence aux figures 2 à 4, les noeuds 3 sont tous identiques quelle que soit leur position dans l'ossature. Ils sont constitués chacun de trois plaques 30,31, 32, perpendiculaires les unes par rapport aux autres, assemblées par emboîtement, une plaque centrale 30 et deux plaques transversales 31,32. Les plaques transversales 31, 32 sont assemblées perpendiculairement entre elles et assemblées perpendiculairement à la plaque centrale 30 en la traversant de part en part. Chaque noeud 3 forme une sorte d'étoile à douze branches et peut recevoir au total au plus dix huit éléments 2, dont un élément par branche et un élément à chaque intersection de deux branches.

Les trois plaques 30,31, 32 constituant chaque noeud 3 sont, dans l'exemple représenté, de formes et de dimensions égales. Ces plaques peuvent aussi avoir des formes différentes et/ou combinées, par exemple circulaire, octogonale, etc. Selon la nature de la construction à réaliser, ces plaques peuvent tre réalisées en acier, en alliage, en bois, en lamellé collé, en matières synthétiques, en matières composites, etc., par découpage, emboutissage, usinage, moulage, injection, etc.

Les plaques transversales 31,32 sont identiques. Elles présentent une forme carrée et comportent, dans l'exemple illustré, trois fentes extérieures 33,34 disposées sur ses axes orthogonaux A, B, dont une fente médiane 33 d'axe A et deux fentes latérales 34 d'axe B, et un ensemble de trous 35 répartis autour de ses axes A et B et à proximité des coins de la plaque et servant de trous de fixation pour les éléments 2.

La fente médiane 33 s'étend sur une profondeur au plus égale à la moitié du côté L de la plaque 31,32. Les fentes latérales 34 s'étendent sur une profondeur inférieure à celle de la fente médiane 33, ces fentes étant distantes entre elles d'un intervalle i.

Ces plaques transversales 31,32 comportent également un ensemble d'évidements 36a, 36b, soit un évidement central 36a de forme circulaire et quatre évidements 36b en forme d'encoche disposés sur les diagonales de la plaque 31,32. Ces évidements 36a, 36b permettent notamment d'alléger la pièce et de lui conférer une certaine élasticité. Ils peuvent bien entendu tre différents dans leur forme, dans leur nombre et dans leur emplacement sur chaque plaque.

La plaque centrale 30 présente une forme carrée et comporte, dans l'exemple illustré, quatre fentes intérieures 37 disposées autour d'un évidement central 38, ces fentes étant alignées deux à deux sur les diagonales de la plaque centrale 30. Ces fentes intérieures 37 s'étendent sur une profondeur telle que la distance 1 séparant le fond de deux fentes alignées est au moins égale au côté L des plaques transversales 31,32. La dimension intérieure d de l'évidement central 38 est au moins égale à l'intervalle i entre les deux fentes latérales 34 des plaques transversales 31,32. Cet évidement central 38 a une forme circulaire mais peut avoir une forme quelconque adaptée. La

plaque centrale 30 comporte également un ensemble de trous 35 répartis autour de ses axes orthogonaux C et D et à proximité des coins de la plaque, ces trous servant pour la fixation des éléments 2.

L'assemblage de ces trois plaques 30,31, 32 pour former le noeud 3 tel qu'illustré par la figure 2 est détaillé étape par étape dans les figures 4A à 4F. Les deux plaques transversales 31,32 des figures 4A et 4B sont positionnées verticalement et perpendiculairement l'une par rapport l'autre, leurs fentes médianes 33 se faisant face. Elles sont emboîtées, selon la figure 4C, l'une dans l'autre suivant l'axe A jusqu'à tre complètement assemblées selon la figure 4D. Ces deux plaques transversales 31,32 forment une croix qui est ensuite assemblée à la plaque centrale 30, selon la figure 4E en introduisant les branches de la croix dans les fentes intérieures 37 de cette plaque centrale 30. Quand les fentes latérales extérieures 34 de la croix sont en regard de la plaque centrale 30, la croix est tournée autour de l'axe A dans un sens ou dans l'autre d'un angle de 45°, selon la figure 4F. Pour assurer l'assemblage de ces plaques 30,31, 32, les différentes fentes 33,34, 37 ont une largeur sensiblement égale à l'épaisseur des plaques. Cette largeur est de préférence choisie pour obtenir un assemblage serré.

Comme le montre la figure 5, certains éléments 2 sont de forme parallélépipédique et d'autres ont une extrémité en pointe à 45°. Ils ont tous une section carrée identique.

Mais ils peuvent aussi présenter des sections différentes, par exemple circulaire, hexagonale, octogonale, triangulaire, rectangulaire, etc. Ces éléments sont de préférence réalisés en bois et découpés dans le sens longitudinal des fibres du bois.

Leur relative petite section permet de détailler un tronc d'arbre pratiquement dans sa globalité, en ne générant que très peu de chutes. Ils peuvent selon les cas tre réalisés en lamellé collé, en acier, en alliage, en matières synthétiques, en matières composite, etc.

En référence également à la figure 6, les éléments 2a orthogonaux destinés à s'emboîter aux six points d'intersection des plaques 30,31, 32 du noeud 3 comportent deux encoches 23,24 perpendiculaires, d'une certaine profondeur, destinées à s'emboîter sur les deux plaques correspondantes de chaque point d'intersection, la largeur des encoches 23,24 étant sensiblement égale à l'épaisseur des plaques. Au niveau de ces encoches 23,24, les éléments 2a comportent quatre trous 25 traversant, perpendiculaires deux à deux et destinés à tre alignés avec les trous 35 correspondants prévus dans les plaques de part et d'autre de leurs axes orthogonaux pour recevoir des vis de fixation (non représentées), ou tout autre organe d'assemblage. Un nombre de trous 25 différent peut tre prévu selon les besoins.

En référence également à la figure 7, les éléments 2b en diagonale destinés à s'emboîter sur les douze branches du noeud 3 comportent une extrémité en forme de pointe à 45'pour une question d'encombrement par rapport aux autres éléments 2a.

Ils comportent à leur extrémité une encoche 26 d'une certaine profondeur destinée à s'emboîter sur la plaque correspondante, la largeur de l'encoche 26 étant sensiblement égale à l'épaisseur des plaques. Au niveau de cette encoche 26, les éléments 2b comportent deux trous 25 traversant destinés à tre alignés avec les trous 35 correspondant prévus dans les coins du noeud 3 pour recevoir des vis de fixation (non représentées), ou tout autre organe d'assemblage. Un nombre de trous 25 différent peut tre prévu selon les besoins.

Il est bien entendu, que selon la position des éléments 2 sur le noeud 3, ces éléments 2 ont une longueur différente qu'il s'agisse d'un élément orthogonal 2a ou d'un élément en diagonale 2b. De mme, les éléments 2b disposés dans les diagonales ont une construction particulière leur permettant de se croiser comme par exemple des encoches leur permettant de s'emboîter en leur milieu.

Les figures 8 et 9 illustrent d'autres formes de réalisation des éléments 2. Dans la figure 8, chaque élément 20a, 20b est constitué de deux sous-éléments 21 de section

rectangulaire, identiques, parallèles et distants d'un intervalle e correspondant à l'épaisseur des plaques 30,31, 32. Les sous-éléments 21 comportent à leurs extrémités deux trous 25 traversant pour tre fixés de part et d'autre des plaques du noeud 3. Les sous-éléments 21 des éléments 20a comportent en plus une fente 24 permettant d'emboîter ces éléments 20a au point d'intersection de deux plaques du noeud 3 et un trou 25 traversant complémentaire orienté perpendiculairement par rapport aux autres trous 25 déjà mentionnés.

Dans la figure 9, chaque élément 22a, 22b est constitué de quatre sous-éléments 23, de section carrée, identiques, parallèles, disposés en carré et distants deux à deux d'un intervalle e correspondant à l'épaisseur des plaques formant le noeud 3. Les sous-éléments 23 comportent à leurs extrémités un trou 25 traversant pour tre fixés de part et d'autre des plaques du noeud 3. Les sous-ensembles 23 des éléments 22a comportent en plus un trou 25 traversant complémentaire orienté perpendiculairement par rapport aux autres trous 25 déjà mentionnés.

Ces différentes variantes permettent de sélectionner la section souhaitée des éléments 2 en fonction du type de construction à réaliser. Plus la section est petite et plus les économies de bois sont sensibles. De plus, le fait de découper un élément 2 en sous- éléments permet de simplifier considérablement la fabrication de ces éléments puisqu'il n'est plus utile d'usiner les fentes 26 dans la réalisation en deux sous- éléments, ni les fentes 23,24 dans la réalisation en quatre sous-éléments. Ces réalisations permettent également de pouvoir remplacer plus facilement un des sous- éléments sans démonter une partie de l'ossature 1. Un autre avantage de ces réalisations est de pouvoir croiser plus facilement les éléments 20b, 22b en diagonale par entrecroisement des sous-éléments 21,23, ce qui favorise encore le comportement statique de l'ossature 1.

Un autre exemple de noeud 3'similaire au noeud 3 est décrit en référence aux figures 10 et 11. Ce noeud 3'comporte également une plaque centrale 30'et deux plaques transversales 31', 32'assemblées par emboîtement.

Ces plaques transversales 31', 32'se distinguent des plaques transversales 31,32 précédentes par le fait que l'évidement central circulaire 36a est remplacé par un évidement central 36'a sensiblement carré dont les dimensions permettent de recevoir de manière traversante au moins un et au plus quatre sous-éléments 23 constituant un élément 22a comme illustré par la figure 11B. Ces plaques transversales 31', 32' comportent également une multitude de trous 35 alignés suivant des lignes orthogonales formant un quadrillage dont l'entraxe correspond à l'entraxe entre deux sous-éléments 23 adjacents. Ces trous 35 remplacent également les évidements 36b permettant d'alléger la pièce et de lui conférer une certaine élasticité.

La plaque centrale 30'se distingue de la plaque centrale 30 précédente par le fait que l'évidement central 38 circulaire et les fentes intérieures 37 sont remplacés par un évidement central 38'sensiblement carré dont les diagonales sont égales à la distance 1 qui est au moins égale au côté L des plaques transversales 31', 32'. Cet évidement central 38'permet également de recevoir de manière traversante au moins un et par exemple quatre sous-éléments 23 constituant un élément 22a comme illustré par la figure 11A. Elle comporte sur son pourtour une multitude de trous 35 alignés suivant des lignes orthogonales dont l'entraxe correspond à l'entraxe entre deux sous- éléments 23 adjacents.

Les évidements centraux 36'a et 38'permettent d'utiliser les noeuds 3'comme dispositifs de guidage des sous-éléments 23 traversants. Ainsi et comme illustré par les figures 12A et 12B, il est possible de prévoir que l'élément central 22a soit par exemple constitué de quatre sous-éléments 23a-d adjacents s'étendant sur une longueur égale au moins à quatre fois l'intervalle entre deux noeuds 3'consécutifs et décalés pour que leurs zones de jonction J ne soient pas situées dans un mme noeud

3'. Par exemple, le sous-ensemble 23a a sa zone de jonction J dans le premier noeud 3', le sous-ensemble 23c a sa zone de jonction J (non représentée) dans le second noeud 3', le sous-ensemble 23b a sa zone de jonction J dans le troisième noeud 3', le sous-ensemble 23d a sa zone de jonction J (non représentée) dans le quatrième noeud 3' (non représenté) et ainsi de suite. Cet agencement particulier et totalement original permet de renforcer considérablement la résistance à la traction et à la compression ainsi que la résistance à la flexion de l'ossature, permettant d'atteindre des portées plus importantes. Ce mode de construction permet par conséquent d'obtenir pour une mme section des sous-éléments 21,23 une plus grande tenue mécanique de l'ossature. Ou inversement, pour une mme contrainte, ce mode de construction permet de réduire la section des sous-éléments 21,23 et d'alléger ainsi l'ossature. De plus, en traversant les noeuds 3', les sous-éléments 21,23 contribuent à rigidifier l'ossature en bloquant les noeuds 3'ce qui garantit leur alignement et empche toute rotation accidentelle et préjudiciable. Cet agencement pourra tre utilisé horizontalement ou verticalement selon la direction des contraintes les plus importantes.

Ce noeud 3'permet d'envisager une variété de configurations de montage des sous- ensembles traversants. Les figures 13A-C illustrent quelques exemples non exhaustifs. Dans la figure 13A, les sous-éléments 23'présentent une section quatre fois supérieure à celle des sous-éléments 23 précédents. Au nombre de quatre, ils occupent l'évidement central 38'de la plaque centrale 30'. Dans la figure 13B, les sous-éléments 23 ne sont pas centrés dans l'évidement central 38'mais répartis deux à deux sur les côtés. Dans la figure 13C, les sous-éléments 21 sont rectangulaires au lieu d'tre carrés et sont répartis dans les coins de l'évidement central 38'. Bien entendu, ces sous-éléments 23,23', 21 peuvent tre au nombre de quatre comme dans les exemples mais aussi limités à trois, deux ou un seul, selon les besoins. Les mmes variantes sont possibles avec les sous-éléments 21 ou 23 qui traversent l'évidement central 36'a d'une des plaques transversales 31', 32'. De mme, on peut

associer différentes sections de sous-ensembles 21,23 et/ou 23'pour constituer des éléments 20a ou 22a particuliers en fonction des besoins.

L'ossature 1 selon l'invention est entièrement montée par assemblage des éléments 2 à des noeuds 3 selon un motif défini. Une personne qui n'est pas un homme du métier de la construction peut ainsi facilement monter son habitation à la manière d'un mécano, puisque les éléments 2 et les noeuds 3 peuvent tre livrés en kit. Les noeuds 3, de part leur conception, peuvent tre rapidement assemblés sur le site par une simple opération d'emboîtement des trois plaques 30,31, 32, l'une dans l'autre. Une fois l'ossature 1 entièrement assemblée, les gaines techniques pour l'installation électrique, les sanitaires et le chauffage sont montées dans les canaux 5 créés par le réseau tridimensionnel. Il n'est donc plus nécessaire de prévoir des aménagements spécifiques pour intégrer ces gaines ni de faire des saignées dans les murs, devant par la suite tre rebouchées. L'installation des gaines techniques dans l'ossature 1 se fait très rapidement en une seule intervention. Puis, l'ossature est recouverte par un revtement intérieur et extérieur qui peut se poser directement sur la tranche des noeuds 3 correspondants. A cet effet, des couvercles peuvent tre prévus pour recouvrir la tranche de ces noeuds 3 permettant ainsi la fixation de ce revtement.

Plusieurs choix de revtement intérieur et extérieur sont possibles. Bien entendu, il faut respecter les règles de l'art de la construction. Il n'est pas nécessaire que le revtement participe à la statique de la construction. Les revtements sont directement montés sur l'ossature 1. Aucun lattage n'est nécessaire.

Enfin, les espaces vides créés à l'intérieur de l'ossature 1 sont remplis de matières isolantes telles que la cellulose par la technique de soufflage. Les différents éléments de l'ossature maintiennent la cellulose en place. Il n'y a plus d'opération fastidieuse pour combler les vides. Toutes les gaines techniques des installations électriques et sanitaires sont isolées de manière optimale grâce à la présence de la cellulose qui les entoure parfaitement. De plus, elles sont suffisamment éloignées du revtement de surface pour tre bien protégées.

Grâce à cette construction, l'habitation obtenue se caractérise par une très faible consommation d'énergie. Dans l'avenir, un ordinateur pourra gérer la répartition de l'énergie au sein de cette habitation.

Une telle ossature est autoportante et présente une grande stabilité dimensionnelle, les efforts étant uniformément répartis à l'intérieur mme de cette ossature. Elle est en particulier antisismique et résistante aux cyclones. Elle présente également un très bon comportement pour la répartition des efforts. Ceci permet, comme dans une construction en béton armé, de réaliser des ouvertures dans les murs, plafonds et toiture. En cas de défaillance d'un des éléments, les efforts se répartissent sur les éléments voisins. Dans le cas d'une ossature pour ouvrages d'art tels que des ponts, il est possible de la compléter avec des pièces de renfort 6 dans les zones à forte concentration d'efforts comme par exemple les extrémités portantes d'un pont en arc de cercle. La figure 15 illustre schématiquement ce cas. Les pièces de renfort 6 sont formées dans cet exemple de plaques en croissant de lune disposées parallèlement à intervalles réguliers. Chaque pièce de renfort comporte des évidements 38 ou 38' similaires aux plaques centrales 30 ou 30'disposés à intervalles réguliers pour recevoir chacun des plaques transversales 31,32 ou 31', 32'et former une multitude de noeuds 3 ou 3'rigidifiés entre eux. Bien entendu, comme dans les noeuds 3,3' individuels, la pièce de renfort 6 est assemblée à des éléments 2 ou sous-éléments 21 ou 23. Selon le type de construction et les zones de contrainte, ces pièces de renfort 6 peuvent avoir des formes et des dimensions différentes.

Comme le réseau tridimensionnel qui la constitue forme une seule pièce et qu'il n'y a pas de séparation entre les parties principales de la construction, il n'y a pas de problèmes d'assemblage, d'isolation, de dilatation ou de fissures, problèmes que l'on rencontre fréquemment dans les constructions traditionnelles. De plus, il n'est pas nécessaire de changer de matériaux ou de techniques de construction entre les sols, murs, plafonds et toitures.

Les éléments utilisés ont une petite section par rapport aux poutres utilisées traditionnellement. Cela permet notamment de débiter les éléments directement en scierie sans opération complémentaire. Les dimensions ne varient donc pas. De plus, les éléments étant courts et de faibles sections, il est donc facile d'obtenir des éléments dépourvus de tout défaut (noeud, fissure, etc. ). Les éléments sont donc de première qualité. Les contraintes nominales sont par conséquentes supérieures de 15% par rapport à des éléments de deuxième choix.

D'autre part, le nombre des composants de l'ossature étant très réduit, ils peuvent aisément tre fabriqués à l'avance et livrés dès la commande. Les éléments peuvent présenter une section comprise dans un certain intervalle, par exemple de 24 mm à 40 mm, tout en pouvant tre assemblés au moyen d'un mme noeud. L'épaisseur des noeuds peut également varier selon qu'il s'agit d'un noeud métallique ou en lamellé collé par exemple. Ces différentes épaisseurs sont bien entendu choisies en fonction de la construction à réaliser et des contraintes mécaniques que l'ossature doit subir.

L'ossature selon l'invention est de préférence réalisée en bois, tel que le sapin ou le htre. C'est une construction légère (environ 10 kg/m2) car elle ne consomme que 5,5 % de bois. Si elle est préfabriquée, elle peut donc tre transportée facilement par exemple par hélicoptère pour tre placée dans des endroits peu accessibles. De mme, les pièces étant chargées et livrées sur des palettes, l'ensemble des pièces avant montage est peu encombrant par rapport aux constructions traditionnelles.

La présente invention n'est pas limitée aux exemples de réalisation décrits mais s'étend à toute modification et variante évidente pour un homme du métier, tout en restant dans l'étendue de la protection telle que définie dans les revendications annexées.