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Patent Searching and Data


Title:
HEATED, STEAM-BASED HAIRSTYLING APPLIANCE
Document Type and Number:
WIPO Patent Application WO/2023/126603
Kind Code:
A1
Abstract:
The invention relates to a hairstyling appliance (1) comprising at least one heating element (4) intended to come into contact with the hair, and also comprising means for emitting steam that are designed to subject said hair, in contact with said heating element, to a flow of steam, said hairstyling appliance being characterised in that it is designed to be in an operational mode in which said heating element has a first surface temperature with a value at least equal to 110°C, while said flow of steam has a mass flow rate with a value at least equal to 0.5 g/min.

Inventors:
PLANTEROSE THIERRY (FR)
SABATTIER JOHAN (FR)
Application Number:
PCT/FR2022/052490
Publication Date:
July 06, 2023
Filing Date:
December 22, 2022
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Assignee:
SEB SA (FR)
International Classes:
A46B9/02; A45D1/04; A45D1/28; A45D2/00; A46B11/00; A46B15/00
Foreign References:
FR2967017A12012-05-11
FR2921804A12009-04-10
Other References:
M. GAMEZ-GARCIA: "The cracking of human hair cuticules by cyclical thermal stresses", JOURNAL OF THE SOCIETY OF COSMESTIC CHEMISTS, vol. 153, 1998, pages 141 - 153
Attorney, Agent or Firm:
WEBER, Jean-François et al. (FR)
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Claims:
REVENDICATIONS

1. Appareil de coiffure (1) comprenant au moins un élément chauffant (4) destiné à venir au contact des cheveux ainsi que des moyens d’émission de vapeur configurés pour soumettre à un flux de vapeur lesdits cheveux en contact avec ledit élément chauffant (4), ledit appareil de coiffure (1 ) étant caractérisé en ce qu’il est conçu pour se trouver dans un mode de fonctionnement opérationnel (EN) dans lequel ledit élément chauffant (4) présente une première température superficielle dont la valeur est au moins égale à 110 °C, tandis que ledit flux de vapeur présente un débit massique dont la valeur est comprise entre 0,5 g/min et 3 g/min.

2. Appareil de coiffure (1) selon la revendication précédente caractérisé en ce que dans le mode de fonctionnement opérationnel (EN), ladite valeur de ladite première température superficielle est au moins égale à 120 °C.

3. Appareil de coiffure (1 ) selon la revendication précédente caractérisé en ce que dans le mode de fonctionnement opérationnel (EN), ladite valeur de ladite première température superficielle est comprise entre 120 °C et 200 °C.

4. Appareil de coiffure (1) selon la revendication précédente caractérisé en ce que dans le mode de fonctionnement opérationnel (EN), ladite valeur de ladite première température superficielle est comprise entre 130 °C et 170 °C, de préférence entre 140 °C et 160 °C, par exemple sensiblement égale à 150 °C.

5. Appareil de coiffure (1) selon l’une quelconque des revendications précédentes caractérisé en ce que dans le mode de fonctionnement opérationnel (EN), ladite valeur dudit débit massique est comprise entre 0,5 g/min et 1 ,1 g/min, par exemple sensiblement égale à 0,8 g/min.

6. Appareil de coiffure (1) selon l’une quelconque des revendications précédentes caractérisé en ce qu’avant de se trouver dans ledit mode de fonctionnement opérationnel (EN), ledit appareil (1 ) est conçu pour se trouver dans un mode de fonctionnement transitoire (ET) durant lequel la valeur de ladite première température superficielle dudit élément chauffant (4) augmente progressivement.

7. Appareil de coiffure (1) selon l’une quelconque des revendications précédentes caractérisé en ce que dans le mode de fonctionnement opérationnel (EN), les valeurs desdits première température superficielle de l’élément chauffant (4) et débit massique du flux de vapeur sont fixes.

8. Appareil de coiffure (1) selon l’une quelconque des revendications précédentes caractérisé en ce qu’il comprend un manche (2) de préhension manuelle ainsi qu’une tête (3) pour engager les cheveux qui est portée par ledit manche (2), ladite tête (3) présentant une face avant (3A) pourvue de picots de brossage (7) entre et contre lesquels les cheveux sont destinés à se trouver, lesdits picots de brossage (7) incluant au moins :

- des picots chauffants (70) qui contribuent à former ledit élément chauffant (4), et

- des picots à vapeur (71 ) intégrant chacun un orifice (710) d’éjection de vapeur relié à une source de vapeur (5, 6), lesdits picots à vapeur (71 ) contribuant à former lesdits moyens d’émission de vapeur.

9. Appareil de coiffure (1) selon la revendication précédente caractérisé en ce que lesdits picots à vapeur (71 ) viennent de matière avec lesdits picots chauffants (70), lesdits picots à vapeur (71 ) et picots chauffants (70) étant par exemple formés par une première pièce monobloc (700), par exemple en aluminium ou fonte d’aluminium.

10. Appareil de coiffure (1) selon la revendication 8 ou 9 caractérisé en ce que chacun desdits picots chauffants (70) et / ou desdits picots à vapeur (71 ) présente en section transversale une forme sensiblement oblongue.

11. Appareil de coiffure (1) selon l’une quelconque des revendications 8 à 10 caractérisé en ce que chaque orifice (710) d’éjection de vapeur est ménagé sur au moins la moitié, et de préférence sur au moins les deux tiers, de la hauteur du picot à vapeur (71 ) qui l’intègre.

12. Appareil de coiffure (1) selon l’une quelconque des revendications 8 à 11 caractérisé en ce que chaque picot à vapeur (71 ) présente une forme sensiblement aplatie avec deux faces opposées, ledit orifice (710) d’éjection de vapeur débouchant sur lesdites deux faces. Appareil de coiffure (1) selon l’une quelconque des revendications 8 à 12 caractérisé en ce que lesdits picots de brossage (7) incluent également des picots tenseurs (72) présentant, dans ledit mode de fonctionnement opérationnel (EN), une deuxième température superficielle dont la valeur est inférieure à celle de ladite première température superficielle. Appareil de coiffure (1 ) selon la revendication précédente caractérisé en ce qu’une première pluralité (70A) desdits picots chauffants (70) est distribuée sur la face avant (3A) selon au moins une première rangée primaire (R1 ) tandis qu’une première pluralité (72A) desdits picots tenseurs (72) est distribuée sur la face avant (3A) selon au moins une première rangée secondaire (R2), lesdites premières rangées primaire (R1) et secondaire (R2) étant sensiblement parallèles et décalées longitudinalement pour que les picots (70, 72) desdites premières rangées primaire (R1 ) et secondaire (R2) ne soient pas alignés. Appareil de coiffure (1) selon la revendication 13 ou 14 caractérisé en ce qu’une deuxième pluralité (72B) desdits picots tenseurs (72) ainsi qu’une première pluralité (71 A) desdits picots à vapeur (71 ) sont alignées pour former une rangée mixte (R3) au sein de laquelle lesdits picots tenseurs (72) et lesdits picots à vapeur (71 ) sont disposés en alternance.

Description:
APPAREIL DE COIFFURE CHAUFFANT A VAPEUR

DOMAINE TECHNIQUE

[0001] La présente invention se rapporte au domaine technique général des appareils de coiffure, par exemple à usage domestique, destinés à assurer une mise en forme, un embellissement et / ou une amélioration de la santé des cheveux, et plus précisément au domaine des appareils de coiffure électroportatifs du genre brosses de coiffure, brosses lissantes, brosses démêlantes ou lisseurs.

[0002] L’invention concerne plus précisément un appareil de coiffure portatif comprenant au moins un élément chauffant destiné à venir au contact des cheveux ainsi que des moyens d’émission de vapeur configurés pour soumettre à un flux de vapeur lesdits cheveux en contact avec ledit élément chauffant.

TECHNIQUE ANTERIEURE

[0003] On connaît des appareils de coiffure permettant de soumettre les cheveux à un flux de vapeur d’eau, en association avec un traitement mécanique et thermique. Ce traitement thermomécanique à vapeur est par exemple réalisé au moyen d'une brosse comportant des picots chauffants portés par une tête de brossage qui est par ailleurs pourvue d'orifices diffusant de la vapeur. Cette émission de vapeur, associée à l'action mécanique de brossage ainsi que l'action thermique procurée par les picots chauffants, facilite l'opération de coiffure et permet d'en améliorer l'efficacité, tout en préservant, au moins dans une certaine mesure, l'aspect des cheveux.

[0004] Les appareils connus ne permettent toutefois pas de parvenir à un résultat optimal, notamment concernant la préservation et l’amélioration de la santé des cheveux ainsi que leur embellissement. En particulier, les appareils connus ne permettent pas d'obtenir une amélioration significative de l'aspect des cheveux, et notamment de leur brillance et de leur état de surface.

EXPOSE DE L’INVENTION

[0005] Les objets assignés à l'invention visent par conséquent à proposer un nouvel appareil de coiffure qui, tout en permettant d'obtenir, facilement et rapidement, des effets de coiffage et de mise en forme des cheveux particulièrement satisfaisants, améliore de façon sensible l'aspect des cheveux, et notamment leur douceur, leur souplesse, leur brillance, ainsi que leur état de surface.

[0006] Un autre objet de l'invention vise à proposer un nouvel appareil de coiffure qui permet de réduire de façon significative la densité de défauts de surface des cheveux.

[0007] Un autre objet de l'invention vise à proposer un nouvel appareil de coiffure qui permet de réduire de façon significative la densité de défauts du type tâches sombres en milieu d'écailles, et / ou du type soulèvement d’écailles aux extrémités des écailles.

[0008] Un autre objet de l'invention vise à proposer un nouvel appareil de coiffure qui permet un embellissement tangible des cheveux, avec en particulier un accroissement conséquent de la brillance des cheveux.

[0009] Un autre objet de l'invention vise à proposer un nouvel appareil de coiffure dont la conception permet de soumettre les cheveux de manière particulièrement efficace à un flux de vapeur.

[0010] Un autre objet de l'invention vise à proposer un nouvel appareil de coiffure de construction particulièrement simple, fiable et compacte.

[0011] Un autre objet de l’invention vise à proposer un nouvel appareil de coiffure dont l'utilisation est particulièrement sûre et confortable, avec un risque de brûlure minimisé.

[0012] Un autre objet de l'invention vise à proposer un nouvel appareil de coiffure de conception légère et économique.

[0013] Un autre objet de l'invention vise à proposer un nouvel appareil de coiffure permettant d'assurer simultanément, de façon simple et rapide, une mise en discipline des cheveux, voire un démêlage et /ou une mise en forme, et un embellissement des cheveux.

[0014] Un autre objet de l'invention vise à proposer un nouvel appareil de coiffure dont la consommation énergétique est optimisée.

[0015] Les objets assignés à l’invention sont atteints à l’aide d’un appareil de coiffure comprenant au moins un élément chauffant destiné à venir au contact des cheveux ainsi que des moyens d’émission de vapeur configurés pour soumettre à un flux de vapeur lesdits cheveux en contact avec ledit élément chauffant, ledit appareil de coiffure étant caractérisé en ce qu’il est conçu pour se trouver dans un mode de fonctionnement opérationnel dans lequel ledit élément chauffant présente une première température superficielle dont la valeur est au moins égale à 110 °C, tandis que ledit flux de vapeur présente un débit massique dont la valeur est au moins égale à 0,5 g/min, de préférence comprise entre 0,5 g/min et 3 g/min.

DESCRIPTIF SOMMAIRE DES DESSINS

[0016] D’autres particularités et avantages de l’invention apparaîtront et ressortiront plus en détails à la lecture de la description faite ci-après, en référence aux dessins annexés, donnés uniquement à titre d’exemples illustratifs et non limitatifs, parmi lesquels :

- la figure 1 est une vue schématique en perspective d'un appareil de coiffure selon l'invention, constitué en l'espèce par une brosse de coiffure ;

- la figure 2 est une vue en éclaté de l'appareil de coiffure de la figure 1 ;

- la figure 3 est une vue schématique en perspective de la tête de l'appareil des figures précédentes ;

- la figure 4 est une vue schématique de dessus de la tête d’un appareil de coiffure selon l'invention, constitué en l'espèce par une brosse de coiffure, qui se distingue de l’appareil des figures 1 à 3 essentiellement par une configuration légèrement différente (un rang de chaque côté au lieu de deux rangs alternés) des picots de démêlage latéraux qui encadrent la zone de brossage principale, laquelle est identique à celle de la brosse des figures 1 à 3 ; - la figure 5 illustre isolément, selon une vue schématique en perspective, une pièce monobloc en matière plastique qui contribue à former la tête de la figure 3 ou celle de la figure 4 et dont font partie des picots tenseurs ;

- la figure 6 illustre isolément, selon une vue schématique en perspective, une pièce monobloc en aluminium ou en fonte d’aluminium qui contribue à former la tête de la figure 3 ou celle de la figure 4, et dont font partie des picots chauffants et des picots à vapeur ;

- la figure 7 est un graphe illustrant schématiquement un exemple d'évolution du débit massique du flux de vapeur d'eau émis par l'appareil de coiffure des figures précédentes au cours du temps, dans un mode de fonctionnement transitoire qui suit le démarrage de l'appareil, puis dans un mode de fonctionnement opérationnel qui suit le mode de fonctionnement transitoire, le débit massique du flux de vapeur étant sensiblement constant dans le mode de fonctionnement opérationnel ;

- la figure 8 est un graphe illustrant schématiquement un autre exemple d'évolution du débit massique du flux de vapeur d'eau émis par un appareil de coiffure selon un mode de réalisation alternatif de l’invention, dans un mode de fonctionnement transitoire qui suit le démarrage de l'appareil, puis dans un mode de fonctionnement opérationnel qui suit le mode de fonctionnement transitoire, le débit massique du flux de vapeur variant de façon périodique entre deux valeurs extrêmales dans le mode de fonctionnement opérationnel ;

- la figure 9 est un graphe illustrant schématiquement des valeurs de densité de défauts surfaciques dits « de classe A » (tâches sombres en milieu d'écailles) pour sept séries de quatre cheveux chacune, lesdits cheveux étant sains et lavés (données représentées par des carrés), puis artificiellement endommagés (données représentées par des triangles) ;

- la figure 10 est un graphe illustrant schématiquement des valeurs de variation de la densité de défauts surfaciques de classe A pour une série de cheveux artificiellement endommagés qui ont été soumis soit à un traitement thermomécanique sans vapeur (données représentées par des ronds), soit à un traitement thermo-mécanique avec traitement concomitant à la vapeur (données représentées par des carrés), pour sept valeurs de température différentes de traitement thermo-mécanique ;

- la figure 11 est un cliché microscopique d'un cheveu sain lavé ;

- la figure 12 est un cliché microscopique d'un cheveu sain lavé qui été artificiellement dégradé par 25 cycles d'immersion-séchage avec un temps de séchage par cycle de 10 s ;

- la figure 13 est un cliché microscopique d'un cheveu sain lavé qui été artificiellement dégradé de la même façon que celui du cliché de la figure précédente, et qui présente des défauts de différentes classes (classe A : tâche sombre en milieu d'écailles, classe B : zone blanche semi-circulaire correspondant à des décollements ou soulèvements d'écailles ; classe C : apparition de l’endocuticule suite à un arrachement des parties supérieures des écailles ; classe D : entailles de type III, parallèles à l'axe du cheveu et dues au craquèlement de la cuticule) repérés par une initiale correspondante sur le cliché ;

- la figure 14 est un cliché microscopique d'un cheveu embelli grâce à un apport combiné de chaleur et de vapeur selon des température et débit massique de vapeur conformes à l'invention.

MEILLEURE MANIERE DE REALISER L’INVENTION

[0017] L'appareil de coiffure 1 conforme à l'invention est de préférence portatif, c’est-à- dire qu’au moins une partie, et de préférence la totalité, de l’appareil 1 est conçue pour être saisie et manipulée à la main. L'appareil de coiffure 1 est de préférence un appareil électroportatif, destiné à être branché sur le réseau de distribution d’électricité pour être alimenté électriquement. Il est cependant alternativement envisageable, sans pour autant que l'on sorte du cadre de l’invention, que l’appareil 1 embarque des batteries d’alimentation électriques, éventuellement rechargeables. L'appareil de coiffure 1 est préférentiellement conçu pour une utilisation dans un cadre domestique, et est destiné à assurer une mise en forme des cheveux, et / ou un embellissement des cheveux et / ou une amélioration de la santé des cheveux. Préférentiellement, l'appareil de coiffure 1 est conçu pour que l’utilisateur utilise l’appareil de coiffure 1 sur lui-même, c’est-à-dire sur ses propres cheveux. Toutefois, il est parfaitement envisageable que l’appareil de coiffure 1 soit conçu pour une utilisation par l'utilisateur sur les cheveux d’une tierce personne (ou autre utilisateur). De préférence, l’appareil de coiffure 1 est destiné à une utilisation dans un cadre domestique par un utilisateur (femme ou homme) dépourvu de compétences professionnelles particulières en matière de coiffure. Dans le mode de réalisation illustré aux figures, l'appareil de coiffure 1 constitue une brosse de coiffure. L'invention n'est toutefois pas limitée à un appareil de coiffure 1 formant une brosse de coiffure, et l'appareil de coiffure 1 peut par exemple constituer une brosse lissante, une brosse démêlante ou un lisseur, sans pour autant que l'on sorte du cadre de l’invention.

[0018] Comme illustré aux figures, l'appareil de coiffure 1 comprend avantageusement un manche 2 de préhension manuelle, qui est destiné à être saisi à la main, et par exemple empoigné, par l'utilisateur, pour manipuler l'appareil de coiffure 1. Le manche 2 s'étend par exemple longitudinalement, selon un axe longitudinal central X-X', entre une première extrémité d'où émerge par exemple un câble d'alimentation électrique, et une deuxième extrémité opposée.

[0019] L'appareil de coiffure 1 comprend avantageusement une tête 3 pour engager les cheveux, c'est-à-dire pour venir de préférence au contact des cheveux afin de les soumettre à une action mécanique, thermique et / ou fluidique. La tête 3 est avantageusement portée par ledit manche 2, et s'étend par exemple longitudinalement, selon ledit axe central X-X', entre une extrémité arrière solidaire de la deuxième extrémité du manche 2, et une extrémité avant libre. De préférence, comme illustré aux figures, le manche 2 présente sensiblement une forme longiligne qui se prolonge par la tête 3, laquelle est avantageusement plus large que le manche 2 et présente par exemple une forme générale sensiblement oblongue. De préférence et comme illustré, le manche 2 et la tête 3 sont formés, au moins en partie, par un corps principal d’un seul tenant, du genre boîtier, par exemple en matière plastique. La tête 3 présente avantageusement, comme illustré aux figures, une face avant 3A préférentiellement pourvue de picots de brossage 7 entre et contre lesquels les cheveux sont destinés à se trouver et à se déplacer, lors de l'utilisation de l'appareil de coiffure 1. [0020] L'appareil de coiffure 1 comprend au moins un élément chauffant 4 destiné à venir au contact des cheveux, pour leur transmettre de la chaleur, ainsi que des moyens d'émission de vapeur, avantageusement de vapeur d'eau, configurés pour soumettre à un flux de vapeur (avantageusement de vapeur d’eau) lesdits cheveux en contact avec ledit élément chauffant 4.

[0021] En d'autres termes, l'appareil de coiffure 1 est conçu pour que des cheveux soient simultanément :

- en contact, au moins localement, avec ledit élément chauffant 4,

- et soumis, au moins localement, à un flux de vapeur (de préférence de vapeur d’eau), pendant l'opération de coiffage, au cours de laquelle la tête 3 engage lesdits cheveux, par exemple pour les brosser, de préférence au moyen des picots de brossage 7 précités.

[0022] Le terme « vapeur » doit ici être pris dans une acception extensive et désigne ainsi indifféremment :

- une substance (de préférence de l’eau) à l’état gazeux, ou

- ladite substance (de préférence de l’eau) à l’état liquide sous la forme d’un brouillard de gouttelettes et / ou de microgouttelettes, ou

- un mélange de ladite substance (de préférence de l’eau) à l’état gazeux et de ladite substance (de préférence de l’eau) à l’état liquide sous la forme d’un brouillard de gouttelettes et / ou de microgouttelettes.

[0023] En d'autres termes, l'expression « vapeur d'eau » ne doit pas être limitée à sa définition strictement scientifique et recouvre ici l’eau à l’état gazeux, les particules d'eau liquide en suspension dans l'air, ou un mélange d’eau à l’état gazeux et de particules d'eau liquide (gouttelettes / microgouttelettes) en suspension dans l'air. Le terme « eau » peut désigner quant à lui n’importe quel liquide contenant principalement de l’eau (c’est- à-dire au moins 50 % en poids d’eau, et de préférence au moins 80 % en poids d’eau, de façon encore plus préférentielle au moins 95 % en poids d’eau) et apte à se transformer en vapeur, et englobe ainsi de l’eau distillée, de l’eau courante du robinet, mais aussi différentes solutions aqueuses contenant des éléments cosmétiques, olfactifs, etc. [0024] Lesdits moyens d’émission de vapeur (de préférence de vapeur d’eau) comprennent par exemple, comme illustré :

- un dispositif de vaporisation 5 de liquide (de préférence de l’eau) pour générer à partir de liquide, préférentiellement à partir d’eau liquide, ledit flux de vapeur (de préférence de vapeur d’eau) destiné à être dirigé vers et sur les cheveux ;

- un dispositif d’alimentation 6 pour alimenter en liquide, préférentiellement en eau liquide, le dispositif de vaporisation 5.

[0025] Le dispositif de vaporisation 5 comprend par exemple une chambre de vaporisation 50 pourvue d’une entrée 501 d’alimentation en liquide et d’au moins une sortie 502 de vapeur. De préférence et comme illustré, le dispositif de vaporisation 5 comprend également un premier dispositif de chauffage 51 conçu pour chauffer la chambre de vaporisation 50 et ainsi transformer, au sein de la chambre de vaporisation 50, l’eau liquide en vapeur d’eau. Le premier dispositif de chauffage 51 est formé par exemple par des éléments résistifs capables de chauffer par effet Joule (par exemple un ou plusieurs éléments chauffants, ou thermistance(s), à « Coefficient de Température Positif » (CTP)), lesdits éléments résistifs étant avantageusement en contact avec ladite chambre de vaporisation 50. Ladite sortie 502 de vapeur est quant à elle avantageusement en communication fluidique avec l’air extérieur environnant, de préférence de façon permanente, par l’intermédiaire de préférence d’au moins un orifice 710 d’éjection de vapeur disposé du côté de la face avant 3A, comme cela sera décrit plus en détails dans ce qui suit. Par exemple, le ou lesdits orifice(s) 710 d’éjection de vapeur est (sont) en communication fluidique avec l’intérieur de la chambre de vaporisation 50 par l’intermédiaire d’un dispositif de canalisation 52 connecté d’un côté à la sortie 502 de vapeur et de l’autre audit au moins un orifice 710 d’éjection de vapeur.

[0026] Dans le mode de réalisation préférentiel illustré aux figures, la chambre de vaporisation 50 est maintenue en permanence à pression atmosphérique, ce qui évite de recourir à une soupape en sortie, du fait de l’absence de montée en pression de la vapeur au sein de la chambre de vapeur 50 et de l’appareil de coiffure 1. Parmi les avantages d’une telle conception, on peut noter l’absence de risque de surpression (et donc l’absence de nécessité de disposer de moyens pour prévenir ou gérer de telles surpressions), ainsi qu’un risque moindre d’éjection d’un flux de vapeur à une température trop élevée susceptible d’endommager et / ou de brûler les cheveux. En effet, du fait de l’absence de pressurisation de la chambre 50, la température du flux de vapeur d’eau n’excède avantageusement pas 100 °C. En outre, la vitesse du flux de vapeur et la distance parcourue par ce dernier hors de l’appareil 1 sont limitées du fait de l’absence de surpression, ce qui contribue à limiter le risque de brûlure du cuir chevelu, et donc à une plus grande sécurité pour l’utilisateur.

[0027] Ledit dispositif d’alimentation 6 comprend quant à lui par exemple un réservoir 60 pour stocker une quantité de liquide (de préférence de l’eau liquide) et une pompe 61 reliée audit réservoir 60 et audit dispositif de vaporisation 5. Le réservoir 60 est par exemple amovible, c’est-à-dire qu’il est détachable du corps principal de l’appareil 1 , ce qui permet de se passer d’une prise de terre pour l’alimentation électrique de l’appareil 1 . A cette fin, le réservoir 60 est de préférence sensiblement à pression atmosphérique. Le recours à une pompe 61 associée à un réservoir 60 à pression atmosphérique, plutôt qu’à un réservoir pressurisé associé à une vanne, permet en outre une sécurité d’utilisation optimale et une fiabilité accrue en matière de maîtrise du débit. De préférence, ladite pompe 61 est une pompe péristaltique, qui permet une maîtrise très fine de débits faibles et de garantir des débits relativement constants.

[0028] L’appareil 1 est donc conçu pour soumettre les cheveux engagés par la tête 3 à un traitement thermo-mécanique à vapeur, selon lequel les cheveux sont simultanément soumis à :

- une action mécanique, du fait du brossage opéré par le déplacement de la face avant 3A (dont font préférentiellement saillie des picots de brossage 7) sur et contre les cheveux ;

- une action thermique, par contact et / ou proximité avec l’élément chauffant 4, lequel est avantageusement porté par la tête 3 ;

- et une action fluidique, qui est en l'espèce un traitement à la vapeur, consistant à soumettre à de la vapeur (de préférence de la vapeur d’eau) les cheveux engagés par la tête 3 et en contact avec et / ou à proximité de l'élément chauffant 4, avantageusement via les orifice(s) 710 d’éjection de vapeur / picots à vapeur 71 qui seront décrits dans ce qui suit. [0029] La mise en œuvre simultanée, et avantageusement combinée, de ces trois traitements (mécanique, thermique et à vapeur) permet avantageusement d’embellir, et / ou de soigner, et / ou de réparer les cheveux, et permet avantageusement également la mise en forme des cheveux, notamment en les disciplinant, en particulier dans les conditions spécifiques décrites dans ce qui suit.

[0030] L'appareil de coiffure 1 est avantageusement conçu pour se trouver dans un mode de fonctionnement opérationnel EN, c'est-à-dire un mode de fonctionnement normal, nominal, dans lequel des paramètres de fonctionnement de l'appareil de coiffure 1 , et éventuellement tous les paramètres de fonctionnement de l'appareil de coiffure 1 , sont, en l’absence d’intervention positive de l’utilisateur, sensiblement constants, ou ne varient pas selon une grande amplitude, ou encore varient automatiquement selon un motif périodique (sinusoïdal ou en créneaux par exemple) qui peut correspondre par exemple à un flux de vapeur pulsé. En d'autres termes, le mode de fonctionnement opérationnel EN correspond à un régime stationnaire, de croisière, de l'appareil de coiffure 1 . Avant de se trouver dans le mode de fonctionnement opérationnel EN en question, l'appareil 1 est par exemple conçu pour se trouver dans un mode de fonctionnement transitoire ET durant lequel un, ou plusieurs, ou tous, les paramètres de fonctionnement de l'appareil de coiffure 1 évoluent, de préférence continûment et progressivement, jusqu'à atteindre leurs valeurs nominales correspondant au mode de fonctionnement opérationnel EN précité.

[0031] Ainsi, lors de la mise en route de l'appareil 1 , qui correspond par exemple à une alimentation électrique de ce dernier (de préférence contrôlée par un interrupteur), l'appareil 1 se trouve tout d'abord dans le mode de fonctionnement transitoire ET, pendant lequel l'élément chauffant 4 monte progressivement en température, de même que les organes dédiés des moyens d'émission de vapeur d'eau (premier dispositif de chauffage 51 ). Le mode de fonctionnement transitoire ET est ensuite suivi du mode de fonctionnement opérationnel EN, dans lequel demeure l'appareil 1 jusqu'à ce qu'il soit par exemple mis hors tension (fin de l'alimentation électrique) par l’utilisateur. Le passage du mode de fonctionnement transitoire ET au mode de fonctionnement opérationnel EN s'effectue de préférence automatiquement, sans intervention positive de l'utilisateur, lequel peut toutefois être prévenu de l'atteinte du mode de fonctionnement opérationnel EN par tout moyen de signalisation adapté (signal lumineux / ou sonore, jet de vapeur, etc.). Cela permet d’assurer un fonctionnement optimal de l’appareil de coiffure 1 sans avoir à demander une quelconque intervention à l’utilisateur. Par exemple, l'appareil 1 se trouve dans le mode de fonctionnement opérationnel EN une fois qu'une durée prédéterminée s'est écoulée à partir de la mise en route (alimentation électrique) de l'appareil 1. La durée prédéterminée en question, qui peut éventuellement dépendre de certaines caractéristiques techniques de l'appareil 1 (puissance électrique par exemple) est avantageusement comprise entre 10 s et 60 s, sans que cette plage ne soit bien sûr limitative. Alternativement, ladite durée prédéterminée pourrait être remplacée ou complétée par une mesure de température de la chambre de vaporisation 50 afin de s’assurer que cette dernière est bien à une température garantissant la vaporisation du liquide.

[0032] Conformément à l'invention, lorsque l'appareil 1 se trouve dans le mode de fonctionnement opérationnel EN, l'élément chauffant 4 présente une première température superficielle (c’est-à-dire une température de surface) dont la valeur est au moins égale à 110 °C, tandis que ledit flux de vapeur d'eau présente un débit massique dont la valeur est au moins égale à 0,5 gramme par minute (g/min).

[0033] Cela signifie que dans le mode de fonctionnement opérationnel en question, la surface de l'élément chauffant 4, qui est destiné à venir au contact des cheveux lors de l'engagement de ces derniers par la tête 3, présente en surface une température, correspondant à ladite première température superficielle, dont la valeur est supérieure ou égale à 110 °C. Simultanément, le flux de vapeur d'eau émis par l'appareil de coiffure 1 , de préférence au niveau de la tête 3, présente un débit massique dont la valeur est supérieure ou égale à 0,5 g/min.

[0034] Selon la variante de la figure 7, dans le mode de fonctionnement opérationnel EN, la valeur du débit massique correspond à une valeur non nulle sensiblement constante, unique. En d’autres termes, l’appareil 1 est avantageusement pourvu d’un système de commande configuré pour maintenir ledit débit massique sensiblement constant, fixe, pendant toute la durée pendant laquelle ledit appareil 1 est placé en état de fonctionnement opérationnel EN par ledit système de commande. En d’autres termes, lors du fonctionnement opérationnel EN, c’est-à-dire lors du régime stationnaire ou régime de croisière de l’appareil 1 , l’utilisateur bénéficie d’un débit de vapeur constant et continu, tant que l’appareil est alimenté en énergie électrique et tant que le réservoir 60 contient encore du liquide à vaporiser.

[0035] Selon une variante alternative, illustrée à la figure 8, et qui correspond par exemple à un flux de vapeur pulsé, la valeur dudit débit massique est au contraire variable dans le mode de fonctionnement opérationnel EN, et peut par exemple affecter alternativement une valeur minimale (qui peut être nulle) ou une valeur maximale, et de préférence de manière cyclique, périodique, selon des séquences de durées prédéfinies. Dans ce cas de figure, la valeur dudit débit massique correspond à une valeur moyenne, qui est inférieure à la valeur maximale Vmax mais supérieure à la valeur minimale Vmin.

[0036] Le débit massique précité est avantageusement déterminé en calculant la différence de masse du réservoir 60 pendant une durée prédéterminée en mode de fonctionnement opérationnel EN. En d’autres termes, on utilise avantageusement la pesée et la mesure du temps pour déterminer le débit massique. La masse et la différence de masse du réservoir 60 peuvent être déterminées facilement et avec précision avec des instruments de pesage courants, en effectuant plusieurs mesures dont les résultats sont par exemple moyennés. En pratique, le réservoir 60 rempli de liquide (de préférence, d’eau) est pesé. La balance est ensuite tarée avant de retirer le réservoir 60 du plateau de la balance. Puis, après le test (appareil 1 fonctionnant en mode de fonctionnement opérationnel EN pendant une durée prédéterminée, par exemple égale à deux minutes), le réservoir 60 - qui contient maintenant moins d'eau - est pesé à nouveau sur la balance déjà tarée. Ceci permet donc de mesurer la différence de poids/masse avant et après le test comme une valeur négative. Bien entendu, on utilisera dans ce cas une balance adaptée au pesage différentiel, permettant de mesurer une valeur différentielle négative, ce qui est le cas de la plupart des balances de laboratoire disponibles. Le recours à un pesage différentiel comme décrit ci-avant, s’il s’avère particulièrement simple et pratique, n’est bien entendu pas la seule possibilité pour déterminer le débit massique et on pourra utiliser des méthodes mettant en œuvre d’autres types de capteur. On notera enfin et par ailleurs que pour un liquide tel que l’eau, dont la densité est connue et constante, une mesure de la masse reflète une mesure du volume. Par conséquent, une mesure de la masse d’eau liquide déplacé par une pompe en un temps donné (masse par unité de temps) est également équivalente à une mesure du débit (volume par unité de temps) de la pompe. Dans le cas où, en mode de fonctionnement opérationnel EN, le flux de vapeur est pulsé, de sorte que ledit débit massique varie de façon cyclique, périodique, selon par exemple un motif en créneaux, on pourra le cas échéant mesurer une valeur moyenne et / ou par exemple exclure des mesures les périodes de temps correspondant sensiblement à une absence de flux.

[0037] Le recours au couple spécifique température / débit exposé dans ce qui précède conduit à des résultats remarquables notamment en termes d'embellissement des cheveux, et plus particulièrement en matière de réduction de défauts et d’amélioration de la brillance, comme cela ressortira plus en détails de ce qui suit.

[0038] De préférence, dans le mode de fonctionnement opérationnel EN, ladite valeur de ladite première température superficielle de l'élément chauffant 4 est au moins égale à 120 °C, et est avantageusement comprise entre 120 °C et 200 °C. De façon encore plus préférentielle, dans le mode de fonctionnement opérationnel EN, la valeur de ladite première température superficielle est comprise entre 130 °C et 170 °C, de préférence entre 140 °C et 160 °C, par exemple sensiblement égale à 150 °C.

[0039] Dans le mode de fonctionnement opérationnel EN, la valeur dudit débit massique est quant à elle avantageusement comprise entre 0,5 g/min et 3 g/min, et de façon encore plus préférentielle entre 0,5 g/min et 1 ,1 g/min, et est par exemple sensiblement égale à 0,8 g/min. Au-delà des avantages conférés par un tel débit massique de vapeur sur l’aspect des cheveux, comme cela sera détaillé par la suite, une telle plage de débit garantit une autonomie tout à fait intéressante pour l’appareil de coiffure 1 sans avoir à le doter d’un réservoir 60 trop volumineux. Ainsi, un tel débit ne consomme pas trop de liquide du réservoir de sorte à conférer une autonomie suffisante pour permettre à un utilisateur de réaliser au moins un, voire plusieurs cycles de coiffure sans avoir à remplir de nouveau le réservoir 60.

[0040] De façon particulièrement préférentielle, des résultats tout à fait probants ont été obtenus lorsque, dans le mode de fonctionnement opérationnel EN, la valeur de ladite première température superficielle est égale à 150 °C ± 20 °C, préférentiellement 150 °C ± 10 °C, en association avec un débit massique de vapeur d'eau dont la valeur est égale à 0,8 g/min ± 0,3 g/min. [0041] Afin de garantir un résultat sensiblement constant et systématique, l'appareil de coiffure 1 est conçu pour que, dans le mode de fonctionnement opérationnel EN, les valeurs desdits première température superficielle de l'élément chauffant 4 et débit massique du flux de vapeur (de préférence de vapeur d'eau) soient avantageusement fixes, c'est-à-dire qu'elles ne sont de préférence pas modifiables, notamment par l'utilisateur. En d'autres termes, l'appareil de coiffure 1 est avantageusement dépourvu de moyens de réglage permettant de régler ou d'ajuster l'une et / ou l'autre desdites valeurs desdits première température superficielle et débit massique du flux de vapeur d'eau. Cela permet de proposer à l’utilisateur un appareil de coiffure 1 parfaitement optimisé pour lui offrir le meilleur soin, le meilleur aspect, pour ses cheveux, et notamment leur douceur, leur souplesse, leur brillance, ainsi que leur état de surface. En outre, l’appareil de coiffure 1 peut ainsi être utilisé de façon optimale par un utilisateur dépourvu de connaissance particulière en matière de soin ou d’embellissement des cheveux.

[0042] Avantageusement, pendant le mode de fonctionnement transitoire ET, le débit massique du flux de vapeur d'eau varie, avec par exemple, après le démarrage de l'appareil 1 (qui survient à l’instant to dans les exemples des graphes des figures 7 et 8), un débit important pendant une période prédéterminée (jaillissement (« burst » en anglais) de vapeur initial avec une valeur de débit massique d’environ 1 ,2 g/min entre les instants ti et ti + 15 s dans l’exemple du graphe de la figure 7 et entre les instants t1 et t3 dans l’exemple de la figure 8), suivi d'une diminution brusque jusqu’à une valeur de débit massique sensiblement nulle (entre les instants ti + 15 s et ti + 20 s dans l’exemple du graphe de la figure 7), puis d'une remontée brusque à une valeur qui est de préférence sensiblement constante, stable, correspondant au mode de fonctionnement opérationnel EN (0,8 g/min à partir de l’instant t1 + 20 s dans l’exemple du graphe de la figure 7, ou entre 0,5 g/min et 1 g/min à partir de l’instant t3 dans l’exemple de la figure 8). La durée qui sépare, dans les exemples des figures 7 et 8, le démarrage à l’instant to de l’appareil 1 (mise sous tension) et le jaillissement (« burst ») de vapeur à l’instant t1 peut dépendre de certaines caractéristiques techniques de l'appareil 1 (puissance électrique du premier dispositif de chauffage 51 par exemple) et est avantageusement comprise entre 10 et 60 secondes, sans que cette plage ne soit bien sûr limitative.

[0043] A l’instar de la valeur du débit massique du flux de vapeur, la valeur de ladite première température superficielle de l’élément chauffant 4 varie de préférence elle aussi durant le mode de fonctionnement transitoire ET, et de préférence augmente progressivement, par exemple jusqu’à atteindre ladite valeur au moins égale à 110 °C correspondant au mode de fonctionnement opérationnel EN.

[0044] L'invention a ainsi permis de mettre en évidence que l'apport simultané de chaleur et de vapeur (préférentiellement de vapeur d'eau), avec les valeurs spécifiques de température et de débit massique retenues et exposées dans ce qui précède, permet de réduire de façon significative le nombre de défauts de surface des cheveux, sur les écailles de ces derniers. Les cheveux, du fait de cette réduction du nombre de défauts, présentent ainsi une surface plus lisse, qui reflète la lumière de façon plus homogène, à la manière d'une réflexion spéculaire, ce qui fait apparaître les cheveux plus brillants. Du fait de cette réduction de défauts, les cheveux présentent en outre moins de points d'accroche, c'est-à-dire qu'ils sont moins susceptibles de s'accrocher entre eux et apparaissent sensoriellement plus doux.

[0045] L'invention est en particulier reflétée par des travaux expérimentaux qui peuvent être résumés comme suit.

[0046] Travaux expérimentaux n°1

[0047] Afin de de quantifier l'action simultanée de la chaleur et de la vapeur (préférentiellement de la vapeur d'eau), dans les conditions précitées, sur l’état de surface de cheveux, un échantillon de cheveux sains et lavés a tout d'abord été dégradé artificiellement pour présenter des défauts. À cette fin, les cheveux sains et lavés en question ont été artificiellement endommagés grâce à des cycles d'immersion-séchage conformément au protocole de dégradation artificielle décrit dans les travaux de Gamez- Garcia (M. Gamez-Garcia. The cracking of human hair cuticules by cyclical thermal stresses. Journal of the Society of Cosmestic Chemists, 153 (June): 141-153, 1998. ISSN 00379832) avec un nombre de cycles d’immersion-séchage qui s'élève à 25, et un temps de séchage par cycle de 10 s.

[0048] La figure 11 est une photographie microscopique desdits cheveux sains et lavés, avant dégradation selon le protocole précité. Les figures 12 et 13 sont des photographies microscopiques des mêmes cheveux après dégradation selon le protocole susvisé. Les clichés des figures 11 à 13 ont été obtenus au moyen d’un microscope numérique référencé VHX-2000 de la société Keyence France, 1 place Costes et Bellonte, 92270 Bois-Colombes (France).

[0049] On constate, sur les cheveux sains et lavés (figure 11 ) d’une part, puis dégradés (figures 12 et 13) d’autre part, différents défauts qui peuvent être classés selon les quatre catégories suivantes :

- classe A : tâches sombres en milieu d'écailles ;

- classe B : zones blanches semi-circulaires, se situant généralement surtout aux extrémités des écailles, et correspondant à des décollements ou soulèvements d'écailles ;

- classe C : apparition de l’endocuticule suite à un arrachement des parties supérieures des écailles ;

- classe D : entailles de type 111, parallèles à l'axe du cheveu et dues au craquèlement de la cuticule.

[0050] Les défauts de classes A et B sont les plus courants et les plus visibles.

[0051] Les défauts de classe A ont été quantifiés pour 7 séries de 4 cheveux sains et lavés qui ont subi un endommagement artificiel selon le protocole évoqué ci-avant. Le graphique de la figure 9 représente la densité de défauts xA (en %) pour les 7 séries de 4 cheveux en question, chaque série étant référencée Si, avec i = 1 à 7. Les données relatives aux cheveux sains et lavés (avant endommagement) sont représentées par des carrés, tandis que les données relatives aux cheveux endommagés sont représentées par des triangles.

[0052] La densité de défauts xA est déterminée de la façon suivante :

- un cliché du cheveu concerné est capturé par un microscope numérique de haute résolution doté d'un objectif à zoom optique avec un grossissement maximal de 5000, par exemple le microscope numérique référencé VHX-2000 de la société Keyence France précité ;

- la densité de défauts xA est estimée par traitement de l'image ainsi obtenue, au moyen d'un programme informatique de détection et quantification des défauts. [0053] Le programme de traitement d’image en question permet de calculer la densité XA par détermination du nombre total de pixels N de l'image correspondant aux défauts de la classe A (tâches sombres), rapporté au nombre total de pixels Nz de l'image en question, selon la formule suivante :

XA = N / Nz où N est le nombre total de pixels appartenant aux défauts de classe A et N z est le nombre total de pixels de l'image.

[0054] Comme le montre le graphe de la figure 9, la densité de défauts de classe A a augmenté significativement après que les cheveux ont été artificiellement endommagés comme décrit ci-avant.

[0055] Les cheveux dégradés correspondant au cliché des figures 12 et 13 et au graphe de la figure 9 (données représentées par des triangles) sont ensuite divisés en deux groupes, savoir un groupe n°1 qui est soumis à un premier protocole d’embellissement (protocole n°1 ), et un groupe n°2 qui est soumis à un deuxième protocole d’embellissement (protocole n°2). Ces protocoles d’embellissement sont les suivants.

[0056] Protocole n°1 : traitement thermo-mécanique sans vapeur

[0057] Un traitement thermo-mécanique est appliqué aux cheveux du groupe n°1 au moyen d'un appareil de type lisseur à vapeur, dont la fonction d’émission de vapeur a été désactivée. Le traitement appliqué consiste en trois passages du lisseur sur les cheveux tendus (par exemple au moyen d’une masse de 400 g attachée à une extrémité du cheveu tandis que l’autre extrémité est attachée à un bâti fixe), à une vitesse de 20 mm/s, sur sensiblement toute la longueur des échantillons.

[0058] Ce traitement en trois passages est répété pour différentes températures de traitement, variant de 100 °C à 200 °C.

[0059] Protocole n°2 : traitement thermo-mécanique avec flux de vapeur

[0060] Le traitement n°2 consiste à soumettre les cheveux du groupe n°2 à un traitement thermo-mécanique avec vapeur réalisé au moyen d'un lisseur à vapeur dont le débit massique de vapeur est fixé à environ 2 g/min. [0061] Le traitement appliqué consiste en trois passages du lisseur sur les cheveux tendus (par exemple au moyen d’une masse de 400 g attachée à une extrémité du cheveu tandis que l’autre extrémité est attachée à un bâti fixe), à une vitesse de 20 mm/s, sur sensiblement toute la longueur des échantillons.

[0062] Ce traitement en trois passages est répété pour différentes températures de traitement, variant de 100 °C à 200 °C.

[0063] Résultats des travaux expérimentaux n°1

[0064] L'évolution TA de la densité de défauts de classe A est calculée conformément à la formule suivante :

TA = (XAv - XAp) / XAv où XAV est la densité de défauts de classe A des échantillons avant le traitement thermomécanique susvisé, calculée selon la méthode exposée ci-avant, tandis que XA P est la densité de défauts de classe A de ces mêmes échantillons après qu'ils ont subi le traitement thermo-mécanique susvisé.

[0065] Les résultats obtenus pour chacun des protocoles n°1 et n°2 susvisés sont résumés par le graphe de la figure 10, dont il ressort que l'adjonction de vapeur permet, dès lors que la température est au moins sensiblement égale à 110 °C, une réduction tout à fait significative et surprenante des défauts de classe A, reflétant l’existence d’un effet synergique de la chaleur et de la vapeur.

[0066] Travaux expérimentaux n°2

[0067] D'autres essais ont par ailleurs été menés, cette fois non pas sur des cheveux pris isolément comme dans les essais des travaux expérimentaux n°1 susvisés, mais sur des mèches de cheveux dont la masse est d'environ 4 g.

[0068] Dans le cadre de ces essais sur mèches de cheveux, les mèches concernées ont subi, comme dans le cas des essais précédemment exposés des travaux expérimentaux n°1 , un processus de dégradation artificielle par des cycles d'immersion- séchage conformément aux travaux de Gamez-Garcia décrits dans la publication précitée (M. Gamez-Garcia. The cracking of human hair cuticules by cyclical thermal stresses. Journal of the Society of Cosmestic Chemists, 153 (June): 141-153, 1998. ISSN 00379832). Le nombre de cycles d'immersion-séchage mis en œuvre s'élève cette fois à 30, tandis que le temps de séchage par cycle s'élève cette fois à 2 min.

[0069] Les mèches dégradées selon le protocole de dégradation artificielle exposé ci- avant ont ensuite été soumises à un traitement thermo-mécanique avec vapeur au moyen d'un appareil 1 conforme à l'invention, qui forme en l’espèce une brosse telle que celle illustrée aux figures. Le traitement appliqué a consisté en 15 ou 30 passages de la brosse à une vitesse de 20 mm/s sur toute la longueur des échantillons de mèche, lesquelles sont tendues (par exemple au moyen d’une masse de 400 g attachée à une extrémité de la mèche tandis que l’autre extrémité est attachée à un bâti fixe). La valeur de ladite première température superficielle de l’élément chauffant 4 s’élève à 160 °C, tandis que le débit massique de vapeur s’établit à 0,8 g/min.

[0070] Pour chaque mèche de cheveux, une mesure de brillance a été réalisée au moyen d'un brillancemètre de référence GL200 de la société Courage+Khazaka electronic GmbH, Mathias-Brüggen-Str. 91 - 50829 Kôln (Allemagne). Le principe de fonctionnement d’un tel brillancemètre est basé sur la réflexion lumineuse :

- un faisceau de lumière parallèle blanche est créé par des LEDs dans une tête de sonde et envoyé via un miroir sur la surface de la mèche avec une incidence à 60° ;

- un premier capteur évalue la réflectance de la lumière directement réfléchie à 60°, tandis qu’un second capteur évalue la réflectance diffuse de la lumière à 90° (c’est- à-dire perpendiculairement à la surface de la mèche).

[0071] Des mesures de brillance ont ainsi été réalisées sur :

- les mèches lavées avant dégradation artificielle ;

- les mèches dégradées avant traitement thermo-mécanique à la vapeur au moyen de l’appareil 1 ;

- les mèches dégradées après qu’elles ont subi le traitement thermo-mécanique à la vapeur avec 15 passages de brosse ;

- les mèches dégradées après qu’elles ont subi le traitement thermo-mécanique à la vapeur avec 30 passages de brosse ; [0072] Chaque mesure de brillance a été répétée 3 fois, et a consisté à relever 10 valeurs mesurées dont la moyenne a été calculée.

[0073] Résultats des travaux expérimentaux n°2

[0074] Les résultats sont exposés dans le tableau 1 ci-après (exprimés en « glossymeter units » corrélées aux unités de brillance standards (« Gloss Units » GU) des normes ISO2813/ ASTM D523).

[0075] Il ressort du tableau 1 ci-dessus que le traitement thermo-mécanique à vapeur mis en œuvre avec une combinaison 160 °C / 0,8 g/min permet d'obtenir une valeur de brillance moyenne supérieure non seulement à celle des cheveux dégradés, mais supérieure aussi à celle des cheveux lavés avant dégradation, démontrant un effet surprenant, synergique et marqué d'embellissement des cheveux, grâce à l'effet combiné de la chaleur et de la vapeur dans les plages de valeur retenues par l'invention. Il ressort également du tableau 1 que la valeur de brillance moyenne est sensiblement identique entre la mèche traitée 15 fois et la mèche traitée 30 fois, ce qui montre un autre avantage de l’effet synergique entre chaleur et vapeur : il n’est pas nécessaire de multiplier le nombre de passages pour améliorer la brillance des cheveux. [0076] Avantageusement, les picots de brossage 7 qui font saillie de la face avant 3A de la tête 3 incluent au moins :

- des picots chauffants 70, représentés isolément par la figure 6, qui contribuent à former ledit élément chauffant 4, c'est-à-dire que ledit élément chauffant 4 inclut avantageusement lesdits picots chauffants 70, et est de préférence formé par lesdits picots chauffants 70, et

- des picots à vapeur 71 intégrant chacun un orifice 710 d’éjection de vapeur relié à une source de vapeur (de préférence de vapeur d'eau), laquelle est formée par exemple par le dispositif de vaporisation 5 et le dispositif d’alimentation 6 associé décrits dans ce qui précède.

[0077] Lesdits picots à vapeur 71 contribuent ainsi à former lesdits moyens d'émission de vapeur (de préférence de vapeur d'eau). A cette fin et comme exposé précédemment, chaque orifice 710 d’éjection de vapeur est avantageusement en communication fluidique avec l’intérieur de la chambre de vaporisation 50 par l’intermédiaire du dispositif de canalisation 52. Les picots à vapeur 71 assument ainsi, en plus de leur fonction mécanique de brossage, une fonction de pulvérisateur de vapeur, c’est-à-dire que chaque picot à vapeur 71 , avec son orifice 710 d’éjection de vapeur, forme avantageusement une buse de projection de vapeur (de préférence de vapeur d’eau). Ainsi, grâce en particulier aux picots à vapeur 71 , le traitement fluidique des cheveux (apport de vapeur via l’orifice 710 d’éjection de vapeur des picots à vapeur 71 ) est avantageusement combiné avec un traitement mécanique des cheveux, sous l’effet d’un effort résistif généré par les cheveux à l’encontre des picots à vapeur 71. Le terme « combiné » s’entend ici au sens d’une réalisation simultanée desdits traitements fluidique et mécanique sur une même zone de cheveux. Ainsi une même portion de mèche de cheveux va subir simultanément, c’est-à-dire de manière concomitante, à la fois un traitement fluidique et un traitement mécanique. Cela permet d’obtenir, une « double » action combinée et concentrée sur une même zone de cheveux. Cela permet d’accroître l’efficacité du traitement, et d’obtenir d’excellents résultats en matière de coiffure, d’embellissement et de soins des cheveux, tout en minimisant le nombre de passages nécessaires de l’appareil de coiffure 1 contre les cheveux.

[0078] En d'autres termes, dans ce mode de réalisation préférentiel, la température de surface des picots chauffants 70 correspond à la première température superficielle précitée, dont la valeur en mode de fonctionnement opérationnel EN est au moins égale à 110 °C, tandis que le flux de vapeur (de préférence de vapeur d’eau) dont la valeur du débit massique est au moins égale à 0,5 g/min s'échappe par les orifices 710 d’éjection de vapeur des picots à vapeur 71. Ce mode de réalisation est particulièrement avantageux car il permet d'appliquer aux cheveux un traitement thermo-mécanique à vapeur de manière optimale et particulièrement efficace. Le recours à des picots 70, 71 pour chauffer et diffuser la vapeur, en plus de la fonction de brossage qu'ils assurent naturellement, permet en effet de diffuser au mieux la vapeur au sein des mèches de cheveux tout en assurant un échange thermique optimal.

[0079] De préférence, les picots à vapeur 71 jouent également le rôle de picots chauffants, en plus de leur fonction de diffusion de vapeur. En d'autres termes, les picots à vapeur 71 contribuent dans ce mode de réalisation avantageux à former à la fois l'élément chauffant 4 et les moyens d'émission de vapeur. Ainsi, grâce auxdits picots à vapeur 71 , le traitement fluidique des cheveux (apport de vapeur via l’orifice 710 d’éjection de vapeur des picots à vapeur 71 contribuant à former les moyens d'émission de vapeur) est, plus avantageusement encore combiné non seulement de préférence avec un traitement mécanique des cheveux, sous l’effet d’un effort résistif généré par les cheveux à l’encontre des picots à vapeur 71 comme évoqué précédemment, mais également avec un traitement thermique des cheveux (apport de chaleur par les picots à vapeur 71 contribuant à former l’élément chauffant 4). Ainsi une même portion de mèche de cheveux va subir simultanément, c’est-à-dire de manière concomitante, à la fois un traitement fluidique, de préférence un traitement mécanique, et un traitement thermique. Cela permet d’obtenir, une « double » action (traitement thermique et vapeur), voire même une « triple » action (traitement thermique, vapeur et mécanique) combinée et concentrée sur une même zone de cheveux. Cela permet d’accroître encore l’efficacité du traitement des cheveux par l’appareil de coiffure 1 , et d’obtenir ainsi des résultats encore meilleurs en matière de coiffure, d’embellissement et de soin des cheveux, tout en minimisant encore le nombre de passages nécessaires de l’appareil de coiffure 1 contre les cheveux.

Constitue ainsi en particulier une invention indépendante en tant que tel un appareil de coiffure 1 comprenant au moins un élément chauffant 4 destiné à venir au contact des cheveux ainsi que des moyens d’émission de vapeur configurés pour soumettre à un flux de vapeur lesdits cheveux en contact avec ledit élément chauffant 4, ledit appareil de coiffure 1 étant caractérisé en ce qu’il est conçu pour se trouver dans un mode de fonctionnement opérationnel EN dans lequel ledit élément chauffant 4 présente une première température superficielle dont la valeur est au moins égale à 110 °C, tandis que ledit flux de vapeur présente un débit massique dont la valeur est au moins égale à 0,5 g/min, lesdits moyens d’émission de vapeur et ledit élément chauffant 4 étant agencés pour qu’une même zone desdits cheveux soit simultanément au contact dudit élément chauffant et soumise audit flux de vapeur. Cela signifie que pour un cheveu donné, une portion dudit cheveu peut à la fois et concomitamment être localement au contact dudit élément chauffant 4 et recevoir un flux de vapeur en provenance desdits moyens d’émission de vapeur, ce qui permet une mise en forme rapide, efficace et confortable des cheveux concernés.

[0080] De préférence, les picots à vapeur 71 viennent de matière avec les picots chauffants 70, c'est-à-dire que dans ce cas les picots à vapeur 71 et les picots chauffants 70 sont avantageusement formés par une seule et même pièce d'un seul tenant. Par exemple, les picots à vapeur 70 et picots chauffants 71 sont formés par une première pièce monobloc 700 (représentée isolément sur la figure 7) qui est en métal, par exemple en aluminium ou fonte d’aluminium, et qui est avantageusement obtenue par moulage et / ou usinage d'un bloc primaire en métal (de préférence en aluminium ou en fonte d’aluminium). Avantageusement, les picots chauffants 70, ainsi que les picots à vapeur 71 , sont anodisés, pour leur permettre de conserver une surface lisse même lorsque leur température est élevée. De préférence, ladite première pièce monobloc 700 en aluminium ou fonte d’aluminium qui forme les picots chauffants 70, ainsi qu'avantageusement les picots à vapeur 71 , est placée au contact d'un deuxième dispositif de chauffage 40, formée par exemple par des éléments résistifs capables de chauffer par effet Joule, lesdits éléments résistifs étant en contact avec ladite première pièce monobloc 700 (dont sont issus les picots chauffants 70 et de préférence les picots à vapeur 71 ) pour chauffer cette dernière au moins par conduction thermique. Le deuxième dispositif de chauffage 40 peut être formé, par exemple, par un ou plusieurs éléments résistifs capables de chauffer par effet Joule (par exemple un ou plusieurs éléments chauffants, ou thermistance(s), à « Coefficient de Température Positif » (CTP)). De préférence, comme dans le mode de réalisation illustré aux figures, le deuxième dispositif de chauffage 40 de l’élément chauffant 4 est distinct dudit premier dispositif de chauffage 51 de la chambre de vaporisation 50.

[0081] Avantageusement, chacun desdits picots chauffants 70 et / ou desdits picots à vapeur 71 présente, en section transversale, une forme sensiblement oblongue, comme illustré aux figures. Grâce à cette forme oblongue, qui confère aux picots chauffants 70 une forme sensiblement aplatie, en forme de patte, l'échange thermique avec les cheveux est optimisé puisque la forme plus large que longue des picots chauffants 70 confère une surface d'échange maximale lors du passage des cheveux contre les picots. Comme exposé précédemment, les picots à vapeur 71 jouent également de préférence le rôle de picots chauffants, de sorte que dans ce cas il est préférable qu'ils présentent eux aussi en section transversale une forme sensiblement oblongue, de préférence sensiblement similaire à celle des picots chauffants 70.

[0082] En tout état de cause, chaque picot à vapeur 71 présente de manière préférentielle, comme illustré aux figures, une forme sensiblement aplatie avec deux faces opposées, séparées par l'épaisseur du picot à vapeur 71 , ledit orifice 710 d’éjection de vapeur débouchant sur au moins l’une desdites deux faces opposées, et de préférence sur lesdites deux faces, auquel cas la vapeur est projetée de chaque côté du picot à vapeur 71 , ce qui permet d'améliorer la diffusion de la vapeur au sein des mèches de cheveux. Grâce à cette disposition spécifique de l'orifice 710 d’éjection de vapeur, qui débouche sur au moins l'une des faces du picot à vapeur 71 , c'est-à-dire sensiblement perpendiculairement à l'axe d'extension longitudinale du picot à vapeur 71 en question, la vapeur sort du picot à vapeur 71 avec une incidence qui est sensiblement parallèle au plan moyen de la face avant 3A, ce qui permet non seulement de réduire le risque de brûlure du cuir chevelu lors de l'utilisation, mais assure également une projection de vapeur d’eau particulièrement efficace puisqu'elle permet de traiter les mèches de cheveux sur leur hauteur. Afin là encore d'améliorer la diffusion de la vapeur au sein des cheveux, en vue notamment de soumettre au flux de vapeur des mèches de cheveux sur toute leur hauteur, chaque orifice 710 d’éjection de vapeur est préférentiellement ménagé sur au moins la moitié, et de préférence sur au moins les deux tiers, de la hauteur du picot à vapeur 71 qui l’intègre. [0083] De préférence et comme illustré aux figures, la tête 3 de l’appareil de coiffure 1 , et en particulier la face avant 3A de ladite tête 3, présente un plan de symétrie, qui est avantageusement parallèle à ou confondu avec, à l'axe longitudinal central X-X'. Une telle construction avantageusement symétrique permet d’obtenir un appareil de coiffure 1 qui soit utilisable dans n’importe quel sens sur les cheveux, formant ainsi un appareil 1 avantageusement ambidextre, utilisable aussi bien par un utilisateur de la main droite ou de la main gauche, mais aussi sur le côté gauche ou sur le côté droit de la tête de l’utilisateur tout en conservant avantageusement une gestuelle de déplacement relatif / de traitement identique : typiquement de la racine vers la pointe des cheveux. Un tel agencement symétrique contribue également à simplifier la fabrication industrielle de l'appareil de coiffure 1 . Avantageusement, les picots de brossage 7, dont font partie les picots chauffants 70 et préférentiellement les picots à vapeur 71 , peuvent être répartis sur la face avant 3A selon un motif de distribution qui présente un plan P de symétrie central passant par lesdits picots à vapeur 71. Selon cette caractéristique, les picots à vapeur 71 sont disposés sensiblement au centre de la face avant 3A, ce qui présente différents avantages additionnels. Un premier avantage réside dans la sécurité d'utilisation : une émission de vapeur localisée au centre de la face avant 3A permet en effet de limiter les risques de brûlures. Un autre avantage réside dans le fait que la vapeur d'eau peut agir plus efficacement sur les cheveux car elle peut moins facilement s'échapper que si elle était émise en périphérie de la tête 3.

[0084] Avantageusement, lesdits picots de brossage 7 incluent également des picots tenseur 72, représentés isolément sur la figure 5, et qui permettent, en coopération avec les autres picots de brossage (incluant les picots chauffants 70 et les picots à vapeur 71 ), de tendre les cheveux engagés par la tête 3 afin de les plaquer latéralement sur et contre les picots chauffants 70 et / ou les picots à vapeur 71 , permettant ainsi un meilleur échange thermique ainsi qu'un meilleur apport de vapeur aux mèches de cheveux concernés. Avantageusement, chacun desdits picots tenseurs 72 présente sensiblement une forme de révolution, avec par exemple un corps principal sensiblement tronconique qui s'élève entre une base et un sommet, ce dernier étant éventuellement avantageusement pourvu d'une tête élargie et arrondie, sensiblement sphéroïdale. Une telle géométrie permet de protéger le cuir chevelu et d'obtenir un effet de démêlage optimal. De préférence, lesdits picots tenseurs 72 sont formés par une même deuxième pièce monobloc 701 , illustrée isolément par la figure 5, par exemple en matière plastique, et de façon encore plus préférentielle en plastique dur, de type polyuréthane ou PPS (polysulfure de phénylène), avantageusement poli, qui présente une surface particulièrement lisse tout en étant résistant à haute température. Le choix d'une matière plastique permet en outre de bénéficier de propriétés de conduction thermique moindres que celle d'un métal comme l'aluminium ou la fonte d’aluminium, qui forme avantageusement la première pièce monobloc 700 dont sont issus les picots chauffants 70. Ceci permet aux picots tenseurs 72 de jouer également le rôle d'isolant thermique, auquel cas lesdits picots tenseurs 72 assument avantageusement une fonction de picots isolants. À cette fin, lesdits picots tenseurs 72 sont préférentiellement plus hauts que lesdits picots à vapeur 71 et/ou sont plus hauts que lesdits picots chauffants 70, de sorte qu'ils permettent de tenir à distance les picots chauffants 70 et les picots à vapeur 71 du cuir chevelu, lors de l’utilisation de l’appareil de coiffure 1 , limitant ainsi les risques de brûlure. En effet, du fait notamment du caractère thermiquement isolant du matériau des picots tenseurs 72, ces derniers présentent, dans le mode de fonctionnement opérationnel EN, une deuxième température superficielle (c’est-à-dire une température de surface) dont la valeur est avantageusement inférieure à celle de ladite première température superficielle. Avantageusement, la valeur de ladite deuxième température superficielle est compatible avec un contact avec le cuir chevelu, c'est-à-dire qu’elle est suffisamment basse pour ne pas occasionner de brûlure et / ou un quelconque inconfort.

[0085] De préférence, la deuxième pièce monobloc 701 dont sont issus les picots tenseurs 72 et la première pièce monobloc 700 dont sont issus les picots chauffants 70 (ainsi que de préférence les picots à vapeur 71 ) sont superposées, avec la deuxième pièce monobloc 701 formant les picots tenseurs 72 disposée sur et contre la première pièce monobloc 700 formant les picots chauffants 70, ces derniers faisant saillie à travers des ouvertures 701 A ménagées à travers la deuxième pièce monobloc 701.

[0086] Afin de favoriser la mise en tension mécanique des cheveux, les picots tenseurs 72 sont avantageusement répartis de manière spécifique relativement aux picots chauffants 70, dont font préférentiellement partie les picots à vapeur 71 , conformément au mode de réalisation illustré aux figures. Ainsi, comme illustré aux figures, une première pluralité 70A desdits picots chauffants 70 est distribuée sur la face avant 3A selon au moins une première rangée primaire R1 , qui s’étend par exemple longitudinalement selon un premier axe X1-X1' sensiblement parallèle à l'axe longitudinal central X-X', tandis qu'une première pluralité 72A desdits picots tenseurs 72 est distribuée sur la face avant 3A selon au moins une première rangée secondaire R2, qui s'étend par exemple longitudinalement selon un deuxième axe X2-X2' sensiblement parallèle à l’axe central X-X'. Comme illustré, lesdites premières rangées primaire R1 et secondaire R2 sont de préférence sensiblement parallèles et décalées longitudinalement pour que les picots chauffants 70 et picots tenseurs 72 desdites premières rangées primaire R1 et secondaire R2 ne soient pas alignés selon une direction transversale Y-Y’ sensiblement perpendiculaire à l'axe central X-X'. En d’autres termes, les picots chauffants 70 et picots tenseurs 72 sont décalés transversalement. Lesdites premières rangées primaire R1 et secondaire R2 sont de préférence adjacentes, c'est-à-dire qu'elles s’étendent l’une à côté de l'autre. Grâce à ce décalage longitudinal, les cheveux sont tendus par l'alternance des picots tenseurs 72 et des picots chauffants 70 ce qui permet de plaquer les cheveux sur les picots chauffants 70, augmentant ainsi la surface d'échange. Cela permet notamment de bien réaliser le traitement thermique décrit précédemment et contribuant pour partie à l’embellissement et au soin des cheveux. De préférence, afin d’accroître encore cet effet de mise en tension, les premières rangées primaire R1 et secondaire R2 sont décalées longitudinalement pour que les picots 70, 72 desdites premières rangées primaire R1 et secondaire R2 soient disposées en quinconce. Avantageusement, et conformément au mode de réalisation illustré aux figures, ladite première pluralité 70A desdits picots chauffants 70 est distribuée sur la face avant 3A selon une pluralité de rangées primaires R1 , RT, R1 ”, RT” (incluant ladite première rangée primaire R1), tandis que ladite première pluralité 72A desdits picots tenseurs 72 est distribuée sur la face avant 3A selon une pluralité de rangées secondaires R2, R2’, R2”, R2’” (incluant ladite première rangée secondaire R2), lesdites rangées primaires R1 , RT, R1 ”, R1 ’”et secondaires R2, R2’, R2”, R2’” étant disposées en alternance. Cela signifie que deux rangées primaires de picots chauffants 70 sont avantageusement séparées par une rangée secondaire de picots tenseur 72, et réciproquement que deux rangées secondaires de picots tenseurs 72 sont avantageusement séparées par une rangée primaire de picots chauffants 70. Cette disposition en alternance des picots chauffants 70 et picots tenseurs 72, et de préférence avec un décalage longitudinal comme discuté précédemment, permet de tendre les cheveux engagés par la tête 3 de manière optimale, améliorant ainsi le transfert thermique et la diffusion de la vapeur au sein des cheveux, ce qui contribue à améliorer encore l'effet d'embellissement recherché. [0087] Avantageusement, une deuxième pluralité 72B desdits picots tenseurs 72 ainsi qu'une première pluralité 71 A desdits picots à vapeur 71 sont alignées pour former une rangée mixte R3 au sein de laquelle lesdits picots tenseurs 72 et lesdits picots à vapeur 71 sont disposés en alternance, c'est-à-dire que dans la direction longitudinale matérialisée par l'axe central X-X', chaque picot tenseur 72 de la rangée mixte R3 est adjacent à au moins un picot à vapeur 71 de la rangée mixte R3, tandis que réciproquement chaque picot à vapeur 71 de la rangée mixte R3 est adjacent à au moins un picot tenseur 72 de la rangée mixte R3. Cette configuration permet de confiner les jets de vapeur issus de chaque picot à vapeur 71 , de chaque côté de ces derniers, et de favoriser ainsi une diffusion optimale de la vapeur à travers les mèches de cheveux engagées par la tête 3. Préférentiellement, comme illustré aux figures, la rangée mixte R3 est centrale, c’est-à-dire qu’elle est alignée avec l’axe longitudinal central X-X’. Ainsi, le plan P de symétrie central croise préférentiellement la rangée mixte R3 qui est comprise au moins en partie dans le plan P. Comme expliqué précédemment, cela permet d’appliquer le traitement vapeur au centre de la tête 3 de la brosse mais également de bien confiner la vapeur au centre de la brosse, limitant ainsi ses pertes, et garantit donc une application optimale du couple traitement vapeur plus traitement thermique selon les plages de l’invention, tel que décrit précédemment.

[0088] Dans le mode de réalisation préférentiel illustré aux figures, ladite pluralité de rangées secondaires R2, R2’, R2”, R2’” comprend, outre ladite première rangée secondaire R2 qui s'étend longitudinalement selon le deuxième axe X2-X2', une deuxième rangée secondaire R2’, qui s'étend par exemple selon un troisième axe X3-X3', lesdites première et deuxième rangées secondaires R2, R2’ étant disposées de part et d'autre de ladite rangée mixte R3. De préférence, lesdites rangées mixte R3, première rangée secondaire R2 et deuxième rangée secondaire R2’ sont décalées longitudinalement pour que leurs picots ne soient pas alignés selon la direction transversale Y-Y’, et soient de préférence disposés en quinconce comme illustré, ce qui permet de plaquer les cheveux contre les picots à vapeur 71 et ainsi optimiser le transfert de chaleur et de vapeur. Dans le mode de réalisation particulier illustré aux figures, ladite pluralité de rangées primaires comprend, outre ladite première rangée primaire R1 , une deuxième rangée primaire R1’ qui est disposée de façon symétrique à ladite première rangée primaire R1 par rapport audit plan P de symétrie central et qui s’étend longitudinalement selon un quatrième axe X4-X4’. Ladite pluralité de rangées primaires comprend également de préférence une troisième rangée primaire R1 ” qui s’étend longitudinalement selon un cinquième axe X5-X5’ sensiblement parallèle audit axe longitudinal central X-X'. Comme illustré, ledit cinquième axe X5-X5’ est plus éloigné dudit axe longitudinal central X-X’ que ne l’est le premier axe X1-X1 ’. Ladite pluralité de rangées primaires comprend par ailleurs une quatrième rangée primaire R1’” qui est disposée de façon symétrique à ladite troisième rangée primaire R1 ” par rapport audit plan P de symétrie central, et qui s’étend longitudinalement selon un sixième axe X6-X6’. De plus, comme illustré aux figures, ladite pluralité de rangées secondaires comprend également une troisième rangée secondaire R2”, qui s'étend par exemple selon un septième axe X7-X7' avantageusement interposé entre lesdits premier axe X1-X1 ’ et cinquième axe X5-X5’. Symétriquement, ladite pluralité de rangées secondaires comprend également une quatrième rangée secondaire R2’”, qui s'étend par exemple selon un huitième axe X8-X8’ avantageusement interposé entre lesdits quatrième axe X4-X4’ et sixième axe X6-X6’. Avantageusement, les rangées primaires et secondaires sont alternées, et sont également de préférence décalées longitudinalement deux à deux, ce qui permet un excellent échange thermique et une pénétration performante du flux de vapeur au sein des mèches de cheveux engagées par la tête 3.

[0089] En définitive, l'invention permet, en combinant des valeurs de paramètres (température superficielle de l'élément chauffant 4 et débit massique du flux de vapeur d'eau) spécifiquement sélectionnées, ainsi que de préférence une distribution spécifique de picots assumant différentes fonctions, d'obtenir des résultats tout à fait remarquables en matière d'embellissement des cheveux.

POSSIBILITE D’APPLICATION INDUSTRIELLE

[0090] L’invention trouve son application industrielle dans la conception et la fabrication d’appareils de coiffure, par exemple à usage domestique, destinés à assurer une mise en forme, un embellissement et / ou une amélioration de la santé des cheveux, et plus précisément d’appareils de coiffure électroportatifs du genre brosses de coiffure, brosses démêlantes, brosses lissantes ou lisseurs.