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Title:
METHOD FOR DRYING BACTERIA
Document Type and Number:
WIPO Patent Application WO/2001/036590
Kind Code:
A1
Abstract:
The invention concerns a method for drying bacterial formulations comprising two successive steps: one first step consists in spraying also called atomising in a hot atmosphere followed by a second step which consists in drying under reduced pressure. The invention also concerns dried bacterial formulations obtained by said method. The invention further concerns the use of dried bacterial formulations in various fields such as cosmetics, foods, detergency, pharmaceutics, building materials, drilling fluids, and compositions containing them.

Inventors:
DIGUET SYLVAIN (CH)
Application Number:
PCT/FR2000/003164
Publication Date:
May 25, 2001
Filing Date:
November 14, 2000
Export Citation:
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Assignee:
RHODIA CHIMIE SA (FR)
DIGUET SYLVAIN (CH)
International Classes:
C12N1/04; (IPC1-7): C12N1/04
Domestic Patent References:
WO1998010666A11998-03-19
Foreign References:
EP0818529A11998-01-14
EP0906951A21999-04-07
US4423079A1983-12-27
FR2290846A11976-06-11
Other References:
DATABASE WPI Section Ch Week 198745, Derwent World Patents Index; Class D13, AN 1987-319054, XP002145298
DATABASE WPI Section Ch Week 198648, Derwent World Patents Index; Class D13, AN 1986-318102, XP002145299
Attorney, Agent or Firm:
Dubruc, Philippe (Direction de la Propriété Industrielle 2, quai Paul Doumer Courbevoie Cedex, FR)
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Claims:
REVENDICATIONS
1. Procédé de séchage de bactéries caractérisé en ce : a) l'on pulvérise une suspension aqueuse d'au moins une bactérie représentant au moins 3% de la matière sèche de la suspension, dans une atmosphère chaude (atomisation) dont la température est d'au plus 500°C pendant un temps adapté pour obtenir une poudre dont la teneur résiduelle en eau est d'au moins 5 % en poids par rapport au poids total de la poudre, et b) l'on soumet la poudre issue de l'étape (a) à une étape de séchage sous pression réduite d'au plus 3.104 Pa pour obtenir une poudre dont la teneur résiduelle en eau est d'au plus 4 % en poids par rapport au poids total de la poudre.
2. Procédé selon la revendication 1, caractérisé en ce que la poudre issue de t'étape (a) possède une teneur résiduelle en eau comprise entre 5 et 30% en poids, et preférentiellement entre 7 et 20 % en poids par rapport au poids total de la poudre.
3. Procédé selon l'une des revendications 1 ou 2, caractérisé en ce que I'atomisation est effectuée à une température des gaz chauds à t'entrée d'au plus 500°C, avantageusement entre 70 et 300°C et plus preférentiellement entre 70°C et 150°C.
4. Procédé selon l'une quelconque des revendications 1 à 3, caractérisé en ce qu'à l'issue de t'étape (a) la poudre a une granulométrie comprise entre 1 et 100 microns, et préférentiellement entre 5 et 50 microns.
5. Procédé selon l'une quelconque des revendications 1 à 4, caractérisé en ce que le séchage dans t'étape (b) a lieu sous une pression réduite comprise entre 1.103 et 1,5.104 Pa, de préférence entre 1,5.103 et 1.104 Pa 6.
6. Procédé selon l'une quelconque des revendications 1 à 5, caractérisé en ce que le séchage dans l'étape (b) a lieu à une température comprise entre 20 et 60°C, de préférence entre 30 et 50°C.
7. Procédé selon l'une quelconque des revendications 1 à 6, caractérisé en ce que la poudre issue de l'étape (b) possède une teneur résiduelle en eau comprise entre 1 et 4% en poids, et préférentiellement entre 1 et 3 % en poids par rapport au poids total de la poudre.
8. Formulations bactériennes séchées obtenues par le procédé selon l'une quelconque des revendications 1 à 7.
9. Utilisation des formulations bactériennes selon la revendication 8 dans des compositions des domaines de la cosmétique, de l'alimentaire, de la détergence, pharmaceutique, des matériaux de construction, des fluides de forage.
10. Compositions cosmétiques, alimentaires, détergentes, pharmaceutiques, destinées aux matériaux de construction, aux fluides de forage, à base de formulations bactériennes séchées telles que définies à la revendication 8.
Description:
PROCEDE DE SECHAGE DES BACTERIES La présente invention a pour objet un procédé de séchage de bactéries mettant en oeuvre deux étapes successives : une première étape de pulvérisation dans une atmosphère chaude appelée également atomisation suivie d'une deuxième étape de séchage sous pression réduite.

L'invention a également pour objet les bactéries séchées obtenues par le procédé de l'invention.

L'invention a, en outre, pour objet l'utilisation des bactéries séchées dans des domaines aussi divers que la cosmétique, I'alimentaire, la détergence, pharmaceutique, les matériaux de construction, les fluides de forage, ainsi que les compositions les comprenant.

Les bactéries en général et les bactéries lactiques en particulier sont des organismes vivants qui, en présence d'eau, évoluent dans le temps. L'utilisation de ces produits de manière différée impose une conservation de l'activité bactérienne dans le temps qui ne peut tre obtenue que par arrt du métabolisme des bactéries. L'une des voies pour arrter le métabolisme des bactéries est de les mettre sous forme sèche. En effet, à l'état sec, les bactéries présentent une plus grande stabilité qu'en suspensions aqueuses.

La transformation d'une suspension de bactérie à t'état sec est une opération délicate. Afin de maintenir le potentiel de viabilité des bactéries tout au long du procédé de séchage, il est important de bien maîtriser les différentes contraintes (thermique, mécanique, chimique) auxquelles ces bactéries sont soumises.

Dans la pratique, le séchage des bactéries est toujours effectué par lyophilisation en présence d'une quantité importante d'agents de support ou de dessiccation, qui ont un rôle crucial. On peut décrire la lyophilisation comme un procédé en deux étapes : une première étape consistant à congeler les bactéries dans une matrice amorphe contenant beaucoup d'eau, et une deuxième étape consistant en la sublimation de l'eau de la matrice sous une pression fortement réduite.

A l'heure actuelle, la lyophilisation est le procédé qui permet de conserver le mieux l'activité bactérienne lors du séchage. Cependant, la lyophilisation présente certains inconvénients : sa productivité faible (les cinétiques de sublimation sont très lentes) et son coût (production du froid nécessaire à la congélation et de la pression fortement réduite nécessaire à la sublimation).

Ainsi, de nombreuses tentatives ont été faites pour substituer la lyophilisation par un procédé de séchage plus productif et moins coûteux. Le séchage par atomisation a été de loin le procédé le plus étudié. Les taux de survie des bactéries après atomisation

dépendent de la nature de la bactérie. Ces taux atteignent rarement 60 % des taux obtenus avec la lyophilisation.

Un autre procédé de séchage largement étudié est le séchage par lit fluidisé, qui est en fait constitué de particules solides fluidisées servant de support. Dans ce procédé, la suspension de bactéries à sécher est pulvérisée sur le support fluidisé. Bien que les taux de survie des bactéries par ce procédé soient supérieurs à ceux obtenus par atomisation (taux inférieurs ci 70 % par rapport à ceux obtenus par lyophilisation), ce procédé demeure néanmoins moins performant que la lyophilisation. De plus, la mise en oeuvre d'un support dans ce type de procédé n'est pas toujours compatible avec l'application finale de la bactérie séchée.

Quel que soit le procédé de séchage, un paramètre important à prendre en compte est la nature et la quantité d'agents protecteurs préservant les bactéries des pertes d'activités dues à la dessicative. Ces agents sont en général mélangés avec les bactéries pour les stabiliser et pour empcher toute perte d'activité de ces dernières lors du séchage.

Aujourd'hui, il apparaît qu'il n'existe aucun procédé de séchage qui puisse tre présenté comme une alternative à la lyophilisation, c'est-à-dire un procédé qui présente les avantages de la lyophilisation en particulier un taux de survie comparable sans ses inconvénients notamment en termes de productivité relativement faible et de coût élevé.

Le but de la présente invention est en particulier de résoudre ce problème.

Un autre but de la présente invention est de proposer un procédé de séchage tel que défini plus haut, qui soit efficace et compatible avec tout type de bactéries.

L'invention a encore pour but de proposer des bactéries sous forme sèche, qui puissent tre stockées à des températures proches de l'ambiante (environ 20°C) et qui retrouvent leur activité lors de leur réhydratation en milieux aqueux.

D'autres avantages et caractéristiques de la présente invention apparaîtront clairement à la lecture de la description et les exemples qui vont suivre.

Dans le cadre de la présente invention, le terme « bactérie (s) » désignera à la fois des organismes eucaryotes et procaryotes.

Dans le cadre de la présente invention, le terme"formulation bactérienne" désigne plus particulièrement une biomasse dans laquelle une ou plusieurs bactérie (s) au sens de la présente invention, appartenant au mme genre ou à des genres différents se trouve (nt) en mélange avec des agents de protection et éventuellement d'autres additifs usuels employés tors du séchage des bactéries. _ _ _ La présente invention a donc pour objet un procédé de séchage de formulation bactérienne mettant en oeuvre deux étapes successives : une première étape de pulvérisation dans une atmosphère chaude appelée également atomisation suivie d'une deuxième étape de séchage sous pression réduite.

L'invention a également pour objet les formulations bactériennes séchées, au sens de l'invention, obtenues par le procédé susmentionné.

L'invention a, en outre, pour objet l'utilisation des formulations bactériennes séchées dans des domaines aussi divers que la cosmétique, I'alimentaire, la détergence, pharmaceutique, les matériaux de construction, les fluides de forage.

La protection de l'invention s'étend également à des compositions dans les domaines de la cosmétique, de I'alimentaire, de la détergence, pharmaceutique, des matériaux de construction, des fluides de forage, comprenant de formulations bactériennes séchées selon le procédé de la présente invention.

Ainsi, la présente invention a pour objet un procédé de séchage de formulations bactériennes caractérisé en ce que : a) I'on pulvérise une suspension aqueuse d'au moins une bactérie représentant au moins 3% de la matière sèche de la suspension, dans une atmosphère chaude (atomisation) dont la température est d'au plus 500°C pendant un temps adapté pour obtenir une poudre dont la teneur résiduelle en eau est d'au moins 5 % en poids par rapport au poids total de la poudre, et b) I'on soumet la poudre issue de l'étape (a) à une étape de séchage sous pression réduite d'au plus 3.104 Pa pour obtenir une poudre dont la teneur résiduelle en eau est d'au plus 4 % en poids par rapport au poids total de la poudre.

Le procédé de l'invention peut tre appliqué à tout type de bactéries et de champignons.

A titre de bactéries, on peut citer par exemple les bactéries appartenant avantageusement aux genres Lactobacillus, Streptococcus, Leuconostoc, Lactococcus, Pediococcus, Staphylococcus, BiEdobacterium, Camobacterium, Enterococcus, Propionibacterium, Brevibacterium, Corynebacterium, Arthrobacter, ou Hafnia, et de préférence aux espèces Lactobacillus brevis, Lactobacillus plantarum, Lactobacillus casei, Lactobacillus acidophilus, Lactobacillus fermentum, Lactobacillus rhamnosus, Lactobacillus paracasei, Lactobacillus johnsonii, Lactobacillus sakei, Lactobacillus delbrueckii, Lactobacillus helveticus, Lactobacillus curvatus, Streptococcus salivarius, Streptococcus infantarius, Streptococcus thermophilus, Lactococcus lactis, Leuconoctoc mesenteroides, Oenococcus oeni, Pediococcus pentosaceus, Pediococcus acidilactici, Staphylococcus carnosus, Staphylococcus xylosus, BiEdobacterium lactis, Bifidobacterium animais, BiEdobacterium longum, BiEdobacterium bifidum, Enterococcus faecium, Brevibacterium linens, Corynebacterium flavescens, Arthrobacter nicotianae, Hafnia alvei.

A titre de champignons, on peut citer par exemple les champignons appartenant avantageusement aux genres, Penicillium, Candida, Geotrichum, Kluyveromyces, Rhodosporidium ou Debaryomyces, et de préférence aux espèces, Debaryomyces <BR> <BR> hansenii, Candida famata, Candida utilis, Geotrichum candidum, Kluyveromyces lactis,<BR> Rhodosporidium infrmominiatum, Trichothecium domesticum, Penicillium candidum.

Dans un premier temps, on prépare la suspension bactérienne. Ladite suspension peut tre préparée par un procédé de fermentation classique connu de I'homme du métier. On peut par exemple réaliser une fermentation discontinue éventuellement suivie par au moins une étape de concentration par des moyens habituels comme la centrifugation ou l'ultrafiltration.

Des agents de protection adaptés au séchage par atomisation : -des composés polyhydroxylés comme par exemple la cellulose éventuellement modifiée, le lactose, le saccharose, le tréhalose, le galactose, I'amidon, les hydrolysats d'amidon, les galactomannanes éventuellement modifiés, les carraghénanes, les pectines, les dextrines, le sorbitol ; -des protéines comme par exemple les protéines dérivées du lait comme la caséine, la Flactoglobuline, I'a-lactalbumine, le sérum albumine, les protéines dérivées de soja, les albumines, les globulines, les glutélines, les prolamines, les histones, les protamines ; -des acides aminés comme par exemple la lysine, la cystéine, le glycine, le glutamate de sodium ; -des vitamines ; seuls ou en mélanges, et éventuellement d'autres additifs usuels employés lors du séchage des formulations bactériennes, sont alors ajoutés à la suspension éventuellement concentrée.

A titre d'agent de protection, on peut également utilisé le lait et ses dérivés, comme par exemple le lactosérum, le perméat de lactosérum, seuls ou en mélanges avec les agents précités.

La teneur en bactéries dans la suspension est comprise entre 10 et 400, avantageusement 10 et 200, de préférence entre 50 et 200, et plus préférentiellement entre 80 et 150, grammes de bactéries par kilogrammes de suspension.

Les additifs précités sont ajoutés en une quantité telle que le rapport bactérie (s)/additifs soit compris entre 0,25 et 9, et de préférence entre 0,3 à 2.

La suspension, avant l'étape de séchage par atomisation, est avantageusement maintenue à une température comprise entre 0 et 50°C, et préférentiellement entre 2 et 20°C.

La pulvérisation de la suspension bactérienne dans une atmosphère chaude (spray-drying) appelée également atomisation, peut tre réalisée au moyen de tout

pulvérisateur connu en soi, par exemple par une buse de pulvérisation du type pomme d'arrosoir ou autre. On peut également utiliser des atomiseurs dits à turbine. Sur les diverses techniques de pulvérisation susceptibles d'tre mise en oeuvre dans le présent procédé, on pourra se référer notamment à l'ouvrage de base de K. MASTERS intitule "SPRAY-DRYING HANDBOOK" (quatrième édition, 1985, Editions John Wiley & Sons, Inc.-New York).

On notera que l'on peut également mettre en oeuvre l'opération d'atomisation- séchage au moyen d'un réacteur"flash", par exemple du type mis au point par la Demanderesse et décrit notamment dans les demandes de brevet français numéros 2 257 326, 2 419 754 et 2 431 321. Dans ce cas, les gaz traitants (gaz chauds) sont animés d'un mouvement hélicoïdal et s'écoutent dans un puits-tourbillon. La suspension à sécher est injectée suivant une trajectoire confondue avec l'axe de symétrie des trajectoires hélicoïdales desdits gaz, ce qui permet de transférer parfaitement la quantité de mouvement des gaz au mélange à traiter. Les gaz assurent ainsi en fait une double fonction : d'une part la pulvérisation, c'est à dire la transformation en fines gouttelettes, de la suspension initiale, et d'autre part le séchage des gouttelettes obtenues. Par ailleurs, le temps de séjour extrmement faible (généralement inférieur à 1/10 de seconde environ) des particules dans le réacteur présente pour avantage, entre autre, de limiter d'improbables risques de surchauffe par suite d'un contact trop long avec les gaz chauds.

L'air ou I'azote (concentration supérieure à 95%) peuvent tre utilisés comme gaz chauds.

La température de l'atmosphère de séchage peut varier dans de larges limites, et elle dépend notamment du mode de mise en contact des gaz chauds et de la suspension à sécher, de la géométrie de la tour d'atomisation, ainsi que du temps de séjour moyen que l'on désire ou que l'on peut imposer au produit atomisé une fois dans ladite atmosphère. Dans le cadre de la présente invention, les conditions de I'atomisation (températures et/ou temps du séjour) sont déterminées de manière à n'éliminer que l'eau faiblement liée aux bactéries afin de limiter leur stress.

Dans la présente invention, le temps de séjour et/ou les températures sont déterminés de manière à obtenir une poudre de formulation bactérienne possédant une teneur résiduelle en eau comprise entre 5 et 30% en poids, et préférentiellement entre 7 et 20 % en poids par rapport au poids total de la poudre.

L'atomisation est effectuée de préférence à une température des gaz chauds à t'entrée d'au plus 500°C, avantageusement entre 70 et 300°C, et plus préférentiellement entre 70°C et 150°C.

Lorsque I'atomisation est bien contrôlée, elle permet de figer rapidement la matrice sous forme amorphe diminuant la destruction des bactéries par déchirement ou

éclatement des membranes par contrainte mécanique (sous l'effet osmotique et/ou la croissance cristalline).

II est préférable qu'à l'issue de t'étape (a) la poudre ait une granulométrie comprise entre 1 et 100 microns, et préférentiellement entre 5 et 50 microns. La granulométrie a été déterminée par un granulomètre laser de type MALVERN.

A l'issue de l'étape (a), la formulation bactérienne est sous forme d'une poudre dont l'activité bactérienne a été préservée et dont la teneur résiduelle en eau ne permet pas d'assurer une stabilité suffisante de l'activité bactérienne au stockage à des températures supérieures à 4°C.

Le procédé de séchage est accompli par une étape ultérieure de séchage sous pression réduite (b).

Dans cette étape, le séchage a lieu sous une pression réduite comprise avantageusement entre 1.103 et 1,5.104 Pa, de préférence entre 1, 5.103 et 1.104 Pa.

Les températures utilisées sont comprises entre 20 et 60°C, de préférence entre 30 et 50°C.

Ce mode de séchage est particulièrement compatible avec les bactéries au sens de la présente invention et permet, lorsque l'on souhaite atteindre une très faible quantité d'eau résiduelle, un séchage de plusieurs heures sans diminution de l'activité bactérienne.

La poudre finale possède une teneur résiduelle en eau comprise entre 1 et 4% en poids, et préférentiellement entre 1 et 3 % en poids par rapport au poids total de la poudre.

Le séchage sous vide peut tre réalisé par exemple avec un mélangeur-sécheur conductif sous vide de type DRAIS ou avec une sphère sous vide de type GLATT.

L'avantage du procédé selon la présente invention réside principalement dans le fait que l'association des deux étapes de séchage telles que décrites plus haut permet d'atteindre un taux de survie des bactéries supérieur à 50 % du taux obtenu avec la lyophilisation et le plus souvent supérieur à 70%, voire supérieur à 100%.

Un autre avantage de l'invention est le fait que la formulation bactérienne séchée peut tre conservée à des températures proches de l'ambiante (environ 20°C) et les bactéries peuvent retrouver leur activité lors de leur réhydratation en milieux aqueux.

Un autre aspect de l'invention conceme les formulations bactériennes séchées, obtenues ou susceptibles d'tre obtenues par le procédé susmentionné.

L'invention conceme également l'utilisation desdites formulations bactériennes dans des compositions des domaines aussi divers que la cosmétique, I'alimentaire, la détergence, pharmaceutique, les matériaux de construction, les fluides de forage.

Enfin, un autre aspect de la présente invention concerne les compositions cosmétiques, alimentaires, détergentes, pharmaceutiques, destinées aux matériaux de construction,

aux fluides de forage, à base de formulations bactériennes séchées telles que définies plus haut.

Des exemples concrets mais non limitatifs de l'invention vont maintenant tre présentés.

EXEMPLES Conditions opératoires générales 1/Bactéries testées 4 souches de bactéries lactiques ont été testées.

II est utile de rappeler que les souches mésophiles se développent préférentiellement entre 20 et 40°C et les souches thermophiles entre 40 et 60°C. II faut noter que la plupart des bactéries sont détruites au dessus de 50°C à l'exception de certaines souches thermophiles. Nous avons sélectionné des souches qui résistent plus ou moins au séchage par lyophilisation. Les souches suivantes ont été retenues : -une souche mésophile très résistante (SL 1)-Streptococcus lactis (Lactococcus lactis) -une souche mésophile moins résistante (SL 2)-Streptococcus lactis (Lactococcus lactis) 2/Mesure du taux de survie des bactéries Le taux de survie des bactéries est mesuré par 2 méthodes distinctes qui dépendent du type d'application considéré. Le taux de survie est la caractéristique la plus critique de la qualité du produit.

Méthode de numération Des formulations bactériennes sont remises en suspension puis diluées puis mises en culture sur des milieux nutritifs pendant 24 heures. Le comptage des colonies de bactéries à l'issue de ces 24 heures permet, connaissant la dilution, de calculer le nombre de bactéries par gramme d'échantillon. Cette méthode, très largement employée, compte toutes les bactéries mme celles endommagées par le séchage qui disposent de 24 heures pour pouvoir se réparer. Les résultats sont exprimés en pourcentage de survie entre la suspension non séchée et la poudre de formulation bactérienne séchée et remise en suspension.

Méthode d'acidification Cette méthode consiste à mesurer l'évolution du pH en fonction du temps d'un milieu nutritif ensemencé avec une formulation bactérienne. L'activité d'une formulation bactérienne est obtenue en unité par gramme (U/g) avec une précision de 10%. Cette méthode, qui est celle employée dans les exemples, mesure l'activité de la formulation bactérienne dès sa remise en suspension. Elle reflète plus fidèlement l'état de la formulation bactérienne à l'issue du séchage.

3/Méthodes de caractérisation humidité résiduelle sous vide L'objectif de cette mesure est de quantifier la quantité totale d'eau résiduelle dans le produit après chaque étape de séchage. La mesure est réalisée dans une étuve sous vide sur 2 grammes de produit placés en couche mince sous un vide compris entre 1.103 et 1,5.104 Pa pendant 2 heures. Le vide est nécessaire pour ne pas dégrader thermiquement les bactéries et les additifs. activité de !'eau L'activité de l'eau (aw) dans le produit après chaque étape de séchage correspond au rapport entre la pression partielle de vapeur d'eau au-dessus de l'échantillon et la pression partielle de vapeur d'eau de 1'eau pure à la mme température. De manière simplifiée, l'activité de 1'eau reflète le degré de liberté de 1'eau dans le produit considéré et elle aura une incidence forte sur la stabilité et la conservation du produit au cours de son stockage. D'après la littérature, cette mesure est linéairement corrélée à la température de transition vitreuse du produit. Cette grandeur (aw) est obtenue à 20°C à I'aide d'un dispositif qui mesure un point de rosée par refroidissement. L'appareil de marque CX2T commercialisé par la société Aqualab permet de mesurer des aw comprises entre 0, 03 et 1 avec une précision de 0,01.

4/Caractérisation de la structure du produit obtenu Les méthodes classiques de microscopie électronique sur bris et de diffraction de rayons X permettent d'apprécier l'état de cristallisation de la formulation bactérienne.

La mesure de température de transition vitreuse permet de déterminer l'état viscoélastique de la formulation bactérienne au cours du séchage. Sa valeur est déterminante pour le choix des paramètres de séchage. Elle permet également de définir les conditions optimales de stockage.

La mesure de température de transition vitreuse est effectuée à 1'aide d'une méthode calorimétrique classique. L'échantillon est porté de-60°C à + 80°C à 20°C/min tout en suivant le dégagement de chaleur lié à la transition vitreuse. La vitesse de montée en température choisie et le mode de mesure permettent d'assurer une précision sur la valeur de la température de transition vitreuse allant de 2 à 5°C suivant la nature du produit.

Exemple 1 : Souche mésophile (SL 1)-Lactococcus lac A une suspension comprenant 130 grammes de bactéries (SL 1) par kilogrammes de suspension, on ajoute un mélange d'additifs constitué de lactose (35%), saccharose (20%), glutamate de sodium (15%), lactosérum (30%) dans un rapport bactéries/additifs de 1.

La température de la suspension ainsi obtenue est d'environ 2 à 4°C. Cette suspension est séchée d'abord dans un atomiseur de type MINOR commercialisé par la société NIRO à I'aide de la configuration turbine co-courant, et ensuite dans une étuve sous pression réduite.

La température entrée d'atomiseur choisie est de 75 5°C. Deux températures différentes (33 1 et 40 1°C) ont été testées en sortie d'atomiseur. La pression de I'air comprimé qui met la turbine (å 24 canaux) en rotation est comprise entre 7.105 et 8.105 Pa. Le gaz chaud est constitué essentiellement (concentration supérieure à 95%) d'azote.

Ces 2 exemples sont référencés exemple 1a et exemple 1b dans le tableau 1.

Pour le séchage sous vide un temps de traitement de 2 heures à une température qui évolue entre 35 et 40°C sous un vide qui évolue entre 1,5.103 et 2.103 Pa est effectué.

Les caractéristiques des produits obtenus au cours des deux étapes de séchage sont données dans le tableau 1.

Le rendement matière de l'opération est compris entre 70 et 80% pour une température de sortie de 40°C.

Les produits sortent de l'atomiseur avec une humidité résiduelle de 5,9% pour une température de sortie atomiseur de 40°C et de 7,8% pour une température sortie atomiseur de 33°C. L'humidité résiduelle est respectivement de 2,4% et de 2,7% après séchage sous vide.

Le séchage de cette formulation bactérienne par atomisation puis sous vide donne des taux de survie des bactéries comparables à ceux obtenus par lyophilisation.

La diffraction par rayons X et la microscopie électronique sur bris confirme l'obtention d'une matrice amorphe.

Le séchage ultérieur sous vide jusqu'à des (aw) inférieures à 0,1 permet d'atteindre des températures de transition vitreuse des produits supérieures à 45°C ce qui permet d'envisager le stockage des produits à température ambiante (environ 20°C).

Exemple 2 : Souche mésophile (SL 2)-Lactococcus lactis A une suspension comprenant 130 grammes de bactéries (SL 2) par kilogrammes de suspension, on ajoute un mélange d'additifs constitué de lactose (35%), saccharose (20%), glutamate de sodium (15%), le lactosérum (30%) dans un rapport bactéries/additifs de 1.

La température de la suspension ainsi obtenue est d'environ 2 à 4°C. Cette suspension est séchée d'abord dans un atomiseur de type MINOR commercialisé par la société NIRO à l'aide de la configuration turbine co-courant, et ensuite dans une étuve sous pression réduite.

La température entrée atomiseur choisie est de 75 5°C. La température en sortie atomiseur est de 40°C. La pression de l'air comprimé qui met la turbine (à 24 canaux) en rotation est comprise entre 7.105 et 8.105 Pa. Le gaz chaud est constitué essentiellement (concentration supérieure à 95%) d'azote.

Pour le séchage sous vide, un temps de traitement de 2 heures à une température qui évolue entre 36 et 39°C sous un vide qui évolue entre 1,8.103 et 2 . 103 Pa est effectué. Les caractéristiques des produits obtenus au cours des deux étapes de séchage sont données dans le tableau 1.

Le rendement matière de l'opération est de 70%.

Les produits sortent de l'atomiseur avec une humidité résiduelle de 6,5%.

L'humidité résiduelle est de 2, 1% après séchage sous vide.

Le séchage de cette formulation bactérienne par atomisation puis sous vide donne des taux de survie des bactéries comparables à ceux obtenus par lyophilisation.

La diffraction par rayons X et la microscopie électronique sur bris confirme l'obtention d'une matrice amorphe.

Le séchage ultérieur sous vide jusqu'à une aw de 0, 06 permet d'atteindre une température de transition vitreuse du produit de 54°C ce qui permet encore plus que dans l'exemple 1 d'envisager un stockage du produit à température ambiante. Ce séchage poussé est réalisé sans dégradation de t'activité bactérienne par rapport à la lyophilisation.

Tableau 1 exemple 1 a exemple 1b exemple 2 température entrée A (°C) 75 75 75 température sortie A (°C) 33 40 40 température SS V (°C) 35-40 35-40 36-39 H. R. sortie A (%) 7, 8 5, 9 6, 5 aw sortie A (%) 0,36 0, 30 0,33 H. R. sortie SS V (%) 2, 4 2, 7 2, 1 aw sortie SS V (%) 0,07 0, 09 0,06 Tg sortie A (°C) 7 14 10 Tg sortie SS V (°C) 52 48 54 %activité/101 109 94 lyophilisationI I A : atomiseur, SS V : sous vide, H. R. : humidité résiduelle, Tg : température de transition vitreuse, act. : activité de la formulation bactérienne.

* : % activité/lyophilisation : représente le pourcentage de taux de survie après atomisation et séchage sous vide par rapport à la lyophilisation.

Exemple 3 : Souche thermophile sensible (LH 1)-Streptococcus thermophilus A une suspension comprenant 120 grammes de bactéries (LH 1) par kilogrammes de suspension, on ajoute un mélange d'additifs constitué de lactose (25%), saccharose (25%), lait de vache (50%) dans un rapport bactéries/additifs de 1.

La température de la suspension ainsi obtenue est d'environ 2 à 4°C. Cette suspension est séchée d'abord dans un atomiseur de type MINOR commercialisé par la société NIRO à l'aide de la configuration turbine co-courant, et ensuite dans une étuve sous pression réduite.

La température entrée d'atomiseur choisie est de 75 2°C. La température en sortie de I'atomiseur est de (40 1°C). La pression de I'air comprimé qui met la turbine (à 24 canaux) en rotation est comprise entre 7.105 et 8.105 Pa. Le gaz chaud est constitué essentiellement (concentration supérieure à 95%) d'azote.

Pour le séchage sous vide un temps de traitement de 2 heures à une température de 35°C sous un vide qui évolue entre 1,5.103 et 2.103 Pa est effectué. Les caractéristiques des produits obtenus au cours des deux étapes de séchage sont données dans le tableau 2.

Les produits sortent de I'atomiseur avec une aw de 0,31 correspondant à une humidité résiduelle de 6, 5% pour une température de sortie atomiseur de 40°C. Une aw de 0,08 correspondant à une humidité résiduelle de 2,5% après séchage sous vide.

Le séchage de cette formulation bactérienne par atomisation puis sous vide donne des taux de survie des bactéries supérieurs à ceux obtenus par lyophilisation.

La diffraction par rayons X et la microscopie électronique sur bris confirme l'obtention d'une matrice amorphe.

Le séchage ultérieur sous vide jusqu'à des (aw) inférieures à 0,1 permet d'atteindre des températures de transition vitreuse des produits supérieures à 33°C ce qui permet d'envisager le stockage des produits à température ambiante (environ 20°C).

Exemple 4 : Souche thermophile résistante (ST 1)-Streptococcus thermophilus A une suspension comprenant 130 grammes de bactéries (ST 1) par kilogrammes de suspension, on ajoute un mélange d'additifs constitué de lactose (35%), saccharose (20%), glutamate de sodium (15%), le lactosérum (30%) dans un rapport bactéries/additifs de 1.

La température de la suspension ainsi obtenue est d'environ 2 à 4°C. Cette suspension est séchée d'abord dans un atomiseur de type MINOR commercialisé par la société N) RO à t'aide de la configuration turbine co-courant, et ensuite dans une étuve sous pression réduite.

La température entrée atomiseur choisie est de 75 2°C. La température en sortie atomiseur est de 40°C. La pression de I'air comprimé qui met la turbine (à 24 canaux) en rotation est comprise entre 7.105 et 8.105 Pa. Le gaz chaud est constitué d'air.

Pour le séchage sous vide, un temps de traitement de 5 heures à une température qui évolue entre 36 et 39°C sous un vide qui évolue entre 1,5.103 et 2 . 103 Pa est effectué. Les caractéristiques des produits obtenus au cours des deux étapes de séchage sont données dans le tableau 2.

Les produits sortent de l'atomiseur avec une aw de 0, 3 correspondant à une humidité résiduelle de 6,0%. Une aw de 0,1 correspondant à une humidité résiduelle de 2,8% après séchage sous vide.

Le séchage par atomisation puis sous vide donne des taux de survie des bactéries comparables à ceux obtenus par lyophilisation.

Le séchage ultérieur sous vide jusqu'à une aw de 0,1 permet d'atteindre une température de transition vitreuse du produit de 42°C ce qui permet encore plus que comme dns les exempts précédents d'envisager un stockage du produit à température

ambiante. Ce séchage poussé est réalisé sans dégradation de t'activité bactérienne par rapport à la lyophilisation.

Tableau 2 exemple 3 exemple 4 température entrée A (°C) 75 75 température sortie A (°C) 40 40 température SS V (°C) 35 36-39 H. R. sortie A (%) 6, 5 6, 0 aw sortie A (%) 0, 31 0, 3 H. R. sortie SS V (%) 2, 5 2, 8 aw sortie SS V (%) 0,08 0, 1 Tg sortie A (°C) 8,5 12 Tg sortie SS V (°C) 33 42 % activité/138 74 lyophilisationi

A : atomiseur, SS V : sous vide, H. R. : humidité résiduelle, Tg : température de transition vitreuse, act. : activité de la formulation bactérienne.

% activité/lyophilisation : représente le pourcentage de taux de survie après atomisation et séchage sous vide par rapport à la lyophilisation.